Faux espoirs

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Chapitre 80 !!!

*

*

*

Les souvenirs parfois étaient comme une vieille chanson au ralenti, ils faisaient plus mal que n'apaisaient.  Effectivement, cette définition s'approche de la nostalgie, l'envie de retourner à un moment où ce n'est pas possible d'y aller.

Remus voulait y retourner, dans le passé. C'est donc ainsi, dans ses maintes soirées solitaires, près d'une cheminée et un verre d'alcool en main qu'il ne boirait, Remus restait silencieux. Ses prunelles délavées, grisées par la vie restaient immobile a fixé un point invisible. 

Il glissait.

Avachi dans son fauteuil à bascule, comme un vieux père, dans ses souvenirs. Parfois, c'était la chaleur du feu qui le faisait revenir dans ce monde, parfois c'était le tonnerre où encore le bruit du journal qui glissait à travers la fente de sa porte d'entrée.

Mais il aimait, où alors s'était-il habitué (?) à cette sensation douce-sucrée, à l'amertume de mélancolie se répercutant une fois les souvenirs consommés. Car, dans ces moments, où il était partit complétement, il sentait encore la chaleur d'un sourire amicale, la chevelure orange automnale de Lily se mêler aux feuilles mortes. Il se souvenait de ses premiers baisers avec Sirius près du lac de Hogwart, Peter avec son appareil photo muggle qu'il s'était acheté une fois en vacances, la grande main réconfortante de James sur son épaule, ses cheveux impossiblement défaits naturellement, et la jalousie de Sirius, qui lui, devait appliqué tant de procédure pour avoir une chevelure de cet même aspect. Et puis, l'uniforme, l'odeur de la pluie, des vieux livres, la cheminée craquelante, les tableaux grincheux et les fantômes chantant dans les couloirs, les quatre cent coup le vendredi soir et les fou rires. Surtout les fou rires. Les baisers nocturnes, matinaux, secrets, enflammés et tristes. Les étreintes, l'odeur de la jeunesse et du corps battant à tout rompre, la forêt sauvage, les pleines lunes, les étoiles, les devoirs jusqu'à tard le soir...

En y repensant, Remus souriait, puis se réveillait, et se rendait compte que sa vie l'avait quitté lorsqu'il avait quitté Hogwart. C'était parfois si compliqué, lui, maintenant n'était personne. A cause de sa lycanthropie, il devait faire profile bas, et donc avait disparu de la circulation. Ses voisins muggles le prenait pour une mite de livre, un éternel misanthrope qui se cachait dans sa maison.

Toutes ses journées étaient devenues les mêmes, les saisons ne se démarquaient plus. Quel âge avait maintenant Harry ? Oh, le si petit Harry aux yeux verts émeraudes qui tenaient toute l'innocence du monde. Il se souvenait de ces grands yeux qui s'étaient posés sur les siens, son regard de nouveau né sur le monde, et ses mains potelées toucher son nez crochu par les chutes, guérissant ses cicatrices. Il était l'héritage d'un monde meilleur, il était l'amour incarné, si petit déjà...

Remus se leva et traina des pieds. Il était dans son pyjamas habituel et alla vers le levier pour nettoyer sa tasse de thé, si vieille que le sachet faisait pratiquement partit de la porcelaine. Il laissa l'eau couler quelques instants, et se mis au travail sans aucune envie lorsque quelque chose attira son attention. Les baies vitrées de sa cuisine avait vue sur la rue de petites habitations. Et il vis, une fille, ou plutôt une femme assez...spéciale. Elle avait des cheveux rose, un long manteau violent et des chaussures avec des sangles. Mais le plus intriguant, c'était l'objet qu'elle avait dans ses mains. Elle tendait vers le ciel un briquet qui brillait d'une lueur anormale, trop anormale pour être une flamme de briquet. Et Remus posa sa tasse dans son levier lorsqu'il remarqua que les lumières de la rue s'était miraculeusement éteinte.

Avec crainte, il compris que c'était une sorcière. Un peur glacée le pris et il tira ses rideaux et s'enfuit dans sa chambre, chercher sa baguette. Il ne voulait plus faire parti de la magie, il s'était auto-exilé, la magie l'avait déçue, l'avait dégoutée. Mais vivre toutes ces atrocités ne l'avait pas abrutis, au contraire. Il concernait cet objet de bois dans un tiroir de sa table de nuit. Il ne voulait plus rien avoir affaire avec la magie. Mais, alors qu'il revenait vers son salon, il fut content d'avoir sa baguette à la main. Presque euphorique, l'adrénaline le fit presque oublier sa misère, et il avait la sensation que s'il se retournerait, James serait à ses côtés, souriant, et surtout : en vie.

Le lycanthrope entendit un crack sonore dans son salon, puis des bruits de pas. Remus se plaqua contre un mur et retint son souffle, sa poitrine se soulevait trop rapidement. Il ne pouvait pas être retrouvé, il ne voulait pas...

Remus comprit alors que c'était soit lui ou elle ; il plissa fort les yeux et compta jusqu'à trois avant de sortir de sa cachette, baguette tournée vers l'étrange individu. Il réussit à la prendre par surprise car elle sursauta, et si Remus n'avait pas hallucinée, la pointe de ses cheveux devint violette avant de redevenir rouge. Elle avait ce regard farouche tourné vers lui, un regard un peu semblable à celui de Sirius...

Les deux ne savaient plus combien de temps ils restèrent comme cela, face à face, respiration vacillante et baguette menaçante. Ce fut alors la femme qui prit en première la parole.

- Alors c'est donc toi, le fameux Remus Lupin.

- Tu enlèves le fameux et t'as tout. répondit l'homme. Il était, à vrai dire fatigué d'être sur sa garde, alors, il baissa son arme et elle s'empressa de faire de même.

- T'as de l'audace pour une ermite.

- T'as de l'audace pour transplaner comme cela chez moi. Tu sais, à mon âge, on peu mourir de peur, littéralement.

- T'as quoi... 45 ans ? Faut pas abuser non plus.

Remus s'avança vers elle, mais la contourna et mis une bouilloire en route.

- Tu n'utilises pas la magie ?

Remus secoua la tête et rit tristement.

- Comment dire... elle moi avons nos différents, c'est tout. Et tu ne te présentes pas ? On ne se connaît pas à ce que je saches.

- Je suis Tonks.

Et c'est à ce moment que la bouilloire décida de siffler.

*

Tonks avait décidé de rester dans son manteau bien que Remus lui avait proposer de l'enlever. Le noir avait gagné tout le ciel à présent, et leurs tasses fumaient dans un silence confortable. Remus l'observait d'un œil attentif, déjà, dans ces temps là, il fallait toujours être méfiant quand un inconnu trop gentil venait te rendre visite. Puis, il avait juré que ses yeux étaient gris plus tôt, alors que là ils étaient bleu et violet.

- Comment m'as-tu trouvé ?

La jeune femme rit d'un rire gras. Remus se surprit à sourire. Il n'avait pas remarqué à quel point il était seul et à quel point cette goutte de compagnie ravivait son cœur. Il l'avait bien oublié, ce petit organe battant sans aucune raison dans sa poitrine grise de tristesse. Mais elle, c'était comme si sa présence redonnait des couleurs roses, violettes et rouges à son cœur, elle lui donnait les couleurs qui lui manquait.

- Simple, il suffit de cherche sur les forums muggle "mon voisin est-il un loup garou/vampire ?" et on peu remonter jusqu'au plus grands secrets de l'état Américain.

Remus sourit rapidement et lui donna son regard de professeur qui savait que son élève mentait. Il avait été, même si cela lui était difficile à croire à présent, jeune lui aussi.

- Bon, je t'ai cherché pendant 6 mois, t'étais pas le plus facile à trouvé. Mais je ne vais pas t'expliquer comment j'ai fais. Un sorcier ne révèlent jamais ses secrets ;) Je suis là car L'Ordre du Phoenix, du moins ce qu'il en reste a bien besoin de ton aide.

- Non. lui coupa Remus.

Tonks fit une grimace et le regarda se battre contre les larmes et secouer négativement la tête. Elle voyait toute la souffrance dans les yeux de cet homme, elle comprenait toute sa douleur, pour être en plus changeforme, elle était empathe.

