Fatigue

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Les volets étaient tirés malgré l'heure tardive de la journée. Les rayons du soleil pénétraient avec difficultés à travers les rideaux de velours pourpre.

C'était le règne du calme, pas un tic qui venait déranger un tac, pas un chat ou un hibou ou voir même un rat, pas de garçons chamailleurs ou plaisantins, rien.

Pourtant, si on plissait assez les yeux et que l'on se laissait absorber par l'obscurité, on pouvait deviner une silhouette allongée sur son flanc droit, pas endormi. Elle avait les yeux grands ouverts et fixait le vide, un mouchoir sécher de larmes dans une main.

Puis, dans ce silence, un clic provenant de la porte retentit, suivant d'un bruit d'un sac qu'on lâche sur le sol.

- Remus, non...

Pas de réponse.

Doucement, Sirius s'avança vers le lit, peut sûr de ce qu'il devait faire. Il fixa la silhouette de son  petit-ami et remarqua, à travers sa respiration posée et régulière, ses paupières qui tremblaient.

- Je sais que tu ne dors pas.

Et sur ce, le lycanthrope laissa couler quelques larmes dans un silence. La pleine lune était passée depuis 14 jours, il lui en restait un peu plus de 14 autres jours avant de se transformer de nouveau. Mais parfois, derrière ces commentaires sarcastiques, il fallait retrouver le garçon traumatisé, et en déprime, voyant à cet âge déjà pas d'avenir pour lui, portant le lourd fardeau d'être un loup garou sans mauvaises intentions. Il fallait le rassurer, ou voir ne rien dire, juste être présent pour lui.

- Je suis désolé, je ne peux juste pas arrêter...

- Rem ! disait Sirius avec une voix cassée par la tristesse. Il enleva ses chaussures avant de se positionner juste derrière le lycanthrope qui était resté depuis ce matin dans les dortoirs. Il s'en fichait d'avoir froid et restait par dessus la couverture, entourant le corps en face de lui de ses bras.

Son nez vint se cacher dans le coup de Remus, sa respiration faisant voleter à chaque expiration des mèches des cheveux couleurs bruns clair, voir blond vénitien de Remus. Les bras de Sirius Black se frayaient doucement un chemin en dessous de la taille de son petit-ami et se rejoignaient pour le serrer fort contre lui.

- Je t'aime...tellement Sirius que tu ne peux pas savoir... murmura Remus de sa voix troublée par les pleurs et entre deux reniflements.

L'animagi ne répondit et se contenta d'inspirer un grand coup l'odeur spécifique de celui qu'il aimait.

Il était pour lui, sa lune pour un marin perdu en mer, et lui était en retour ses étoiles pour un homme perdu dans le désert. Ils n'avaient pas besoin de paroles pour savoir ce qui était mutuel. Et être ensemble signifiait se soutenir, sachant très bien qu'ils risqueraient d'avoir beaucoup plus de bas que de haut dans leur relation. Parce que, que faire quand on était deux hommes dans les années 70 qui s'aimaient à ne pouvoir se quitter, que faire quand une guerre menaçaient le monde sorcier et que des règles anti loup-garou étaient en train d'être voté à majorité dans le Ministère de la Magie ? Que faire quand on avait un petit-ami qui pouvait rager au point de foncer lui-même dans le même trou que ses amis ?

Remus n'avait qu'à regarder ses mains éraflées, abimées, amochées par ses cicatrices, pour savoir ce qu'il était réellement. Ça se voyait tout simplement à des kilomètres à la ronde qu'il portait un loup en lui, ses yeux, quand il se regardait reflétait le monstre.

- Sirius...lâche moi. ordonna sèchement le jeune loup. Il sentit à contre cœur l'emprise autour de sa taille se desserrer. Si quelqu'un était entré, ils auraient été fini.

- Remus, tu ne sais pas ce que tu fais...

Le prénommé se retourna violemment, les yeux fou de peur, c'était un animal en cage contre lequel il luttait, et en se moment, les frontières entre l'animal et l'humain se floutaient. Sirius ne pu se retenir de sursauter.

- Non, je pense que TU ne sais pas ce que tu risques, Sirius.

Le batteur attrapa les mains de Remus qui essayait de le pousser en dehors du lit. Il les plaqua contre le matelas en monta à califourchon sur le corps de son ami pour l'immobiliser et l'empêcher de se faire mal.

- Remus. REMUS !

Sa voix raisonnait dans le silence, et même le jeune Black se surprit du ton qu'il avait employé. Il regarda pendant un moment autour de lui avant de revenir vers le visage de Remus qui évitait son regard.

- Regarde-moi.

- Tu me fais mal. dit-il, le sachant incapable de le faire mal.

Les deux restèrent un instant dans cette position avant que le jeune homme au cheveux noirs ne s'enlève et descendent du lit pour chercher ses chaussures. Il rajustait sans cesse nerveusement des mèches de cheveux derrière ses oreilles et tournait anxieusement ses bagues autour de ses doigts.

Remus, lui, avait reprit sa position et n'osait se retourné, même avec toute la volonté qu'il avait de lui courir après pour le supplier de rester avec lui, et de continuer à l'enlacer comme il l'avait fait quelques minutes auparavant encore. Venait-il vraiment de tout gâcher ?

Au bout d'un instant, une boule au ventre plus grosse que la Terre elle même s'installa dans son ventre. Dans un moment de panique, le jeune homme balança la couverture et se leva, courant vers la porte, une anxiété telle qu'il ne voyait plus rien. Alors qu'il ouvrait la porte, le lycanthrope trouva Sirius de l'autre côté,  tête baissée, la main sur la poignée.

Remus fit un pas en arrière et retint sa respiration, avant de refondre en larmes et de se jeter dans les bras de Sirius, puis de laisser la porte se refermer derrière eux.









Désolé pour cela mes gens, mais voici mon mood actuel...

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