147- Douche

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Annie voyait que François était inquiet et elle sentait l'appréhension la gagner. Tamara avait presque une heure de retard et son téléphone basculait directement sur messagerie. Enfin, la porte d'entrée s'ouvrit et sa belle-fille en franchit le seuil. Annie ne put retenir une exclamation en découvrant ses vêtements en lambeaux et son casque informe.

— Que vous est-il arrivé ?

François jaillit de la cuisine où il préparait le dîner.

— Tamara, qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda-t-il à son tour quand il la découvrit.

— Rien de grave, répondit-elle. J'ai eu un petit accident. Tout va bien. Je vais prendre une douche.

Stupéfaits, ils la suivirent des yeux pendant qu'elle commençait à monter l'escalier. Après être revenu de son ébahissement, François lui emboîta le pas en l'abreuvant de questions auxquelles Tamara répondait brièvement. Annie préféra ne pas s'en mêler et alla prendre la suite de son fils à la cuisine. Elle entendit les éclats de voix et commença à s'inquiéter. Julien vint la rejoindre.

— Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il. Maman a eu un accident ?

— J'en ai l'impression.

— C'est grave ? Ils sont dans leur chambre, papa hurle qu'elle est couverte de bleus et qu'elle ne peut pas continuer comme ça. Je n'ai pas osé entrer.

— Elle est arrivée ici sur ses deux jambes, je suppose qu'elle n'est pas blessée, le rassura Annie. Je n'en sais pas plus.

Elle garda pour elle les vêtements déchirés et le casque explosé. Finalement, ils entendirent distinctement une voix exaspérée hurler :

— Je veux juste prendre une douche tranquille ! C'est trop demander ?

Une porte claqua, des pas furieux dévalèrent l'escalier, et François déboula, visiblement hors de lui, dans la cuisine.

— Elle a perdu l'esprit ! les prit-il à témoin. Elle ne veut rien dire. À l'entendre, rien n'est arrivé et, bien entendu, la moto ce n'est pas dangereux, même à deux mois et demi de grossesse ! Il faut la protéger contre elle-même.

Annie alla à la fenêtre de la cuisine et regarda dans la cour. Il n'y avait que sa voiture et celle de François.

— Sa moto n'est pas là, annonça-t-elle. Elle n'en refera pas demain.

— Encore heureux ! s'exclama François.

— Elle doit être en état de choc, analysa Annie. Pas la peine de lui hurler dessus. J'ai cru voir qu'elle avait des pansements. Je suppose qu'elle a consulté un médecin.

— Elle ne veut rien dire.

— Eh bien, laisse-la un peu tranquille, elle te racontera tout plus tard.

— Il ne s'agit pas seulement d'elle, il y a mon enfant aussi, protesta François.

— Raison de plus pour ne pas lui crier dessus, répliqua Annie.

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