Dans la neige

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Remus courrait à en perdre l'haleine. La neige tombait dans de doux flocons qui le giflait dans sa course. Le vent le prenait par le torse et le tirait vers l'arrière, c'était comme lutter contre des géants invisibles. Le temps semblait s'arrêter, geler sur place, dans ce tableau blanc immaculé. Les sapins flanchaient lourdement d'un côté vers un autre, dans un balancement rythmé par le vent glaçant. Et à chaque nouvelle bourrade, les flocons semblaient s'interrompre, stagné dans l'air avant de partir dans une autre direction.

L'écharpe rouge pourpre et jaune doré était parsemée de petits points blancs, presque comme ces guirlandes sur les sapins de Hogwart. Remus se prit les pieds dans de la neige fraîche qui couvrait un trou. Épuisé, il se laissa tomber, le torse de gonflant et dégonflant à un rythme trop lent face à son cœur qui semblait exploser d'une chaleur nouvelle. La bouche ouverte, respirer faisait mal. L'air glacé pénétrait dans sa trachée brûlante.

Suite à sa course, le lycanthrope toussa. Il ferma les yeux et sentit d'abord le frémissement de ses paupières. Puis, doucement son battement interne se calma et il pu enfin fermer la bouche, faisant fondre ainsi les flocons sur son visage brûlant. Une buée se dégageait, créant un nuage de vapeur difforme, mouillant ses cils qui cristallisaient peu à peu. Ses extrémités engourdies, il lui paraissait être si lourd que la neige l'engloutissait, l'accueillant dans ses bras blancs.

Allongés, au-delà du sang qui circulaient dans ses oreilles, Remus entendait le vent à travers les arbres, mais ici bas, la neige semblait absorber tous les sons, et avec, tous ses soucis. Il lui semblait oublier pendant ces quelques secondes la guerre qui se préparait.

Il se souvenait ce matin, Poppy Prim, une Gryffindor de même année que lui. Il ne lui avait jamais parlé, mais ce matins, elle avait fait ses au-revoirs. Ses parents préféraient partir loin de tous cela, la prenant avec elle. Personne ne pourrait entrer en correspondance avec elle, de peur que ce soit tracé. Sa mère était une squib (cracmol en français) et son père un muggles. Remus s'était en voulu de ne pas l'avoir parlé plus tôt. Il était aller la voir, pour lui souhaiter bonne chance, mais elle avait compris qu'il se sentait juste désolé pour son sort. Il ne devait même pas savoir comment elle s'appelait. Mais dans un temps de pré-guerre, il n'y avait pas le temps pour les chamailleries.

C'est là que la guerre lui frappa en plein visage. Un peu égoïste de sa part, peut-être, pour n'avoir pas remarqué que ce sujet les touchaient en plein dans la gueule, comme le dirait Sirius.

En parlant de Sirius... Sa fugue de l'année dernière ne devait pas avoir du amélioré sa situation au côté de sa famille. S'il y faisait encore partie des Blacks, ils auraient été à moitié protégé, mais maintenant c'était un traitre, une honte envers son sang. Quant à Lily, qui avait sa sœur muggle, lui-même, lycanthrope. Après les sang-mêlés, les muggles viendrait les créatures, et donc lui.

Une panique soudaine le prit et il se surprit de vouloir courir encore, comme s'il pouvait fuir de ses problèmes, vivre cachés parmi les pins et la neige.

Le lycanthrope ferma ses yeux et tenta de calmer sa respiration. Inspire, expire. La neige froide créait une onde de choc sur son front. Il voulait tellement pouvoir être inhalé par la neige, disparaître sous cette couche et arrêté de vivre un moment, revenir quand tout serait arrangé. Il ne s'était jamais sentis aussi vivant. C'était la sensation horrible, qu'on tiré son innocence par des ficelles, qu'on tentait de la retiré de lui. Il arrivait dans le monde adulte. Et Voldemort n'était pas du type à épargné les plus jeunes. Ils avaient si peu de temps pour être prêt ! Qu'importait de n'avoir que des optimales, des amis, être un sorcier talentueux. C'était comme si tout le monde s'alliait dans la peur de mourir seul. Combien avait fuit ? Les vacances s'étaient terminées il y a une semaine et on trouvait dans toutes les salles communes des élèves pleurant, n'entendant plus des nouvelles de leurs amis.

Alors lui, James, Sirius, Peter et Lily se regardaient. Ils avaient de la chance, d'être dedans tous ensemble.  

Oh ce que Remus donnerait pour les protéger ! Il irait jusqu'à se livrer lui-même s'il pouvait être en sécurité. Ce qu'ils les aimaient temps.

Le jeune homme sentit ses cils être gelés entre-eux. Il ne pouvait plus ouvrir ses yeux s'il ne voulait pas les casser. Il sentait la neige fondue sous lui commencer à percer à travers ses habits. Il ne sentait plus ni ses doigts ni ses orteils. Et il n'avait aucune attentions de bouger.

- Remus ! Remus !!

Sirius arriva en courant, frissonnant de froid à travers ses couches d'habits. De la neige perlait sur ses cheveux couleurs ébène, et il avait une expression sincèrement concernée. Ce n'était pas normal de trouvé son ami, disparu depuis des heures à moitié recouvert de neige, violet de froid. Une mort prématurée, c'était bien la dernière chose dont ils avaient besoin.

- Remus !

Ce dernier fut relevé de force par Sirius qui fit jaillir du feu de sa baguette, histoire de faire fondre le gel de Remus sans qu'il ne du casser ses beaux cils. Puis, il vit qu'il était un peu sonné, perdu dans la brume de ses pensées. Sirius lui passa son écharpe autour du cou, vu que la sienne avait glissée quelque part. Il savait que ce n'était pas grand chose, mais c'était déjà ça.

- Aller, viens. James et moi on s'est inquiétés comme des fous, t'as pas à nous faire des coups comme ça !

Remus hocha la tête. Sirius vit à travers sa peau drôlement colorée qu'il s'en voulait.

- Je suis content que tu m'aies trouvé. dit doucement Remus.

- Aller, viens mon Yéti des neiges. N'en parlons plus.

Et ils marchèrent, bras dessus, bras dessous vers le château qui les isoleraient pendant un instant au moins de la tempête qui se préparait.












💙💛

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro