103 - Gâchis

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Tout à son explication, Tamara avait délaissé sa pudeur habituelle concernant ses sentiments.

François put voir à son expression tout l'amour qu'elle lui avait porté et lui portait encore, ainsi que la souffrance que la situation lui avait infligé. Depuis qu'il la fréquentait à nouveau, il sentait grandir son affection pour elle et appréciait de plus en plus la femme qu'elle était. Son premier mouvement, cependant, fut de se demander avec angoisse s'il serait à la hauteur de l'infinie tendresse qu'elle avait pour lui. Puis, très vite, il ressentit l'envie de la prendre dans ses bras et lui assurer que, cette fois-ci, tout se passerait bien.

Mais Tamara s'était reprise, et avait repris le contrôle de son expression. Elle avait baissé les yeux et s'était reculée, comme pour prévenir tout geste de François.

— J'ai mal agi, continua-t-elle. Je me suis bouchée les yeux et les oreilles au lieu de prendre du recul et tout arrêter. J'aurais dû réaliser que ces cambriolages ne nous menaient nulle part et ne nous rendraient pas notre père. J'aurais dû le faire comprendre à ma sœur et lui expliquer qu'il était temps qu'on arrête de gâcher notre présent en restant bloquées dans notre passé. Je me suis laissée entrainer dans une fuite en avant et je t'ai fait du mal à toi, qui était totalement étranger à nos affaires. Ça, c'était injustifiable. J'en ai payé le prix et je sais que je le méritais.

Plusieurs mois auparavant, Tamara avait déjà demandé pardon à François pour sa conduite et exprimé ses remords. Il avait pris acte  de ses excuses et les avait considérées comme normales. Elle les lui devait.

Cette fois-ci, il se sentit profondément touché par l'intense tristesse qui émanaient de ses paroles. Il eut la conviction qu'elle avait largement payé ses erreurs et qu'elle ne méritait d'être pardonnée. Il voyait bien aussi que tous les torts n'étaient pas de son côté.

— Ce qu'on t'a fait n'est pas juste non plus, reconnut François. On aurait dû rechercher votre père, ce n'était pas à vous de le faire.  Vous avez été spoliées de votre héritage, aussi. Même si je n'y suis pour rien, je comprends que tu en aies voulu à la police.

Elle le fixa avec une immense reconnaissance, ses yeux se remplissant lentement de larmes. Il sentit qu'elle avait eu besoin d'entendre ces paroles de sa bouche.

— Quel gâchis, murmura-t-il.

Elle haussa les épaules comme si cela ne valait pas la peine d'être commenté, et essuya ses larmes.

— Tu en veux encore à la police ? demanda-t-il.

— Non, je ne veux plus me gâcher la vie avec ça, assura-t-elle fermement. Je veux juste avancer  et faire ce qui me plait, sans blesser les autres.

Il envisagea plusieurs réponses à cette déclaration, puis finalement renonça à parler. Il l'attira contre lui et l'embrassa.

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