Chapitre 29 - Kaithlyn

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VENDREDI 5 JUIN 2015

Nathan, Léa, Marie, un ami d'Ethan et Léo nous aide à monter nos meubles dans l'appartement. Comme nous n'avions pas grand-chose, c'est vite réglé. Les garçons me montent gentiment mon lit et je finis de monter ma dernière valise. Je les remercie avant qu'Alayna nous appelle pour aller boire un verre au café dans notre rue.

Léo m'attrape le bras avant que je sorte de ma chambre et il m'attire contre son torse. De son doigt, il me relève le menton et plaque ses lèvres contre les miennes. Je ne l'ai pas embrassé depuis ce matin lorsque l'on s'est réveillé ensemble. J'ai repensé à ses mots d'hier soir, ils m'ont trotté dans la tête toute la nuit. Un homme ne m'avait jamais dit de telles choses. Il relâche mes lèvres et caresse ma joue.

— En effet, la vue est extrêmement sympa, il faudra que l'on essaie ça.

— Je suis tout à fait d'accord, mais pour l'instant, on nous attend !

Il ronchonne comme un enfant ce qui me fait rire et je le traîne hors de la chambre par la main. Je ferme l'appartement et nous sortons rejoindre les autres. Léo me lâche la main subtilement avant que l'on nous voit. Tout le monde sait qu'avec Léo nous sommes plus que de simples amis, mais il refuse d'être plus intime avec moi quand c'est aux yeux de tous... Il ne me tient pas la main, il n'est pas câlin et ne m'embrasse pas en public. Pourtant il le fait devant ma sœur alors je ne comprends pas tout.

Le café est très sympathique, il ressemble beaucoup aux cafés des États-Unis et j'ai l'impression d'être chez moi. La femme qui nous sert est une dame dans la soixantaine et m'a l'air tout à fait adorable. Son mari semble tout aussi charmant qu'elle et nous recevons un accueil parfait. Tout le monde parle de la soirée des internes demain au Night's et moi je suis en train de lire la carte de ce café. La formule petit-déjeuner m'a l'air extraordinaire et je pense venir la tester dès que possible.

Léa me donne un coup de coude qui me fait sursauter et sortir de ma rêverie alimentaire. Je les regarde tous qui explosent de rire en me regardant.

— Quoi ?

— Tu étais loin de nous là !

Léa rit de plus belle. Marie me répète en compatissant.

— On te demandait si tu venais toujours demain soir ?

— Euh... Oui... Oui.

Je croise le regard de Léo une demi-seconde avant de sourire à Marie. Nathan jubile.

— Cool ça va être une superbe soirée !

Et je repense à ce que m'a dit Léa. Il faudra que je l'interpelle d'ici là pour qu'il lui réserve un peu plus qu'une soirée en boîte avec tous ses potes.

Nous finissons nos boissons avant de sortir du café. Je les remercie une énième fois puis tout le monde se disperse. Ethan et Alayna rentrent à l'appartement et je me prépare aussi à monter avant que Léo ne m'attrape le bras. Ses doigts font des cercles sur ma main.

— Je dois y aller, j'accompagne Thomas à un rendez-vous.

J'acquiesce en regardant autour de nous. Il m'imite, sûrement pour voir ce que je regarde.

— D'accord Léo. À plus alors. Et passe le bonjour à Thomas.

— Je t'appelle plus tard.

J'acquiesce à nouveau et il embrasse ma tempe avant de partir. Je soupire en montant à l'appartement, nous n'évoluerons pas de ce côté-là pour l'instant. Je vais dans ma chambre et commencer à déballer mes valises.

SAMEDI 6 JUIN 2015

Je me prépare dans ma chambre. Léo m'a invité à dîner avant d'aller au Night's. J'étais extrêmement surprise par son message. Je pensais que l'on s'en tenait seulement au sexe et aux sorties rapides encore une fois. Je ne sais pas où il m'emmène, mais j'opte pour une tenue assez sobre. J'enfile un des ensembles de sous-vêtements que j'ai acheté l'autre jour sous une robe bleue nuit à fines bretelles.

Je vérifie mon maquillage dès que j'entends la sonnette, j'attrape mon perfecto en cuir qui donne un air plus décontracté à ma tenue. J'embrasse ma sœur qui me complimente avant de descendre.

Je sors de l'immeuble et il est là, appuyé sur le capot de sa belle BMW et j'ai l'impression d'être dans un de ces films où le beau garçon vous attend contre sa voiture. Il se redresse en me voyant et m'adresse le plus beau des sourires, comme tous à vrai dire.

— Salut Kaithlyn. Tu es... Tu es magnifique.

— Toi aussi tu es beau.

Je lui souris en m'approchant de lui et dépose un petit baiser sur ses lèvres avant de passer mon doigt dessus pour lui retirer le rouge à lèvre que je lui ai laissé. Il pose sa main sur mon cou et passe son pouce sur le bord de mon visage.

— Il va vite falloir que je t'enlève ce rouge à lèvres.

Il m'ouvre la portière de sa voiture. Léo est particulièrement détendu ce soir, l'espace entre ses sourcils n'est pas froncé comme ces derniers jours. Je le regarde s'installer en m'attachant et il démarre sa voiture.

— On va manger où Léo ?

— Tu es trop curieuse.

Il laisse échapper un rire en conduisant. Et lui trop mystérieux. Je n'aime pas ne pas savoir où l'on va.

Il se gare finalement dans une rue parallèle à la Tour Eiffel qui brille de mille feux ce soir. Il vient m'ouvrir la porte avant que je ne réagisse qu'il faut descendre. Je descends en le remerciant d'un sourire et referme un peu ma veste à cause du petit air frais.

— Je ne vois pas de restaurant ici Léo, je glousse.

— Normal, il est là-haut.

Il me pointe la Tour Eiffel de son doigt avant de m'attraper la main et d'enlacer mes doigts. Euh qui m'a piqué mon Léo dépourvu de sentiments, lunatique et compliqué ? L'homme qui ne veut pas que nos amis nous voient nous embrasser, me tient la main au beau milieu de Paris et m'emmène dîner à la Tour Eiffel. À vrai dire, ça lui correspond... Docteur Compliqué est bien parmi nous.

Nous ne faisons même pas la queue et passons directement pour prendre l'ascenseur. Il ne me lâche pas la main, ses doigts me caressent. Grâce à mes talons, je suis presque aussi grande que lui et j'aime ça. Ses lèvres esquissent un demi-sourire avant de sortir de l'ascenseur lorsque nous arrivons. Il m'entraîne jusqu'au restaurant et un serveur, nous accueille avec un sourire chaleureux.

— Docteur Martinez, nous vous attendions.

— Bonsoir Philippe.

Les deux hommes se serrent la main et Philippe m'adresse un signe de tête polie avant de nous accompagner à notre table. Comment le connaît-il ?

Je m'assois lorsque Philippe me tire ma chaise et je le remercie en souriant puis Léo s'assoit après moi. Nous sommes près de la baie et on a l'impression de manger dans le vide tellement la vue est saisissante.

— C'est magnifique Léo.

— C'est vrai que c'est difficile de faire mieux.

— Pourquoi m'as-tu amené ici ?

Cette question m'a plus échappée qu'autre chose. Je ne voulais pas la poser de façon aussi crue, mais c'est sorti tout seul et je vois à ses sourcils froncés qu'il n'apprécie pas forcément ma question.

Un silence de plusieurs secondes s'immiscent entre nous et je ne sais pas s'il ne veut pas me répondre ou s'il réfléchit à sa réponse. Alors je passe.

— Comment connais-tu Philippe ?

— Et bien... Chuchote-t-il. Son fils a un cancer et c'est moi qui m'occupe de lui depuis le début de l'année.

— Oh d'accord. Je me suis dis que tu venais souvent dîner ici.

— Je viens une fois par an avec Thomas et Julia, mais uniquement parce que c'est lui qui travaille ici. Je n'aime pas trop ce luxe.

J'acquiesce en lui souriant et Philippe sert un verre de vin à Léo et de l'eau pour moi. Il a dû lui dire que je n'aimais pas l'alcool et je l'en remercie.

Je prends mon verre en regardant Léo qui porte le sien à ses lèvres en m'offrant un clin d'œil. Je ne peux m'empêcher de sourire avant de boire une gorgée. Nous choisissons nos plats et en attendant j'observe la vue qui est tout simplement divine. Je sens le regard de Léo sur moi et tourne lentement le regard vers lui.

— Ça va Léo ?

