Nuit

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22h54
Je suis dans mon lit. Je fixe le réveil, lumière allumée, l'interrupteur à la main. Je n'ose pas éteindre. Pas que j'ai peur du noir. J'ai peur du soir. De la nuit. De l'insomnie. C'est ridicule n'est ce pas ? C'est ce que l'on se dit tous quand on connaît pas, a quel point les nuits sont sombres lorsque qu'on arrive pas à déconnecter. C'est dur de dormir lorsque le cœur se bat contre la volonté.
23h12.
Mes yeux se ferment mais je sais que le sommeil tardera.
Je sens le matelas trop dur contre mon dos endolori, l'oreiller trop mou pour ma tête trop pleine, la couette trop fine pour mon corps meurtri. Il fait trop chaud, trop froid, trop humide, trop sec, trop silencieux, trop bruyant à la fois. Je sens ce pressentiment. J'entends cette petite voix qui me chuchote que cette nuit ne serra pas de tout repos.
23h37
Ma tête n'est plus qu'histoires. Tous les scenarios que je fais pour essayer de m'endormir. C'est mon histoire du soir. Celle qui devrait me bercer. Celle qui tourne tourne tourne.... Et résonne dans ma tête. Ça sonne creux. Ça sonne faux. J'ai déjà trop inventé de contes à dormir debout. On m'a vendu tellement de rêves que je ne trouve plus le sommeil.
00h00.
On est demain et j'essaye de dormir depuis hier. Je me tourne et retourne mais le marchand de sable m'a definitivement oublié. Deux grands yeux ouverts brillent dans le noir en fixant le mur, en essayant de ne penser à rien, en essayant de suivre les conseils de merde des sites contre l'insomnie. Celle ci vient et ne part pas. Ce mot résonne dans ma tête. Insomnie ! Insomnie. Insomnie...
00h34
Je ne peux pas rester dans ce lit froid et austère. Je me lève et erre sans but dans toutes les pièces de la maison. Une atmosphère différente y reigne la nuit. Tout est plus sombre, plus lugubre. Comme mes pensées. Elles s'obscurssissent au fur et à mesure que ma nuit devient blanche. Jolie triste balance...
1h06
Je me sens bien seule dans ce grand lit vide. J'aurais besoin qu'on me serre dans ses bras, qu'on me caresse les cheveux, qu'on me calme en fredonnant doucement.
Mais je suis seule, et tous dorment. Je suis seule dans ce grand lit vide, et personne ne viendra. Surtout pas toi. Je ferme les yeux pour voir ton visage, un point lumineux dans la noirceur de la nuit. Qui s'éloigne petit à petit et qui finit par s'éteindre.
1h47
Toutes sortes de pensées tapent dans ma tête. Par moment, j'entends une partie d'un morceau de musique, à d'autres, les formules du cours de maths que je m'efforce de comprendre depuis des semaines. Parfois,une pensée plus noire passe, et essaye de s'installer. Elle fait de la place pour elle. Celle que j'efforce d'oublier, de faire sortir de ma tête. Elle revient dans ces moments où je suis à terre, pour me blesser encore plus. Cette petite voix.
2h15
2 heures du mat'. L'heure des artistes, comme on dit. Des artistes, non. Des blessés, des terrassés qui essayent d'évacuer le trop plein des pensées noires des nuits blanches. Pourquoi croyer vous que les textes sont si puissants ? Parce qu'ils sont écrits la nuit, lorsqu'on est vulnérable, honnête, réel. A partir d'une certaine heure, les gens changent. Les conversations deviennent plus profondes. Les masques tombent et les vraies âmes apparaissent. Plus rien ne tient sous la clarté des etoiles
2h32.
Le temps passe et trepasse. J'ai perdu le compte des heures de sommeil que je ne rattraperais pas. Les peut être arrivent peu à peu, m'assaillent avec les et si et les j'aurais du. Tout arrive d'un coup. On refait notre vie, met tout en doute. Ces pensées rentrent dans la tête, cognent les côtés et se roulent autour du cœur.
2h59
Ca y est je pleure. De tristesse, de peur, de fatigue, je sais pas, je sais plus... J'ai juste besoin de faire sortir. Tout cela sans bruit. Je voudrais crier ma solitude et ma douleur. Mais je ne peux pas. Les autres dorment. Je suis seule au milieux de tous ces corps endormis. Donc je pleure. La tête dans l'oreiller. Peut être qu'après ça ira mieux. Peut être qu'après je dormirais. Peut être qu'après j'aurais la paix....
3h35
L'heure du manque. L'heure de penser a ceux qui ne pensent plus à moi. Ou pas autant. Je pense à toi, surtout. La nuit, cesg quand tu me manques le plus. Quand tout est silencieux. Le silence me rappelle que tu n'es pas la. Je frissonne un peu. Personne n'est là pour me réchauffer. Je tremble seule sous la couverture. Je voudrais te manquer à toi aussi la nuit.
4h06
Cest ridicule toutes ces pensées n'est ce pas. C'est ridicule de surreagir à ce point. C'est rien me diriez vous. Vous avez raison. Ce n'est rien. Mais je ne pense pas que vous réalisiez ce qu'est une vrai nuit sans sommeil. A quel point trop penser vous affecte, vous consimmes à petit feu et par en fumée. À quel point votre cerveau arrive à créer des pensées que vous ne voudriez pas être les vôtres.
4h49
Linsomnie est une véritable torture. Tout le monde dort, paisible, et je suis la, seule avec mes pensées qui font mal. Et avec le silence. Ce silence qui me rappelle à quel point je suis seule.
5h13
Je sors. Je suis la, dehors, devant chez moi, en pyjama. Je marche un peu. Rien n'est plus beau que la ville la nuit. Les rues vides. Le silence doux. Le vent glacial. Presque trop froid. Je resserre mon pull contre moi. Je m'assois sur le bord du trottoir, sors une clope et la regarde se consumer. Le poison qui coule lentement dans les poumons. La fumée qui se dissipe dans l'air frais du matin. Le bâtonnet incandescent qui brille dans le noir. Mais le temps passe. Il faut rentrer.
5h48
Dans le lit. Ce lit chaud après le froof de dehors. Ce lit confortable. Plus rien à voir avec celui d'hier soir. Ce lit qui m'attire à lui, petit à petit. Mais le réveil sonnera bientôt. Mais je me laisse sombrer. Profiter de ces quelques minutes de repos, de calme, de paix intérieur. Ces quelques minutes où mon esprit s'envolera et te rattrapera dans l'aube qui se lève doucement sur la ville encore endormie. Cette ville ignorant tout de cette nuit de douleur et solitude. Ignorant comme tous demain. Dans 30 minutes, quand le réveil sonnera, je me doucherais pour enlever la transpiration et l'odeur de fumée. Je me maquillerais pour cacher les cernes. Je sourirais pour cacher la fatigue qui me ronge de l'intérieur. Car je suis juste... Trop fatiguée pour faire autre chose.

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