Chapitre 27 - Léo

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MARDI 2 JUIN 2015

— Je vous ai commandé deux centrifugeuses ! Je n'en ai pas besoin que d'une et vous le savez mieux que moi. En plus vous ne respectez pas votre délai, c'est inadmissible. Si je ne les ai pas la semaine prochaine, vous pouvez dire au revoir à notre contrat.

Je raccroche en soupirant et lance mon téléphone sur mon bureau. Bordel de merde. C'est le troisième coup de fil que je passe en moins d'une heure pour des soucis de matériel pour ma recherche. Je me demande quand est-ce que je vais pouvoir la commencer. D'autant plus que je n'ai pas encore reçu la subvention et ce n'est pas avec ce que j'ai mis de côté et les investisseurs que j'ai, que je vais pouvoir avancer. Il n'est que huit heures du matin, c'est quoi cette journée de merde !

Je vais dans ma chambre en frottant mon visage et m'appuie contre l'encadrement de la porte. Je regarde cette beauté allongée sur mon lit... Elle me tourne le dos et je l'observe un instant. Hier elle était sur le point de me quitter. J'ai eu peur... Et j'ai entrevu la vie sans elle. C'était horrible. Je l'ai supplié de ne pas me laisser et elle m'a promis de ne pas le faire, sauf si moi je la laisse tomber. Et c'est tout simplement impossible. Je ne sais pas où l'on va, mais je veux y aller avec elle pour l'instant...

Je vais m'asseoir de son côté et la recouvre avec la couette. Elle est tellement belle lorsqu'elle dort. J'aurais aimé me réveiller près d'elle, mais je n'ai pas dormi de la nuit. Je passe ma main dans ses cheveux et elle bouge doucement. Je la regarde se réveiller et elle m'émerveille.

— Bonjour ma belle...

— Bonjour.

Je me penche pour déposer un baiser sur ses lèvres.

— Hum, tu es réveillé depuis longtemps ?

— Un peu oui. Je vais te préparer ton petit-déjeuner.

— Tu ne veux pas te recoucher avec moi ?

Elle sourit en passant ses bras autour de mon cou.

— Non, je t'emmène quelque part aujourd'hui. On ne doit pas traîner.

— Je n'ai pas envie de bouger. J'étais censée avoir une séance de kiné...

Elle passe sa main sous mon tee-shirt et je ne peux m'empêcher de rire. J'avais un programme pour notre journée et soirée. Je voulais lui faire plaisir autre que de rester au lit avec elle.

— Ok, seulement si tu passes la journée et la nuit avec moi.

— Vendu !

Je souris et retire mon tee-shirt, le jetant par terre et m'allonge sur elle en venant l'embrasser. Elle me repousse pour s'asseoir sur moi. J'adore lorsqu'elle prend les devants.

Elle glisse ses doigts sur mon torse, détaillant mes abdominaux et je souris bêtement en la regardant. Qu'est-ce qu'elle peut être belle. Je me sens bien avec elle. Si elle était partie hier, je ne sais pas comment je serais aujourd'hui. Après tout ce que j'ai dis et fais, elle est toujours là. C'est une femme superbe.

Elle bouge doucement sur mon bassin, avivant mon érection. Je remonte mes mains sur ses hanches, caressant sa peau douce. Je la laisse dominer, mais je vois bien qu'elle ne sait pas trop quoi faire. Elle se penche sur moi et embrasse mes lèvres en caressant mes cheveux et son autre main descend sur mon bas ventre, timidement. Je grogne lorsque ses doigts me caressent. Je ne vais pas tenir longtemps, son innocence me déroute.

Je me redresse pour m'asseoir face à elle et je mets ses cheveux en arrière.

— Tu es tellement belle Kaithlyn...

Elle caresse ma nuque avant de se jeter sur mes lèvres. Je la serre dans mes bras en venant jouer avec sa langue. J'écarte sa petite culotte avant de me glisser en elle. Elle se tient sur ses genoux et commence à se mouvoir sur moi. Délicieusement. Je retire son tee-shirt pour me retrouver contre sa peau nue. Elle vient mordiller mon cou et je ferme les yeux sous le plaisir, elle va m'achever.

— Oh Kaithlyn...

Je serre ses hanches tandis qu'elle les ondule contre moi. Je ne vais pas tenir très longtemps.

Au bout de quelques minutes, elle explose de plaisir et je ne tarde pas à rejoindre son orgasme. Je suis en sueur et à bout de souffle. J'appuie mon dos contre la tête de lit et elle se redresse un sourire aux lèvres. Elle est sublime à ce moment précis, comblée de plaisir. Elle se laisse glisser à mes côtés et j'attrape la couverture pour nous couvrir après avoir arrangé mon boxer. Je me tourne vers elle et passe ma main dans son cou, ses joues encore rouges de plaisir.

— Tu as bien fait de me convaincre de rester là. Qu'ai-je fait de toi dis donc ?

Je souris en la voyant rire. Je joue avec la pointe de ses cheveux.

— Tu dois avoir faim maintenant.

— Je suis affamée en effet.

— Je vais aller te préparer de quoi manger.

— Tu n'aimes pas rester à rien faire, n'est-ce pas ?

— En effet non. Avec toi ça ne me dérangerait pas. Mais je te ferais l'amour toute la journée, tu serais épuisée.

Elle rit en cachant son visage et je souris. Pour une fois, j'ai envie de partager autre chose avec elle que mes compétences au lit.

— Sincèrement, je veux te faire visiter la capitale et me promener avec toi.

— Il a l'air de faire beau, je suis partante.

Je dépose un baiser sur sa joue avant de me lever et de la laisser seule pour qu'elle puisse utiliser la salle de bain tranquillement.

Je prépare du pain grillé avec deux chocolats chauds. Je n'ai pas déjeuné ce matin, tellement j'avais de choses à régler, mais là j'ai faim. Elle apparaît peu après dans la cuisine habillée d'un short en jean et d'un tee-shirt blanc. Simple, comme j'aime. Je lui pose ses tartines que j'aie pris soin de beurrer.

— Il y a de la confiture si tu veux. Je ne sais pas ce dont tu avais envie.

— C'est très bien comme ça Léo, ne t'en fais pas.

Elle me sourit avant de s'asseoir face à moi au bar de la cuisine et nous déjeunons en silence.

***

Je me gare dans un des parkings des Champs-Élysées. C'est la première fois qu'elle y vient et je suis heureux d'être là. C'est tout bête, mais je me contente de peu désormais. Elle passe son bras autour du mien pour avancer. Nous marchons sur l'avenue et Kaithlyn détaille les alentours. J'adore l'observer, elle est curieuse de tout et derrière mes lunettes de soleil, elle ne me voit pas.

— C'est comme dans les films, c'est génial.

— Content que ça te plaise.

De mon autre main, je viens câliner la sienne posée sur mon bras. Nous marchons sur l'une des plus grandes avenues de Paris, main dans la main, et ça ne me ressemble pas du tout. Mais je ne me sens pas plus mal que ça.

Elle repère une boutique qu'elle apprécie et souhaite y entrer. Je lui demande si ça ne la dérange pas que je l'attende à l'extérieur le temps d'un coup de fil. Elle sourit et met ses lunettes de soleil sur la tête avant de rentrer dans la boutique. Je m'appuie contre le mur et passe un coup de fil à Susan. Tout à l'heure, nous sommes passés devant l'Opéra Garnier et elle a trouvé la bâtisse tout simplement magnifique et m'a confié qu'elle rêverait de voir un opéra. Susan saura m'aiguiller. Elle répond finalement.

— Léo, comment vas-tu ? J'ai l'impression de ne pas t'avoir vu depuis des lustres.

— Avec la recherche, j'ai un boulot monstrueux. Mais demain je serais là normalement. Je peux te déranger cinq minutes ?

— Bien sûr. Tu as besoin de quelque chose ?

— J'aimerais emmener Kaithlyn à l'opéra ce soir. C'est un peu tard, mais tu m'avais dis que tu pouvais avoir des places pour ce genre d'évènement culturel, non ?

— Oui bien sûr, avec la boîte de Will. Je lui demande et je te tiens au courant, mais ça devrait être bon pour ce soir.

— Merci beaucoup Susan.

— Alors... Toi et Kaithlyn ?

— Ne l'ébruite pas s'il te plaît. Tu me connais... Tu sais qu'avec moi ça ne durera pas très longtemps une fois qu'elle aura vu le spécimen que je suis.

— Ne dis pas de bêtise Léo, tu es un homme extraordinaire et elle doit déjà le savoir pour te supporter, rit-elle.

— Garde-le pour toi en tout cas s'il te plaît.

— Bien sûr Léo, tu peux me faire confiance. Je te tiens au courant d'accord ?

— À tout à l'heure.

Je raccroche et souris bêtement. J'imagine le regard impressionné de Kaithlyn ce soir. De plus, je n'en ai vu qu'une fois dans ma vie, mais c'est vrai que ça vaut le détour. Elle va peut-être trouver que c'est beaucoup trop, mais ce n'est pas bien différent que de l'embrasser au sommet de la Tour Eiffel.

Kaithlyn ressort de la boutique en remettant ses lunettes de soleil. Elle est ressortie les mains vides.

— Tu n'as rien trouvé ?

— Rien d'extraordinaire.

Je souris en venant prendre sa main dans la mienne pour continuer notre chemin. Elle me lâche à plusieurs reprises pour prendre des photos. Elle tourne sa tête vers moi et me sourit.

— Merci de m'avoir emmené ici Léo.

— Tout le plaisir est pour moi.

Je tends le bras et passe mes doigts sur une mèche de ses cheveux, effleurant son visage au passage. Je lui vole un baiser, ce qui l'a fait glousser adorablement et je reprends sa main pour poursuivre notre route.

***

J'attache les boutons de ma chemise devant le miroir de ma chambre. Tenue correcte exigée. Je ne sens pas très à l'aise en smoking, mais j'ai vu la dernière fois dans le regard de Kaithlyn que ça lui plaisait énormément. J'arrange mon col et mets la veste. Je glisse dans ma poche, les places que je suis passé récupérer chez Susan plus tôt avant de descendre au salon.

J'entends les talons de Kaithlyn et me retourne. Oh bordel. Elle est à tomber par terre. Elle porte la robe qu'elle a trouvée cet après-midi, une robe noire cintrée à la taille, qui lui arrive juste au-dessus du genou. Oh bon sang, je n'ai pas de mot. Ses cheveux sont lâchés et ondulés et ce rose sur ses lèvres ne va pas résister longtemps. Elle s'avance vers moi.

— Tu es... magnifique Kaithlyn.

— Merci... Tu es très beau aussi.

Je dépose un baiser sur sa tempe avant de lui ouvrir la porte d'entrée et de sortir après elle. Je pose ma main dans son dos pour rejoindre ma voiture. Je lui ouvre la portière puis monte au volant.

Est-ce normal que ce soit aussi simple avec elle ? C'est la première fois que je sors avec une femme et ça ne me perturbe pas du tout. J'ai envie de croire que tout va mieux, mais je sais que mes démons sont là, prêts à resurgir au moment où je m'y attendrais le moins et où je ne pourrais pas les contrôler.

Nous dînons dans un restaurant près de l'Opéra puis nous nous y dirigeons. Le Palais Garnier est magnifique de nuit, tout illuminé. Kaithlyn s'émerveille en arrivant devant.

— Il est vraiment magnifique.

— Tu vois, il y a de belles choses à voir à Paris.

Je souris et me dirige vers l'entrée en la tenant.

— On a le droit d'y entrer comme ça ?

Je sors les deux places de ma poche et souris en lui montrant. Ses yeux s'écarquillent de surprise.

— J'espère que ça te plaira.

— Tu es sérieux ? Oh merci Léo. Il ne fallait pas.

— Ce n'est rien, et j'en avais très envie aussi.

La voir heureuse me suffit amplement. Je donne nos places et nous montons les marches. Je regarde Kaithlyn qui observe tout. Une femme nous conduit à nos places, en balcon et je la laisse s'installer. Je m'assois à ses côtés et c'est comme dans mes souvenirs, superbe. C'était Susan qui m'avait emmené la première fois et nous étions en hauteur également, c'était parfait. Kaithlyn doit imaginer que ça ne me ressemble pas du tout. Je ne fais que ça dernièrement.

Les lumières s'éteignent et ça commence. Kaithlyn s'appuie contre mon épaule et je la regarde sourire. Je crois que je ne vais pas beaucoup regarder le spectacle. Je prends sa main dans la mienne et nous profitons de la soirée, qui ne ressemble en rien à ce que j'ai connu auparavant.

Le rideau se ferme après le deuxième acte et nous applaudissons tandis que les lumières se rallument. Kaithlyn est émue et essuie le dessous de ses yeux. Je souris en tournant son visage vers le mien pour déposer un baiser sur ses lèvres. Elle me sourit.

— Ça ne te ressemble pas tout ça, où as-tu passé le vrai Léo ?

— Je suis prêt à beaucoup pour toi, Kaithlyn.

Son sourire s'efface et elle me regarde comme étonnée de mes paroles. Pourtant c'est la vérité.

J'ai eu peur hier lorsqu'elle a voulu me quitter. Je n'avais pas supporté son départ à New-York, donc qu'elle me laisse tomber n'était pas envisageable. Je ferais tout pour la voir sourire et s'émerveiller comme ce soir et pour qu'elle ne pleure plus... Je ne sais pas si j'arriverais à être un homme meilleur ou du moins, moins mauvais qu'actuellement. Le chemin est long, mais je suis sûr d'une chose : elle en vaut largement la peine.

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