— Oui bien sûr. Pourquoi ?

— Tu es silencieux...

Il rit en secouant sa tête avant de passer son doigt sur le dessus de ma main et il fait frissonner tout mon corps uniquement à ce contact.

— J'observe la vue. Elle est presque aussi sympa que celle de New-York.

Je pouffe de rire en le regardant. La petite boule de feu apparaît, uniquement à l'évocation de ce souvenir. Philippe nous interrompt en nous déposant nos assiettes et je vois dans le regard de Léo qu'il pensait à la même chose que moi. Je lui souhaite bon appétit avant de dévorer la première bouchée de mon plat. C'est délicieux et je n'imagine même pas le prix de ce petit truc.

— Tu es prête à retourner au boulot ?

— Oui ! J'ai vraiment hâte. J'en ai un peu marre de ne rien faire. Et en plus je retrouve la néonatalogie.

— Ah oui c'est vrai. Je ne vais pas te voir beaucoup dis donc.

— Ça aurait été un peu bizarre de travailler ensemble, tu ne crois pas ?

Il hausse les épaules.

— Je ne sais pas.

— Tu dois bien le savoir, tu as forcément dû coucher avec une de tes collègues.

J'ai chuchoté cette phrase, ça ne ferait pas très classe dans ce genre de restaurant. Il fronce les sourcils.

— Non jamais. Je n'ai pas l'habitude de coucher avec les personnes avec qui je travaille. Ça détruit les relations professionnelles.

— Bah pourquoi moi oui ?

Je hausse un sourcil, imitant son geste.

— Parce que... C'est toi.

Il regarde son assiette en mangeant et je sens mes joues rougir. Je souris bêtement en finissant mon repas. Il est différent avec moi... Je relève mon regard vers lui. Il m'offre un sourire avant de regarder sa montre. Je ne sais pas quelle heure il est, mais je pense qu'il est encore un peu tôt pour rejoindre les autres. Il me propose un dessert que je refuse puis il se lève en me disant qu'il revient. Je le vois se diriger vers Philippe qui est à l'entrée. Je ne peux m'empêcher de le regarder, il est tellement beau, tellement sexy, tellement... Léo.

Je regarde à travers la vitre et je me sens bien ici. C'est ici qu'il m'a embrassé pour la seconde fois et ça aura toujours une place parfaite dans mes souvenirs. Je me tourne lorsque je sens une main sur mon épaule et relève la tête. C'est mon beau Docteur aux yeux bleus. Il me tend la main et je me lève en la prenant. J'adresse un chaleureux sourire à Philippe en sortant. Léo m'entraîne jusqu'au bord de la Tour Eiffel en me tenant près de lui. Paris est tout illuminée, ce qui rend cette ville encore plus belle.

Léo se colle contre mon dos en passant ses bras autour de ma taille et je tourne ma tête vers lui. Ses yeux plongent dans les miens et tout autour de nous disparaît. Tout en restant contre moi, il vient poser ses lèvres sur les miennes, je les entrouvre pour lui laisser libre accès, il me serre contre lui tout en m'embrassant passionnément. Je me perds dans les bras de cet homme, à trois cents mètres d'altitude. Et je l'aime, tout simplement.

Lorsqu'il relâche mes lèvres, je suis haletante et garde mes yeux fermés. Je sens son souffle chaud sur mes lèvres, je ne peux m'empêcher de passer ma langue dessus. Est-ce qu'il ressent la même chose que moi lorsque l'on s'embrasse, cette chose inexplicable entre nous ? J'ouvre les yeux afin de le regarder. Sa beauté me coupe le souffle comme à chaque fois, notamment lorsque je me fonds dans son regard.

Je caresse ses mains et me tourne pour observer la vue qui s'offre à nous dans les bras de l'homme qui me fait perdre la tête. Je revois ces quatre derniers mois qui se sont écoulés. Je ne suis plus du tout la même fille qui a débarqué ici en février dernier et c'est en partie à cause de lui, ou grâce à lui plutôt.

— Comment peux-tu être si attentionné et romantique et d'un autre côté si distant et froid...

J'écarquille les yeux lorsque je m'entends prononcer cette phrase. Elle était censée être dite dans ma tête et non sortir de ma bouche. Ça m'arrive beaucoup trop souvent en ce moment, je ne sais pas tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler, c'est fou.

Je déglutis en me redressant un peu et je regarde mes chaussures.

— Oublies ce que je viens de dire Léo, ce n'était pas censé sortir de ma bouche.

Je sens ses mains se resserrer sur mes hanches et j'espère que ça n'entachera pas sa bonne humeur, mais il est tellement imprévisible. Je me retourne vers lui et son visage est sans expression.

— Ce n'est pas vrai, tu n'es ni romantique ni attentionné. En fait ce n'est qu'un truc qui existe dans les films, ce n'est pas réel. Et puis...

Il rit en balançant légèrement sa tête en arrière.

— C'est bon Kaithlyn. Ça va, j'oublie ce que tu viens de dire. Allez on va rejoindre les autres.

J'acquiesce et je soupire intérieurement en le suivant, il m'escorte jusqu'à l'ascenseur en gardant sa main posée dans mon dos et nous descendons tous ces mètres de hauteur folle. Nous sortons de l'ascenseur et nous marchons côte à côte vers la voiture. Je me tourne vers lui.

— Merci beaucoup pour ce dîner Léo... J'ai adoré.

Il s'arrête et se place devant moi, je lui rentre dedans ne m'y attendant pas. Je glousse en me reculant d'un pas. Il m'attrape par la taille et replace une mèche de mes cheveux en fondant ses yeux aux miens.

— Tout le plaisir était pour moi. Je suis parfois con, mais j'arrive à être sympa, n'est-ce pas ?

— Hum oui très sympa je dirais.

Je lui souris en venant lui voler un baiser qui le fait sourire. De sa main, il maintient ma nuque, tandis que l'autre tient ma taille et il presse ses lèvres contre les miennes, délicatement.

Il les relâche, gonflées par son baiser, puis me regarde dans les yeux.

— Et maintenant j'ai envie de t'enlever cette robe, garder ces talons et de te faire jouir toute la nuit.

Je manque de m'étrangler en pouffant de rire à sa phrase si sérieuse. Je le vois hausser son sourcil, étonné de ma réaction.

— Ta requête est tout de suite beaucoup moins romantique, même si elle est très attrayante.

— Je ne suis pas un romantique bébé, tu le sais.

Il a son fameux sourire en coin. Je secoue la tête et m'écarte pour retourner vers la voiture.

— Et bien dommage que ce soit la soirée de départ de nos internes.

— Oui, mais nous ne sommes pas obligés de rester toute la nuit.

— On verra ça plus tard mon cher Léo, si tu es tout aussi adorable le reste de la soirée.

— Je le suis toujours moi !

Je ris en attendant qu'il ouvre la voiture pour m'y installer. Mes chaussures ne me font pas trop mal pour l'instant et j'espère que ça va durer sinon je vais devoir finir la soirée pied nu. Je regarde mon téléphone, j'ai plusieurs messages, mais je ne lis que celui de Léa qui me dit qu'ils sont déjà au Night's.

Léo s'y gare un peu après et nous y entrons ensemble. La plupart des filles nous dévisage, ou plutôt le dévisage lui et je suis sûre qu'il a couché avec chacune d'entre elles. Exaspérant cet homme. Je dépose mes affaires aux vestiaires et nous rejoignons nos collègues. Je salue tout le monde avant de m'asseoir à côté de Léa en observant Léo se diriger vers Nathan et les autres garçons. Je prends le verre qu'elle me tend et me penche à son oreille.

— Alors, tu as réussi à avoir une petite soirée avec Nathan ?

Elle hausse les épaules en buvant d'une traite son verre. J'ai de la peine pour elle, pourquoi ne lui demande-t-elle pas ? De quoi a t-elle peur ? Elle me crie presque dans l'oreille.

— Et alors cette soirée avec Léo ? Alayna nous a dit que vous êtes allés dîner, ce n'est pas du tout Léo ça !

Je ne peux m'empêcher de rire.

— Je ne te raconte pas où il m'a emmené... C'était tellement parfait que j'aurais aimé rester sur mon nuage là-haut. Il est tellement différent en privé...

— Je veux bien te croire !

Je souris et tourne ma tête vers Léo. Je croise son regard et il m'offre un sourire des plus craquants. J'ai envie de lui sauter dessus, mais je me retiens. Léa me prend la main et m'entraîne sur la piste de danse.

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