La colère de Grindelwald

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(Promis la suite du Romione arrive, mais j'étais inspiré pour autre chose)



La pluie tombait doucement sur la vitre, dans un petit bruit qui venait déranger le silence. Ce n'était pas un silence agréable, et le petit bruit devenait énervant plus qu'autre chose, établissant une tension meurtrie dans le dernier étage de cet immeuble parisien.

C'était le QG de Grindelwald. Il y a une bonne heure, il avait transplané du cimetière, plus en colère de jamais.

D'accord, il comprenait pourquoi il était perçu le méchant dans la vie de ces sorciers de pacotilles, chiens de Dumbledore : il avait tué des gens. Ok, c'était pas cool. Mais même, malgré sa séparation toxique et brutale avec Albus, il devait avouer se sentir trahis. Il avait envoyé ses sbires chercher la trace de leur liens d'adolescence. Quel lâche ! Il n'avait pas même le courage de venir le chercher en personne. Il ne le pensait pas comme ça.

Maintenant, il pourrait être une allégorie d'Achille, une colère semblable montait en lui, grandissant. C'était comme si on tenait un arc devant son talon, ou qu'il avait une épée de Damoclès sur la tête. Il n'avait plus aucune arme face à son ex-amant. Ce dernier pouvait, maintenant, venir le chercher et le tuer. Et Grindelwald n'était pas bête. Il savait très bien que la prochaine fois qu'ils se verraient, un des deux tomberait, et un des deux camps gagnerait.

Grindelwald soupira longuement puis se pencha en un grincement de chaussure, et posa sa tasse sur la table en face de lui. Et, d'un coup de baguette magique, il cassa la théière pour extérioriser sa frustration. Comment avait-il pu ! Il s'était montré trop confiant. C'est vrai que se faire prendre son pacte de sang ne faisait pas partie de son plan. A croire qu'Albus avait grandit un peu et savait apprit à agir logiquement maintenant, et non par émotions.

Le sorcier rit seul.

Il comprenait maintenant tout ce que les "gentils" ressentaient. Et il détestait ça, il allait y remédier. Il se montrerait sans pitié lorsqu'il le reverrait. Il n'était pas faible, lui. Il avait toujours été celui à penser logique, à se montrer froid et sans pitié. Il allait détruire la petite tête d'Albus, et il le fera supplier de l'épargner avant de prononcer les paroles interdites et de lui ôté à jamais sa vie. Oui, cela allait être délicieux. Il sera alors le plus grand sorcier au monde, et personne ne pourra rien contre lui.

Alors qu'il avait un sourire mesquin et qu'il était perdu dans ses pensées, un crack sonore le fit revenir à la réalité. Le sorcier se retourna doucement et vit des chaussures de cuire, un pantalon coupe droite et il n'eut pas besoin de regarder plus haut qu'il savait déjà qui c'était. Il était assez stupide pour venir seul, vers la mort.

- Albus... dit-il avec le plus de haine et de dégoût possible.

- Tu peux lâcher ta baguette, Gellert. Je n'ai pas la mienne.

Gellert. Personne ne l'avait appelé par son prénom depuis, et bien, depuis Albus.

- Tu as coupé tes cheveux. C'est moche. ajouta-t-il au bout d'un moment. Ce dernier se leva et reboutonnant sa veste. Le roux clignota des yeux de l'autre côté de la pièce et inspira profondément. Ce qu'il pouvait être puéril parfois.

- Je te signale, que, toi aussi tu t'es aussi coupé les cheveux. Et ce serait- ne me dis pas que tu te les teins !! répondit Albus en riant. Le blond fit un demi-tour sur lui même et toucha ses cheveux. Ils étaient courbés vers le haut, dans un blond électrique, comme s'ils volaient ou étaient enchantés. C'était une structure très intéressante à étudiée, mais Dumbledore n'était pas revenu pour retomber sous les charmes de son ennemi.

- Sais-tu pourquoi je suis venu ? demanda enfin le roux et réparant la théière en débris, d'un sort.

- Elle était très bien là, Al'. Tu as toujours cette manie de vouloir tout réparer. Et regarde-moi, ton plus grand échec.

Albus perdit son sourire cordiale et le regarda dans ses yeux. Ils étaient verrons, et, à les voir, il avait toujours cette impression de regarder deux personnes différentes. Un œil exprimait cette tristesse, cet ennuie permanent, et l'autre semblait fou. Fou de colère, et Albus comprit que cette râge était tournée contre.

- Tu n'es pas mon échec, Gellert. Tu es devenu ainsi toi-même. répondit le directeur sèchement.

Les deux marchaient en rond dans la pièce, se défiant du regard. On aurait dit un querelle amoureuse. Puis, d'un coup, Grindewald se retourna et attrapa un vase d'un meuble, pour l'éclater au sol. Il avait toujours de cette nature imprévisible, colérique. Comme un enfant avec ses caprices, mais en grandeur nature. Albus sursauta. Il l'avait toujours fait peur.

- ASSEZ ! cria-t-il. Comment oses-tu venir chez moi et me parler ainsi sous mon toit !!

Albus ne dit rien. A son habitude, il regarda autour de lui la situation et secoua la tête. Ils étaient minables, ici, ennemis alors qu'il y a dix ans de cela encore ils se serraient jeter dans les bras.

- MAIS DIT QUELQUE CHOSE !!!

Gellert l'avait toujours trouvé trop silencieux. C'était probablement pour cela que le monde le préférait. Personne ne savait vraiment ce qu'il pensait. Au final, il était aussi dangereux que lui.

Le blond se calma peu à peu. Son plan, de ne pas montrer à quel point il était meurtrit avait lamentablement échoué.

Face à tout le monde, il avait une maîtrise de lui-même hors du commun. Mais face à Albus... Il avait été le seul à savoir lire en lui, à savoir le comprendre et à ne pas le prendre pour un psychopathe narcissique. Il avait tenté de l'aider, de l'aimer. Grindelwald aurait dû s'en douter que ça finirait mal. Il n'aurait jamais dû le laisser lui faire ça. C'était lui-même pourtant qui avait proposé le pacte de sang, sentant qu'un jour ils seraient des amis opposés. Il pensait être le plus malin, que c'était lui qui en tirerait avantage. Et bien apparemment non.

- Je viens d'apprendre que pour détruire le pacte, il faut que nous le fassions. Ensemble. dit doucement Albus.

Gellert, appuyé contre le mur, se laissa glisser au sol. Il s'en fichait de ramasser la poussière. Il ne voulait pas détruire ce machin infernal. Non, il voulait qu'Albus dépende toujours de lui, il voulait qu'il souffre en se souvenant de lui, il voulait qu'il reste. Il ne voulait pas être seul, il se sentait si seul...

- Soit. Mais je ne bougerait pas. dit-il.

Albus soupira. Il s'accroupit à ses côtés et sortit de la poche de son veston les deux fioles de sang mélangés. Il les mis au creux de la main de son ex-amant. La main libre de Gellert frémit. Albus attrapa fermement son poignet. Vivre toutes ces années l'avait au moins appris quelque chose : il fallait toujours s'attendre à des alternatives. Donc, si Gellert transplanait, il transplanerait avec lui aussi maintenant. Doucement, Albus lui ferma les doigts autour des deux objets. Il entoura cette même main de la sienne, chaude et rugueuse. Le blond se souvenait de toutes les fois qu'il l'avait touché. Partout. Il avait été le seul à être resté aussi longtemps, le seul à l'adorer réellement.

Avant qu'il ne puisse dire ''attend'' Albus serra fort sa main et Gellert sentit le verre éclater à l'intérieur ainsi que la pression se détendre. C'était bon, il n'y avait plus rien. C'était finit, ils étaient libres, le cordon était coupé. Albus haleta et retira doucement sa main et la tourna, de sorte à pouvoir regarder sa paume : la cicatrice de leur union avait disparue. Il n'y avait plus que les lignes de sa main, et Gellert s'étonna à ne pas la reconnaître : il regardait la main d'un inconnu, une main vierge, sans histoire, sans lui.

- Albus... dit Gellert en levant sa tête. Ses cheveux caressait le menton de son ex-amant.

Ses yeux se plongèrent dans les siens et il ressentait cette familiarité, ce confort. Il le connaissait si bien, pourtant ils étaient des étrangers l'un pour l'autre. Il tenta le coup pour le coup et bascula vers Albus. Mais le roux avait encore déjoué son coup et se releva. Il le regardait, debout, supérieur, presque dégoûté. Ou triste, son visage avait toujours été difficile à décrypter bien qu'il était sensé être le plus "humain" des deux. Quant à Gellert, il se tenait là, au sol, mangeant la poussière, humilié, à ses genoux mendiant pour un pauvre baiser.

- Va t'en.

- Gellert-

- Ne m'appelle plus jamais Gellert. dit-il, en séparant bien tous les mots.

Et il resta seul, au sol, dans son appartement, sans son amant.

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