4 fois où Remus fit le premier pas

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Le premier contact :

Une porte s'ouvrit de l'intérieur et les rayons des lustres éclairant la salle illuminèrent pendant un instant la neige avant que la porte ne se referme dans un grand bruit dans le dos de l'adolescent. Il en avait marre de ce bal, sa cavalière l'ayant planté pour avoir manger trop d'huîtres... Cela ne méritait même pas un commentaire.

Il frissonna légèrement et regarda les alentours. La vue était décidément bien incroyable de ce point d'ici. Les îles semblaient figées comme une photographie muggle, l'eau gelée encerclant l'école de sorcellerie et lui donnait un aspect d'intemporisation. Ce moment était magique, s'il ne faisait pas aussi froid, il aurait pu rester des heures à les regarder.

D'un coup d'œil fautif, il inspecta les horizons et alluma une cigarette et commença à fumer, piétinant sur place pour se réchauffer.

- Hey, tu sais que ça ne te réchauffera pas de fumer ? s'enquit une voix masculine dans l'ombre.

- Aaaah ! cria l'adolescent faisant tomber sa cigarette dans la neige, qui s'éteignit directement après le contact. Bravo ! Tu me la fais tomber.

- Tant mieux alors.

Le garçon sortit de l'ombre. Il n'était pas du tout en habit de bal : il portait un pantalon marron ainsi qu'un pull vert forêt qui avait l'air de tenir si chaud que Sirius avait limite envie de courir pour entrer en dessous pour au moins réchauffer ses mains qu'il ne sentait plus. Normalement, il l'aurait honoré d'un soupir typiquement Blackiens, ou d'une réponse qui claque, mais là, rien ne lui venait.

Étrange...

- Toi là, à être si perspicace, tu proposes quoi contre le froid ?

Remus baissa son regard vers sa main et cassa en deux l'objet qu'il tenait avant d'en tendre la moitié.

- Du chocolat. En quel honneur ? lui demanda Sirius avec un sourire en coin.

- Hmmm, fit semblant de réfléchir le mystérieux garçon au chocolat, A deux célibataires à vie ? proposa-t-il avec humour.

Ils entrechoquèrent leur sucrerie dure à cause du froid et commencèrent à les grignoter en silence. Remus regarda son mystérieux interlocuteur et en croisant ses yeux bleus, une partie de lui se disait qu'il ne serait plus célibataire bien longtemps...

Le premier rencard :

James, Sirius, Remus et Peter, de leur nouveau nom, les Marauders, vaquaient tranquillement à leur activité dans la salle commune de Gryffindor. James relâchait le vif d'or et le rattrapait sans bouger du canapé qui était leur spot depuis leur deuxième années dans cette école.

Le vif d'or partait et James le rattrapait avec de plus en plus de justesse, essayant d'impressionner les filles de la salle, particulièrement celle qui démontrait le moins d'intérêt envers ce pauvre garçon, qui ne le savait pas encore mais était, éperdument amoureux.

Le seul qui applaudissait était Peter qui ne comprenait pas le fond de son attention, les filles n'étant pas un sujet qui le passionnait autant que James et Sirius.

Sirius sur un fauteuil à côté se reposait de trois heures consécutives à couper des sapins et de les amener manuellement dans le château pour les fêtes de Noël qui approchait. Son arrivée était si récente que des flocons se logeaient dans ses cheveux noirs et créait une impression de bijoux. Remus lisait, enfin, c'était un grand mot, il matait son ami plutôt.

- Hé Sirius ? lui demanda le lycanthrope au bout d'un moment, jouant avec ses doigts de nervosité.

- Mmmh ? lui demanda l'interrogé avec un son guttural et les yeux à moitié clos, épuisé par sa journée et endormi par la chaleur du feu de cheminée. Il était tout simplement à son aise, ses amis autour et...Remus.

- Comment dit-on " Veux-tu sortir avec moi " en français ?

- "Veux-tu sortir avec...moi ?"

- Cool, jeudi à 18h00...pile. Ne sois pas en retard.

Et le lycanthrope s'en alla, le joues en feu mais un sourire resplendissant sur le visage.



L'officialisation :

Jaloux.

Jamais au grand jamais Remus n'avait pensé que ce mot le qualifierait. Mais quand il avait vu les mains de cette Ravenclaw se resserrer autour des avant-bras de Sirius alors qu'elle riait à une de ses blagues (comme cinq filles autour aussi), des pensées fusèrent dans son esprit qui ne frôleraient, en temps normal, jamais son cerveau.

- Hé oh ! Remus, allô la Lune, ici la Terre !

- Mmmh... Bon jeu de mot, nan vraiment, aucune offense les mecs... rétorqua le concerné les sourcils froncés et les bras croisés de mécontentement sans quitter des yeux Sirius.

- Où là, j'en connais un qui est de...mauvais poils ! continua Peter sur le jeu de James.

- Sérieux Remus, ça fais plus de 20 minutes que tu le fixes ! Il drague des filles c'est tout ! C'est pas comme si c'était la première fois !

- Oui, il fait tout le temps ça, il l'a toujours fait en fait, depuis aussi longtemps que je le connais même... continua Wormtail pour défendre Prongs.

Ses deux amis n'étaient pas au courant à propos des deux, ils avaient décidé de le garder secret. Peut-être avaient-ils attendu trop longtemps ? Et pourquoi n'avait-il jamais arrêté ? Ne représentait-il donc rien pour lui ?

- M'attendez pas les gars... s'excusa le lycanthrope marchant à grand pas vers la personne qu'il fixait depuis 30 minutes au moins.

Plus il avançait à travers le couloir, plus il se sentait loin de Sirius, et avait mal au ventre ainsi que le souffle coupé. Lorsqu'il arriva, le batteur était en train de raconter quelque chose, mais sans prendre la peine d'attendre la fin de sa phrase comme lors qu'il le faisait à son habitude, il tapa sur son épaule de son doigt.

L'animagi n'eut pas le temps de se retourner qu'une force attrapait sa chemise et le forçait de se lever pour l'embrasser. Étonné mais pas déplu, le pauvre adolescent ne comprenait pas tout ce qui se passait mais se laissa faire. Au bout d'un moment qui semblait une éternité, Sirius aux joues rouges, se détacha pour respirer et retourna vers les filles qui les regardaient avec un regard...surpris.

- Héhé... dit-il embarrassé par la situation alors que Remus s'en allait dans le couloir, disparaissant dans la foule d'élève, James et Peter la bouche ouverte jusqu'au sol pratiquement.

La première fois que...bref, vous avez compris ;)

C'était une journée orageuse, et parfaitement imparfaite.

Déjà les sorciers avaient subis plusieurs contrôles surprises, dont un de divination où ils n'avaient pas eu le droit au livre déterminant la forme des feuilles de thé. Mais aussi, après cette journée épuisante, les tableaux ne répondaient plus à rien, et sur le lit de Sirius se trouvait une lettre, bien pliée, avec l'encre vert foncée, caractéristique du Ministère de la Magie. Sans avoir à l'ouvrir, le Black savait qu'il deviendrait l'ex Black, le bâtard de la famille, sans nom de famille d'ailleurs, sans lieux où habiter. Il avait, cessé d'exister.

Remus se posa doucement à côté de son ami, bien qu'il disait que ça ne l'affectait pas, en seule présence de son petit-ami, son masque s'effritait. Ses mains tremblaient et il n'arrivait pas à ouvrir la lettre.

- Tu...hem...voudrais bien la lire pour moi ? Sa voix trahissait son émotions.

- Sirius !

- S'il te plaît.

Il baissait la tête et trndit simplement sa main dans la direction du préfet.

Peiné, Remus caressa du bout des doigts sa main avant de la lui prendre.

- Monsieur,

Je suis dans le regret de vous informer que-

Mais le garçon n'eut jamais le temps de la finir la lecture de la lettre qu'elle se consuma dans ses main dans des fines étincelles de braises. Il regarda le vide entre ses doigts un instant avant de se retourner vers les sanglots qui émanait de son ami. Le lycanthrope pressa son corps aussi fragile contre le siens, sentant son cœur battre comme un corbeau effrayé. Son expression faciale n'était que douleur et ses yeux étaient devenus rouge de larmes. Avec la paume de sa main, le balafré exécutait des petits gestes circulaires dans son dos.

Puis, Sirius se recula doucement, cherchant les yeux de celui qu'il aimait. Malgré que ses yeux brillaient de peine, c'était autre chose que l'on pouvait lire dans son regard, ce n'était pas de l'amour, de la tristesse ou encore de la jalousie mais...du désir ?

Leur bouche se rejoignirent en même temps, comme calée sur la même horloge, et au fur et à mesure, les choses évoluaient.

Remus se souvenait de tout, d'un coup de tout, comme un flash. Il se souvenait de leur première rencontre, au début de leur amitié, de leur rencard aux premiers sentiments, en passant par maintenant. Ils avaient grandis, avaient évolués mais jamais ne s'étaient précipité. Ils prenaient leur temps, et aujourd'hui semblait être le bon jour. Sirius avait besoin de sentir Remus, de sentir son souffle et ses cheveux, de savoir qu'il sera là et que plus jamais ils ne seraient que des ''je''.

Alors, torse nu, ils s'inspectèrent avec un respect mutuel, sondant dans les yeux la permission d'aller plus loin, car entre eux, même l'espace n'était plus une limite.

Les tableaux pour une fois ne dirent rien.

La plus part partirent pour un peu plus d'intimité, et prirent même la précaution pour les amoureux de bloquer la porte de leur dortoir. Après cette journée où rien n'avait été fonctionnel, les élèves penseraient bien à un problème...











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