La consigne du jour : porter une attention toute particulier sur le vocabulaire utilisé.

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A quel moment ma soirée pénarde a-t-elle dérapé ?

Pour me donner une contenance, j'avale une nouvelle gorgée de la bière dégueulasse que je nous ai sorti.

Il me dévisage au milieu du salon de la coloc, les cheveux un peu en bataille, un sourire provocateur après sa perche tendue.

— T'en as pas envie, toi ?

Je retiens un gémissement, j'ai toujours été faible face aux avances peu subtiles des jolis garçons.

Lentement, il réduit la distance et vient poser ses fesses sur la table basse.

Puis, sans prévenir, il écarte mes cuisses d'un geste du genou.

Les vapeurs de l'alcool ne m'aident pas à réfléchir correctement, mais je fais l'effort de calmer ses ardeurs.

— Attends, on ne devrait pas...

Ce petit con s'agenouille devant moi et pose sa main sur ma cuisse.

Je devrais me lever illico presto de ce canapé, me barrer du salon et claquer la porte de l'appart sans chercher à comprendre pourquoi ce type - plutôt craquant, il faut l'avouer - s'intéresse soudain à moi.

Ce que je sais, c'est que sa proposition est flatteuse.

J'ai beau le croiser de temps en temps dans la coloc, mon gaydar était visiblement foireux le concernant.

Qu'il mette les pieds dans le plat met les choses au clair.

Sauf que si Allie apprend les détails de cette étrange soirée, elle me tuera. Ou pire.

— T'en as pas envie ? il répète en penchant sa tête, la moue boudeuse.

— C'est pas la question. On ne peut pas !

— T'es du genre à respecter les règles ? me lance-t-il d'un air narquois.

— Je suis du genre à être loyal envers ma meilleure amie...

Si elle découvre que je me tape son petit frère, elle va vriller sévère !

Il esquisse une grimace.

— Je suis un grand garçon. On est deux adultes consentants. Ma soeur est bien trop protectrice, si tu veux mon avis...

Je bois une autre gorgée de bière tiède pour battre en retraite.

— Je ne suis peut être pas un gars assez bien pour toi.

— Qu'est-ce que t'en sais ?

— Tu l'as dit, à cause de ma réputation... les rumeurs des vestiaires...

Il a l'audace de lever les yeux au ciel en riant.

— Je te demande pas en mariage, j'ai juste envie de toi. Là, ce soir...

Il pose son menton sur ma jambe et fait lentement jouer ses doigts sur ma peau.
Ses caresses vont et viennent dans le creux de ma cuisse avant de s'arrêter contre le tissu de mon short de sport.

— Tu veux que j'arrête ? il demande en plantant ses yeux sur moi, l'air mutin.

Je secoue lâchement la tête.

Quand sa main s'aventure sur la bosse formée sous mon vêtement, mon corps tout entier a envie d'aller plus loin.

Quand mon bassin tressaute contre sa main, il n'y voit qu'une invitation, alors il commence à me caresser lentement à travers le tissu.

Il n'en faut pas plus pour que ma queue pulse d'envie.

J'ai envie que sa main se faufile sous mon short, qu'il prenne mon sexe à pleine main et qu'il amplifie ses mouvements.

J'ai envie qu'il pose ses lèvres sur mon gland et qu'il l'avale lentement jusqu'à descendre le long de mon sexe.

J'ai envie de sentir sa langue jouer autour de ma queue.

J'ai envie qu'il me fasse durcir, qu'il me pousse à bout jusqu'à ce que je m'abandonne au plaisir.

Mais pour l'instant, il n'a que sa main sagement posée sur le tissu, et une petite voix me tanne que je suis sur le point de faire une belle connerie.