chapitre unique

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La pluie tombait drue ce jour-là, envahissant les rues de Seoul d'innombrables flaques. Les rares voitures osant s'aventurer sur la route éclaboussaient des passants mécontents. Le parapluie était à l'honneur, parant le paysage de mille et une couleurs. Hoseok observait la ville, retranché à l'abri derrière sa fenêtre. Les nuages étaient gris, comme son humeur actuelle. La pluie lui faisait toujours cet effet ; la vie semblait d'un coup moins rose et son espoir invincible se flétrissait.

Dehors, une femme lâcha son parapluie sous un coup de vent trop brusque. Elle essaya de le rattraper désespérément, en vain. Mais alors, un galant monsieur vînt lui offrir le sien. Au vu des regards que Hoseok pouvait entrevoir, une jolie histoire débutait. Il sourit mélancoliquement. Ce n'était pas à lui qu'il arriverait ce genre de chose.

Il soupira et passa une main paresseuse dans ses cheveux encore emmêlés. La nuit avait été courte, passée à composer. Pourtant, malgré les heures écoulées, il n'avait toujours pas fini sa chanson. La fatigue avait pris le pas sur la concentration et à partir de là, impossible de continuer. Il devait la finir aujourd'hui. Quelle excuse pourrait-il donner sinon ? Mentir n'était pas son point fort.

Le jeune homme resta debout, devant sa fenêtre. Tout était gris. Le ciel, la ville, la route, la pluie, lui-même. Le monde tournait au ralenti. Son esprit tournait au ralenti.

C'est triste la pluie. Elle arrive subitement et colore l'horizon de gris. Puis, elle repart tout aussi rapidement en laissant derrière elle une réalité apathique.

Hoseok vagabondait dans son appartement, ce sentiment de vide le suivant à chaque mouvement. Il ouvrit son réfrigérateur pour le refermer un instant plus tard. Il n'avait pas faim. Il tentait de se motiver, de trouver une occupation digne de ce nom. Rien.

Il s'imaginait sortir dans la rue, sans parapluie. Il aurait commencé à chanter sans raison particulière, la pluie comme seul instrument. Tel une batterie, les gouttes auraient frappé le bitume marquant le rythme de sa danse improvisée. Son rire fêlé aurait résonné, les passants le prenant pour un fou. Puis il aurait fini sa sortie en inspirant à plein poumon cette odeur si particulière, propre aux jours de pluie.

Il atterrit dans la salle de bain. Même le carrelage blanc semblait gris aujourd'hui. Il regarda le placard. Ca devait sûrement être l'heure pour prendre ses médicaments. Peu importe à vrai dire. Hoseok attrapa la boîte et versa quelques pilules dans sa paume. Le geste avait été trop brusque, augmentant le nombre au-delà de sa prescription. Tant pis. Le jeune adulte haussa les épaules et engloutit le tout. Un léger vertige le prit. Oops.

Il s'appuya sur les rebords du lavabo pour ne pas tomber. Son reflet lui renvoyait une bien piètre image. Jung Hoseok dans toute sa splendeur : il était encore plus misérable aujourd'hui.

Il avait l'impression que son cœur pleurait sans aucune raison particulière. La seule chose sûre, c'est qu'il allait se noyer. Mort noyé par toute cette eau ou mort de dépression, ça, il ne savait pas. Peut-être qu'elle aussi mourrait noyé ? Il ne pouvait que lui souhaiter.

C'est triste l'amour. Ca te tombe dessus d'un coup, colorant le monde d'un arc-en-ciel de couleur. Puis, il repart brutalement, laissant derrière lui qu'une âme douloureuse.

Hoseok retourna à sa fenêtre en prenant cette fois-ci une couverture avec lui. Le paysage était toujours le même, mais d'un gris plus sombre avec la nuit naissante. C'était la nuit également lorsqu'il l'avait rencontré. Le ciel avait beau être sombre, elle, en revanche, resplendissait. Sa robe rouge qui la mettait si bien en valeur. Il en était resté sans voix. Il l'avait tout naturellement invité à boire un verre pour faire plus ample connaissance. Tout s'était enchaîné par la suite et des longs mois plus tard, l'amour était à son paroxysme. Ensuite, il a suffit d'une nouvelle nuit pour que tout s'achève abruptement. N'était-il pas suffisamment bien pour qu'elle parte voir ailleurs ? Il y avait cru. Mais pas elle apparemment.

La tête appuyée sur le carreau, il s'amusa à suivre des yeux les gouttes qui le dévalaient. De plus en plus bas, sans possibilité de revenir en arrière. Il faisait complètement noir maintenant. L'averse semblait plus forte, le chant de la pluie toujours plus envoutant.

Ses yeux se fermèrent progressivement, mais avant, il eut le temps de prendre son carnet pour mettre des mots sur sa soudaine inspiration. Il les avait ses paroles au final. Quelle drôle de chose quand même. Quelle drôle de chose qu'est la pluie, influençant sans même le vouloir son environnement.

L'air épais d'un jour de pluie à Séoul,
Je n'arrive toujours pas à dormir, je me sens partir.
La pluie a cessé de tomber et, dans le reflet des flaques,
Je me vois, moi qui suis encore plus misérable aujourd'hui.

Même quand la pluie s'arrête et que les nuages s'en vont,
Je reste ici, inchangé.
Sans le moindre mot, je regarde le monde,
Là, un pas si beau moi me regardant.



***


J'aime tellement cette chanson... Et puis le rap des garçons

Bref j'espère que vous avez aimé ? Ça doit être un de mes os sur lequel j'ai pris le plus de plaisir à écrire malgré le fait que ba il se passe rien. Soyons honnête si vous avez trouvé ça ennuyant je vous en veux pas.

Pour ceux qui auraient pas compris, Hoseok est atteint d'une dépression suite à une rupture... D'où les médicaments et son état un peu indifférent.
Mes fidèles lecteurs doivent m'en vouloir ; à chaque fois que je mets Hobi en scène il est soit dépressif soit mort. Oops.

Les phrases en italique sont les 2 derniers couplets de la chanson.

Merci d'avoir lu !
xxx
-miiiyo

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