Chapitre 7 : Retour En Fanfare

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Chapitre 7 : Retour en fanfare

Gingka savait pertinemment qu’après son absence de quelques jours, tous ses amis allaient lui sauter dessus et l’assaillir de questions. Mais il n’avait pas le choix, il devait aller les voir, simplement pour les rassurer, vu qu’ils avaient tous dû se faire un sang d’encre par sa faute.
Le rouquin pénétra donc discrètement dans le quartier général des forces de l'ordre, essayant de ne pas se faire remarquer par les employés, qui auraient tôt fait de crier qu’il était de retour. Mais ce fut sans compter sur la discrétion légendaire de notre cher Masamune Kadoya :

-Hé les gars, Gingka est de retour !!!!

La rumeur du retour de l'enquêteur fit rapidement le tour du commissariat, et notre pauvre Gingka se retrouva bientôt assailli par la plupart des agents encore en service. Ceux-ci furent bientôt rejoint par Tsubasa et Kenta, qui prirent le rouquin à part pour lui poser des questions :

-Gingka où étais-tu passé !!!? Demanda l’argenté.

-Désolé… Mais je peux pas te le dire. Lui répondit l'enquêteur, sachant très bien que ses amis ne le croiraient pas s’il disait la vérité, et que même s’ils le croyait, il n’en résulterait que plus d'inquiétude.

-Comment ça tu peux pas nous le dire !! Est-ce que tu as une seule seconde pensé aux heures carrés qu’on a passé à te chercher et à s’inquiéter !!!? Lui rétorqua Tsubasa en haussant le ton.

C’est alors que ce dernier remarqua les bandages qui dépassaient du t-shirt du rouquin, et qui couvraient le torse de celui-ci :

-Mon dieu mais qu’est-ce qui t’es arrivé !??

-Deux types m’ont attaqué, j’ai été blessé. L’informa Gingka.

-Mais tu était où tout ce temps ??? Tu n’as pas pu te soigner tout seul, ça a l’air grave quand même ! Questionna Kenta.

-Je t'inquiète pas, c’est presque guéri. Dans deux jours je serai en pleine forme ! Le rassura l'enquêteur en souriant.

Suite à ça, la conversation gagna en bonne humeur. Gingka avait réussi à les orienter sur un autre sujet et ils ne reparlèrent plus de sa mésaventure. Ils allèrent ensuite trouver Ryo, pour le rassurer et lui confirmer le retour de son fils. Pendant sa courte absence, le père du rouquin s’était tellement inquiété qu’il avait stoppé toutes les opérations en cours et affrété tous les agents sur le terrain, dans le but de retrouver son fils. Maintenant que tout le monde était au courant qu’il était de retour, plus personne ne s'inquiétait, et le cours normal des choses reprit enfin son cours au quartier général de la police.

Gingka eu droit à quelques jours de congé supplémentaires, afin de récupérer totalement. Le rouquin prit ensuite congé de ses deux amis, afin de rentrer chez lui, mais Tsubasa insista pour l’accompagner jusqu'à son appartement. L'enquêteur avait parfaitement comprit pourquoi l'argenté l’accompagnait : il voulait savoir ce qu'il lui était arrivé. C’était compréhensible, il s'inquiétait beaucoup pour son ami. Mais Gingka avait d’ores et déjà décidé de ne rien dire… Arrivés à la porte de son appartement, Tsubasa prit la parole :

-Gingka, je sais que tu ne dit rien pour éviter qu’on se fasse du souci pour toi ou pour que nous ne soyons pas impliqués dans tes affaires… Mais où étais-tu tout ce temps ?

-Je ne peux rien te dire… Désolé…

L’argenté soupira ; le rouquin pouvait être une vraie tête de mule quand il le voulait, s'il avait décidé de ne rien dire, il ne dirait rien. Mais Gingka était un grand garçon : Tsubasa savait qu’il saurait régler ses histoires tout seul, s’il y avait quelque chose bien entendu.
Avant de partir, le collègue de l'enquêteur lui recommanda une fois de plus de faire attention à lui, de se reposer et de ne pas faire de folies, pour guérir complètement.

XxXxXxX

Le lendemain, Gingka reçu la visite de Kyoya. Le rouquin ne s’attendait absolument pas à ce que son ex vienne prendre de ses nouvelles, il fut donc agréablement surpris par l’arrivée du vert. Son collègue avait été mis au courant par Tsubasa de sa mésaventure, ou du moins ce que le rouquin avait accepté de raconter à l'argenté. Et Kyoya avait bien l’intention de savoir ce qui était arrivé à Gingka.

-Alors comme ça, on fait des cachotteries dans mon dos ? Demanda malicieusement le vert.

-Arrête de tourner autours du pot Kyoya ! Pourquoi t’es venu ?

-Il y’a deux raison à ça. Déclara Kyoya. La première : je m'inquiétais un tout petit peu, je l’admets…

-Kyoya qui admet quelque chose… T’es sûr que t'es pas malade ? Bref, et la deuxième ?

-Qui est-ce qui t'as attaqué ?

Cool, on entrait à présent dans le vif du sujet. Gingka raconta alors son agression à son collègue : ses deux agresseurs avaient été mandatés par ce cher Reiji. Ce dernier était donc présent lors de l’agression, le rouquin avait donc vu son visage. L'enquêteur informa Kyoya du fait que leur cible était au courant que la police en avait après lui, et en plus il connaissait leurs visages. Les deux policiers allaient donc devoir redoubler d'attention. Il lui dit aussi que Reiji l’avait agressé dans le but de l’effrayer pour lui faire abandonner l'enquête…

-Et alors ? Demanda Kyoya.

-Alors quoi ?

-Tu vas laisser tomber ?

-Plutôt mourir, je suis gonflé à bloc ! Je vais lui montrer que c’est pas lui le plus fort, et qu’il ne me fait pas peur…

Kyoya eu un sourire amusé, il connaissait bien le rouquin : ce dernier n'abandonnait jamais, sa volonté était inébranlable. C'était d'ailleurs ce trait de caractère qui lui plaisait chez lui , et qui l’avait poussé à sortir avec lui quelques années plus tôt.

-Alors la chasse est ouverte ? L'interrogea-t-il.

-La chasse est ouverte ! Lui affirma Gingka, dont la détermination venait de faire un bond en avant…

XxXxXxX

De son côté, Ryuga avait lui aussi fait de l’affaire du serpent une affaire personnelle. L’enquêteur n'était pas au courant, bien entendu, il ne manquerait plus qu’il se mêle de ses affaires celui-là ! Le blanc espérait plutôt mettre la main sur l’assassin en premier, lui faire manger les pissenlits par la racine, puis ne plus entendre parler de lui jusqu'à la fin de son existence !

Il s’était renseigné sur chacune des victimes de Reiji, avait étudié en détail leur passé et leur petits secrets, et avait découverts que toutes ces personnes avaient quelque chose en commun : elles appartenaient toutes à un grand groupe mafieux, qui opérait au nez et à la barbe de la police depuis une dizaine d’années. Ryuga connaissait bien le mode opératoire de Reiji ; ce dernier tuait dans vergogne tout ce qui se trouvait sur son passage. Le fait qu’il suive un schéma d’attaque pour assassiner des gens ne lui ressemblait pas, le blanc en avait donc déduit qu’il avait un informateur. Et quiconque était ce type, il allait le trouver. Mais pour cela, il allait avoir besoin d’aide, et il savait exactement à quelle porte frapper.

Le blanc se leva de son canapé, enfila une veste, dont il rabattit la capuche et sortit de son appartement. Il allait tuer Reiji, et pour une fois, il allait y prendre du plaisir…

-La chasse est ouverte… Déclara-t-il, alors qu'un sourire carnassier s’étalait sur son visage.

XxXxXxX

En tant que chef de la mafia, il se devait d'éliminer la moindre menace pour son organisation. Mais on venait encore de lui apprendre qu’un de ses hommes avait été tué le matin même. Le mode opératoire était le même que pour la petite dizaine d’hommes qui s’étaient fait assassiner avant lui. Impossible pourtant de coincer le coupable jusqu'à maintenant. Il avait pourtant mis la moitié de ses effectifs sur le coup, mais il manquait cruellement d’information.

Helios, patron de la mafia, se rassit rageusement sur son fauteuil, après avoir écouté le rapport d’un de ses hommes.  Bien que le jeune homme n’était âgé que de 24 ans, il avait reprit le commandement de l’organisation après la mort de son paternel. Ce dernier avait été assassiné, mais bon, ce genre de choses arrivait souvent dans ce milieu. Et Helios s’était entraîné toute sa jeunesse pour pouvoir un jour prendre la suite de son père, il était donc un dirigeant qui savait parfaitement ce qu’il faisait.

Le jeune boss était habillé d’un long manteau noir très chic, qu’il portait par dessus son costume. Il arborait autour de son cou un foulard rouge sang. Sa chevelure blanc cassé contrastait avec le bleu océan de ses yeux. Bien que très jeune, il arborait déjà sur le visage cette expression que l’on connaît aux hommes “d’affaires”.
Il était seul dans une grande pièce, au milieu de laquelle trônait une longue table en bois, minutieusement ouvragée. Les murs étaient couverts d’un papier peint lui aussi rouge sang, comme s’ils arboraient le sang de ses adversaires qu’il avait écrasés…

La journée n’avait pas été très bonne, à cela venait s'ajouter cet énième meurtre. Le jeune boss poussa un soupir, et alla se servir un verre de whisky dans un verre à pied. C’est à ce moment là qu’il se rendit compte qu’il était observé… Peu de personnes savaient comment entrer dans cette salle sans passer par la porte principale, et éviter les gardes. C’est pourquoi il sut tout de suite de qui il s’agissait :

-Ryuga, sors de ta cachette tu veux.

Une silhouette sombre sauta alors depuis les combles du plafond, et atterrit silencieusement sur le sol. L’interpellé se redressa et ôta sa capuche, pour faire face à l’autre.

-C’est rare que tu viennes me voir de toi-même !

-Nan effectivement, d'habitude c'est toi qui m’appelle quand t’as des gens à tuer. Répondit Ryuga.

-À propos de gens à tuer, j'aurai peut-être un boulot à te confier…

-Je t'arrête de suite, je suis pas dispo pour le moment. Le coupa le blanc.

-Que me vaut le plaisir de ta présence alors ? Lui demanda Helios, en s’appuyant sur la table.

-À vrai dire, j’aurai besoin de son réseau pour trouver quelqu'un.

-Mon réseau n’est pas à ton service à ce que je sache, j'ai d’autres chats à fouetter…

-Et si je te dis que c'est à propos du type qui tue tes hommes les uns après les autres ? Lança Ryuga, avec un sourire en coin.

Helios releva la tête, son regard soudain enflammé par un certain intérêt. Il vida son verre de whisky d’un trait, avant de s’en resservir un, et tendit ensuite la bouteille vers le blanc.

-Je suis tout ouïe… Déclara alors le mafieux en souriant.

Ryuga but à même le goulot, puis poursuivit ses explications :

-Il s’appelle Reiji, c’est un assassin que j'ai rencontré plusieurs fois. Un type détestable d’ailleurs ! Ajouta le blanc en faisant une grimace. Je suis à sa recherche et j’aurai besoin d’un coup de main pour le trouver.

-Tu auras toute l’aide dont tu auras besoin, puis nous nous chargerons de l'éliminer une fois qu’on l’aura trouvé. Dit Helios.

-Non !

-Quoi non ?

-Ce type est à moi, je veux le tuer personnellement…

À la lueur destructrice qui brilla dans le regard de Ryuga alors qu'il disait ces mots, le mafieux comprit que qu’il avait une dent contre ce Reiji. Helios n’allait pas contrarier le blanc en le contredisant, puisqu'au final, tant qu'il était débarrassé de Reiji, il serait content.

-Très bien, dis moi juste à quoi il ressemble, j’y met tous mes hommes sur le coup.

Le blanc partaga donc le signalement du serpent, et précisa qu’il serait facile à reconnaître tellement il avait une tête flippante. Une fois la discussion terminée, Ryuga prit congé, se hissant une nouvelle fois dans les combles, d'où il avait surgi quelques minutes plus tôt. Avant de disparaître dans les ténèbres, l’assassin se retourna une dernière fois et déclara :

-Au fait, pas besoin de me payer !

Helios hocha la tête, et regarda la silhouette du blanc s’effacer peu à peu, jusqu'à disparaître complètement.
Le jeune mafieux avait l’habitude de faire appel aux services de Ryuga, quand il avait une mission secrète à confier. Il savait qu’il pouvait lui faire confiance, car même si l’assassin offrait ses services à quiconque mettait une grosse somme d’argent sur la table, il ne divulguait jamais les informations qu’il trouvait. C'était d'ailleurs le blanc qui leur avait fourni les informations sur le gang des docs qui se dressait contre eux depuis peu..

XxXxXxX

Ryuga sortit plutôt satisfait de cette entrevue ; il savait qu’Helios était fiable, et qu’il l'appellerait dès qu’il aurait trouvé quelque chose. Le mafieux possédait son numéro de téléphone et était l’une des rares personnes que le blanc considérait comme un ami à qui il pouvait faire confiance.

Effectivement, le blanc reçu un appel du mafieux quelques jours plus tard, accompagné d’un SMS avec pièce jointe : une photo prise sur le vif, sur laquelle étaient ce cher Reiji, accompagné d’un autre homme, avec qui il semblait discuter. Nul doute que ce dernier devait être la personne qui lui donnait des informations. On voyait clairement le visage de l’homme, chose qui allait lui faciliter la tâche pour le trouver. (Chercher un type dont le visage était caché n’était pas une partie de plaisir).

Il lui fallait maintenant découvrir l’identité de l’homme. Celui-ci devait déjà sûrement posséder un casier judiciaire. Car trainer avec un assassin ne se faisait pas du jour au lendemain, le type devait donc sûrement avoir des antécédents. Et la police gardait en général tout. Absolument tout.

Se saisissant de son ordinateur, le blanc l’alluma. Il pianota de nombreuses minutes sur son clavier, puis finit par trouver ce qu’il cherchait : les dossiers numériques de la police. Ces documents n’étaient bien évidemment pas disponible au public, mais tout bon hacker savait comment y accéder, à partir du réseau, rien de bien compliqué. Pour Ryuga en tout cas, ce n'était bien évidemment pas à la portée de n'importe qui.
Le blanc força rapidement le pare-feu, et commença à éplucher un par un les fichiers.

Après dix minutes de recherches infructueuses, l’assassin referma son PC en râlant. Il n'avait strictement rien trouvé. Les fichiers qui devaient normalement s’y trouver n’y étaient pas, ils n'avaient sûrement pas dû être numérisés par la police. Et maintenant, le blanc allait devoir s’organiser une petite intrusion nocturne au quartier général des forces de l’ordre car ces imbéciles n’étaient pas capable de numériser leurs dossiers ! À croire qu’ils vivaient encore au dix-septième siècle !!

Le blanc regarda sa montre : dix-huit heures, il n’avait qu'à attendre que ces crétins finissent leur journée, puis il irait trouver ce qu'il cherchait. Repèrer quelq'un grâce à une simple photo dans tous les casiers judiciaires de la ville allait bien lui prendre un bout de temps, voire même la nuit complète s’il n’avait pas de chance.

XxXxXxX

La semaine d'absence du rouquin à cause de ses blessures avait occasionné une surcharge de travail conséquente. C’est pourquoi Gingka s'était endormi sur son bureau dans la soirée. Et bien évidemment, personne n’était venu le réveiller pour lui dire de rentrer chez lui ! À présent, il était vingt-trois heures, et il avait un torticolis ! Car dormir affalé sur un bureau, ce n’est pas conseillé !

L’enquêteur rangea rapidement son bureau ; ou plutôt, il entassa les dossiers dans un coin ; avant de quitter les lieux. Mais le rouquin sentit tout de suite que quelque chose n’allait pas. Les lumières étaient toutes éteintes, jusque là, rien d’anormal, on les coupait chaque soir. En revanche, les panneaux verts portant l’inscription “sortie de secours”, qui étaient censés rester allumés en permanence, étaient bel et bien éteints.
Gingka cru d’abord à une coupure de courant, mais quand il se rendit compte que la porte principale du commissariat n’était pas verrouillée, ses soupçons se confirmèrent.

Qui donc pouvait bien être encore là à cette heure tardive ? La nuit était pourtant tombée depuis longtemps. Le rouquin retourna dans son bureau, et récupéra son revolver qui était rangé dans un tiroir lorsqu’il ne s'en servait pas.

L'enquêteur fouilla ensuite le poste de police de fond en comble, se faisant le plus discret possible. L’arme au poing, dont il avait retiré le cran de sécurité, il vérifiait chaque pièce une par une. Il vérifia ainsi chaque étage, avant de retourner au rez-de-chaussée, n’ayant rien trouvé. Il ne restait que le sous-sol, où étaient stockées les archives et tous les casiers judiciaires. Gingka fronça les sourcils : qui pouvait bien chercher quelque chose là-dedans ? Il n'y avait strictement rien à voler, à part des vieux papiers poussiéreux ; et un placard à balais peut-être. Pour un voleur, il y avait plus intéressant quand même ! Notamment la réserve d’armes des forces d’intervention, deux étages plus haut…

Gingka arriva au sous-sol, et se dirigea vers la salle des archives, il y avait effectivement de la lumière dans celle-ci. Touchant au but, il avança à pas feutrés, et regarda discrètement dans la pièce. Une silhouette vêtue de noir était accroupie, s'éclairant à la lumière de la lampe-torche d’un smartphone. La capuche de l’inconnu était rabattue, si bien que l'enquêteur ne pouvait pas distinguer son visage. L'intru farfouillait activement dans les différents dossiers, jetant à l’autre bout de la pièce ceux qui ne l'intéressait pas, c’est-à-dire un bon paquet, au vu des piles de fichiers par terre et des nombreux tiroirs déjà vides.

Cependant, il sembla toucher au but, car il s’arrêta sur un dossier, qu’il parcouru rapidement du regard, avant de le fourrer dans son sac à dos. C’est à ce moment que Gingka débarqua, levant son arme et visant l’autre, il cria :

-Reposez ça tout de suite !!

L’intru réagit au quart de tour, il balança le sac qu’il venait de fermer en plein dans la figure du policier, qui déconcentré, baissa son arme et attrapa le sac, par réflexe. L’homme vêtu de noir profita de ces quelques instant pour le frapper à l’estomac. Le coup coupa le souffle du rouquin, qui s’écroula sur le sol. Puis l’autre récupéra son sac, et déguerpit à toute vitesse.

Une fois que Gingka eu retrouvé un rythme respiratoire normal, il se précipita à la suite de l’intru, bien que ce dernier ai maintenant de l’avance sur lui. Il était déjà à l'extérieur quand le rouquin sorti du bâtiment. Il chercha l’inconnu du regard pendant quelques secondes, avant de repérer une silhouette qui sautait de toit en toit. Il se mit immédiatement à sa poursuite. Rapidement, Gingka eu une impression de déjà vu : dans cette course poursuite, dans la façon dont l’intru se déplaçait : cette silhouette agile et vêtue de noir.

Puis il comprit : c’était Ryuga ! Comment avait-il pu ne pas s’en rendre compte plus tôt !? C’était tellement évident ! Il lui avait couru après tellement de fois qu’il connaissait par cœur les habitudes et gestes du blanc ! Visiblement, ce dernier ne l’avait pas reconnu, car actuellement, il fuyait pour fuir et pas pour s’amuser, comme il le faisait toujours avec le rouquin.

Gingka arrêta donc là sa poursuite, estimant qu’il n’était pas nécessaire d’attraper le blanc, il avait d’autres chats à fouetter en ce moment. Le pourquoi qui avait poussé l’assassin à venir fouiller au quartier général attendrai. Puis l'enquêteur se souvint alors que Ryuga avait une dent contre Reiji. Peut-être avait-il trouvé une piste de son côté ?

Gingka devait en avoir le cœur net. Il retourna donc au commissariat, dans la salle des archives, où le passage du blanc avait laissé des traces : des dizaines de dossiers en tous genres traînaient par terre. Le rouquin avait vu l’autre voler un dossier, donc sa stratégie allait être toute simple : il allait devoir trouver celui qui manquait. Il trouva donc une liste de tous les fichiers disponibles et commença ses recherches. Il commença par ce qui traînait par terre, cochant ceux présents sur sa liste au fur et à mesure qu’il rangeait les dossiers. Au rythme où ça allait, le rouquin comprit rapidement que ça allait lui prendre un bon bout de temps…

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Le lendemain matin, Ryuga appela Helios dès qu’il fut réveillé, informant ce dernier qu’il avait trouvé qui était l'informateur du serpent. Le blanc avait trouvé toutes les informations qui l’intéressaient dans le casier judiciaire de l’homme en question. L’assassin avait un plan pour piéger Reiji, mais il allait avoir besoin d’un appât, qu’Helios lui fournit sans faire d’histoires. Tant que le mafieux était débarrassé de l’assassin qui tuait ses hommes, il se fichait du reste.

Maintenant, le blanc n’avait plus qu’à trouver l’informateur pour finir de mettre en place son plan. C’était très simple, il allait commanditer un meurtre sur l’appât que lui avait fourni Helios. Avec un peu de chance, ça fonctionnerait parfaitement. Au pire, il lui suffirait de menacer le type si ce dernier ne le croyait pas. Rien de très compliqué pour lui.

XxXxXxX

Ryuga avait patiemment attendu la fin de la journée, que l’homme rentre à son domicile, pour mettre son plan en action. Il s'était fait passer pour un des supérieur de l’informateur, qui avait d'abord été quelque peu suspicieux. Mais finalement, le petit manège du blanc avait fait son effet et à présent, il n’avait plus qu’à guetter le moment où le serpent passerait à l’acte.

XxXxXxX

De son côté, le rouquin avait fait nuit blanche, passant cette dernière à chercher le fameux dossier manquant. Ça avait pris du temps, mais il avait fini par dénicher ce qu’il cherchait. C'est donc avec des cernes sous les yeux que l'enquêteur alla trouver son coéquipier, à qui il présenta le dossier. Gingka fit croire à Kyoya qu’il avait trouvé un lien entre Reiji et ce type, sans pour autant entrer dans les détails. S’il disait que l’information venait de Ryuga, le vert ne l’aurait sûrement pas écouté.

Les deux policiers décidèrent d’aller appréhender l’informateur immédiatement, afin de pouvoir l’interroger. Ils prirent tous deux leurs revolvers, par mesure de sécurité, au cas où l’autre serait armé, ou opposait une quelconque résistance. Ils se rendirent rapidement au domicile de l’homme. Maintenant qu’il connaissaient l’identité de l'informateur, il n’avaient eu qu’à aller chercher son adresse à la mairie. Car la disparition du dossier, où toutes les informations sur lui étaient conservés, ne leur avait pas facilité la tâche. Mais ils l’avaient finalement retrouvé, et l'homme ouvrit sa porte sans méfiance, quand Gingka sonna à sa porte :

-Qu'est-ce que vous voulez ?

-Nous sommes enquêteurs. commença le rouquin, montrant son insigne de police pour prouver ses dires.

L'homme les regarda suspicieusement, mais finit par les laisser entrer, estimant qu'il n'avait rien à craindre. Mais sitôt la porte refermée sur le groupe, Kyoya prit la parole, allant droit au but :

-connaissez-vous un certain Reiji Mizuchi ?

L'homme pâlit à vue d'œil, mais de reprit et finit par répondre :

-Jamais entendu parler.

-Menteur… Souffla Gingka.

-Je n'en sais rien !! Et de toute façon comment pourriez vous le savoir si je mentais !

-J'ai mon détecteur de mensonge personnel ! Répondit nonchalamment le vert en faisant un signe vers Gingka.

L'homme fronça les sourcils, et répliqua :

-Très drôle ! Sortez de mon domicile avant que je n'appelle les forces de l’ordre !

-Haha, les forces de l'ordre, c'est nous imbécile ! Maintenant tu vas nous dire ce que tu fabriques avec cet enfoiré de Reiji, et autant te prévenir tout de suite, je suis absolument pas patient !

Ça oui, Kyoya était tout sauf patient ! Gingka ne disait rien, laissant son coéquipier faire. Lui même n'était de toute manière pas très doué pour intimider les gens, chose que le vert en revanche, avait élevé au rang d'art !
Et effectivement, cela ne prit que quelques minutes à l'enquêteur pour lui faire cracher le morceau. L'homme leur fournir les renseignements qu'ils cherchaient, notamment la date et l'endroit du prochain meurtre de Reiji.

Puis ils menottèrent l'homme et le ramenèrent au commissariat, avant de le jeter dans une cellule, au cas où ils auraient besoin de lui plus tard.

XxXxXxX

-Donc Reiji se manifestera demain ?

-Parfaitement, et on connais le lieu et l'heure, on peut le coffrer ! S'exclama Kyoya, presque trop content à l'idée d'un peu d'action.

-T'enflammes pas trop Kyoya, il est dangereux. Répliqua le rouquin.

-Enfin effet. Dit Ryo. Nous ne pouvons pas prendre le risque de rater notre coup, ni d'autoriser une mort de plus dans cette ville.

Le père de Gingka sembla réfléchir un moment, consultant le plan du quartier dans lequel Reiji était censé faire un meurtre de plus, puis reprit la parole.

-Nous allons organiser une opération de grande ampleur. Je veux que tous les effectifs disponibles quadrillent le quartier. Les armes à feu sont autorisées, et priorité à l'évacuation des citoyens. Notre présence doit passer inaperçue, je veux des agents partout.  Je veux que nous arrivions à appréhender cet assassin sans la moindre effusion de sang ! Tous les préparatifs doivent être prêts avant demain matin. Est-ce que c’est compris ?

-Oui monsieur ! Répondirent de concert Kyoya et Gingka.








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