- Ok, ok, ok. répètait en boucle Hermione en prenant de grandes respirations pour se calmer. Elle regardait avec suspicion le pied de Ron se poser sur accélérateur. Il tenait de deux mains le volant et regardait Hermione avec inquiétude. Son stresse était palpable, et il ne pouvait pas conduire stressé.

- Hermione !! fit Ron en tapant sur le volant.

- Oui excuse-moi.

La pauvre jeune femme s'enfonça bien dans son siège et titilla nerveusement le bout de son sac sans fond.

- Merci ! dit Ron en secouant la tête.

Harry entra enfin dans la voiture agrandit par un sortilège. Il déposa son bagage à ses pieds puis Luna, Neville, Ginny et Cho entrèrent. Neville avait prit soin de prendre une plante comme une sorte d'offrande aux élèves qu'ils allaient rencontrés, ainsi qu'un petit coussin pour que Luna puisse s'appuyer sur son épaule sans ce faire mal pendant le trajet. Leur amitié était très douce et tout le monde enviait l'environnement qu'ils s'étaient créés après la bataille de Hogwart, il y a quelques mois.

Ginny regarda Harry en souriant. Elle ne savait pas trop quoi faire, leur histoire ne s'était pas poursuit après la bataille. Ils avaient agis surtout dans l'urgence, pensant ne pas s'en sortir vivant. Mais maintenant ? Chacun essayait de survivre au mieux qu'ils pouvaient de son côté, et s'était assez compliqué.

- Bon, Ronald, vous démarrez oui ? demanda la chaperonne, la génialissime, phénoménale Minerva Mc Gonagall. Elle n'avait aucune connaissance de ce type d'engin, malgré qu'elle était la sorcière la plus grande en vie, et directrice de Hogwart, avec plus de 3 matières sur les muggles.

- C'est...partit !! dit Ron en allumant la radio.

Mais la voiture ne fit pas deux tours de roue qu'elle s'arrêta.

- RON !! firent en coeur les passagers.

- Oups ! J'ai oublié l'essence, haha.

La bonne troupe de Gryffindor, et les deux Ravenclaw voyageaient gaiment sur une autoroute assez vide, mais qui longeait de joli forêt. Ils avaient passés la frontière, et était maintenant en France, en direction de l'école de Beaubâtons pour un voyage représentatif entre les deux écoles de sorcelleries. A cause de la guerre, ils n'avaient pas pu se voir comme il le faisait annuellement, ils rattrapaient donc ces rencontres manquées maintenant.

Luna dormait sur l'épaule de Neville, qui dormait appuyé sur l'appuie tête ainsi qu'avec un cache-œil disant "je ne peux pas, j'ai botanique". Ginny s'éventait doucement avec un magazine, car si son merveilleux frère avait oublié l'essence, il avait aussi oublié de faire revisiter la climatisation.

Harry était sérré entre Mc Gonagall qui tentait de comprendre le fonctionnement d'un téléphone et qui riait chaque fois qu'il produisait un son, et Ginny, avec qui la tension était palpable.

Harry s'en voulait, il avait battu chaque année Voldemort, et était mort au totale une demi-douzaine de fois, mais n'avait jamais su faire avec les filles. Surtout que Ginny n'était pas les filles, mais la fille ! Celle qui pouvait être ta meilleure amie, ta petite-amie, mais aussi la sœur de ton meilleur ami.

Discrètement, l'ex homme à lunette tendit son auriculaire vers la rousse, hésitant. Alors qu'il allait rétracter son doigt, la femme attrapa sa main entière et entremêla ses doigts couvert de tâches de rousseurs avec les siens.

- OH. MON. DIEU. EMBRASSEZ-VOUS PAR DUMBLEDORE !!! dit Ron en regardant le rétroviseur.

- STUPID BROTHER ! fit Ginny en lui assènant un coup de magazine.

- RON !! cria Hermione et attrapant le volant et contournant de justesse un animal.

Le pauvre Ron, appelé de tous les côtés ne savaient plus quoi faire. En attendant, il laissait Hermione prendre le volant de sa place passagère et conduire, il fallait le dire, mieux que lui.

- Hermione...?

- J'ai lu...le mode d'emploi ou le manuel et le code de la route.

- C'était quoi Hermione ? demanda Harry en les coupant court à leur semi-dispute, semi-complimentation.

- Je ne sais pas Harry, tout est passé si vite.

Personne ne semblait attribuer un intérêt concret, mais Harry, lui, se retourna.

Il y vit, avec surprise un cerf et une biche qui s'était arrêté au milieu de l'autoroute déserte et qui les regardaient partir avec vitesse. Dans un réflexe, l'homme au yeux vert porta une main à son front, désormais lisse.

- Well...that was weird...

Et Ron augmenta le volume de la radio.

La bonne troupe chantait à tu tête. Le virage avait réveillé les deux dormeurs de toute façon.

Enfin, chanter était un grand mot. Ils faisaient plutôt du yaourt, c'était une chanson qui passait sur une radio française que le golden trio connaissait pour l'avoir capté lorsqu'il était à la recherche des horcrux. Normalement, Hermione l'avait coupé et avait laissé un grand silence dans la voiture, la majorité ne comprenant pas ce qu'il se passait. C'était la dernière fois qu'il avait vu Ron, et cette musique était donc associé à cette mauvaise séparation. Mais Ron l'avait remise. Voilà ce qui le rendait un Gryffindor, il bravait le passé, et se réconciliait avec lui. Il ne voulait pas battre le passé, ou l'enterrer. Cela ne voulait pas dire que le roux ne regrettait pas ses actions. Cela voulait dire qu'il voulait créé un nouveau souvenir autour de cette chanson.

Alors il augmentait le son, et chantait à tu tête de sa voix de tête. C'était faux, mais beau. Un moment symbolique, qui ouvrait sur le reste de leur vie. Hermione le regarda amoureusement et commença à chanter en riant aussi. Puis Harry se joignit et Ginny, comme si la chanson se transmettait par leurs mains jointes, commença aussi. Cho et Neville, qui ne connaissaient pas la mélodie tentaient tout de même de placer quelques notes. Luna, qui, apparemment savait parler français rajoutait sa part de chant, en inventant une deuxième voix à la bande son originale.

Et Mc Gonagall, qui avait abandonné le téléphone pour avoir attrapé la "maladie de la voiture", comme elle l'appelait, hochait la tête.

- Allez, chantez Mc Go. !

- Mr Weasley, si vous m'appelez ainsi une autre fois ce sera la retenue.

Ron chanta encore plus fort et ignora son commentaire.

Puis la musique continuait crescendo, la voix qui était juste et posée évoluait vers un rock profond et déchaîné, la voix devenait cassé et criait plus qu'elle ne chantait. Les passagers n'arrivaient plus à suivre, lorsque la surprise du siècle arriva.

Mc Gonagall, cette dame qui se cachait derrière ses airs hautain et insensible, presque sec et contrôlé, cria d'une voix brisée et maîtrisé. Une vraie voix de heavy metal.

- NOM DE MERLIN !! cria Ron en rigolant. C'EST CELA MC GO, BALANCEZ TOUUUUUT !!

Le reste tapa juste des mains en rythme ou imitait des solos de guitares électriques. Mais tous restaient bouche-bée devant la prestation de leur mère de procuration.

Sur la route ils ressemblaient à une vulgaire voiture, mais ils ne l'étaient pas. Premièrement, ils étaient des sorciers anglais en France. Deuxièmement, ils avaient un revenant, et une professeur totalement déchaîné.

- Ouuuuh. fit enfin Mc Gonagall en tâtant son chignon. Il était défait et révélait sa belle chevelure brune-grise jusqu'à mi-épaule. Dans sa robe de soie verte avec des motifs verts, elle ressemblait à une reine, une reine du rock français, une reine de l'univers.

- Minerva, c'était phénoménale.

- Merci Ron. Si tu en reparles à qui que ce soit, je t'enfermerai au cachot avec Malfoy.

- Pourquoi lui ?

- Potter ? Doutez-vous de mes choix ?

La voiture fit silencieuse alors que la femme d'un âge avancé souriait doucement. Elle se souvenait soudainement de sa jeunesse dans les années 1900...

- Albus n'avait jamais apprécié ma voix...

- Pardon ? fit Ginny.

- Mais bon, que faire. De toute façon nous nous sommes séparés en fin de compte.

- Double pardon ?? fit Ginny Vous étiez ensemble, mais je pensais que...Bah, il était amoureux de Grindelwald ?

- Oh oui !

- Mais vous avez été ensemble pendant combien de temps ?? continua la rousse, bien trop investie dans la vie personnelle de sa professeure.

- Un siècle et demi.

- Triple pardon ??? fit la jeune Weasley et écarquillant les yeux. C'est plus long que ce que je vais vivre !!

- Tu ne devrais pas sous-estimé ton espérance vie. Ce n'est pas juste, mais les sorcières de "sang pur" on plus de chance de vivre au delà de 200 ans.

- Ow...cool, I guess..?

- Mais bref. On s'est même échanger notre premier baiser à Beaubâtons...

- Attendez, vous voulez dire que vous ne vous aimiez pas mais vous avez quand même....

- Oh, Merlin, non !! Nous n'avons jamais fait grand chose. C'était juste que c'était si...parfait. Imaginez quelqu'un de, drôle, captivant, intelligent, ouvert, romantique...c'est difficile de quitter quelqu'un comme cela.

- Dumbledore était tout cela ? demanda Cho qui semblait se réveiller depuis le début du voyage.

- Écoutes-tu réellement ce que je dis jeune Ravenclaw ? Je parle de moi ! Le pauvre ne savait pas comme me quittez. Moi je voulais qu'il assume alors j'attendais. Mais nous avons passés de merveilleux moments ensemble, et d'autre encore plus fantastique lorsque nous nous sommes séparés et rester de formidable amis. Mais maintenant, il est partit rejoindre Merlin sur barbe-land...

Ginny ricana alors que tout les autres se taisaient, se sachant quoi ajouter sur "barbe-land". Personne ne s'y attendait vraiment.

- Attendez, Dumbledore n'est pas... tout à fait mort ? demanda Harry en sautant presque sur son siège.

- Dumbledore n'est pas né de la dernière pluie. C'est un sorcier sage, bien sûr qu'il n'est pas mort, il suffit qu'il choisisse entre rester et le chemin du retour, voyons !- il suffit qu'il choisisse entre rester et le chemin du retour, voyons !- il suffit qu'il choisisse entre rester et le chemin du retour, voyons !- il suffit qu'il choisisse entre rester et le chemin du retour, voyons !...

IL SUFFIT QU'IL CHOISISSE ENTRE RESTER ET LE CHEMIN DU RETOUR, VOYONS !

Harry sursauta et se rendit compte qu'il s'était endormi sur l'épaule de Ginny, qui lui tenait toujours la main. Mac Gonagall regardait le téléphone sur toutes les coutures.

Harry se sentait très étrange, il ne se souvenait pas s'être endormi, et tout était si réel, avait-il rêvé ? Et s'il avait rêvé, à partir de quand ? Qu'était-ce réel ? Était-il seulement réellement en vie ? N'était-ce pas un simple illusion ?

Ron bailla et alluma la radio. La musique de tout à l'heure passa, et l'homme aux yeux verts regarda sa professeure accompagnatrice. Elle lui fit un clin d'œil très Albussiens, et Harry  se sentit encore plus confus.

Hey !! Vous voulez une deuxième partie ?? Merci pour vos vues, bisouuus ☆