le plan foireux

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La semaine commençait comme une semaine habituelle. Les Marauders étaient enveloppés de leur douce routine : Sirius observait Remus amoureusement alors que ce dernier lisait le journal. Quant à James, il demandait d'un air sincèrement soucieux à Péter si ses cheveux étaient assez décoiffés (ayant enfin laisser sa période gel derrière lui, Merlin ce n'était pas trop tôt !) et Peter se prêtait au jeu une fois de plus.

Seulement, quelque chose, ou plutôt quelqu'un vint interrompre leur doux moment : et ce n'était pas n'importe qui. C'était Marlène. Elle entra dans la grande salle, à ses côtés ses deux meilleurs amies, et sonda du regard la salle, jusqu'à ce qu'elle ne trouve Sirius, appuyé mollement sur sa main. Elle avança à grand pas vers lui, pointant de son doigt le pauvre Black qui était trop perdu dans ses pensées pour se rendre qu'on lui adressait la parole.

- Oy, Sirius. Dit-elle avec son "vilain" accent d'Écosse.

La sorcière dû tirer sur la cravate du sorcier pour le faire réagir. Elle avait souhaité une entrée badass, marquante, et à la place, elle passait inaperçue. Son entrée en matière avait déjà échouée. Les regards, tournés vers elle, s'étaient déjà retournés. Autrement dit, que Sirius et Marlène attirent l'attention, ce n'était pas la première fois.

- J'ai besoin de toi et ton cul gay.

Sirius sursauta à ce dernier mot. Il regarda ses amis mais personnes ne semblait faire attention.

- Quuuuoi ? Moi ??? Gay ??? Pfffff....

Le jeune homme rit d'un rire forcé et se leva avant de passer sa main derrière le dos de la jeune femme et de la pousser hors de la grande salle, avant qu'elle n'ajoute quoi que ce soit.

- Qui t'as dis ça ? Demanda Sirius, les dents serrées, une fois qu'ils furent seuls.

- Oh je t'en prie, tu ne sais pas te contenir. Je te voie, moi, contrairement à lui.

Sirius arrêta de respirer pendant quelque seconde. Et si tout ses amis le savaient ? Plus personne ne lui parleraient, plus personne ne jouerait avec lui au Quidditch, plus jamais il ne serait "cool" ou peut importe. Mais encore pire...Reggie. Il avait réussit jusqu'à présent à conserver un lien avec lui, plus comme une alliance que fraternelle. Mais cela les sépareraient à jamais. Il le considérerait comme "contre nature". Il ne pouvait pas se permettre que ça se sache. Puis, peut-être qu'il n'était pas gay ? Il était sortie avec toutes ces filles, les unes plus intéressantes que les autres. Il les avaient aimé ! Enfin... il pensait.

Le jeune homme appuya ses deux mains sur ses hanches et conserva son calme. Il n'avait pas même besoin qu'elle précise qui était le ''lui'' pour qu'ils sachent tous deux de qui ils parlaient.

- Que veux-tu. Demanda Sirius, sèchement. Il fallait qu'il se montre impassible, pour qu'elle pense que ça ne l'atteignait pas. Il savait cette fille gentille, après tout, Lily était amie avec elle. Mais ça voulait dire aussi qu'elle avait une  détermination incroyable. Et sachant qu'elle était au courant, Merlin savait comment, de son homosexualité, cela lui donnait un grand avantage sur lui. Il était maintenant à sa merci.

- Hey boy, du clame. Je suis dans ton camp ici. Et je veux rendre ma personne jalouse. Alors voilà ce que je te propose, d'une lesbienne à un homosexuel, on se galoche trois quatre fois devant eux, ils sont jaloux. Et bam ! On a la réaction qu'on voulait. Et je peux revenir aux femmes, et toi aux hommes.

Sirius ne l'écoutait plus. Il était séduit par l'idée, mais au fond, il sentait que c'était une mauvaise idée. Pourtant, lorsqu'il accepta il se voyait déjà dans les bras de son Moony, et cela valait tous les plans foireux du monde.



La semaine passa doucement. Sirius et sa ''petite amie'' n'avait encore fait aucun acte publique. Après un cours de potion tendu, les deux s'étaient mis d'accords qu'ils le feraient ce soir, dans la salle commune des Gryffindors. C'était l'endroit parfait.

Alors Sirius se promenait dans les couloirs déserts, en compagnie de ses amis. Il sentait étrangement son cœur battre plus rapidement et ses mains devenir moites autour des sangles de sa sacoche de cours. Il savait que ce n'était que de la comédie, et Marlène n'était qu'une fille parmi tant d'autre. Rien d'exceptionnel jusqu'à là. Mais il n'arrivait pas à calmer son corps. Il sentait que c'était mal, qu'il ne devrait pas faire ça. Pourquoi ? se demandait-il. Après tout, Remus ne l'aimait probablement pas. Qu'est-ce que ça pourrait causer de mal ? Il aurait sa confirmation, au pire, que Moony ne l'aimait pas, et il pourrait passer à autre chose.

Pourtant, durant toute la journée l'adolescent n'avait pas pu regarder Remus droit dans les yeux. Il se sentait si mal, même s'il ne sortait pas ensemble, c'était comme briser un bout du lien qui l'attachait à son ami. C'était comme le tromper, tromper son amour. Et il n'aimait pas ça.

Remus n'avait jamais été aussi sublime. Le pire dans tout cela, peut-être, était qu'il n'y avait rien de différent de d'habitude. Il avait sa tignasse brune clair décoiffée par le temps, son gilet gris avec le logo de la maison, sa chemise, cravate et pantalon. Il ressemblait à tous les garçons de son âge, hormis peut-être sa voix grave mais chaleureuse, ces petites tâches de rousseur, où le pli de ses cicatrices grossière lorsqu'il souriait aux imbécilités de James. Ces dents, blanches, et ces lèvres rosées, pâle comme une fleur de nénuphar sur une eau glacée.

L'étoile se demandait bien trop souvent ce que cela faisait, de toucher ses cheveux, d'entrelacer ses doigts dans les siens lorsqu'ils étaient assis à côté, ou de se réveiller à côté de lui et-

- Padfoot, tu viens ? lui demanda Remus, voyant que son ami trainait derrière.

- Oui...j'arrive.

Le soleil couchant caressait doucement sa peau. Là, alors qu'il était semblable à n'importe quel autre jour, il aurait voulu l'embrasser.



La nuit était tombée sur Hogwart. C'était enfin le weekend, alors tout le monde s'autorisait de traîner. Derrière, quelqu'un avait amener de son été un gramophone et faisait jouer en boucle les seuls pauvres trois disques qu'il avait. A force de jouer les mêmes en boucle, ceux les plus attentifs connaissaient les paroles par cœur, alors un petit chœur flottait dans l'air.

D'autres lisaient, prenaient de l'avance sur leur devoir ou alors glandaient, tout simplement, près du feu, de la fenêtre... Sirius, lui, était confortablement assis sur son fauteuil. Une de ses jambes était appuyée sur l'autre, la mettant en suspend. Son pied, au bout, touchait celui de Remus, qui s'était allongé sur le canapé. Derrière leur livre, ils riaient et se chamaillaient gentiment.

Le voir répondre aux contacts lui faisait plaisir. Au bout de quelques années, Sirius sentait qu'il commençait à bien connaître son ami. Depuis qu'il fut mordu, évènement inévitablement traumatique, Remus avait ces réflexes quand on le touchait sans prévenir, ou sans que lui ne viennent les chercher. Le voir, petit à petit le permettre de poser une main sur son bras, ou juste tout bonnement, le charrier du bout des pieds signifiait beaucoup pour lui.

Alors, dans cette tranquillité paisible, Marlène entra, en uniforme de Quidditch, pleine de boue. Le temps dehors, horrible l'avait salie de partout. Les regards étaient sur elle, de nouveau, et sur Dorcas, qui venait d'entrer dans un été paisible à celui de son amie.

Marlène avança vers Sirius et se jeta sur ses genoux avant de prendre son visage entre ses deux mains et de l'embrasser fougueusement, et, un peu trop longtemps. Sirius gémissait, il n'était pas d'accord ! Il avait oublier qu'ils avaient ce plan foireux ! Premièrement, il avait eut le sentiment que peut-être Remus retournait ses sentiments, et deuxièmement, elle pouvait pas se doucher avant de s'asseoir sur ses beau habits et de détruire ses belles boucles ? Non mais, ça prenait du temps à entretenir tout cela ! Elle pensait qu'elle pouvait juste s'inviter comme ça et tout détruire ?

Sirius recula tellement que le fauteuil bascula légèrement. Au moins, ça avait éloigné Marlène.

- Qu'est-ce que tu fais !!?? demanda Sirius, en s'essuyant la bouche.

Le silence était tombé dans la salle commune. Lily ouvrait grand les yeux, ne comprenant plus le comportement de son ami. Remus, quand à lui, s'était redressé, les yeux cillant comme une poupée cassée.

- Oh non, tu va pas me faire ce coup Black. Comme si tu n'avais pas accepter ce foutu plan. Et maintenant, tu me fais agir comme si j'étais la folle ici.

- Sirius, quel plan ? demanda enfin Remus, qui avait reprit assez de ses esprits pour poser cette question. Il avait durement avalé sa salive. Pourquoi tout devait être si dramatique avec Sirius ? Pourquoi fallait-il qu'il joue avec son cœur alors que le simple fait de le regarder le matin lui faisait perdre la boule ? Cela ne lui suffisait donc pas ?

- Et bien, mister ici présent et moi-même devions te rendre jaloux. Mais apparemment, il s'est dégonflé, et il n'a même pas pensé à m'en avertir. De rien Sirius, je fais tout le sale boulot à ta place. dit-elle en désignant ses habits pour souligner son propos

Sur ces dires, Marlène partit en claquant la porte et Dorcas partit à sa suite.

Tous les yeux se posèrent sur eux. Le silence devenait de plus en plus pesant et Remus sentit qu'il ne pourrait pas tenir longtemps encore. Il partit en courant dans les escaliers menant aux dortoirs masculins. Il voulait arrêter d'exister. Il se sentait si mal, être au centre de l'attention sans qu'il ne l'eut souhaiter. Mais la plus grande source de son problème était qu'il se sentait si humilié. Il aurait tant souhaiter quelque chose de plus...personnel ! Peut-être avait-il lu trop Jane Austen, mais de tous les scénarios qu'il s'était imaginé, jamais il n'avait pensé à une déclaration si...publique, si vulgaire. Et maintenant, tous le monde savait qu'ils avaient des sentiments, l'un pour l'autre. Leur vie était foutue. Tout cela à cause de cet idylle d'adolescent. Il n'aurait jamais dû accepté de passer l'été entier avec Sirius. Ça n'avait servi à rien d'autre qu'à le faire souffrir, et l'aimer encore plus.

Remus releva la tête aux bruits des pas rapides dans l'escalier, et essuya rapidement sa morve ainsi que ses larmes, avant de s'apercevoir que ce n'était que lui.

- Tu n'es pas entré dans les dortoirs ? lui demanda doucement Sirius.

- Non, il y avait des gens. Tu sais que je n'aime pas-

- Qu'on te vois pleurer. Oui, je sais... répondit Sirius, en passant la main dans ses beaux cheveux. Il soupira et s'assit à côté de Remus. Il ne savait plus, maintenant, s'il avait le droit de s'asseoir à ses côtés, ou même de passé une main compatissante dans son dos. A la place il frotta nerveusement ses mains sur ses cuisses.

- Remus je-

- Sirius. lui coupa le lycanthrope. Pourquoi, juste pourquoi. Comment as-tu pu pensé que ce plan aurait pu t'aider, d'une quelconque manière.

- Franchement, je ne sais pas. J'ai probablement juste été aveuglé par le désir urgent que tu me vois, comme moi...je te vois. Et, tu vois, houla, ça fais beaucoup de "tu vois", mais bref. Marlène était là, elle avait besoin de mon aide... Alors je me suis dis ''tu risques rien, mec" et j'ai tenté.

Remus serra plus fort ses genoux dans ses bras. Ce que Sirius pouvait être idiot parfois.

- Alors, qui est l'heureux élu du cœur de notre chère Marlène ? demanda Remus au bout d'un moment, histoire de chasser l'ange qui venait de passer entre eux. Il n'aimait pas cette situation, normalement ils étaient les derniers à se taire lorsqu'ils étaient ensemble.

- Je pense que tu veux dire...l'élue.

- Oh ? Vraiment ?? Je pensais être le seul-

Mais Moony se tu avant de dire une bêtise. Il regarda longuement Black, qui lui rendit son regard. Il avait compris ce qu'il voulait dire. Alors, le cœur battant, Padfoot posa la question qu'il redoutait tant.

- Je sais que ma déclaration était minable. Mais, est-ce que tu pense que j'aurais une chance...avec toi ?

Remus passa sa langue sur ses lèvres. Gay, loup-garou. Tant qu'il y était, autant accepter. Ça ne pouvait pas être pire, pas vrai ?

- Bien sûr, gros bêta.

A son étonnement, Sirius se leva précipitamment et commença à descendre les escaliers, le laissant seul, assis sur la pierre froide, les larmes fraiches encore sur ses joues. La déception de Remus à ce moment là était tellement élevée qu'il voulait pleurer.

- Tu ne vas même pas m'embrasser ? demanda le loup, en s'apercevant que son amant ne se retournait même pas.

- Non. Comme je t'ai dis, c'était une déclaration foireuse. Et toi, tu en mérite une bien meilleure. Alors prépare-toi, car d'ici un mois, tu est à moi.







(la phrase de fin, oui, je l'ai vraiment juste écrite parce qu'elle rimait. Suis-je un cas désespéré ? Peut-être XD)

haha j'ai 666 vues avec mon deuxième chapitre, nice !

Chapitre bien cliché mais bon hein, les classiques sont les classiques.






;)


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