Chapitre 38 - Léo

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Dimanche 6 décembre 2015

Je joue avec mes petites voitures sur le tapis du sol. Mon petit frère est dans son lit en train de pleurer, il n'arrête pas de pleurer depuis hier. Noémie, ma nounou discute avec deux hommes à la porte de la maison, mais je n'entends rien. C'est des policiers, j'ai réussi à lire d'ici. Noémie s'écarte et une dame aux longs cheveux bruns entre dans la maison, elle est aussi jolie que maman. Elle vient s'accroupir devant moi et elle me donne une caresse sur la tête.

— Mon petit garçon, j'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer (...) Kaithlyn n'a pas survécu à ses blessures. Je suis désolé Monsieur Martinez.

La dame aux cheveux bruns a disparu et c'est un médecin en blouse blanche qui m'annonce la terrible nouvelle.

Mon cœur se comprime, ma respiration se saccade, j'étouffe et on me secoue.

— Léo ! Léo !

Je sursaute et ouvre les yeux. J'entends ma respiration dans la vaste pièce et je trouve les yeux rassurants de Kaithlyn. Mon dernier cauchemar date un peu et ça ne me manquait pas le moins du monde. Ses douces mains passent sur mon visage et je me blottis instinctivement contre elle, posant ma tête contre sa poitrine, la serrant fort dans mes bras. Je suis en sueur. Je sens ses lèvres sur ma tête et elle me câline, tentant de me rassurer. Qu'est-ce que c'était ce rêve de merde encore ? Je m'en passerais bien, ça me perturbe déjà assez lorsque je suis réveillé. Elle s'écarte doucement.

— Léo... Ça va ?

J'acquiesce en me redressant.

— Je vais aller boire un coup...

— Je vais te chercher un verre d'eau, ne bouges pas.

— Merci.

Elle embrasse mon front avant de se lever et de sortir de la chambre. Je vais me rincer le visage et je passe mes mains humides dans mes cheveux en me regardant dans le miroir. Kaithlyn ne mérite pas d'être avec moi... Elle ne devrait pas être avec un homme qui risque met sa vie en danger. Je retourne dans la chambre en allant ouvrir la baie vitrée pour prendre un peu l'air.

Je sens la main de Kaithlyn dans mon dos et me retourne. Elle me tend mon verre que je prends en la remerciant et je bois doucement avant de soupirer. Elle passe ses deux bras autour de ma taille et embrasse mon épaule. Je ferme les yeux un instant avant de regarder l'horizon.

— Tu ne devrais pas être avec moi Kaithlyn... Tu ne devrais pas risquer ta vie.

Elle s'écarte de moi en me poussant et se place devant moi. Je l'ai mise en colère.

— Léo ! Tu te fous de ma gueule là ? On en a déjà discuté et il n'est pas question de penser à ça !

— Si ça ne s'arrête pas, tu voudras t'enfuir Kaithlyn... Et s'il t'arrivait quelque chose encore, je ne me le pardonnerais jamais.

— Ta gueule Léo. Je ne m'enfuirais jamais parce que je t'aime beaucoup trop pour être loin de toi. Tu es l'homme de ma vie et dans nos vœux de mariage c'est pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort nous sépare. Alors arrêtes de penser à ça. Je serais toujours là, et tu n'as même pas besoin d'envisager le fait que je parte.

Je la regarde et soupire intérieurement. Mon doute et ma peur s'évaporent. Elle est si forte que rien ne lui arriverait... Elle ne me laissera jamais, j'en suis certain, pourtant je ne peux m'empêcher de douter. Elle est trop précieuse pour vivre ça.

Je la prends dans mes bras et la blottis contre moi en embrassant son front. Je frotte son dos.

— Allez viens on rentre, tu vas tomber malade.

Je la fais rentrer en refermant la baie vitrée et les stores. Je finis le verre d'eau et le pose en m'asseyant au bord du lit. Kaithlyn vient s'asseoir sur mes cuisses avant que je ne m'allonge et elle passe ses mains sur mon cou puis sur mon visage et dépose un doux baiser sur mes lèvres.

— Tu n'as pas envie de te rendormir Kaithlyn ?

Elle secoue la tête en souriant.

— Tu m'as réveillé... Et maintenant j'ai envie de toi.

— Tu es insatiable bébé.

— C'est toi qui m'a rendu accro mon amour.

Elle sourit sans montrer ses dents et glisse ses mains dans mes cheveux en venant m'embrasser. Je passe mes bras autour de sa taille et passe mes mains sous son débardeur. Elle frotte son bassin sur mon érection naissante et ça m'excite davantage. Elle m'excite toujours à vrai dire, cette fusion entre nous est extraordinaire. Je n'ai jamais eu autant de désir que j'en ai pour elle, et pour sa part je sais que c'est également le cas car je suis l'unique. J'adore toujours cette sensation de savoir que je suis le seul et qu'elle n'ait pas de point de comparaison. Je l'attrape et l'allonge sur le dos en venant me glisser entre ses jambes pour lui faire l'amour, et lui démontrer à quel point je l'aime.

***

Elle reste à demie-nue contre moi, juste avec son shorty que je n'ai pas pris la peine d'enlever, sa poitrine contre la mienne et nous reprenons tous les deux notre souffle. Je souris en passant mes mains dans ses cheveux. Elle a réussi à m'apaiser comme d'habitude. Et ça depuis que je la connais, même avant que l'on ne couche ensemble. Quand on ne bossait qu'ensemble, et que j'arrivais de mauvaise humeur à l'hôpital, son simple bonjour me rendait toute ma bonne humeur. Sauf que j'ai mis des mois et des mois avant de le comprendre. Il a même presque failli être trop tard. Que serais-je devenu sans elle ? Je ne peux même pas l'imaginer.

— À quoi tu penses Léo ?

— Toujours à toi bébé, je caresse sa joue. Je me demandais... Tu aurais aimé connaître un autre homme que moi ? Sexuellement parlant.

— Léo !

Elle fait sa mine choquée avant de réfléchir à ma question.

— Non je ne pense pas. Je ne suis pas l'une de ces filles qui voulaient à tout prix uniquement couché avec son futur mari, mais je ne voulais pas non plus avoir plusieurs mecs. Être amoureuse de son premier me va parfaitement, et je pense que tu m'en fais voir assez de toutes les couleurs pour comparer cela à des dizaines d'hommes !

Elle rit et je ne peux m'empêcher de faire de même. Celle-là je ne m'y attendais pas ! Et je suis soulagé que je lui suffise amplement.

Elle sourit en venant coller ses lèvres aux miennes.

— Tu es l'unique homme de ma vie, Léo Gabriel Martinez. Et tu le resteras jusqu'à la fin de mes jours.

Mon cœur se comprime d'amour pour cette sublime femme. Comment j'ai pu mériter cela ? Je remercie Dieu de l'avoir mise sur mon chemin. Je la serre dans mes bras en remontant la couette sur nous.

— Je t'aime de toute mon âme Kaithlyn.

Elle sourit, les yeux brillants et remplis d'amour et m'embrasse amoureusement avant de se blottir contre moi pour finir notre nuit.

Lundi 7 décembre 2015

Thomas est avec le nouvel oncologue qui va le suivre désormais. Il l'examine pendant que j'attends dehors. Je consulte mon téléphone. Kaithlyn est partie faire du shopping avec sa sœur, j'ai peur qu'ils leur arrivent quelque chose alors je consulte mon téléphone toutes les dix minutes. C'est complètement débile, j'en ai conscience.

Thomas sort du bureau en lui serrant la main et je me lève. Je souhaite une bonne fin de journée au médecin et nous retournons rejoindre Derek.

— Ça va, il t'inspire confiance ?

— Oui bien sûr. Tu le connais, c'est plus simple. On recommence dès demain.

— D'accord.

Nous montons dans la voiture et nous décidons de rentrer à la maison pour éviter les lieux bondés pour Thomas. Et je lui ai promis de lui raser la tête en rentrant. Je lui ai proposé d'aller chez le coiffeur, mais il a refusé de se montrer avec ses cheveux de cette façon. Il arrive à peine à le faire devant Alayna.

Nous rentrons à la maison et après le déjeuner, je commence à lui faire sa nouvelle coupe. Je le regarde dans le miroir en même temps. J'ai l'impression de revoir mon petit frère il y a des années. Je termine enfin et passe ma main sur sa tête pour retirer tous les cheveux et ma poitrine se comprime.

— Voilà Thomas. C'est fait.

— Super merci ! Je suis tranquille de ce côté-là. Je vais aller me reposer un peu avant ce soir puis préparer mes affaires.

— Oui vas-y.

Il monte se reposer et je me pose sur le canapé avec mon ordinateur sur les genoux.

Kaithlyn et Alayna rentre en fin d'après-midi. Je relève la tête de mes dossiers et les regardent. Alayna me salue avant de me demander où est Thomas.

— Il dort depuis le déjeuner.

— Ça a été la consultation ?

— Oui oui, il sera hospitalisé demain si ses analyses sont correctes.

Elle acquiesce et va dans la chambre. Kaithlyn vient s'asseoir à mes côtés et embrasse ma joue. Je le regarde en souriant.

— Ça a été votre virée shopping ?

— Oui oui. Et toi ? Tu bosses ?

J'acquiesce et ferme mon ordinateur puis le pose et caresse sa cuisse en la regardant. Elle passe sa main sur ma chemise.

— Tu veux manger quoi ce soir ?

— Thomas emmène dîner Alayna à l'extérieur, on est que tous les deux.

— Je vais faire quelque chose de rapide alors.

Elle dépose un baiser sur mes lèvres et je les rattrape rapidement pour l'embrasser. Une journée sans elle c'est beaucoup trop long. Je compte bien profiter de la soirée, pour rattraper notre dose de câlin. Avec ce qui est arrivé à Thomas, ces derniers jours ont été compliqués. Elle comprend, mais tout de même, je ne peux pas la laisser de côté. Il en est hors de question.

***

Après le dîner, je me brosse les dents dans la salle de bain adjacente à notre chambre. Je m'essuie le visage avant de retourner dans la chambre et je vois Kaithlyn, qui porte ma chemise. Uniquement ma chemise et des bas. J'ai déjà envie d'embrasser la bande de peau entre son bas et ma chemise. Elle porte un rouge à lèvre rouge et j'aperçois ses sous-vêtements de la même couleur à travers ma chemise. Bon sang de bonsoir.

— Oh bordel de merde.

Elle glousse et je suis hypnotisé par sa beauté. Elle s'avance vers moi et passe ses mains sur mon torse. Je viens détacher la chemise bouton par bouton et découvre de nouveaux sous-vêtement. Je passe mon index sur la dentelle.

— Je ne les connais pas ceux-là, il sourit en coin.

— Eh non. Tout neuf, rien que pour toi.

— Tu es divine Kaithlyn.

J'attrape ses hanches sous la chemise et l'attire contre moi en plaquant mes lèvres à son ventre.

— Tu es tellement sexy...

Je dévore ses hanches généreuses de ma bouche tout en serrant ses fesses. Je descends mes mains à son porte-jarretelle pour le détacher. Je la bascule ensuite sur le lit afin de m'allonger sur elle. Je dépose un baiser fougueux sur ses lèvres avant de me redresser pour entreprendre de retirer ses bas l'un après l'autre. J'embrasse sa cheville puis j'attrape son petit shorty très sexy pour le retirer. Je me penche pour embrasser le bas de son ventre et elle se tortille déjà sous moi. Je descends mes lèvres plus bas et elle gémit mon prénom lorsque j'embrasse ses lèvres intimes. Délicieuse ma Kaithlyn. Je maintiens ses hanches pour l'empêcher de bouger. Je remonte à son ventre avant de la laisser jouir et elle râle après moi. J'adore ça.

Je remonte jusqu'à ses lèvres avant de la regarder dans les yeux. Elle est magnifique, légèrement essoufflé et rouge de plaisir.

— J'aime bien te rendre folle de cette façon.

Elle sourit malicieusement et je l'embrasse avec passion. Méthodiquement, elle vient retirer mon jean et mon boxer et c'est elle qui me guide en elle, sans me laisser le temps de la faire languir. Putain. Elle m'étonnera toujours cette femme. Je la regarde et elle a un sourire magnifique aux lèvres. Je ne peux m'empêcher de l'embrasser en commençant de doux mouvements en elle tout en lui disant que je l'aime comme un fou.

***

Mardi 8 décembre 2015

Aujourd'hui Thomas est hospitalisé au sein du service de cancérologie de l'hôpital de Cannes pour faire l'opération qui était prévu à Paris. Franck a accepté de l'opérer dès demain. Il a été génial. Thomas a fait les cures nécessaires pour envisager une ablation partielle de son foie. Je suis angoissé comme au premier jour. Nous avons été le déposer avec Alayna, qui est tout aussi angoissée que moi. Et c'est davantage plus difficile pour elle, car c'est la première fois. Et voir son petit ami mal en point est horriblement difficile. J'essaye de la rassurer au maximum, et Thomas également, mais je ne sais pas si cela suffit.

Après avoir embrassé Thomas, je laisse Alayna seule avec lui pendant que je discute avec Franck. Nous discutons tranquillement de la procédure de demain matin. J'ai confiance en lui. Je le remercie lorsque Alayna sort de la chambre et nous retournons à la voiture. Je conduis et la regarde, elle est dans ses pensées.

— Ça va bien se passer Alayna, Thomas est fort. Il ne se laisse pas abattre de cette façon.

— Je sais... Mais c'est difficile. Je ne sais pas comment tu fais pour tout gérer de cette façon.

— Je ne gère rien du tout tu sais... Je fais ce que j'ai toujours fait, paraître détaché et inaccessible pour ne pas craquer, mais intérieurement c'est le bordel, crois-moi.

