57 - Arrivée

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François sentait la panique monter alors que l'heure d'arrivée de Tamara approchait. À ce moment précis, il se demandait comment il avait pu se laisser convaincre. Mais il était maintenant trop tard pour revenir en arrière, il ne pouvait qu'attendre et espérer qu'il parviendrait à faire face.

Cela faisait déjà quatre jours qu'Annie les avait quittés pour rejoindre Marseille d'où commençait sa croisière. La première semaine de vacances avait été idyllique : il avait fait beau et Julien avait été d'une humeur charmante. À partir du moment où la présence de sa mère avait été admise, il s'était montré accommodant et plein de bonne volonté.

Il avait accepté sans les discuter les limites apportées par François : Tamara n'arriverait que le mardi de la seconde semaine, et c'était Julien qui devrait s'occuper d'elle, sans solliciter d'intervention de son père pour des activités communes. François savait qu'Annie avait mis en garde son petit-fils contre la tentation d'imaginer que ses parents allaient se remettre ensemble. Il espérait que l'adolescent avait compris qu'il n'y avait aucune chance que cela arrive.

Depuis le début du séjour, comme pour se faire pardonner, Julien se montrait serviable et se pliait à leurs demandes sans discuter. Les deux adultes savaient que ce n'était que transitoire, mais avaient apprécié la détente que cela leur avait procurée.

Un bruit de moto s'approchant puis s'arrêtant devant la maison fit bondir Julien dans l'escalier qui menait de la rue à l'étage dont ils avaient la jouissance. François resta assis, accroché à son magazine. Il entendit le rire de son fils, une voix douce qui lui répondait, des bruits de pas, puis elle fut là, devant lui, en combinaison de moto, son casque à la main. Il ne put rien faire d'autre que de la contempler, et ils restèrent un moment à se dévisager.

Il lui sembla que Julien parlait, qu'elle lui répondait. Enfin, elle sortit de son champ de vision pour aller vers sa chambre. Son fils revint rapidement, seul. François fit mine de replonger dans sa lecture, et Julien le laissa en paix.

Le cœur de François battait à ses oreilles, tandis qu'il tentait d'analyser ses sentiments. Elle était à la fois tellement semblable à autrefois et si différente. La jeune fille fraîche et tendre dont il se souvenait avait laissé place à une femme encore très belle, mais dont les épreuves avaient durci le visage. Elle était quelque part entre celle qu'il avait aimée, et le masque blanc et figé qu'il avait vu en prison. De cette unique et brève visite, il ne se rappelait que de très peu de choses : un visage pâle, des mains crispées sur un ventre distendu et sa propre colère.

Il l'entendit sortir de la chambre et aller vers la salle de bain. Quelques bruits d'eau plus tard, elle arrivait et annonçait à Julien :

— Je suis prête.

— Je vais lui montrer la plage, l'informa Julien.

François marmonna une réponse indistincte et ils partirent.

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