Chapitre 25 - Kaithlyn

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SAMEDI 10 OCTOBRE 2015

Je termine ma douche et m'enroule dans mon peignoir tout chaud. Ce soir c'est l'anniversaire de Thomas et nous allons être réunis avec nos amis. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu Léa et Nathan par exemple, Julia aussi. Léo fait irruption dans la salle de bain alors que je coiffe mes cheveux. Je souris dans le miroir en voyant ses cheveux pas coiffé, post baise. Post matinée de câlins, de bisous et d'amour.

Nous sommes restés au lit jusqu'à seize heures. Nous avons déjeuné au lit, regardé un film et nous n'avons pas bougé. Qu'est-ce que je peux aimer ce genre de matinée. Ça compense tout le manque de la semaine. Depuis que je ne travaille plus, je m'ennuie un peu, mais sans plus. J'ai fait pas mal de shopping sur l'ordre de Monsieur Martinez. Je me suis penché sur mon projet de service dans l'hôpital et ça m'a beaucoup plu. Réfléchir au matériel, le voir, le commander. Nous avons également revu l'architecte cette semaine et le chantier de la maison a débuté. Les plans étaient tout simplement sublimes. Je rêve de cette maison nuit et jour.

Léo m'enlace par derrière et embrasse mon cou en dégageant mes cheveux. Je souris en passant mes mains sur les siennes.

— Tu es flemmard mon amour aujourd'hui.

— Beaucoup trop et je regrette que nous devions sortir ce soir. J'aurais passé la nuit à t'embrasser dans les moindres recoins de ton corps.

— Léo ne commence pas à m'exciter, il faut que l'on se prépare.

— On a encore le temps bébé. Et je peux être rapide tu sais.

Il défait ma serviette avec son sourire en coin trop sexy, la fait tomber et me colle à son corps. Ses lèvres embrassent mon cou en me mordillant et ses mains parcourent mon corps, m'agrippant les fesses. Il me soulève et m'assois sur le meuble du lavabo, écarte mes jambes et se colle à moi. Ses deux mains pressent mes seins et je lâche un gémissement en mordant ma lèvre. Ses mouvements sont rapides et méthodiques, comme si nous n'avions pas fait l'amour depuis une éternité.

Il plonge son regard dans le mien, d'une main il baisse son boxer et s'introduit rapidement en moi. Je ne peux m'empêcher de lâcher un gémissement en m'agrippant à lui. Son bassin claque contre le mien, son souffle s'accélère et le mien également. Je presse mes mains sur son dos en venant embrasser son cou, sa clavicule et le bord de son visage. Il est délicieux. Ses mouvements se font plus rapides, plus intenses, plus violents. Qu'est-ce que je l'aime. Il me laisse rapidement à bout de souffle et je me force à garder les yeux ouverts. Je relève mon visage pour voir son expression et ça me fait complètement chavirer et tomber dans un orgasme qui me secoue de la tête aux pieds. Il me serre contre lui en atteignant également l'orgasme.

Il respire fortement dans mon cou, ses mains glissant sur mon corps. Je récupère mes esprits progressivement et me redresse légèrement en passant mes mains dans ses cheveux.

— Je vais devoir reprendre une douche, chéri...

Il sourit en me prenant dans ses bras et me dépose dans la douche, retire son boxer et me rejoint en allumant l'eau. Lorsque nous avons fini notre douche, j'entreprends de me sécher à nouveau les cheveux. Je le regarde tailler sa barbe et passer juste ses mains dans ses cheveux avant qu'il n'aille au dressing. Je laisse mes cheveux ondulés, je me mets de la crème et enfile mes sous-vêtements avant de le rejoindre dans le dressing où est accrochée ma robe. C'est une robe patineuse noire croisée dans le dos que j'ai acheté avec Léo dans la semaine. Je m'assois sur le banc pour enfiler mes bas. J'entends Léo soupirer.

— Kaithlyn, ne t'habilles pas comme ça devant moi ou tu vas devoir retourner sous la douche.

— Retiens-toi alors mon cher Léo, self contrôle !

— J'en ai jamais avec toi princesse. Tu devrais le savoir.

J'adore quand il m'appelle comme ça, c'est tellement rare. Je souris en finissant de l'attacher et je me lève pour enfiler ma robe. Ouh la je me sens un peu boudinée là-dedans. Je me doutais qu'en restant à la maison sans bouger, je reprendrais du poids... Merde. Bon ça va mes bourrelets ne se voient pas, la robe est noire.

J'enfile mes escarpins et je vais finaliser mon maquillage. Léo attache sa chemise dans la chambre. Il porte son jean noir qui lui fait un cul d'enfer avec une chemise noire légèrement ouverte. Il est beau mon ange noir. Il enfile sa veste en cuir et j'enfile la mienne en le rejoignant et je lisse sa chemise.

— Tu es beau mon amour. Mais tout en noir... Tes beaux yeux ressortent davantage.

Il sourit en se penchant sur moi pour m'embrasser puis on se met en route pour aller récupérer le cadeau de Thomas avant d'y aller. Nous lui avons pris une jolie montre que l'on a fait graver à son nom ainsi qu'un week-end en amoureux. Une fois que nous l'avons récupéré, nous nous rendons jusqu'à l'appartement d'Alayna et Thomas. Ça me fait bizarre de revenir ici.

Léo m'ouvre la portière et me tend la main pour descendre et nous allons sonner avant de monter dans l'ascenseur. Il me regarde en souriant.

— Je ne t'ai pas dit que tu étais magnifique bébé.

— Merci Léo.

J'embrasse sa joue avant que les portes ne s'ouvrent et nous sommes accueillis par Alayna qui nous embrasse.

— Salut les amoureux ! Vous êtes beaux !

Je souris en la remerciant et nous la suivons. Léo me retire ma veste et l'accroche avec la sienne avant que l'on rejoigne Thomas.

— Joyeux anniversaire Thomas !

Je souris en le prenant dans mes bras et il me serre contre lui puis il va embrasser son frère. Je les regarde en souriant. Julia nous rejoint, seule et nous embrasse. Léo lui chuchote une chose que je n'arrive pas à entendre puis il la prend par le bras et ils s'éloignent.

Thomas m'offre à boire et Nathan et Léa font leur entrée. Ils embrassent Thomas puis Léa vient m'enlacer.

— Oh Kaithy ! Tu m'as manqué !

— Toi aussi Léa, je souris.

— Je suis désolée, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour moi dernièrement. Je n'ai pas pu me libérer.

— Ne t'en fais pas, le boulot avant tout.

— Le boulot et...

Elle sourit en me regardant et se passe la main du haut de son ventre au bas, lissant sa robe et j'écarquille les yeux en voyant son ventre arrondi. Sa robe s'évase et on ne voit plus rien. Merde Léa est enceinte ! Elle rit.

— Si tu voyais ta tête Kaithy ! Ce n'était pas prévu du tout, mais maintenant qu'il est là... Mais Chut.

— Euh... Eh bien... Félicitations.

— Je suis trop heureuse !

Je me force à sourire, mais le poignard s'enfonce dans mon cœur. Je vais me servir un verre d'eau fraîche pour digérer la nouvelle. D'autres invités arrivent, je crois que ce sont des amis de Thomas. Léo est revenu avec sa sœur et discute avec certains d'entre eux. Je me resserre un nouveau verre d'eau. Léa enceinte... Je n'en reviens pas.

Je sens la main de Léo sur le bas de mon dos et je me tourne vers lui. Il fronce les sourcils en me regardant.

— Ça va bébé ?

Je baisse les yeux.

— Kaithlyn !

— Ok ok... C'est un secret...

Je chuchote.

— Léa est enceinte.

— Quoi ?

Je lui donne un coup de coude en lui disant de se taire et il répète en chuchotant.

— Tu as bien entendu... Et je crois que j'ai dû faire la même tête que toi... Je suis choquée.

— Non mais n'importe qui, mais elle... Je ne l'imaginais pas du tout.

— Elle a de la chance...

Je baisse de nouveau les yeux et Léo m'oblige à le regarder en relevant ma tête. Il me transperce de son regard.

— Bébé... La chance tourne et je sais que la notre viendra.

Il se penche sur moi pour m'embrasser chastement puis je l'enlace comme pour le remercier de son espoir, assez grand pour deux. Même si je n'y crois toujours pas.

Le buffet est servi et Léo me relâche un peu, mais me tient par la taille en me demandant ce que j'ai envie de manger. À vrai dire cette nouvelle m'a coupée l'appétit, totalement.

— Je n'ai pas très faim pour l'instant... Je vais aller m'asseoir un peu.

Je me sens un peu barbouillée et j'ai un poids dans l'estomac. Ma gastro ne s'est pas vraiment dissipée. Lorsque je n'ai pas faim comme là et une douleur au ventre qui apparaît c'est mauvais signe. Ou alors c'est le choc de cette nouvelle. Et j'en suis presque sûre.

Je vais m'asseoir sur une chaise mon verre à la main et Léa vient s'installer à mes côtés. Je n'ai pas du tout envie de parler.

— Et vous avec Léo, où en est le déménagement ?

— Pour l'instant nulle part... La construction de la maison commence tout juste.

— Qu'est-ce que j'aimerais bien vivre dans le sud moi ! Nathan préférerait plutôt retourner en Suisse... À vrai dire je gagnerais beaucoup plus moi aussi. Mais il fait froid. Et pour notre bébé je ne sais pas si c'est le mieux !

Et une nouvelle douleur, plus basse cette fois-ci. Aïe. Pourvu qu'elle ne prononce pas le mot bébé trente-six fois. J'ai envie de pleurer.

— Le froid ou le chaud ne changera rien Léa, il y sera habitué dès petit.

— Je préférerais qu'il court sur la plage plutôt qu'il aille skier. Toi tu aimerais élever tes enfants à Nice ou au Pôle Nord ?

Elle rit et j'ai envie de me plier en deux, de m'isoler et pleurer.

— Je... Je n'aime pas le froid moi. Je ne pourrais pas y habiter.

— C'est vrai tu as raison ! J'aimerais que Nathan change d'avis, mais qu'il le fasse vite car nous n'avons plus que sept mois pour trouver un lieu plus grand pour nous trois.

— Je reviens Léa...

Je me lève tant bien que mal, j'ai l'impression que l'on me broie les intestins. Je vais directement à la salle de bain, qui est près de mon ancienne chambre. Je m'y enferme et je me laisse pleurer sous la douleur qui se fait désormais insupportable. Je ne suis pourtant pas si douillette que ça. La douleur de ma dernière gastro en est très loin.

D'où provient cette douleur inhabituelle ? Est-ce que ce serait Léa qui me l'aurait causé, comme une crise d'angoisse ? Je ne sais pas à quoi cela peut ressembler. C'est comme une douleur de règle à vrai dire. Peut-être je n'ai envie que d'aller aux toilettes. Ou peut-être j'ai vraiment mes règles, mais je préfère mourir que de souffrir le martyre que je vis !

Mon Dieu on dirait une hémorragie, je n'ai jamais autant saigné... Même ma robe en est tachée. Je regarde autour de moi et je me penche pour attraper un des sous-vêtements d'Alayna ainsi qu'une petite protection. Pourvu que du paracétamol calme cette horrible douleur. Sauf qu'à nouveau sur les toilettes, je sens que ça coule et c'est toujours du sang... Bordel de merde qu'est-ce qu'il se passe ? J'étouffe un cri de douleur contre mon bras et les larmes reviennent de plus belle. Je transpire. Mon cerveau d'infirmière se met en route malgré moi. Mon souci d'endomètre peut en être l'origine. Une hémorragie à ce niveau-là peut être signe de... Cancer ? Oh non putain je ne peux pas croire ça ! Ou alors mes règles sont capricieuses et ont décidé de tout nettoyer et tout vider ! Je préfère cette option... Pourtant je sais au fond de moi que c'est plus grave.

Et la douleur revient et je me tords à nouveau, retenant mes hurlements, puis je me laisse glisser contre le mur. Au secours... Je dois appeler Léo et mon téléphone est dans ma pochette que j'ai laissée avec ma veste. On toque à la porte et je sursaute. Je tente d'arrêter mes larmes et je reconnais la voix d'Alayna.

— Kaithy tu es là ? Tout va bien ?

J'étouffe un sanglot et la douleur me coupe presque la voix.

— Appelle Léo... Vite.

Je replie mes jambes contre ma poitrine, la douleur s'arrête un instant et me permet de souffler un moment.

Quelques secondes plus tard, on toque à la porte et je sais que c'est Léo, il chuchote mon prénom. Je me traîne sur les fesses pour la déverrouiller et il l'ouvre rapidement. J'entends la porte se refermer derrière lui et il se met à genoux à mes côtés.

— Kaithlyn qu'est-ce qui t'arrives ?

— J'ai trop mal Léo...

Je resserre mon bras autour de mon ventre et je me mets à pleurer de nouveau. Il passe ses mains dans mes cheveux et relève mon visage vers lui, je vois de l'incompréhension dans ses yeux.

— Où est ce que tu as mal ? Explique-moi...

— Au ventre... Je saigne beaucoup... Je croyais que j'avais mes règles, mais je n'y crois plus maintenant...

J'essuie mes joues et il me caresse toujours, le regard inquiet, beaucoup trop inquiet puis il me prend dans ses bras, appuyant ma tête contre son torse.

— Laisses-moi jeter un coup d'œil rapidement et après je t'emmène à l'hôpital.

Au moment où il s'éloigne de moi, je suis prise d'une nouvelle crise et j'étouffe mon cri de douleur dans son bras, pleurant à nouveau. J'ai senti Léo sursauter et il me serre dans ses bras pour tenter de me calmer puis il se met à parler au téléphone.

— Bonsoir. J'ai ma femme qui fait une hémorragie, qui ne supporte plus la douleur et...

Je ferme les yeux sans lâcher son bras et je l'entends dire l'adresse et raccrocher. Je suis en sueur, mais j'ai froid et je me mets à trembler. Léo me resserre dans ses bras avant de se lever, de prendre une serviette et de venir m'essuyer le visage. Avec une lingette fraîche, qu'il trouve dans le bazar d'Alayna, il vient démaquiller mon désastre.

— Ils ne vont plus tarder mon ange...

Malgré mon mal être, je relève le fait que c'est la première fois qu'il me donne ce petit surnom...

— Ne me laisses pas Léo d'accord ?

— Bien sûr que non bébé.

Son regard me rassure et ses mains sur moi aussi. La douleur a l'air de s'être apaisée, je peux souffler un peu...

— Qu'est-ce que c'est, à ton avis ?

— Je n'en sais rien Kaithlyn... Ça peut être tellement de chose à la fois. On va le savoir rapidement.

Je m'accroche à lui sentant une vague de douleur venir, mais elle est dix mille fois plus supportable que les précédentes. Léo caresse mon visage en s'asseyant contre moi.

— Tu es toute pâle... Pourquoi tu ne m'as pas appelé plus tôt Kaithlyn ?

— Je n'avais pas mon téléphone, et ça a commencé il y a dix minutes à peine... Je croyais que je voulais simplement aller aux toilettes...

Je pose ma tête contre son torse et il m'enlace de ses bras. C'est vraiment trop classe de parler de ça avec son mari.

Je recroqueville mes jambes contre moi sentant une légère douleur. Je pense que l'intensité s'est calmée, je l'espère. J'ai eu envie de mourir dix fois à chaque douleur. Léo embrasse ma tête et me caresse.

On entend du bruit dans le salon, Léo se détache doucement de moi et sort de la salle de bain pour aller les chercher, j'imagine que ce sont les pompiers. Je tente de me lever, mais en vain, je n'ai plus de force et la douleur se réanime au moindre mouvement. J'essuie mes yeux et je vois revenir Léo avec trois hommes et une femme, je devine que le SAMU est là aussi. La jeune femme, avec infirmière écrit sur son manteau, s'accroupie près de moi tandis que Léo explique brièvement la situation au médecin du SAMU.

— Bonsoir Kaithlyn. Je suis Julie, l'infirmière. Je vais m'occuper de vous. Racontez-moi tout.

Je renifle et j'essuie mes yeux.

— J'ai été prise de douleurs très violentes au niveau du ventre... Puis je suis venue aux toilettes. Je croyais que j'avais mes règles, mais ça ne s'est pas arrêté... Je crois que ça vient de se calmer.

— D'accord. Je vais vous prendre la tension et je vais vous perfuser comme vous avez perdu pas mal de sang à ce que vous me dîtes. Et je vous administrerai un antalgique. Entendue ?

Je hoche la tête et la laisse faire. Léo vient me rejoindre, en se mettant du côté opposé et il me prend la main pour me l'embrasser, il la regarde faire avant de me regarder. Il passe sa main sur ma joue.

— Ça va aller chérie... Je ne te laisse pas.

Je hoche la tête et serre sa main tant bien que mal. L'un des pompiers nous rejoint et me dit qu'il va m'installer sur le brancard. Léo me retire mes escarpins et il s'éloigne pour qu'il m'installe sur le brancard.

Léo rejoint Alayna, je n'entends pas ce qu'ils se disent. Le pompier me couvre puis nous commençons à sortir de l'appartement. Je me tourne vers le pompier à ma tête.

— Léo ? Enfin mon mari...

— Il nous accompagne ne vous en faîtes pas.

J'acquiesce et je ferme les yeux car voir le plafond défiler me donne envie de vomir. J'aurais aimé m'excuser auprès de Thomas, la soirée de son anniversaire génial... L'air frais extérieur me fait le plus grand bien. Mais rapidement je suis dans le camion de pompier.

Je rouvre les yeux lorsque j'entends Léo, il monte et s'assoit près de moi. Il a prit mon sac et ma veste qu'il pose sur ses genoux. Il prend ma main et l'embrasse en passant son autre main sur ma tête. Le trajet est assez rapide et je somnole un peu grâce aux antalgiques. Au moins je n'ai plus mal... Que Dieu bénisse les antalgiques. Ils m'emmènent dans un couloir, puis un autre et lorsqu'ils arrêtent le brancard, Léo n'est plus avec moi. Je regarde autour de moi un peu paniquée, je suis aux urgences, je suis déjà venue ici... Lorsque j'avais eu mon traumatisme crânien, c'est là où je travaillais. On vient rapidement me voir, une infirmière plus âgée, qui m'inspire tout de suite confiance.

— Bonsoir Madame Martinez. Je suis Solange, je vais m'occuper de vous. Nous allons commencer par vous changer et un médecin va venir vous examiner.

— Où est mon mari ?

— Le Docteur Martinez est dans la salle d'attente, on lui donnera des nouvelles dès que possible.

Je hoche la tête puis deux brancardiers m'emmènent dans un box et la même infirmière ainsi qu'une aide-soignante viennent me changer. Solange, avec sa voix douce tente de me rassurer.

— Vous avez perdu beaucoup de sang... Ça peut ne rien être de grave. Nous allons faire une échographie et je pense qu'un gynécologue va passer vous voir. Il serait possible que vous soyez enceinte ?

— Je... Je ne peux pas avoir d'enfant. C'est dans mon dossier.

— Nous allons voir ça. Je vais vous faire une prise de sang pour contrôler votre hémoglobine puis on vous fera l'échographie.

Une fois les examens terminés, il ne me reste plus qu'à voir le médecin. On me réinstalle dans la salle d'examen et ils acceptent que Léo vienne me voir quelques minutes. Il rentre dans le box en refermant derrière lui, pose mes affaires et vient directement m'embrasser. Il glisse ses doigts dans mes cheveux sans relâcher mes lèvres. Il se recule légèrement et me regarde en caressant ma joue.

— Comment tu te sens ?

— Les antalgiques fonctionnent bien, je suis épuisée...

— C'est normal bébé... Tu vas pouvoir dormir d'ici peu. Si jamais tu dois passer la nuit ici, j'irais te chercher tes affaires.

J'acquiesce et il embrasse mon front. Il se relève lorsque l'on toque à la porte, un homme entre, je suppose que c'est le médecin.

— Bonsoir. Je vais vous examiner Madame, il se tourne vers Léo. Vous nous laissez un instant ?

— Bien sûr.

Il m'offre une caresse avant de sortir du box et maintenant j'angoisse, toute seule. Je déteste ce genre d'examen en plus.

— Vous êtes venu il y a quelques mois pour une fausse couche suite à un accident...

— Oui.

— C'est là que mon confrère vous a évoqué le fait qu'il se pourrait que vous n'ayez pas d'enfant. mais que cela n'était pas impossible.

— Oui...

— Laissez-moi vous examiner.

Je n'ai pas vraiment le choix à vrai dire... Il commence par palper mon ventre, ce qui me fait faire quelques grimaces, avant de me mettre les jambes sur leurs étriers inconfortables. Et je déteste cette situation. Je tente de penser à autre chose pendant qu'il m'examine, mais c'est trop difficile.

Il se relève enfin en me disant de me réinstaller correctement. Je retire mes jambes et il gribouille sur son dossier avant de regarder mes clichés d'échographies puis il me regarde.

— Les douleurs que vous avez ressenties et les pertes massives de sang sont dû à une fausse couche, Madame Martinez. Nous allons vous garder pour la nuit, et vous donner un traitement par voie orale afin de nettoyer votre utérus. Vous devrez consulter à nouveau d'ici quinze jours pour vérifier tout cela. Si vous envisagez une nouvelle grossesse, faîtes vous suivre de près car votre endomètre semble très capricieux.

Qu'est-ce qu'il vient de dire là ? J'ai dû mal comprendre. Je ne peux pas avoir été enceinte. Je ne peux pas avoir perdu un enfant.

Encore.

Non non non.

Il sort sans un mot sympathique à mon égard et je n'en reviens pas. Je pose mes mains sur mon ventre et mes larmes se mettent à couler. Je veux disparaître.

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