Elle ne dit rien et notre fin de route se fait dans le silence.

Lorsque nous rentrons, je trouve Kaithlyn installée devant la télévision. Alayna va directement dans la chambre. Je passe derrière le canapé et embrasse sa tête.

— Salut ma belle.

— Léo. Ça a été avec Thomas ?

— Oui bien sûr. Ta sœur est un peu triste, tu devrais aller à la voir.

— Oui j'y vais.

Elle passe sa main sur mon torse et arrange les bords de ma chemise.

— J'ai pris rendez-vous avec un gynécologue...

— Pourquoi ? Ça ne va pas ?

— No stress Martinez. J'ai une prise de sang de contrôle à faire et je dois la montrer à un médecin.

— Ah oui c'est vrai...

— Donc comme c'est déjà un peu tard, j'ai pris avec un à l'hôpital juste pour qu'il regarde les résultats, qu'il me fasse l'examen habituel et je vais chercher un en ville pour qu'on reprenne tout avec lui...

Je la regarde et j'acquiesce. Pourquoi la vie est-elle injuste avec nous ? Nous ne méritons pas d'avoir un enfant sans souffrir ?

— Je vais demander à Franck s'il connaît un spécialiste dans le coin...

— Qui est Franck ?

— Le médecin de Thomas.

— D'accord. Et hum tant que j'y suis... Ma mère m'a envoyé un message pour me demander si nous voulions passer le Nouvel An là-bas, ou qu'ils viennent ici... Mais comme je ne savais pas si habituellement tu le fêtes ou pas.

— J'ai souvent été de garde. Mais on peut y aller si tu veux. Par contre, nous devons rentrer pour le quatre janvier car c'est le jour de l'ouverture de l'hôpital.

— On ne loupera ça pour rien au monde, ne t'en fais pas.

Elle sourit en se penchant sur moi pour embrasser mes lèvres. J'ai tellement hâte d'y être et d'ouvrir mon propre hôpital, le nôtre. Un rêve qui devient réalité.

Cependant, je repense à cette injuste avec notre bébé. Si sa prise de sang n'est pas concluante, nous devrons passer par tous les examens. Peut-être que c'est de ma faute d'ailleurs. Mais on a quand même réussi deux fois, mais ils ne veulent pas s'accrocher... La route va être longue et je ne sais pas si j'arriverais à tout assumer entre ça et Thomas. Kaithlyn prend mon visage entre ses mains.

— Ne pense pas à ce que l'on vient de dire Léo... Je voulais juste t'informer de ce rendez-vous.

— Je sais bébé... Je me demandais juste pourquoi des personnes qui ne le méritent pas ou qui n'en veulent pas, en ont si facilement et pas nous.

— Quand on en aura un il sera tellement précieux...

— Si un jour on m'avait dit que j'aurais voulu un enfant et qu'en plus je l'aurais autant désiré, je n'y aurais jamais cru.

Je soupire en câlinant son bras. C'est la vérité. Même moi je n'y crois pas vraiment d'avoir pu autant changé, grâce à elle. Elle me rend meilleur.

— Je sais... Parce que la dernière fois lors de ta présentation à Martinez Company tu l'avais dit.

— Je ne m'en souviens pas.

— Moi si. Je n'envisageais pas encore d'avoir des enfants avec toi, mais on en parlait avec Léa et tu as dit qu'il en était hors de question pour toi.

— Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, je souris. Ah non ça ne vaut pas pour moi, je suis toujours aussi con.

Elle explose de rire avant d'embrasser mes lèvres en passant ses doigts dans mes cheveux.

— Oui, mais tu es le mien et je t'adore ! Allez je vais voir Alayna.

— Prends ton temps, je m'occuperais du dîner.

— Tu es l'homme parfait.

Elle embrasse ma joue avant de rejoindre sa sœur.

Parfait n'est pas le mot pour me décrire, mais j'essaie tant bien que mal de m'améliorer pour mériter son amour et la rendre heureuse. Je mentirais si je disais que c'était simple tous les jours. Parfois, j'ai envie de péter un câble tout seul, et puis je pense à elle et cela m'apaise instantanément. Je suis devenu un autre homme en quelques mois. Peut-être celui que j'ai toujours été au fond de moi, mais que je n'ai jamais voulu être. J'ai envie de croire que j'ai joué un rôle toute ma vie en contrôlant tout et en me vidant l'esprit avec des dizaines de filles car c'était l'unique moyen que j'avais trouvé. Tout ce que je sais, c'est que l'univers m'a enlevé ce que j'avais de plus précieux il y a des années et qu'aujourd'hui j'ai la plus belle des personnes près de moi pour recommencer une nouvelle vie. Et apprendre à être enfin heureux.

****

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro