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En lisant l'histoire de  lune_aire je me suis rappelée de ce chapitre que j'avais commencé mais jamais fini. Il est assez sombre donc si vous n'êtes pas confortable avec je vous conseille d'attendre le prochain et de lire l'histoire de lune_aire sur les Marauders en attendant ;)


Remus se regardait dans le miroir. Son reflet, il ne le reconnaissait plus.

Que s'était-il passé ? Il y a quelques mois encore il était un mignon petit garçon, tout souriant, joyeux d'avoir pu rejoindre l'école de sorcellerie la plus prestigieuse de toute la Grande Bretagne ! Mais maintenant, le voilà, maigre et pâle comme un draps propre. Il avait l'air usé, usé de la vie, usé par ses nuits et ses jours qui ne se finissaient jamais.  Même en rêve il n'avait pas de repos. S'il rêvait de sa vie, c'était inévitablement un cauchemar. Il en venait maintenant, à souhaiter en s'endormant de ne plus jamais se réveiller.

Le silence, Remus était fatigué. Fatiguer d'être cet élève modèle qui n'avait pas le droit de se relâcher, pas le droit à l'erreur, pas le droit de rigoler. Alors ça a commencé. D'abord ce n'était que du renseignement. Lire dans les livres les sortilèges qui causaient du mal. Puis la deuxième étape avait été de les essayer sur lui. En vidant son sang, il voulait vider son esprit, vider ce trop plein d'émotions qui le rendait vide. Il était devenu un bloque de glace, qui fondait doucement, mais silencieusement. Quand il se regardait se torturer lui même, il détournait le regard. Remus avait honte, honte de ses actes, hontes de lui pour sa faiblesse de ne plus savoir résister à la tentation de la douleur.

Puis, après pour pas que ses amis ne s'inquiètent, ils se jetaient des sortilèges de guérisons, qui effaçaient tout.

Bientôt, cela mena à l'évitement. Il dormait toujours plus longtemps, sortaient de son lit en dernier pour n'avoir à faire à personne dans le réfectoire, fermaient toujours les rideaux de son lit à baldaquin, faisant semblant de ne pas l'entendre quand on l'appelait...

Il voulait juste être seul, seul avec cette boule noire qui grandissait dans son ventre.

Mais malgré tout ses efforts, il n'y arrivait plus. Les sortilèges devenaient impuissant, et il laissait ses blessures, sans les cicatriser. Les jours de pleine lune était devenue son échappatoire, Lupin pouvait devenir le monstre qu'il était, le balafré, le solitaire, l'homme à sa Lune, au rêve inatteignable...

Les cicatrices augmentaient en nombres, sa peau étaient si parsemées de coupures qu'il y avait des bosses partout. L'infirmière ne disait rien, soupirait juste et écoutait en hochant tristement la tête les excuses bidons de l'adolescent.

Mais Remus avait un autre stratagème, il décida de devenir invisible au yeux de l'école. Ne plus aller en cours, dormir dans des salles de classes, voler à manger dans la cantine, et vivre de livre si le reste du temps il ne pleurait pas. La sortie semblait impossible dorénavant. Chaque couvert, chaque stylo était une arme tentatrice pour se faire du mal. Ses oreilles n'entendaient plus le monde extérieur, seule sa voix persistait et lui criait qu'il était moins que rien. Que toutes ces qualités, que son intelligence était un mensonge. Qu'il avait été idiot pour y croire ne serait-ce qu'une seconde. Qu'il ferait mieux de succomber bien vite. Peut-être s'il se tuait dans la cape d'invisibilité, en prenant la carte du Marauder on ne le trouverait jamais ?

Mais le risque était trop grand. Quoi, il allait devenir un fantôme dans l'enceinte du château et devra à tout jamais assumé sa maladresse, de ne pas avoir réussit à vaincre sa tristesse ? De n'avoir été qu'un adolescent désespérer et idiot pour s'être tuer dans les toilettes ?

Pourquoi n'avait-il pas le droit d'être heureux ?

Pourquoi n'avait-il pas le droit à la joie, à la simplicité d'un adolescent insouciant ? Il y en avait tant d'autres de garçons de son âge, pourquoi personne ne le remarquait ? Pourquoi personne ne lisait entre ses cernes cette tristesse qu'il refusait d'avouer ? Pourquoi lorsqu'il répondait qu'il était fatigué à la question "comme vas-tu ?" personne ne lui disait que ce n'était pas une réponse ? Pourquoi personne ne le prenait dans ses bras ?

Et ses larmes, pour qui pleurait-il ? Pour la chose que Remus était devenu, ou pour la garçon qu'il avait été ?



28/11/2020

Voilà désolé pour ce chapitre assez lourd, d'ailleurs comment allez-vous ? Si vous avez besoin de parler vous pouvez m'envoyer un message.

Merci encore pour tous vos commentaires qui me réchauffent le cœur, et pour vos votes, vos vues... A la prochaine !!


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