9. Je suis immortel

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Simon grogna en sentant le couteau effleurer son cou. Fermement maintenu au mur par des anneaux de fer, il ne pouvait pas bouger. Il n'opposait aucune résistance à cela, conscient que chaque tentative de révolte ne lui apporterait rien de plus que de la douleur.

— Pourquoi vous vous obstinez ? Je ne peux pas mourir.

Comme toute réponse, la femme en face de lui enfonça le couteau dans sa gorge. Simon inspira brusquement : son réflexe habituel quand il ressentait une quelconque douleur. Quand la femme retira la lame, il resta immobile. Ses yeux se couvrirent d'un voile vitreux et il cessa de respirer. Pas pour longtemps. Peu de temps après, Simon secoua la tête, cracha son propre sang et sourit, provocateur. La plaie avait disparue, ne laissant derrière elle ni douleur, ni cicatrice, seulement des traces de sang qui partiraient après une simple douche.

— Notez : une minute et dix-sept secondes pour se régénérer après une gorge tranchée.

Le bruit des crayons frottant le papier abîma le court silence qui s'installait. Simon, lui, profita de cette pause pour reprendre totalement ses esprits et se préparer à la prochaine blessure, à laquelle, il le savait d'avance, il survivrait.

— Je bats un record, là. Combien de temps faut-il, généralement, pour survivre à une telle blessure ?

La femme plongea son regard sombre dans celui du garçon. On y lisait une grande jalousie. Pourquoi n'avait-elle pas le droit à cette incroyable immortalité, elle aussi ?

— On n'y survit pas, idiot.

Elle posa le couteau plein de sang sur une table, où se trouvaient déjà plusieurs armes souillées du même liquide écarlate. La prochaine arme effraya Simon, par sa taille et son aspect tranchant. Un frisson le parcouru.

— Tu vas quand même pas...

Un hoquet de douleur le coupa dans sa phrase. Si, elle l'avait fait. Bien sûr. Ophélie était connue pour sa cruauté sans limite, surtout quand il s'agissait d'expériences tordues. Simon baissa les yeux vers son ventre transpercé par son arme. Un haut-le-cœur le saisit quand il découvrit la chair  à vif et trouée ainsi que le sang jaillissant à flots de son corps. Quand il affronta le regard de sa tortionnaire de nouveau, le souffle coupé par la douleur, il n'y trouva qu'une mesquinerie sournoise et méchante.

— Et si je laisse l'arme, tu ne meurs pas, mais tu ne peux pas non plus te régénérer, c'est bien ça ?

L'interné ne trouva pas la force de répliquer. Quand il entrouvrit les lèvres, du sang s'en écoula, laissant dans sa bouche un goût métallique qu'il ne connaissait que trop bien.

— Tu ne peux peut-être pas mourir, mais tu dois tout de même encore pouvoir souffrir...

Alors, brusquement, elle saisit une autre arme pour l'enfoncer dans son bras. Le garçon poussa un cri étranglé. Très vite, des larmes de douleur brouillèrent dans vue.

— En effet, tu restes sensible. Que se passera-t-il si tu te vides de ton sang, dis moi ? Vas-tu mourir ?
— A-arrête ça.
— On te croit immortel, mais je pense que chaque chose a des limites.

Poussé par un soudain instinct de survie, le prisonnier se débattit. Malheureusement, il ne fit qu'aggraver la douleur déjà déchirante. De nouveau, le sang vint rougir ses lèvres pâles.

— Tu as peur ? Il y a quelques minutes, tu souriais, pourtant. Tu n'as pas confiance en ton pouvoir ?

Nouveau couteau, dans l'épaule cette fois. Explosion de douleur. Suivirent plusieurs lames qui s'enfoncèrent partout dans son corps. Maintenant, son torse n'était plus qu'une masse de chair à vif dégoulinante de sang. Ophélie continua de blesser avec une application terrifiante son cobaye, observant avec attention ses réactions.

— N'oubliez pas de noter.

Ce fut seulement quand elle s'aperçut qu'il n'était plus conscient qu'elle arrêta.

— Ne le touchez pas. Nous verrons comment réagit son corps. Quittez la salle.

Les trois jeunes scientifiques sortirent sans un mot, leurs carnets serrés contre eux. Ophélie les suivit, refermant la porte derrière elle. Ce fut après un moment que Simon ouvrit un œil pétillant, l'autre ayant été tailladé par la tortionnaire.

— Ok, il faut sortir d'ici...

+  +  +

+ Simon n'a pas réussi à sortir de la salle.

+ Les blessures ont guéri d'elles mêmes une fois les armes retirées. Simon a donc bien survécu.

Ce petit passage est en rapport avec mon rpg (que vous trouverez sur Pash-RPG ).

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro