165 - Souvenirs

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Le grenier ne recelait pas seulement des souvenirs révolus. Y étaient entreposés les objets qui auraient de nouveau leur utilité, après avoir servi pour Julien et, certains, pour François. Un berceau, un lit à barreaux, un parc, une chaise haute, un transat, un siège auto, une table à langer et du linge et des jouets furent soigneusement nettoyés et mis de côté.

Les objets réveillèrent également les mémoires, et Tamara eut droit à de nombreuses anecdotes sur la petite enfance de son compagnon et, plus précieux encore, sur celle de son fils. Annie et François lui apprirent ainsi mille petits détails que Tamara engrangea avec bonheur.

Julien était aussi amusé d'entendre raconter ses exploits anciens. Un jour qu'il était seul avec sa mère, il demanda soudain :

— Tu me racontes ma naissance ?

Avant même d'avoir pu commencer à répondre, Tamara sentit les sanglots monter. Elle posa la main sur sa bouche pour les contenir, mais ne put empêcher ses larmes de couler.

— Maman ! s'affola Julien.

— Ce n'est rien, arriva-t-elle à articuler. C'est juste l'émotion. C'était tellement intense.

Quand elle fut enfin calmée, elle raconta les douleurs qui lui étaient venues, le transport en ambulance à l'hôpital, le long travail, sa peur de terminer en césarienne.

— Ils m'auraient endormie, expliqua-t-elle, et j'avais peur qu'ils me renvoient en prison sans que je puisse une seule fois te serrer dans mes bras. Me réveiller, le ventre vide, sans t'avoir jamais vu me terrifiait.

Julien hocha la tête, trop ému pour répondre. Tamara continua en racontant comment elle s'était finalement assoupie, juste après l'avoir contemplé pour la première fois, et comment elle avait dû supplier pour passer la première nuit auprès de lui.

— Je n'ai pas eu l'occasion de remercier cette infirmière pour son humanité, soupira Tamara. J'espère qu'elle sait à quel point ce qu'elle a fait était important pour moi. Je t'ai bercé tout le temps, je t'ai même allaité. Cela n'a duré que quelques heures, mais je t'ai donné tout ce que je pouvais. Je voulais que tu saches combien je t'aimais. Je sais que cela n'a rien changé, car tu étais trop jeune pour t'en rappeler, mais c'est tout ce que je pouvais faire.

— Mais si, ça a compté, affirma Julien, les larmes aux yeux, en la serrant contre lui. Je suis certain que j'ai gardé ces moments quelque part en moi. Tu es la mère que j'ai toujours voulu avoir, je n'en voudrais pas une autre.

— Je ne veux pas d'autre Julien non plus, assura Tamara. Tu es exactement le fils que j'espérais. Je ne te remplace pas, insista-t-elle en montrant son ventre. J'espère que tu le comprends bien.

— T'en fais pas pour ça, je ne l'ai jamais pensé. Toi et Papa vous me donnez une petite sœur, c'est chouette.

— En tout cas, elle va avoir un grand frère merveilleux. Elle a bien de la chance !


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