- Repars d'où tu viens gamine, dis que tu ne m'as pas trouvé. Il te croiront. Ou au mieux, dis que je suis mort.

- C'est vrai que dans cet état, y a pas beaucoup de différence.

Remus fronça des sourcils et se sentit frustré. D'accord, c'était égoïste de ne pas revenir, il n'avait plus rien à perdre alors pourquoi ne pas prendre partit au lieu de rester caché, obsédé par une époque révolue ? Mais elle n'avait aucun droit de lui parlé sur ce ton, elle était littéralement arrivée il y a 10 minutes, il avait cru qu'elle était venue le tuer !!

- Et je ne suis pas une gamine, premièrement pour mon âge, mais aussi parce que je suis genderfluid. Mais bon, ça non plus tu ne dois pas le savoir à force de te comporter comme, comme-

Iel avait les larmes aux yeux et cherchait les mots, comme une enfant cherchant des arguments et des insultes. Remus soupira. Il comprenait sa déception, toutes son enfance iel avait sûrement être dû bercé par les contes de L'Ordre du Phoenix, leur honneur, leur force... Des héros qui n'avaient pas peur de la réalité, de la mort. Lily et James, Alice et Frank et tant d'autres... On avait peut-être même placé quelques mots sur eux pendant des cours d'histoire de la magie.

Mais tout était faux : L'Ordre du Phoenix était mort.

Ces héros audacieux, et bien ils étaient morts, fous, abandonnés, seuls, ils n'étaient plus que des reflets de soi-même.

- Rentres chez-toi et oublies-moi. lui dit Remus avec émotion.

- Pas sans toi.

Remus ouvrit grand les yeux. C'était si tentant de faire confiance en ces yeux cristallins, d'attraper cette main chaleureuse, cette personne bourrée d'espoir. Mais il ne pouvait lui donner ce qu'il ne voulait plus. Il était une image salie, usée, il aurait dû mourir à la place de James et Lily, Harry aurait dû avoir ses parents, Luna sa mère, Neville, ses parents. Ils devraient tous êtres aussi âgés que lui !

- Au moins, reviens en tant que figure ! Tu ne sais même pas l'espoir que tu représentes là-bas! Ça fais 6 mois qu'on te cherche à travers toute l'Angleterre ! Ce serait au moins le minimum de les remercier !!

Remus rit de nouveau. Il y avait quelque chose dans cette gamine, pensa-t-il, un air à la Sirius Black de jeunesse sauvage, démesurée.

- Tu ne sais pas ce que tu dis.

Mais il vit dans ses yeux qu'elle savait très bien ce qu'elle disait. Au contraire, iel était si terrifiant.e d'intelligence.

- Tu ne me connais peut-être pas, mais saches que moi je te connais. Je t'ai observé plusieurs semaines avant de te parler, et tu ne sors jamais. Tous les matins tu te lèves avec le seul espoir de te rendormir pour rejoindre tes souvenirs. Mais tu le sais aussi bien que moi que tu ne peux pas vivre dans tes rêves. Sinon qu'est-ce que tu crois qu'il se serait passé, moi, et tous les autres, ont ne se serait jamais engagé. Alors réfléchit, parce que je ne reviendrai pas trois fois.

Remus fit enfin tilte dans sa tête, Tonks est l'enfant d'une cousine de Sirius, voilà d'où venait cet air, c'est tout simplement l'air de famille. A croire qu'il avait du mal à refuser les descendants des Blacks. Mais il ne pouvait pas la retenir, comme il ne pouvait pas retenir le passé non plus. Il était amoureux du Sirius du passé, mais à présent, il était détruit, et ce Sirius n'existait plus.

- Bien. Au plaisir de te revoir Nymphadora, Tonks.

Tonks le contempla avec surprise et avec de grands yeux, ses cheveux se raccourcirent.

Comment connaît-il mon prénom ?

- Comment-

- Bonne soirée.

Et il savait qu'en fermant la porte d'entrée devant ses yeux, il n'allait jamais l'oublier.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro