- Salut !

Dit Sirius aux pants de la porte. Ses paroles fut soufflées ce qui créera un nuage de vapeur à cause du froid de dehors, qui toucha Remus qui frissonna à la différence de température.

Dehors, tout était blanc. Les voitures avaient les vitres gelées, visibles si la tonne de neige ne cachait pas trop ces engins.

Sirius était tout sourire, comme d'habitude. Des petits flocons parsemaient ses cheveux noirs ondulés comme l'espace et ses étoiles brillantes. Il avait un cache-oreille, probablement un appartenant à la mère de James chez qui il restait pendant ces vacances. Il avait aussi la veste trop large pour lui de M. Potter, et l'écharpe aux couleurs reconnaissable de Gryffindor.

Pour faire bref, il était beau. Que c'était lorsqu'il était en informe scolaire, ou en habits civils, que c'était avec les cils gelées et les joues mordues de froid, ou bien la sueur des températures d'été coulant le long de ses temps.

Ses yeux paraissaient encore plus clair avec cette lumière.

- Salut, lui répondit enfin le lycanthrope.

Quand à lui, il était là, dos courbé, pieds nuits mais orteils crispés par le froid, dans un de ses pulls d'hiver. Ses cheveux châtains clairs étaient en bataille, car il avait perdu la batail avec ceux-ci. La seule différence du lui d'il y a une semaine était qu'il revêtait ses propres habits et aussi peut-être que ses cicatrices de la dernière lune paraissaient moins roses vifs.

- Entre ! Proposa Remus en se plaquant contre sa porte pour le laisser passer.

- Merci !

C'était fou, après six ans d'amitié, c'était la première fois que Sirius se rendait chez Remus. Il ouvrit sa veste, enleva le cache oreille, secoua sa chevelure comme un chien pour enlever la neige et regarda tout autour de lui, comprenant maintenant l'essence même et l'attitude de Remus. À croire que le calme et le cosy étaient des traits de caractère propre aux Lupins.

- Padf !! Cria Remus, d'un ton joueur en se recevant de la neige fondue dessus.

- C'est trop beau chez toi !!

Sirius fit quelque pas devant, et il vit à sa gauche par une porte ouverte le salon. Il y avait une table en bois proche d'une bais vitrée donnant vue sur le jardin. Il y avait une cheminée qui crépitait doucereusement, des décorations de Noël découpées dans du papier qui pendait à côté du sapin qui brillait de mille feu. Remus dû retenir Sirius d'entrer dans le salon. Il n'avait pas envie que Sirius voit les photos de famille honteuse de sa tendre enfance que ses parents adoraient tant.

- On monte ?

Sirius sourit, et acquiesça.

Dans les escaliers étaient repartis çà et là des photos, des grands-parents, des proches reconnaissables qu'à leur nom de famille, de nouveau-nés qui avaient maintenant plus de six ans, et des aïeux dorénavant décédés.

La maison inspirait confiance et famille, un cocon protecteur, illuminé, clair et cosy. Sirius était presque envieux. Son manoir à lui était grand, hanté, froid, sombre, seul et distant, et ne lui inspirait qu'une chose : la fuite.

Les deux jeunes garçons arrivèrent devant la porte de Remus. Sur l'entrée il y avait écrit Remus en lettre peinte, ainsi qu'un trois traits qui ont creusé le bois. Ce n'est qu'après coup que Sirius comprit que c'était une griffure de loup-garou. Sirius ne fit pas de commentaire sur cette présence, bien que la question lui brûlait les lèvres. Était-ce sa griffure ou celle de Greyback ?

Mais cette pensée fut vite chassée, Padfoot sentit une sensation proche de l'excitation dans son ventre quand Remus poussa cette porte. Il entrait véritablement dans l'univers de Remus. Une chambre décorée selon lui, avec ses goûts, avec lui.

Il inspira profondément, ressurgissent son odorat de chien, sentant l'essence et le parfum naturel de Remus.

Sa chambre se trouvait au premier étage. Il avait une fenêtre donnant sur la rue. Un bureau, un lit, des étagères et un placard, à première vue, rien de spécial.

Ce qui tappa dans l'œil de l'animagi fut la collection de disque et l'objet muggle tant convoité par celui-ci : un tourne disque. Il se retourna avec la joie d'un petit enfant vers Remus, lui demandant par le regard s'il pouvait l'utiliser.

Remus s'assit sur son lit et passa distraitement ses pieds dans les poils synthétiques de son tapis. Sirius se posa à côté de lui et les deux garçons s'allongèrent, regardant le plafond. Sirius tourna sa tête vers sa gauche et vit sur la table de nuit une lampe-lave, un objet qu'il avait vu mainte fois dans les vitrines des magasins muggles sur sa route chez Remus. Puis, il fronça ensuite les sourcils quand il vit une cravate de Gryffindor que la table de chevet, à côté du livre que lisait en ce moment le lycanthrope.

- Hey ! C'est ma cravate !!

- Euhhh, non je pense pas, rétorqua Remus, en se redressant, fautif.

- Si si ! Regarde, il y a une tâche d'encre en bas ! Et puis, l'animagi rapprocha son nez de la cravate et sentit sous l'odeur de Remus la sienne. il y a mon odeur dessus.

Pour vérifier ses propos, Sirius retourna la cravate et montra à Remus l'étiquette avec ses initiales brodées maladroitement par sa main, puisque Kreatur avait reçu l'interdiction de toucher ce qui était en rapport avec la maison Gryffindor, ou Sirius Black.

- Putain de clébard, tu es perspicace que quand tu le veux, ris Remus. J'ai dû l'emporte par mégard, voilà tout.

Sirius sourit à l'idée qu'un vêtement de sa possession était sur sa table de nuit, érigée au même niveau que ses livres.

- Ça m'embête pas tu sais, j'en piquerai une à James.

Remus soupira de soulagement. Il n'était pas près pour rendre cette cravate, elle représentait bien plus à ses yeux.

- Après, tu me connais. Un œil pour un œil, je ne repartirai pas les mains vides.

Sirius tendit sa main, et Remus soupira bien qu'un sourire trahissait son mécontentement. L'animagi leva son menton de son air aristocratique, et réaffirma son geste. Remus enleva son pull, et le plia avant de le remettre à Sirius. Il frissonna ensuite, et Sirius fut satisfait de pouvoir maintenant avoir un meilleur apperçu du corps de Remus sans sa deuxième peau qu'étaient ses pulls en laine. Il avait un t-shirt à manche longue noir, qui était un peu descendu, dévoilant une parcelle de sa peau pâle, avec une cicatrice blanchit par son ancienneté.

Sirius enfila de suite le pull, et revêtit un sourire comblé.

- Fallait dire si tu avais froid.

- Nan, je suis très bien comme ça.

Remus rougit mais resta assis sur son lit, le froid quittant son corps, les compliments indirects de Sirius le réchauffant assez.

- On met de la musique ? Demanda Padfoot.

- Tu veux mettre quoi.

- Met ce que tu as écouté en dernier.

Remus posa ses mains sur ses genoux, se mordit la lèvre inférieure, sembla hésiter puis se leva, et actionna la machine. Les premières notes retentirent, et Remus se rassit, Sirius aurait parié, un poils de chien plus près de lui qu'avant.

Mais leur proximité fut éphémère, car Sirius se leva, les mains en l'air, se balançant d'un côté à un autre, sentant la musique le parcourir.

Il avait fermé ses yeux, et son ses cheveux noir espace suivirent son léger balancement. Remus se demandait à quoi pensait Sirius lorsqu'il dansait comme ça. Et lorsque son ami rouvrit ses yeux, son regard semblait plus calme qu'auparavant. Il prit les mains de Remus, qui, le fixant toujours se laissa faire, faible face à la volonté de Sirius. Toujours faible à sa volonté.

Au début ce fut calme, doux. Leur mains moites s'étaient jointes, et ils dansaient distraitement, presque en faisant du sur place, trop occupé à sonder leur yeux.

Remus n'aimait pas regarder dans les yeux des gens. Il avait l'impression à chaque fois que les gens arriverait à voir sa vraie personnalité s'il le fixait trop longtemps. Mais avec Sirius, il n'y avait jamais eu ce problème, il n'y avait rien à lui cacher, pas même son homosexualité.

Ils ne s'étaient jamais dis qu'ils s'aimaient, mais ils l'avaient tout deux compris, l'été dernier, quand à chaque hibou ils attendaient tout deux à l'autre bout de Londres que ça soit l'autre qui avait adressé cette lettre. Ou encore cette année, quand Remus fut subitement malade après que Sirius ait embrassé une fille en soirée, et Sirius s'était sentit coupable, et pour se repentir avait passé deux nuits consécutives aux pieds du lit de Remus, sans aucun remords pour cette fille qu'il avait laissé seule, l'attendre pendant 20 minutes dans la salle Sur-Demande.

Et puis tout semblait naturel entre-eux. Rien de forcé. Sirius savait que ce n'était pas anodin si sa cravate se trouvait chez Remus. Et Sirius savait aussi que sous son armure de laine, le cœur tricoté, bien trop grand du lycanthrope, aimait quand il lui sautait dessus sous forme de chien, et quand il lui piquait un de ses pulls ''parce qu'il avait froid''.

Sirius se mit à sauter, et Remus à rire. Il le suivit, et bien qu'ils furent en décalage au début, ils se coordinèrent peu à peu. Si bien qu'ils étaient en parfaite harmonie, leurs pieds atterrissaient sur le parquet en unisson, leur corps se rapprochait l'un de l'autre comme deux astres en fusion, et bientôt leur cœurs battaient sur une même corde.

Dehors il s'était remis à neiger.

À l'intérieur, Remus et Sirius avait arrêté de sauter. Leur bouche s'était rencontrée, au climax de la musique, toutes les cellules de leur peau avaient semblées exploser en même temps. Cela faisait si longtemps qu'ils rêvaient de faire ça, et au final s'était arrivé de la manière la plus improbable mais la plus parfaite qui sois.

Pendant un moment tout fut comme dehors, un calme blanc, lisse, parfait. Seul le bruit de leur cœur battait assez fort pour se faire entendre, et leur rappelait qu'ils vivaient, vivaient d'amour.

Ils se séparèrent, rirent puis se remirent à sauter. Sirius attrapa sa cravate et la mis autour du coup de Remus.

- Œil pour œil.

Remus ne répondit rien, se perdant de nouveau dans les yeux de Sirius, le souffle court.

Ce qu'il l'aimait...

Bonsoir, comment allez-vous ? Oui, j'update toujours ce recueil (:)