Chapitre 7 - Kaithlyn

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Je suis à bout de souffle, mon corps tremble encore de l'orgasme qu'il vient de m'offrir sur cette plage. Bordel, je ne m'en lasserais jamais. Sa tête est calée sur ma poitrine et je l'entends respirer fortement. Mon corps revient à lui et mon esprit aussi. Il relève son visage vers moi et sourit comme un enfant. Il paraît si jeune et innocent avec cette moue et ses cheveux en bataille. Je lui souris en glissant mes mains dans ses cheveux. Mon beau mari.

— Je ne me lasserais jamais de ça... Cette attirance entre nous. J'espère qu'elle ne s'éteindra jamais.

Il sourit toujours en me regardant, je rougis légèrement.

— Je suis certain que même quand j'aurais quatre-vingt-dix ans avec ma canne, j'aurais tout autant envie de toi !

Il rit et je ne peux m'empêcher de l'imiter. Je secoue la tête en souriant et il vient embrasser mes lèvres. Je maintiens son visage tout en prolongeant. Je ne me lasserais jamais de lui, de ses lèvres ni de son corps. Comment est-ce possible ? J'ai l'impression d'être folle d'aimer autant. Je pense que mon corps ne pourra pas supporter autant d'amour pour lui toute ma vie. Je ne vis que pour lui et ça me fait peur car il peut me détruire d'un rien. Mais cette peur n'est rien comparé à la joie d'être dans ses bras.

Il se redresse et rattache mon maillot de bain avant de glisser ses mains sur mes côtés et de se pencher pour embrasser mon ventre avant de se lever. J'ai une petite douleur vive, mais qui disparaît rapidement. Ça ne fait plus aussi mal que les jours passés... Peut-être que lui en avoir parler était important. J'espère que je n'y penserais plus et que je ne ferais plus de cauchemar. Il me tend les mains pour m'aider, que je saisis puis je secoue le sable sur mes fesses.

— Exhibitionniste va !

Je ris.

— C'est toi qui m'a cherché ! Et tu sais que quand on me cherche on me trouve, bébé.

Il sourit en montrant ses belles dents blanches, m'attire dans ses bras et embrasse ma tempe. Puis nous retournons enlacés, vers nos transats.

***

Ce soir, Léo m'a emmené dîner sur un très joli bateau. Il a navigué pendant que nous dînions aux chandelles, comme dans les films. Léo est un vrai romantique au fond de lui, très au fond bien caché sous une bonne dose de complications, d'intelligence et d'un peu de connerie. Mais en tout cas il sait ce qui peut me plaire. Enfin même une nappe par terre me ferait craquer du moment qu'il est là. Le dîner était somptueux et la balade aussi. Puis nous sommes rentrés main dans la main jusqu'à l'hôtel. Et dans l'ascenseur, nous avons été pris d'une grosse vague d'adrénaline et de désir. C'est l'espace confiné qui a décuplé nos envies habituelles et je suis sûre le fameux fantasme que tout le monde espère réaliser. Il m'a plaqué au mur et je ressens encore la forte attirance entre nous, ses lèvres sur les miennes, sa barbe qui me gratte légèrement, ses hanches contre les miennes et ses mains partout sur mon corps.

J'en frissonne encore alors que nous venons de terminer ce que nous avions commencé dans l'ascenseur. Je récupère mon souffle et je me demande de quelle façon j'ai atterris la tête aux pieds du lit. Je pense que je n'avais plus du tout conscience du moment présent. Je sens ses lèvres se poser sur ma cheville et je me redresse en tenant le drap sur moi. Il me regarde et en souriant, il se redresse sur son coude, l'appuyant de l'autre côté de mes jambes.

— Salut.

Sa voix enrouée, légèrement comme celle du matin, est à tomber. Je plante mes dents dans ma lèvre pour éviter de le manger tout cru après avoir répondu à son salut. Je passe ma main dans ses cheveux en bataille. Il est parfaitement sexy, surtout lorsqu'il me regarde comme ça. Je laisse glisser ma main sur sa joue, caressant sa barbe et passe mon pouce sur le bout de sa barbe entre son nez et sa bouche. La barbe chez un homme c'est parfait, mais chez mon homme c'est... Horriblement sexy ! Sa main caresse mon mollet et il me regarde intensément.

— C'est quoi ta couleur préférée Kaithlyn ?

Hein ? Je hausse un sourcil en fronçant légèrement l'autre, copyright Léo Gabriel Martinez. Pourquoi me pose-t-il cette question et pourquoi maintenant alors que nous sommes nus, uniquement couvert par ce drap ?

— Euh... Pourquoi cette question Léo ?

— Parce que je ne sais pas quelle est ta couleur préférée, c'est tout. Alors ?

— Euh... Je ne sais pas. J'adore le bleu. Toutes les teintes de bleus sans exception. Et j'aime aussi le rose, ou le rouge.

Il sourit l'air satisfait.

— Ton film préféré je le connais, ta chanson aussi... Ta série préférée ?

— Tu vas trouver ça évident. Grey's Anatomy.

— Et je suis sûr que tu craques pour le grand neurochirurgien ! Je suis jaloux !

Il rit et je fais de même.

— Je suis démasquée merde... J'ai mon propre médecin aux yeux bleus désormais, encore mieux.

Il sourit en secouant la tête toujours appuyée sur sa main.

— Ton parfum de glace préféré ?

— Non mais Léo, c'est quoi tes questions ?

Je glousse, mais il reste sérieux.

— Je me suis rendu-compte que sur pas mal de points, je ne te connaissais pas encore bien... Je veux juste te connaître par cœur. Alors j'en profite pour te poser les questions qui me passent par la tête.

Il est trop adorable... Et son interrogatoire ne me dérange pas du tout. Je pourrais moi aussi en profiter pour en savoir plus sur lui. Je lui souris en réponse.

— Vanille.

— Moi aussi ! Dans n'importe quoi. Je pourrais tout manger pourvu qu'il y ait de la vanille ! Quel est ton chiffre fétiche ?

— C'est important pour toi de le savoir ?

— Non. Mais je veux le savoir.

— C'est juste le quatre, car je suis née le quatre septembre. C'est tout. Et le tiens alors ?

— Le dix. Thomas et Julia sont tous les deux nés un dix. J'ai obtenu mon diplôme de médecine le dix octobre. Beaucoup de choses ce sont passées un dix. Une grosse coïncidence.

— C'est pour cela que l'on s'est marié le dix août ? Tu l'as faits exprès, je souris.

— Non, mais c'est tombé dessus alors c'était le moment.

Il sourit et je câline sa main posée sur moi, glissant mon doigt sur l'inscription de son alliance. Monsieur J'adore Contrôler Mon Monde, le retour ! Je ris intérieurement en levant les yeux au ciel, sans cesser de câliner sa main puis il me fait revenir sur terre.

— Cet Alex, ça a été ton premier mec ?

— Oui. Enfin c'était plus un ami qu'un petit ami. Nous avions limite été obligé de nous mettre ensemble vu que nos mères sont très amies.

— Je suis heureux qu'il ne t'ait jamais touché comme je le fais.

Il sourit comme un enfant et il est adorable. Moi aussi je suis contente qu'il n'y ait eu que lui.

Mais à chaque fois cela me rappelle que moi je ne suis pas la seule et qu'un nombre de filles, que je ne peux pas imaginer, sont passées dans son lit. Pas dans son lit, mais c'est pareil. Ça fait mal... Il me relève le visage avec son doigt vers lui et je croise ses yeux bleus.

— Bébé ?

— Toi tu as dû en avoir beaucoup...

Il s'assoit le drap retombant sur ses hanches.

— Le nombre ne compte pas... J'aurais pu tomber dans l'alcool ou dans la drogue, j'ai plutôt choisit de m'amuser. Un pote m'avait dit alors que j'avais dix-huit ans, que pour me décoincer un coup il fallait que j'aille m'envoyer en l'air. Et puis s'en est suivi une, deux puis trois, etc. Avant de pouvoir sortir, je me bagarrais après j'ai mis ma colère à une autre pratique, qui était l'unique échappatoire de ma vie pourrie.

— Tu n'as jamais eu de sentiment pour aucune d'elles ?

Je garde les yeux baissés.

— Aucune. J'étais une carapace vide Kaithlyn. Je n'aurais pas aimé que tu me connaisses il y a six mois, juste avant toi. Tu ne te serais même pas attardé sur moi.

— Pourtant quand je t'ai connu, tu m'as dit que tu n'avais pas de sentiments.

— Dès l'instant où je t'ai vu, j'ai ressenti des choses incompréhensibles et j'ai tenté de me persuader que je ne ressentais rien pour toi, mais je me mentais à moi-même. Je ne t'aurais jamais embrassé ni emmené en balade à la Tour Eiffel juste comme ça. Je... Tu m'as changé à la minute où nos regards se sont croisés. Ça a été compliqué de comprendre ce qui m'arrivait...

— Je n'aurais jamais pensé que tu puisses t'intéresser à moi au départ.

— Pourquoi donc bébé ? Tu es une femme exceptionnelle, très belle et... Chaque fois que tu rougissais, je me décomposais intérieurement, il sourit à ce souvenir. Et quand je t'ai vu pleurer pour la première fois... J'aurais fait n'importe quoi pour ne plus jamais te revoir ainsi, mais j'ai échoué.

— C'est le moins que l'on puisse dire.

Je grimace et son regard exprime la douleur.

— Si seulement je pouvais tout effacer...

— Oh non ! Tout ça fait que l'on est ensemble aujourd'hui... J'ai eu mal, mais je ne regrette rien car on ne serait peut-être pas ensemble.

Je me penche vers lui tout en tenant le drap sur ma poitrine, je glisse ma main dans ses beaux cheveux bouclés et je lui colle un baiser sur les lèvres.

Je descends ma main sur sa joue et l'embrasse à nouveau. Il me regarde dans les yeux et embrasse la paume de ma main.

— Demain on va aller nager avec les poissons... Et les dauphins.

Je me redresse les yeux pétillants.

— C'est vrai ? Il acquiesce. Oh je n'y crois pas... C'est trop bien !

Il rit en penchant légèrement sa tête en arrière puis il m'attire dans ses bras et je me laisse aller.

— Tu veux nager avec les dauphins ?

— Bien sûr ! Qui ne rêverait pas de ça !

— Et de quoi tu rêves d'autre ma belle ?

Il arrange une mèche de mes cheveux en souriant.

— Pleins de choses si tu savais...

— Je veux tout savoir bébé. Dis-moi tout.

— Maintenant ?

Je ris, je suis nue sur lui et il veut que je lui dise de quoi je rêve ? J'aurais bien d'autres plans pour ce soir, mais il est bavard. Pour une fois que c'est l'inverse. Mais je prends ! C'est tellement rare avec lui. Il acquiesce en me regardant.

— Racontes-moi bébé. Qu'est-ce que tu aimerais faire et découvrir ?

— Euh... Je ne sais pas trop. J'aimerais voler. Ou faire du parachute ou en hélicoptère. Faire le tour du monde. J'adorerais écrire un livre aussi... Et euh, je ne sais pas quoi d'autres.

— Et bien c'est déjà bien... Je suis certain qu'il y en a bien plus là-dedans et que tu ne veux pas me dire.

Il caresse ma tempe.

— Il n'y a rien qui me vient de plus Léo.

Il sourit et me serre dans ses bras et j'enfouis ma tête dans son cou. Je commence à l'embrasser dans le creux de sa clavicule et je le sens frissonner. Je m'assois sur son bassin en gardant toujours le drap sur ma poitrine. Sa main se pose sur ma hanche dénudée, son autre main vient attraper le drap sur ma poitrine et ses yeux se confondent avec les miens.

— Je ne veux pas que tu te caches devant moi.

— Je ne me cache pas, je me sens un peu nue c'est tout...

Je souris en rougissant légèrement. Il fait tomber le drap sur mes hanches et je me sens totalement exposée, mais je ne vois que de l'amour dans ses yeux. De l'amour et de l'admiration. Il m'admire. Cet homme me rend dingue. Il m'attire dans ses bras pour m'embrasser. Il lance le drap sur nous avant de nous retourner et de m'écraser sous son corps athlétique.

MERCREDI 12 AOÛT 2015

Une sonnerie me fait sursauter dans mon sommeil. Je suis un peu désorientée. Léo est à moitié allongé sur moi et je l'entends grogner. Je glisse ma main dans ses cheveux en gardant les yeux fermés et je murmure.

— Léo c'est ton téléphone...

Il grogne à nouveau en frottant son visage à moi et la sonnerie se poursuit. Il tend le bras et répond sans ouvrir les yeux, mais la sonnerie lui retentit dans les oreilles et il sursaute, ce qui me fait rire. Il décroche correctement cette fois.

— C'est qui ? ... Non je dormais ... Pardon ?

Il se redresse à la vitesse de l'éclair et j'allume la lampe de chevet. Il est désormais debout dans la chambre. Il passe sa main dans ses cheveux puis sur sa nuque et je sens que ça ne va pas. Mais je ne peux m'empêcher de remarquer à quel point il est sexy dans son boxer blanc Calvin Klein.

Je me redresse en m'asseyant en tailleur et je le regarde. Il s'est éloigné, mais il ne parle pas. Puis lorsqu'il reprend, sa voix est coléreuse.

— C'est pas vrai ! ... Comment va Margaret ? ... D'accord. Envoyez-moi le rapport de police dès que vous l'aurez. Contactez Franck et dîtes lui de m'envoyer tous les détails par mail. Je rentrerais dès que possible ... Oui.

Et il raccroche avant de passer ses deux mains sur sa tête. Qu'est-ce qu'il se passe ? Je regarde l'heure sur mon iPhone, il est six heures du matin, la nuit a été très courte.

J'attrape son tee-shirt que j'enfile et me lève avant de m'approcher prudemment de lui. Il sursaute lorsque je pose ma main sur son dos et se tourne vers moi. Il a l'air en colère, j'espère juste qu'il ne s'en prenne pas à moi. Contrôle-toi Martinez je t'en supplie.

— Léo... Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je sais qu'il serre ses poings le plus fort possible car je peux voir les veines sur son biceps ressortirent. Il respire vite et fort, il tente de se contrôler, ouf... Je passe mes mains sur son torse avant de prendre son visage entre mes mains et de l'obliger à me regarder. Je plonge mes yeux dans les siens, foncés par le manque de lumière et par je ne sais quel sentiment.

— Léo parles-moi s'il te plaît...

Sa respiration ralentit, mais il ne décolère pas et lorsqu'il parle sa voix est plutôt calme pourtant au fond c'est tout le contraire, je le sais.

— Ma maison a brûlé, ils ont pris en otage Martinez Company pendant que tout le monde était concentré sur la maison. Et heureusement que Nicolas, un des autres garde du corps, était à l'appartement car on y a tenté de s'introduire aussi...

— Pardon ?

Ma voix est étranglée. Je n'arrive pas à croire ce qu'il me dit. C'est tout simplement impossible. Pourquoi tant de cruauté pour un seul homme ? J'en suis bouche bée. Il soupire en hochant la tête et se retourne en marchant vers la baie vitrée.

— Quelle espèce de connard celui-là putain de merde !

Sa voix me fait sursauter. C'est rare de l'entendre crier, et encore plus rare qu'il ait un vocabulaire comme ça. J'imagine qu'il parle de son oncle, encore. Jusqu'où sont-ils prêts à aller ?

— Léo, calme-toi s'il te plaît...

— Comment veux-tu que je me calme ? Il me reste quoi ? Je n'ai plus de maison, Martinez Company me file sous les doigts et c'est quoi la prochaine étape ? Je ne peux pas me calmer Kaithlyn.

— Tu n'es pas obligé de me crier dessus Léo ! J'essaie de t'aider.

Je hausse la voix presque aussi fort que lui et il revient peu à peu à la raison. Il passe nerveusement sa main dans ses cheveux en fermant les yeux puis lorsqu'il les ouvre, il semble plus calme, sa voix l'est en tout cas.

— Tu as raison Kaithlyn... Excuse-moi.

— Je suis là pour t'aider Léo. Pour le meilleur et pour le pire.

Il acquiesce avant de s'avancer vers moi et de me prendre dans ses bras. Je l'enlace et le serre pour tenter de le réconforter. Je m'écarte légèrement de lui afin de le regarder.

— Il faut rentrer à Paris ?

— Je ne sais pas encore... Derek doit me rappeler le plus rapidement possible. C'était obligé de nous gâcher nos vacances...

— Ça passe avant les vacances. Et saches une chose. Même si tu perds tout, il te restera toujours moi. Je ne t'abandonnerais jamais, tu le sais Léo.

Il fronce les sourcils.

— Je t'aime Kaithlyn... Tellement.

Il se penche sur moi et ses lèvres se plaquent aux miennes. D'abord délicatement puis durement et ses mains empoignent mes hanches venant me plaquer contre son torse. Ses mains descendent plus bas avant de remonter sous le tee-shirt. La chaleur de sa peau me donne des frissons.

Sans relâcher mes lèvres, il me soulève et je passe immédiatement mes jambes autour de sa taille m'accrochant à son cou. Je sais ce qu'il fait... Comme chacune des situations semblables, il utilise son mécanisme de défense. Mais il n'est plus autant énervé et ça me soulage vaguement, je ne sais pas trop de quoi il est capable dans ces cas-là... J'ai toujours réussi plus ou moins à l'apaiser ou à lui échapper comme cette fameuse nuit où il était ivre dans son bureau. Mais je sais qu'il y a cette noirceur dans son âme dont il refuse de me parler... Je l'ignore encore, et je ne sais pas si je souhaite en savoir davantage.

De son bras, il écarte les quelques objets sur le meuble de la chambre et il m'assoit dessus, ses lèvres relâchent les miennes. Je ne peux m'empêcher de mordre l'endroit de ma lèvre où il vient de faire glisser sa langue. Son regard est ardent, pleins de désir et en même temps de colère. Je passe mes mains sur son visage tiraillé par le stress et la colère et je rattrape ses lèvres, l'embrasse plus doucement et amoureusement pour tempérer son humeur. Il se cale entre mes jambes, et sans plus attendre, ses doigts glissent sur moi, écartent mon shorty, me stimulent et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je le sens entrer en moi rapidement et d'un coup sec. Je pousse un léger cri de plaisir, très vite modifié en gémissement lorsqu'il entame ses mouvements.

Je ne sais pas si je dois m'accrocher au meuble ou à lui. Ses lèvres ne relâchent pas les miennes, une main maintient mon bassin, l'autre ma tête et je suis sous son entière emprise. Je ne vais pas tenir plus longtemps à ce rythme acharné et je ressens l'immensité de l'orgasme qui va suivre. Je ne sais pas comment le supporter. Le souffle de Léo s'est accéléré et le mien a décuplé, mais nos bouches sont toujours scellées l'une à l'autre et cela met une pointe d'amour dans cette baise de décompression. C'est le bon mot pour qualifier ce qui se passe, je crois. La boule dans mon bas ventre grandit, grossit, monte encore et encore alors que le rythme de Léo est intense et puissant puis je lâche un cri de plaisir, relâchant ses lèvres et c'est la descente, la chute, dans les abîmes du plaisir. Il se resserre autour de moi, se déversant entièrement, succombant également à son orgasme.

Oh bordel. Je suis vidée. Sa colère donne une dimension supplémentaire et c'est tellement plus... Intense. Cette passion qui nous lie en est décuplée. Je me sens légère comme une plume, les yeux fermés. J'ai l'impression de voler puis on me pose, sur quelque chose de moelleux. Une douce pression se pose sur ma joue, sur ma paupière, sur l'autre puis sur le coin de mes lèvres. Je daigne revenir à moi-même après de longues secondes en ouvrant difficilement les yeux. Je suis allongée sur le dos et au-dessus de moi le plus beau des hommes me regarde avec ses magnifiques yeux d'une couleur incroyable. Sa main se pose sur ma joue, son pouce passe de mon nez au coin de mes lèvres et il sourit simplement.

— Salut...

Je gémis en guise de réponse et étire mes muscles. Je n'ai plus aucune force pour le reste de la journée je le sens.

— Tu m'as achevé Léo... Et il est à peine plus de sept heures du matin !

Il rit. Je préfère le voir ainsi.

— Dors bébé, j'ai des choses à faire. Et ensuite on ira nager avec les dauphins.

Je hoche la tête n'arrivant pas vraiment à capter ce qu'il me dit et ferme les yeux ne tardant pas à faire ce qu'il me dit, épuisée des minutes passées.

***

Je m'étire sur toute la largeur du lit, mais mes muscles sont endoloris, il faut vraiment que je me mette au sport. Quoi qu'avec lui, le sport c'est tous les jours. Je me réveille dans un grand lit vide. Je prends le temps d'émerger, la chambre est vide elle aussi. Je me redresse et regarde autour puis je l'aperçois sur le balcon-terrasse de notre chambre. Je me lève, arrangeant son tee-shirt que je porte et je vais ouvrir la baie avant de sortir le rejoindre.

Il parle au téléphone appuyé sur la rambarde face à la mer. Il porte un short de bain bleu foncé et j'aperçois la bordure de son boxer qui dépasse. Son dos musclé et bronzé me donne envie de lui faire des multiples bisous dessus. Le petit déjeuner est installé sur la table. J'attrape un verre de jus d'orange et le bois. Léo finit par se retourner en soupirant, sa main dans ses cheveux et ses yeux tombent dans les miens. Je lui adresse un sourire des plus rassurants.

— Prenez-moi deux billets et faites-moi parvenir un taxi à l'hôtel Mira Sol à seize heures.

Et il raccroche sans même dire au revoir, range son iPhone dans sa poche et vient vers moi. Il attrape mon visage et ses lèvres se posent sur les miennes avant qu'il m'embrasse comme si sa vie en dépendait. Je serre mon verre dans ma main pour ne pas le laisser tomber et je m'accroche à son biceps. J'adore quand il m'embrasse de la sorte. Ses lèvres relâchent les miennes qui en redemandent.

— Bonjour Madame Martinez. Comment allez-vous ?

— Plus que bien... Surtout lorsque je suis accueillie comme ça de si bon matin.

Il sourit en coin avant de me serrer dans ses bras. J'adore. Je relève la tête vers lui.

— On rentre aujourd'hui ?

Il acquiesce en soupirant.

— Je te promets de t'offrir un voyage de noces mémorable bébé. Quand tout sera réglé, on partira tous les deux faire le tour du monde.

Il embrasse ma tempe en me serrant dans ses bras, je frotte ma joue au petit duvet de poils sur son sternum. Le tour du monde !

— Ce voyage était déjà merveilleux chéri.

Je le sens sourire et je sais que c'est grâce au petit surnom que je viens de lui donner. Il a toujours les yeux qui brillent lorsque je l'appelle ainsi.

— Kaithlyn... Je ne te mérite pas. Je t'aime tellement.

Je tape son torse en m'écartant de lui et je fronce les sourcils à sa manière, il hausse un sourcil, intrigué.

— Léo Gabriel Martinez ! Je t'interdis de dire que tu ne me mérites pas ! Ou que tu ne mérites pas mon amour ou je ne sais quelle autre bêtise du genre !

Son sourcil est toujours relevé puis il finit par esquisser un sourire qui se reflète dans ses yeux, j'adore ce sourire-là.

— Tu es une petite femme autoritaire toi...

Il rit avant de m'enlacer.

— Et tu me frappes en plus !

— Oui quand le Léo Con revient, je n'hésite pas à le renvoyer chez lui !

Il rit à nouveau.

— Allez manges. Sinon le Léo Autoritaire va sévir et nous n'irons pas nager avec les dauphins avant de partir.

— Oh on y va toujours ?

— Oh que oui.

Il me vole un baiser rapide avant de m'obliger à m'asseoir pour déjeuner. Au moins nous aurons fait ça avant de partir. J'ai hâte.

***

Léo me serre la main pendant le décollage et je la lui câline de la façon la plus rassurante possible. Mon pauvre petit Léo. Je ne me serais jamais douté qu'un gaillard comme lui ait peur de l'avion, mais c'est mignon qu'il ait peur de quelque chose. Je lui tiens la main en fermant les yeux et je repense à notre après-midi parmi les dauphins. C'était extraordinaire. J'anticipais beaucoup au départ, j'avais un peu peur et puis Léo m'a rassuré et on l'a fait ensemble. C'était extraordinaire. Cette eau claire et la façon nous ils venaient vers nous pour les câliner. Ce fût rapide, mais c'est une expérience que je n'oublierais jamais. Comme toutes celles avec Léo d'ailleurs.

Lorsque le décollage est terminé, Léo relâche délicatement ma main et je tourne ma tête vers lui. Qu'il est beau tout bronzé. Il a vite pris des couleurs en si peu de jours, contrairement à moi. Il va en faire craquer en rentrant comme ça, on ne voit plus que ses yeux. Mais il est tout à moi et j'espère qu'elles remarqueront vite son alliance. Je souris bêtement en passant mon doigt par-dessus.

Je n'arrive pas à réaliser qu'en l'espace de cinq jours je me suis fiancée, puis mariée et j'ai eu un bout de mon voyage de noces. J'ai du mal à croire ce qu'il s'est passé et le chemin qu'a parcouru Léo en si peu de temps. Nous nous sommes mariés et il veut des enfants, avec moi... Moi qui ne peut sûrement pas lui en donner. S'il remarque qu'il veut des enfants plus qu'il ne me veut moi, est-ce qu'il me quittera ? Non il ne peut pas me quitter, il m'a promis de ne jamais me laisser et je le sais, je le vois dans ses yeux que c'est la vérité. Et qu'il ne veut plus me faire de mal.

***

JEUDI 13 AOÛT 2015

Nous sommes arrivés peu après minuit à Paris et Derek avait réservé une chambre dans l'un des grands hôtels parisiens. Je dormais à moitié lorsque nous sommes arrivés alors je ne sais même pas où je suis. Je sais uniquement que Léo m'a mis au lit et qu'il ne s'est pas couché près de moi. J'ai vu dans ses traits qu'il était extrêmement préoccupé et je déteste le voir comme ça car je ne peux rien faire. Je ne sais pas ce qu'il est parti faire car je viens de me réveiller et mon mari n'est pas dans le périmètre.

Mon mari. Je mets ma main devant mes yeux pour regarder ma belle alliance surplombée de ma bague de fiançailles. Je n'oublierais jamais ces derniers jours et encore moins ce dix août. Bref, je suis seule dans cette grande chambre d'hôtel et il est dix-sept heures passée. Le décalage horaire m'a encore cassée et j'ai dormi toute la journée. Je suis une vraie marmotte. Je ne dormais pas autant avant, mais à force de voyager à droite et à gauche en si peu de temps ce n'est pas simple. Il faut que je me remette d'aplomb avant lundi pour attaquer de nouveau en forme. J'ai hâte de reprendre mon boulot tout de même. Quinze jours c'est long même s'ils ont été bien remplis... Léo m'a quitté puis nous nous sommes mariés. Même moi je n'y crois pas. J'entends la voix de ma mère me dire que je vais le regretter rapidement. Oh non ! Je balaie cette voix. Jamais je ne regretterais d'être avec cet homme. Plutôt mourir que de ne pas être à ses côtés.

Je me redresse et attrape mon iPhone, je n'ai pas de message de lui, qu'est-ce qu'il fabrique ? Je lirais mes autres messages plus tard. Je tente de l'appeler, et après plusieurs sonneries je tombe sur le répondeur. Je recommence, si ça se trouve, il est parti travaillé et ne m'a rien dit... Je tente une dernière fois. J'espère qu'il va bien... Je suis devenue un peu parano avec cette histoire de sécurité et de garde du corps.

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