Chapitre 9 - Kaithlyn

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VENDREDI 14 AOÛT 2015

Je suis de bien mauvaise humeur aujourd'hui. Premièrement, je suis toujours enfermée dans cette chambre d'hôtel. Deuxièmement, je me suis réveillée sans Léo ce matin. Je ne l'ai même pas entendu partir. Habituellement, j'entends son réveil, on se réveille ensemble, on fait notre câlin du matin et puis c'est parti, mais là que nenni. Et troisièmement, je suis plongée dans le fameux projet qu'il m'a demandé de réaliser, mais l'inspiration est loin derrière moi... Autant les trente premières minutes, j'étais motivée, j'avais deux, trois idées autant là... Je n'ai aucune idée de comment les mettre sur papier... Je vois les images dans ma tête, mais je n'arrive pas à mettre des mots dessus, ou à les dessiner, moi qui suis nulle en dessin.

Il est quatorze heures, Alayna doit passer me voir alors je décide de me poser et d'envoyer un message à mon amoureux qui me manque. Ce n'est même plus un simple amoureux, c'est mon mari. Je souris bêtement en prenant mon iPhone, j'admire la photo de nous deux sur la plage. C'est Léo qui avait pris la photo, je suis parfaitement blottie contre son torse et nous sourions tous les deux, moi qui déteste sourire. J'ai tellement hâte de récupérer nos photos de mariage ! J'espère que nous les aurons vite. Je m'affale au milieu du lit et je lui écris un petit message.

14:10 : Bonjour Léo. J'espère que ta matinée s'est bien déroulée. Le lit était beaucoup trop vide sans toi... T'avoir une semaine pour moi toute seule c'était le paradis alors là c'est très difficile moralement... :-( J'espère que tu ne rentres pas trop tard. Ta petite femme qui t'aime. :-*

C'est vrai qu'après avoir passé une semaine collée à lui, le retour à la réalité est difficile, d'autant plus que moi je ne vais pas travailler. D'ailleurs, il s'est permis de mettre Susan au courant car elle le savait lorsqu'elle m'a passé un coup de fil ce matin. Je ne sais pas comment son effectif tourne à vrai dire, je lui ai tellement fait faux bond depuis que je suis là... Je me sens tellement mal de lui infliger ça. Malheureusement c'était mon accident puis ma fausse couche...

Avant d'arriver en France, je n'étais jamais malade et depuis toutes les merdes m'arrivent à moi. J'ai hâte de pouvoir reprendre le travail, mais j'ai l'impression d'avoir envie de plus... Je ne saurais pas l'expliquer, mais j'aimerais voir autre chose... Un autre service peut-être, ou bien retourner en réanimation néonatale. Je me plais où je suis, mais le plan de Léo me prend la tête et me fait divaguer...

J'adorerais gérer un service comme celui-ci et être en même temps dans les soins. Tout ce qui est paperasse ne m'intéresse pas du tout, mais imaginer un service, le rendre plus accessible et plus agréable pour les enfants ça, ça m'intéresse. Je l'ignorais jusqu'à aujourd'hui. Pour moi c'était les soins, mais en réalité il y a tellement plus à apporter aux soins et les rendre plus agréables, plus simples. Peut-être que Susan pourrait m'aider à trouver ce genre de poste, ou bien Léo, il connaît les hôpitaux mieux que personne. Je devrais lui en parler, mais mon idée n'est pas totalement construite. Pour l'instant je dois terminer ce qu'il m'a demandé. Tout d'un coup j'ai un nombre fou d'idées.

La sonnerie de mon téléphone me coupe dans mon élan. C'est Léo, c'est rare qu'il m'appelle, j'espère que tout va bien. J'attrape mon téléphone pour décrocher.

— Bonjour chéri.

Je peux l'entendre sourire à travers le téléphone.

— Salut bébé. Comment tu vas ?

— Très bien. Et toi alors ? Il n'y a pas de soucis ?

— Des soucis il y en a en veux tu en voilà... Mais ça me remonte le moral de t'entendre. Tu me manques...

Je souris comme une gamine en soupirant intérieurement de plaisir. Qu'est-ce que je l'aime !

— Toi aussi Léo, tu aurais pu me réveiller ce matin, je n'ai pas eu ma dose de câlin.

Il pouffe de rire.

— Moi non plus figure toi, et j'ai une salle humeur depuis ce matin. Mais tu dormais tellement bien que j'ai préféré te laisser tranquille.

— Hum... Tu rentres à quelle heure ?

— Je ne sais pas encore bébé. Je vais essayer de rentrer le plus tôt possible.

— Tu es où là ?

— Là je suis à l'hôpital. J'ai vu avec Susan et j'ai récupéré mon ancien bureau pour pouvoir bosser vu que celui chez Martinez Company m'est toujours inaccessible.

— Ils sont encore là-bas ? Qu'est-ce qu'ils veulent ?

— Eh oui. Normalement la police devait saisir les lieux aujourd'hui, mais étant donné les menaces qu'ils font, ils hésitent. Ils veulent que je leur donne l'entreprise et je ne sais combien de milliers d'euros. Ils sont pathétiques... Ils vont mettre un pied dehors, ils vont se faire arrêter, ils n'ont rien compris.

— Et si tu signais un faux papier pour leur donner l'entreprise et comme ça ils pourront les attraper ?

— Ils ne sont pas si cons que ça je pense... J'ai rendez-vous avec mon avocat dans une demi-heure je vais voir ce qu'il va me dire.

— D'accord Léo. Je vais te laisser alors, Alayna ne va pas tarder aussi.

— D'accord bébé. À ce soir. Je t'aime...

Sa voix reste en suspension.

— Je t'aime aussi Léo. Très fort.

Je le sens sourire avant que nous raccrochions. Ça m'a fait du bien de lui parler. Je le sens tellement loin de moi après avoir passée une semaine collée à lui.

On toque à la porte, cela doit être Alayna. Je crie un « entrez ! » et c'est l'un des deux nounours qui stagnent devant la porte et dont je ne connais pas le prénom qui ouvre et qui laisse rentrer Alayna. Je me lève en le remerciant et il sort en refermant la porte. Alayna soupire en levant les yeux au ciel.

— Non mais ça devient du gros délire-là.

— À qui le dis-tu...

Je soupire également en la prenant dans mes bras, je ne l'ai pas vu depuis le mariage. Elle s'assoit sur le lit et moi de même. Je pose ma main sur la sienne, ça fait beaucoup trop de temps sans lui parler même si ces quelques jours loin de tout étaient magiques.

— Alors Layna ! Comment tu vas ?

— Eh bien ça va... Oui ça va ! Je me prépare pour l'entrée à la fac. J'ai hâte mais en même temps je ne sais plus si ces études là me conviennent...

— Tu as le droit de t'être trompée, tu n'avais fait qu'un semestre à New-York, ça n'a pas suffit pour t'aiguiller. Mais le marketing c'est toujours ce que tu as voulu faire.

— Oui... Oui. Enfin je verrais après mes premiers jours.

— Et avec Thomas alors ? Raconte-moi tout.

— Eh bien... C'est au point mort. Je ne sais toujours pas ce qu'il ressent pour moi, ou même s'il ressent quelque chose. Mais nous partons en vacances ensemble la semaine prochaine donc j'espère qu'il se décidera à me dire quelque chose... Sinon son idée d'habiter, il peut l'oublier.

— Vous partez-où ?

— On retourne à Cannes dans leur maison familiale.

— Et, pourquoi toi tu ne le lui dirais pas que tu l'aimes...

— Parce que si les sentiments ne sont pas réciproques je ne supporterais pas de me faire ridiculiser. J'aimerais bien qu'il fasse le premier pas.

— S'il est comme son frère je doute qu'il le fasse tu sais... Ou alors tu seras vieille et ridée. Les Martinez ont besoin d'un grand coup de pied aux fesses !

Nous rions ensemble et je me rappelle la difficulté que Léo a eu à comprendre qu'il m'aimait et combien de temps il a mis. Mais en même temps son frère est différent, ce n'est pas comparable. Il est loin d'être comme Léo, ou d'avoir vécu la même chose.

Alayna s'appuie sur son coude sur le lit et je vois ses yeux se poser sur les papiers du projet de Léo, oups... Elle attrape la feuille avec le plan et celle où j'ai griffonné mes idées. Elle hausse son sourcil puis elle me regarde en m'interrogeant du regard.

— Ne te moques pas, je ne sais pas dessiner...

— Tu dessines quoi au juste ? Vous construisez une maison ?

— Non c'est un des projets de Léo, même moi j'ignore ce que c'est. Je pense qu'il veut proposer une amélioration du service de cancérologie où il effectue sa recherche.

— Et il t'a demandé de l'aider ? Toi qui ne sais pas dessiner ?

Elle rit et je fais la moue. Je ne sais même pas faire une maison ou un bonhomme alors ne parlons pas de ça.

Elle se redresse et va s'asseoir au bureau de la chambre avec les papiers et commence à lire mes notes. Qu'est-ce qu'elle fabrique ? Je me lève pour la rejoindre et elle s'empare d'un des stylos de Léo où il y a marqué « Martinez Company » puis elle commence à griffonner sur le plan.

— Layna tu fais quoi ?

— Je traduis tes idées en dessin !

— Mais mes idées sont nulles... Ce n'est pas forcément ce que j'aimerais, je n'arrive pas à les écrire.

— Eh bien dis les moi ! Et moi je les traduis en dessin.

Elle me sourit et je la regarde d'abord sceptique. J'espère que Léo ne m'en voudra pas de lui en avoir parlé, enfin elle ne m'a pas laissé le choix.

Et nous voilà parti dans la construction d'un service tout neuf.

***

Deux heures après, on se décide à faire une pause. Enfin plutôt un appel nous l'a imposé. Ma mère a téléphoné à Alayna et ça fait dix minutes qu'elle discute avec. Pour ma part, je me suis affalée sur le lit, la tête en compote d'avoir autant réfléchit et j'en profite pour envoyer un message à mon amoureux. Il est un peu plus de dix-sept heures, il ne devrait plus tarder.

17:05 : Un petit message pour t'embêter et surtout pour te dire que tu me manques énormément et que ce soir je ne compte pas te lâcher d'une semelle et que je serais difficile à supporter :-( Pour info, j'ai presque terminé ta « proposition » ;-) Rentres vite. Je t'aime.

Je regarde Alayna qui marche dans la pièce, mais elle ne parle pas, j'imagine ma mère qui parle très vite et qui ne la laisse pas en placer une. Léo me répond presque instantanément.

Léo 17:07 : Bébé. Je ferais volontiers ce sacrifice de te supporter lorsque je rentrerais ;-) Tant mieux j'ai hâte de voir ça. J'ai une réunion de dernière minute, mais attend-moi pour dîner. Je t'aime Kaithlyn. Ne l'oublie jamais.

Alayna me regarde en levant les yeux au ciel et je pouffe de rire en mettant mon visage dans l'oreiller de Léo. Hum il sent lui, la meilleure odeur qu'il soit. Je me demande quel est son parfum car il se mêle si bien à son odeur naturelle... Il faudrait que j'aille fouiller dans la salle de bain.

— C'est Kaithy qui est avec moi, pourquoi ?

Je redresse la tête et la dévisage

— Non il n'est pas là... Pas du tout, elle est très heureuse maman... C'est la vérité... Tu ne pourras rien y changer, ils sont mariés c'est fini... Bon je te laisse on m'appelle.

Et elle raccroche aussi sec avant de s'asseoir en soupirant.

— Elle est impossible Maman. Elle ne comprendra jamais pour toi et Léo décidément.

— Elle ne veut pas comprendre. Mais elle va voir qu'elle a perdu une fille et j'espère que ça la fera réagir.

— Quand elle va savoir que je suis avec son frère, elle va faire un meurtre.

— Je ne pense pas. Je suis certaine qu'elle va adorer Thomas, parce que c'est ton petit copain. Elle t'a toujours beaucoup plus protégée que moi, tu es sa préférée.

— Ne dis pas de bêtises Kaithy, elle n'a pas de préférée.

— Malheureusement si... Depuis que tu es née. Tu étais l'enfant précieux, elle t'a donné tout son amour, et moi elle me laissait de côté, à part pour m'engueuler. Ça a toujours été comme ça... Regarde quand j'ai eu mon accident ou quand j'étais dans le coma, ils ne se sont même pas déplacés.

Je passe mes mains sur mon visage en repensant à cette épreuve. Mes parents ne se sont pas déplacés alors que leur fille était mal en point ou aurait pu mourir. Je soupire intérieurement, je ne vais pas me rendre triste pour cela tout de même. Alayna range son téléphone dans son sac avant d'en sortir une grande enveloppe et elle pousse un cri d'étonnement.

— J'avais oublié mon Dieu !

— Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je me redresse. Elle fait un grand sourire et vient s'asseoir sur le lit puis ouvre l'enveloppe avant d'en sortir un petit paquet et étale des photos sur le lit. Celles du mariage. Oh mon Dieu elles sont sublimes !

Je les regarde rapidement et attrape celle de Léo et moi lorsque nous avons scellé notre union par un baiser. Je peux même apercevoir les commissures de son sourire sur la photo.

— J'avais complètement oublié que j'avais été les récupérer hier. Elles sont magnifiques ! Mais alors ma préférée c'est celle-là.

Elle en attrape une et me la tend, c'est la dernière que nous avons faite. Je suis allongée dans l'eau et Léo me domine de toute sa splendeur. Il est allongé sur moi, appuyé sur ses avant-bras, aucun espace entre nos corps, sa tête au-dessus de la mienne et on se regarde dans les yeux. On peut percevoir l'intensité de notre regard et le désir entre nous. Je lui aurais bien fait l'amour à ce moment-là, avec sa chemise trempée et ne parlons pas de son pantalon en lin blanc mouillé... J'en frissonne encore et Alayna interrompt ma rêverie.

— On voit qu'entre vous ça marche du tonnerre ! Elle rit. J'adore celles-là aussi. On voit tout l'amour que Léo te porte et j'adorerais que maman les voient pour comprendre.

Elle me tend deux autres photos. Sur la première on ne voit que Léo et j'en ai le souffle coupé.

Je n'arrive plus à ventiler correctement. Il est beau comme un Dieu... À couper le souffle. C'est un gros plan de lui et on peut voir tous les détails de son beau visage. Ce qui m'attire le plus ce sont ses yeux, qui sont le principal détail de cette photo. Ils ont une couleur exceptionnelle, brillante, sublime. Et il a son sourire timide. Le photographe a immortalisé mon sourire préféré ! Je dois garder cette photo pour moi. Je regarde Alayna.

— C'était quand cette photo ?

— Quand tu arrivais avec Papa.

Elle sourit grandement et je repose mes yeux sur la photo et je peux y lire l'amour et l'admiration qu'il me porte. C'est ce regard qu'il pose sur moi. Je pose la photo contre ma poitrine et regarde la seconde photo. Nous sommes en pleine discussion, mais on ne voit pas nos interlocuteurs. Moi je semble écouter attentivement et Léo, lui est distrait par... Moi. Son regard est posé sur moi et c'est exactement le même que la photo précédente.

Je soupire de bonheur avant de jeter un coup d'œil d'ensemble à toutes les autres. Les photos sont sublimes et je dois prendre le temps de les regarder une à une avec Léo. Je regarde ma sœur en souriant.

— Merci de me les avoir amené.

— De rien Kaithy ! L'album est en cours de préparation, mais c'est un peu plus long.

— Merci pour ce jour exceptionnel... c'était merveilleux.

— Je n'ai fait qu'aider Léo tu sais. C'est lui qui a tout mis en œuvre. Je suis contente que tu sois avec un homme comme lui... Maintenant prochaine étape vous me donnez un petit neveu ou une nièce !

C'est comme un électrochoc dans ma poitrine. Non. Non. Non.

J'ai envie de pleurer, j'ai les larmes qui me montent aux yeux. Lorsqu'elle remarque ma tête déconfite, elle doit se rappeler que je ne peux sûrement pas avoir d'enfant... Elle prend ma main.

— Kaithy... Je suis désolée c'est sorti tout seul, je ne voulais pas te blesser... Je... Je suis sûre que les médecins se trompent. Je suis désolée...

Je hausse les épaules et essuie mes yeux.

— Ce n'est pas grave, je... Ça va ne t'en fais pas.

Je me lève et range la photo de Léo dans mes affaires. Je n'ai que vingt-quatre ans et je ne peux déjà pas avoir d'enfant et le pire c'est que tout le monde m'en parle.

Je ravale mon chagrin et je sens Alayna s'approcher. Elle me regarde avec ses petits yeux qui me disent de lui pardonner. Sans rien dire, elle me prend dans ses bras. Je l'enlace en la serrant contre moi, mais je ne pleure pas, je ne veux pas pleurer. Elle m'embrasse sur la joue en câlinant mon visage.

— Je vais te laisser, je pense que Léo ne va pas tarder... Je suis désolée pour ce que j'ai dit, mais je suis certaine que tu auras un enfant, même plusieurs. Je le sais.

Je hausse les épaules et l'embrasse avant de la raccompagner à la porte. Le garde du corps me dit qu'il va la raccompagner. Je hoche la tête et m'enferme dans la chambre pendant ce temps. Je vais m'affaler sur le lit au milieu des photos et commence à les regarder une par une. Puis j'allume la télé pour combler le silence de cette chambre et éviter à mon cerveau de trop penser.

Je tombe directement sur la chaîne des infos et me redresse. C'est l'entreprise de Léo. Qu'est-ce qui se passe ? Je monte le son. Je peux voir des policiers s'avancer vers l'entrée, armés. Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Léo m'avait dit que la police devait saisir les lieux aujourd'hui et je pense que c'est ce qu'ils sont en train de faire. Mais alors les menaces ? Déjà quelles étaient les menaces ? Comment vont-ils les trouver dans cette entreprise énorme ? Et s'ils étaient armés ? Le présentateur se met à énumérer les faits qui viennent de se passer. Et mon cerveau s'arrête sur l'une de ses phrases.

— Le P-DG de l'entreprise, Monsieur Martinez est entré quelques minutes plus tôt dans l'immeuble afin de débuter des négociations avec les...

Léo est là-dedans... Non ce n'est pas possible, je n'y crois pas. Il m'a dit qu'il avait une réunion ! Non, non, non. Je ne peux pas croire qu'il soit entre des fous, dont on ne sait pas s'ils sont armés, et des policiers qui eux le sont. Non, je ne veux pas croire qu'il est là dedans. J'ai horriblement peur que quelque chose lui arrive.

Je regarde son dernier message : « ne l'oublie jamais »... Non ! Ça sonne comme un au revoir. Je ne peux pas rester là sans rien faire, je dois le rejoindre. Je dois aller... Je ne sais pas où, mais je ne peux pas rester dans cette chambre à regarder ça à la télévision, c'est humainement impossible. Je me lève pour me préparer puis on toque à la porte ce qui me fait sursauter. Si ça se trouve c'est mon Léo. Il était réellement à une réunion et il n'est pas là-bas. Tout cela n'est pas vrai, le journaliste s'est trompé et mon Léo est ici. Ça ne peut être que lui, personne d'autre n'est autorisé à passer les portes. Je soupire en me calmant et je vais déverrouiller la porte.

Et là. Je reste figée. Impossible de bouger un bras, un doigt ni même d'ouvrir la bouche, j'en laisse même tomber mon iPhone sur le sol. On pourrait croire que j'ai vu un fantôme, tellement je dois être livide. C'est impossible, c'est... Je n'arrive plus à penser. Ou mon cœur va s'arrêter. J'ouvre la bouche pour parler mais... Rien. Rien ne sort. C'est la dernière personne que j'aurais imaginé voir ici.

****

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