Baiser nocturne

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Il était tard. Mais c'était ce type de nuit, où, malgré l'heure passé, le sommeil ne venait pas.

Une nuit sans lune, où les lampadaires faisaient guises de lumière, et où les étoiles ne brillaient plus.

Puis il faisait lourd, si lourd qu'on avait l'impression qu'un orage allait éclater.

Mais il n'éclatait jamais. Il restait au bord, à la lisière, à l'entre deux, comme bloquer dans un purgatoire, sachant qu'un jour toutes les barrières de civilités allaient craquer, comme un barrage où l'eau était retenue depuis trop de temps.

Les crimes coulaient, à travers des failles. On ne les relevaient jamais, ne voulant pas s'en préoccuper. Personne ne voulait que ce soit "déjà" l'heure. Personne ne voulait que ça arrive. Alors on vivait, au jour le jour, profitant du présent, rigoler cachant par les rides les sourires tristes, en se disant que l'on voyait peut-être pour la dernière fois ce visage amicale et familier.

Remus se promenait les mains dans les poches. La villes étaient calmes, parfois, à côté de maison il voyait à travers les fins rideaux un éclat de télé et un visage endormi sur un canapé, où un chien aboyer, et ses propriétaires mécontent le gronder. 

Ils ne se doutaient de rien, les muggles. De ce qui se jouaient dans leur dos. Un guerre qui pourrait les anéantir, eux aussi. Parfois Remus se demandait ce que ça leur ferait s'il quelqu'un leur racontait tout ce qui se passaient sans qu'ils ne le sachent. Puis il abandonnait cette idée, car il ne voulait pas réfléchir.

Il voulait respirer cette odeur d'avant guerre. Au final, il trouvait que cela ressemblait à  un été rallongé, comme quand il était petit, et qu'il comptait les jours avant la rentrée. Le temps passait si lentement, et il savait pourtant qu'en les comptant la rentrée ne viendrait pas plus vite, mais il le faisait quand même.

- Tu n'arrives pas à dormir ? demanda une voix.

- Oh, tu sais, c'est bientôt la pleine lune. répondit Remus, d'une voix rauque pour ne pas l'avoir utilisée depuis plusieurs heures.

- Tu sais très bien que c'est la nuit noire. La lune est noire, Remus. Tu parles à celui qui rajoute les phases de la lune à son calendrier depuis presque dix ans maintenant. C'est imprégner dans mon corps, puis, il suffit juste de regarder le ciel...

Remus ne voulait pas se retourner, donc il ne le fit pas.

Il savait que s'il lui faisait face, les vannes s'ouvriraient et il pleurerait. Il ne voulait pas le perdre, il était trop précieux, il lui était trop précieux. Et puis, la vie ne faisait que commencer ! Elle ne pouvait pas s'arrêter là ! James avait un fils, Lily fleurissait à son plus bel âge, Sirius commençait à se trouver réellement et à se remettre peu à peu du trauma que lui avait laissé sa famille, même Peter semblait plus heureux ces derniers temps ! Bien qu'ils n'entendaient plus trop parler de lui.

 - Remus...

Il sentit deux mains se poser sur ses épaules et il frémit. Il faisait si lourd.

Il s'assit sur le rebord du trottoir.

- Tu n'as pas peur ? De tout...ça. demanda Remus en passant une main dans ses cheveux.

- Si, très.

Sirius passa une mains sur son épaule et le força à s'approcher de lui.

- Sirius...

- Quoi, y a personne ici.

Remus se laissa faire alors et posa sa tête sur l'épaule de Sirius.

Il ferma les yeux pendant un instant, il sentait ses yeux derrières ses paupières closes. Il souriait presque, quand tout un coup, il ne sentait plus la chaleur de l'épaule de Sirius. Il frissonna et remarqua qu'il tremblait. Il faisait un froid glaciale. Et lorsqu'il ouvrit les yeux, il eut un hoquet de surprise.

Des détraqueurs.

Il n'eût pas même le temps de prendre sa baguette qui était à côté de lui qu'il fut figer.

C'était son premier baiser de détraqueur, et franchement, il aurait pu vivre sans.

En premier, il vu l'œil jaune, gorgé de sang de Greyback, ses griffes, et son ombre déformée par la pleine lune dans sa chambre d'enfant. Il savait qu'il devait penser à quelque chose de joyeux, mais il n'y arrivait pas. Il voulait se laisser sur le trottoir périr.

Avec les forces qui lui restait, il lutta contre l'attraction du souffle du détraqueur et attrapa ses jambes, se recroquevillant.

Pleurait-il ?

Il en avait l'impression.

Il vit ensuite le regard terrifié de James et Peter lorsqu'ils l'avaient trouvés en sang pour la première fois après une transformation. Le visage de Sirius était recouvert d'une tâche sombre. Son souvenir changea, lui, au sol, sur l'herbe fraîche plissa les yeux, et la tâche noire s'évapora peu à peu. Il vit à travers le regard brillant et impressionné, et ce sourire en coin caractéristique de l'homme qu'il aimait.

Mais les détraqueurs savait où chercher, alors l'image, comme dans une pensine changea encore, et il retrouva Sirius, bien visible maintenant embrassant Jasemina, une Ravenclaw avec qui il était aller au bal. Il se voyait lui, sur le banc avec James, qui s'était encore pris un vent de Lily, et lui, cravate défaite qui ne pouvait décoller les yeux de Sirius. Il était si beau, comme une rose fraîche intouchable pour lui. Puis, il se leva et voulu partir, mais James le retint par la main, et cette fois-ci ce fut comme un portkey.

Il se trouvait devant la maison de Lily et James Potter. Mort. Entre les décombres se trouvait encore la main inerte de Lily. Remus, les larmes brouillant la vue, la morve coulante et les mains tremblantes leva tant bien que mal la main et prononça un sort, cachant la vue de la demeure aux yeux indiscrets. Puis, il enleva l'image de ce couple souriant de la mémoire des autres.

Oui car cela faisant quelques années maintenant que le petit Harry avait grandi et que ses parents n'étaient plus. Ça faisait aussi longtemps que Sirius était sortis de sa vie, aussi rapidement qu'il était entré, et ça faisait longtemps que Peter avait été tué par l'homme de sa vie.

Il voulait tellement que ça finisse. Là, sur ce trottoir ou peut importe où il était. Qu'on abrège ses souffrances car au final, il avait toujours eu peur de finir seul, livré à lui-même. Et c'était exactement ce qui était arrivé.

Quand, étrangement, le froid partit. Il sentit ses extrémités se réchauffer peu à peu, puis il essuya ses joues, pleines de larmes. A ses pieds se trouvaient un râteau de jardin, lancé par un muggles.

- Dégagez, créature des enfers.

Remus se redressa, mais ses jambes étaient toujours paralysés. Cet homme était courageusement fou, il aurait dû fuir. Remus tituba en arrière, et en perdant son équilibre, il s'écrasa au sol. Il attrapa néanmoins sa baguette. Il n'arrivait pas à se calmer ni à arrêter ses sanglots. Il sentait encore l'effet des détraqueurs qui avaient changé de victime. Il fallait qu'il lui vienne en aide, mais chaque once de joie qu'il eut jamais ressenti semblait avoir été expulsée de son corps.

- Expecto...

Il se souvenait de Sirius, ses boucles sur son visage lorsqu'il l'avait embrassé sous le gui. Il se souvenait de sa main qui suivait les contours de ses cicatrices dans le lit, et son regard qui n'avait jamais été effrayé par lui. Ses baisers comme des papillons sur son visage, ou encore tout simplement lorsqu'il tenait tête avec James à Mc Gonagall qui ne pouvait s'empêcher de sourire. Quand il avait tenu pour la première fois le petit Harry dans les bras et que Sirius lui avait dit qu'il pouvait le kidnapper et l'appeler John Lupin-Black et partir vivre près de la mer, très loin, si loin que personne ne les retrouveraient. 

- Patronum !

Il vit avec un sourire triste, à travers ses larmes gelées, un chien ressemblant affreusement à cet idiot de Sirius courir vers ces êtres de tristesses profondes. Ils s'en allèrent, et les lampadaires, qui s'étaient éteins se rallumèrent. Il n'avait pas même remarqué qu'il avait été dans le noir. Il avait l'impression d'être épuisé.

- Merci jeune homme. dit le vieil homme et se redressant.

- Faites attention, vous pourriez être étourdis.

Remus essuya son nez dans sa manche et tendit une main vers l'homme qui l'avait sauver.

- Vous m'avez sauvez la vie... dit-il, le devançant sur ses mots.

- Oh je vous pris, vous avez fait de même ?

- Moi ? J'ai juste lancé un...un râteau, mais vous ! Vous avec votre...votre bout de bois ! J'ai vu comment vous avez obvié cette....créature du mal ! Je l'ai vu ! Un chien est sortit de ce bout de bois ! Hahaha ! Gervaise se sentirait sotte quand je lui dirais que la magie existe belle et bien !! Hahah !

Remus sourit, puis se sentit soudainement très faible.

- Mais vous, mon garçon, vous êtes livide. Permettez-moi de vous offrir du thé.

Remus avala sa salive et hocha la tête.

Le monsieur partait déjà vers sa maison, et rigolant encore et parlant au ciel.

Remus le suivit. Après tout, il n'était pas obligé d'obliviater ce curieux personnage tout de suite, non ?







Ce chapitre n'a pas trop de sens, mais c'est pour vous dire que je suis de retour ! Il me reste encore un examen à préparer mais normalement j'aurais plus de temps. A la prochaine !


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