Très court chapitre, d'après une idée que j'ai eu. D'autres chapitres sont en route ;)

La famille de Draco transplana. Comme la
plupart des mangemorts, enfin plutôt ex-mangemorts maintenant. Apprenant la défaite, la mort du voleur de vie, les plus peureux ou peut-être les plus perspicaces s'étaient cachés, partis se faire oublier.
D'autres étaient restés pour tenter de tuer encore quelques Muggles ou sorciers, affrontant les aurors. Mais la majorité en avait plus que marre de ce combat et voulaient juste partir et laisser cette mauvaise histoire dans son dos.

Beaucoup s'étaient ralliés du mauvais côtés, perdus, cette ligue avait été leur seule famille, et le temps de se rendre compte de l'erreur, nous étions trop loin engagés pour pouvoir quitter.

La première chose que sentit Draco fut la peur. Son sang inondait son cerveau le rendant incapable de penser, et son coeur soulevé par cette fuite non anticipée résonnait fort dans sa poitrine.

Il respirait et expirait. Ses yeux étaient grand ouvert d'effroi, tout était finis mais la sueur froide coulait toujours dans son dos.

Le pauvre jeune homme dû s'appuyer sur ses genoux pour reprendre son souffle, ses jambes étaient frêles sous son poids comme un Bambi, et sa salive avait un étrange goût salé qui remontait dans sa gorge : il avait envie de vomir.

Éventuellement, le mal passa, et Draco de redressa. Ce fut le vent salé ensuite qui gifla don visage de sueur presque maladive. Le ciel était obscur et les dernières lueurs du jour avaient disparus derrière les dunes depuis un petit moment. Ses parents, en face de lui, marchaient, vêtements au vent, se retournant pour être sûr de ne pas être suivit.

Draco, de son côté déboutonnait sa chemise. Il avait chaud, l'effroi était partit, mais la boule au ventre s'était logée profondément dans lui. D'une main tremblante, c'était comme s'il ne comprenait que maintenant ce qu'il s'était passé. Ces années à haïr Potter, à vouloir être comme lui, à pourir pour ne pas avoir son amitié et à se fondre dans les mauvaises ombres... Il avait combattu pour le mauvais côté, il avait combattu pour le seigneur de ténèbre, il avait toujours été du côté de looser.

Draco regarda la mer. Elle était montante, comme la frustration et la colère dans lui. Il poussa un long cri qui raisonna sur la plage vide. Un cri déchirer pour toutes ces personnes mortes par les idioties du pouvoir.

Toujours il s'était considéré supérieur aux autres, il s'était montré froid et distant, mais il n'avait jamais réussi à tuer Dumbledore ou même Harry. Malfoy se sentait si idiot, si stupide pour ne pas s'être réveille plus tôt. Maintenant il sera encore rangé du mauvais côté de l'histoire, comme l'enfant impressionable qui se pliait vers le plus offrant. Car tous l'amour de ses parents ne pouvaient pas racheter ses regrets.

Lupin, Tonks qui venaient d'avoir un enfant et qui rendait ce pauvre Teddy orphelin, répétant une fois de plus l'histoire. Les Weasley, les élèves, ces gens qu'ils avaient côtoyé et haïs pendant toutes ces années à Hogwart. Il revoyait leur visage souriant, soupirant après une mauvaises notes, ils les voyaient tous, vivant.

Draco s'avença vers l'eau froide. Sur le sable il voyait les empreintes fraîche de ses parents disparaître magiquement après eux. Voilà ce qu'il le rendait si différent. Des parents allaient s'éclipser et ne plus jamais parler de leurs erreurs. Alors que lui allaient ruminer jour après jour, repensant et pleurant dans son manoir froid toutes ces personnes qu'ils avaient négligés. Et s'il ne réapparaissait plus, ce ne serait pas pour faire profile bas, mais ce serait par honte et dignité.

Un Malfoy ne s'excusait pas. Mais si lui en avait envie ? Si lui en avait besoin ? Il avait à peine 18 ans bordel ! Et déjà il savait qu'il ne dormirait plus jamais tranquillement.

Draco enleva sa chemise et sentit la pluie battre contre sa peau pâle. Il essuyait le sang sur ses mains tremblantes, il néttoyait ses cheveux de sueur et de plâtre de la bataille de Hogwart. Il voulait renaître, comme un serpent muant, ou alors un phénix revivant de ses cendres.

À presque 18 ans, il avait trop de saleté sur ses mains. Il avait beaucoup de rides et ses cernes illustraient la fatigue. Le désespoir ne lui procurait plus rien, il était si habituer. Il frottait, frottait encore ses mains mais le sang ne semblait pas vouloir partir.

Au bout d'un moment, Malfoy se laissa torse nu, debout dans la mer. Au loin il apercevait son manoir et la boule bleu électrique au-dessus de sa demeure. Puis, la seconde d'après elle disparu. Ses parents s'effaçaient...

Malfoy regarda enfin son bras. Il se jeta sorts après sorts mais la marque ne voulait pas partir. Au mieux elle pâlissait au teint de sa peau mais toujours laissait la trace. Sa teinte verdâtre s'était dissoute à la mort de son maître, mais elle était belle et bien là.

Le pauvre homme marqué à vie de son erreur prit alors un cailloux et se frotta avec une pierre à l'ancienne, raclant la peau sale jusqu'au sang, laissant des cicatrice nouvelles alimentées l'eau transparante.

Tant d'innocents...

Draco regarda sa baguette qui flottait à ses côtés sur l'eau. Elle ne servait à rien. Ce n'était qu'un bâton de bois, synonyme de malheur.

Malfoy le jeta bien loin, là, dans la brume de la pluie, là où il ne la trouvera plus.

Las, il quitta l'eau. Le vent le refroidie et des points se formèrent sur son torse. Les plaies vives encore piquaient de partout, et l'homme se traîna jusqu'à sa demeure, bravant vent et pluie.

Il ne voulait plus entendre parler de magie, il voulait s'oublier.