Chapitre 15

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- Pikachu !? Qu'est ce que tu fais ici ? Je demande étonnée qu'il ai réussi à me trouver.

Il s'accroche maladroitement à la branche, comme si il venait de tomber. Je me retourne complètement vers lui et m'agrippe à l'épaisse écorce de l'arbre. Le soleil étant à son Zénith, les gros branchages nous font de l'ombre ce qui me permet de le regarder sans avoir mal aux yeux. Il se gratte l'arrière du crâne, plutôt gêné avant de me dire :

- Honnêtement... Je n'en sais rien... j'ai décidé, de te suivre, ne m'en veux pas, hein ? C'est juste que...

Il me fixe, comme ne sachant quoi dire, et je dois bien dire que je perds aussi mes mots. On reste quelques secondes, tout au plus, à se regarder sans savoir quoi prononcer, et pourtant ces secondes me paraissent une éternité tant la gêne et l'incomprehension se ressentent.

Je lève mon doigt, voulant casser le blanc qui s'est installé, mais il me coupe sans aucun scrupule, continuant son explication :

- C'est juste que personne ne sait jamais où tu vas, tu y reste longtemps et comme tu n'étais pas dans ton assiette, je me suis dit que tu allait te diriger dans ta "cabane secrète". Puis avec ton evolu...

- Laisse tomber, c'est oublié !

- Tu es sérieuse ? Il me demande en relevant la tête.

- Oui, on oublie tout ça.

Je rabaisse encore plus ma capuche sur la tête afin qu'il me voit le moins possible. Je commence, certes à me dire que je ne peux rien changer à mon évolution, mais je ne veux pas qu'il me voit dans cet état. Je me retourne agilement vers la ville, contemplant le paysage habituel, les passants et les pigeons qui se font éjecter du trottoir. Je jette un regard vers Pikachu qui semble comblé du spectacle :

- C'est beau hein ?

- Je n'avais jamais vu la ville depuis cette hauteur, et je dois bien avouer que c'est magnifique, me dit-il émerveillé.

- J'aime vraiment venir là, souvent, quand j'ai le moral à Zéro ou simplement pour me détendre, voir pour faire une petite sieste.

Il s'accroche tant bien que mal aux diverses branches et s'assoit maladroitement en face de moi, manquant de tomber dans le vide, car n'ayant aucune accroche stable. Il se rapproche de moi et m'enlève ma capuche, alors qu'étrangement je ne réagit pas physiquement à son geste mais rougit.

- Voyons voir ce qui se cache dessous.

Il se recule, laissant un espace d'une trentaine de centimètres  entre nous. Je baisse la tête, l'installant dans mes bras, posés sur mes genoux pliés et tente d'oublier qu'il est devant moi. La seule chose dont j'ai envie en ce moment même est de remettre ma capuche. Je suis en train de stresser, c'est la seule chose qui pourrait me calmer en ce moment même. Sans ma capuche j'ai l'impression de laisser à découverte mon évolution, et de... l'accepter.

- Si je me souviens bien, tu as des anneaux, non ?

- De quoi parle-tu ? Je demande perplexe à sa question.

- Tu ne les a pas vu ? Enlève ta veste ! Il me dit enthousiaste.

- Heu... d'accord...

Je suis coincée : dans un sens je n'ai pas envie d'enlever ma veste, surtout vu le froid qu'il y a. Mais dans l'autre, il voit mon évolution et l'a vu un quart d'heure avant, ce qui n'est plus dérangeant. J'enlève ma veste et la pose avec soin à une petite branche dépassant du tronc. Je regarde discrètement Pikachu qui paraît concentré sur mon bras gauche et fait de même. Hors, moi qui pensais juste voir mon épaule tout à fait normale, je me retrouve avec un anneau jaune sur le bras. De même du côté droit. Prise de panique, je me dépêche de remettre mon sweat, et commence à me préparer pour descendre de l'arbre.

- Qu'est ce que tu fais ? Il me demande étonné.

- Je descends, tu viens ?

Il me suis et nous ressortons discrètement afin que personne ne nous vois, et rejoignons le stade, où continuent de se dérouler des combats.

- Vu l'heure, il risque d'y en avoir pour encore au moins une heure de combats ! Tu devrais participer, pour tester ta nouvelle évolution !

- Je suis pas sûre de vouloir que tout le monde la voit...

Il me retient l'épaule avant que je ne monte les escalier, et d'une main ferme me retourne vers lui. Il plante ses yeux dans les miens tandis que je n'arrive plus à bouger.

- Arrête avec tes sentiments négatifs ! Tu étais beaucoup plus joyeuse avant, maintenant... tu te transforme vraiment en un type ténèbre ! Reprend toi bon sang !

Je fixe son visage sans pour autant le regarder dans les yeux, rejetant ses arguments. Comment peut-il dire ça ? Ce n'est pas lui qui évolue.

- Je... Je ne peux pas.

Il me lâche tandis que je me retourne la tête baissée, rejoindre les autres qui nous regardent d'en haut. Je remet ma capuche, retournant dans ma lente descente aux enfer et vient m'asseoir à côté de Raichu, qui ne me pose aucune question.

Même le regard au sol, je peux observer le match qui se déroule : Gardevoir et Flagadoss se débrouillent comme ils le peuvent, bien que le vent froid semble faire son effet sur le pokémon Psy, qui ne le supporte habituellement pas.

Gardevoir prend son élan pour éviter Rafale psy en roulant au sol, mais ne voit pas venir l'attaque Griffe qui l'envoit quelques mètres plus loin. Elle se relève difficilement, s'aidant de ses long bras fin. La Pokémon psy se concentre en fermant les yeux, et jetant un énorme Psyko, s'accroupit au sol, épuisée. Le pokémon adverse, sûrement trop lent, ne l'esquive pas à temps et se retrouve au sol, hors-jeu. Son corps ne pouvant plus supporter sa transformation, c'est au coup de sifflet de l'arbitre que l'on comprend que le match est gagné, par Gardevoir.

Les amis du pokémon vaincu viennent le voir, et l'aident à se relever. Laissant la place à un autre adversaire.

Je me lève, ne voulant pas assister au prochain match, mais une voix fluette dans mon dos m'appelle.

- Et toi, Évolia c'est ça ?

Je me retourne surprise, et remarque que c'est la fille qui était derrière moi, Ténéfix, qui m'appelle.

- Oui ?

- Va te battre ! Elle s'exclame sûre d'elle.

- Non désolée, ce sera pour une prochaine fois. Merci quand même ! Je m'écrie en me retournant, faisant face au bâtiment.

Je descend les escaliers de béton, fixant le chêne de regroupement. Baissant la tête vers une flaque d'eau, je regarde mon nouveau reflet avec dégoût. Comment ai-je pu changer en si peu de temps ? Il m'aura fallu cinq minutes seulement pour changer ma vie. C'est peu dans le temps mais géant pour moi, et je n'arrive pas à porter ce lourd fardeau. Hurlant ma rage, je jette un énorme coup de pied dans la flaque et marche énervée vers l'arbre.

Je regarde le tronc sinueux, fixant les moindres accroches possible et commence mon ascension : peu importe que les gens me voient, je ne veut rien avoir à faire avec eux, pas maintenant...

J'accroche mes mains sur l'écorce rappeuse et sentant le bois dur sous ma peau, je tire sur mes bras de toutes mes forces. Je prend appui de mes pieds sur le tronc et me projette dangereusement vers une petite branche assez solide pour supporter mon poids. J'accroche mes jambes et laisse le haut de mon corps se balancer dans le vide, avant de m'asseoir sur la branche. Elle est certe, solide, mais elle ne me supportera pas très longtemps. Je monte donc debout dessus tout en m'aidant du tronc est recommence le manège sur deux ou trois grandes branches, avant d'arriver au milieu du tas de feuilles. Les branches sont maintenant très rapprochées, et je n'ai qu'à tendre le bras pour en attraper une et grimper dessus. Je regarde au sol et me rends compte avec étonnement que je suis assez haute, et que j'ai manqué de me casser quelque chose plusieurs fois en sautant.

Une double branche en forme de U se trouve sur ma droite, et vu son épaisseur, je peux facilement y faire une petite sieste. Je m'y installe confortablement, glisse mes mains dans les poches de ma veste et la capuche sur la tête, j'essaie de m'endormir aux sons que provoquent les autres, bien que l'écorce rugueuse me rappe le dos.

Je me réveille en sursaut, suite au appel incessants en contre-bas. Je m'étire de tout mon long et laisse pendre mes bras alors que je regarde vers le sol : Malosse m'appelle pour descendre. Qu'est-ce qu'il me veut ? Je me tourne avec difficulté vers lui.

- Dépêche toi ! Me crit-il d'en bas.

- Pourquoi ? Je suis bien en haut ! Je m'exclame tandis que je m'apprête à descendre.

C'est avec aisance que je descend les branches une à une, et saute au sol agilement, bien que sa solidité me provoque une douleur au niveau des chevilles. Je me dresse face à mon ami avant de m'adosser contre le tronc.

- Oui, donc, il se passe quoi de si important pour que tu sois autant affolé ? Je demande sur un ton sarcastique.

- Avant de me prendre haut, sache que tes parents sont ici. J'ai fait ce que j'avais à faire, je te laisse ! À plus !

Il se retourne et me dit au revoir en levant la main, bien que je n'ai pas eu le temps de le remercier. Je marche normalement vers le portail du lycée, sachant que mes parents m'attendent devant la table de ping pong, comme à leur habitude.

Mais que vont-ils penser de ma nouvelle apparence ? Vont-ils l'aimer ou au contraire, la détester ? Vont-ils non seulement me reconnaître ? L'angoisse prend peu à peu part entière de mon corps et de mon esprit, bien que j'essaie de l'en éloigner.

La douce musique, provenant de la salle de chant où s'entraîne la chorale, tente de m'apaiser en sifflant à travers la fenêtre, mais je reste tout de même inquiète au fait de l'attitude que pourrait prendre ma mère. Elle s'inquiète pour la moindre bricole, bien que beaucoup de choses ont changées ici. Durant les vacances scolaires, j'ai eu le droit de retourner chez mes parents mais pas de sortir de chez moi, en raison de mon apparence, et elle s'est inquiété pendant les deux semaines.

Je me secoue la tête de droite à gauche et me tape le front afin de m'ôter cette idée de la tête, mais elle ne fait que se tapir plus profondément dans mon crâne.

J'entend crier au loin Frimousse :

- Elle est là !

Je relève la tête et vois ma mère me foncer dessus à une allure folle, me serrant dans ses bras de toutes ses forces. Étrangement, les voir me fait du bien, malgré que je sois inquiète. Elle s'écarte de moi, me tient par les épaules et m'enlève ma capuche.

- Il fait chaud, enlève moi cette veste.

Ce que je redoutait arrive : Elle m'ôte mon attirail et je me retrouve à nu de ma nouvelle apparence.

- Mais c'est magnifique ! Ma fille est devenue grande !

Je n'ai pas le temps de réagir qu'elle me reprend dans ses bras. Mon père d'approche de moi alors que ma mère me lâche et s'ensuit une longue et sinueuse conversation. Heureusement, elle se finit plus vite que prévu, car Charmillon vient me chercher :

- Évolia ! Il y... il y...

Je quitte des yeux mes parents et me retourne pour voir mon amie, totalement affolée par une situation qui m'est inconnue. Je lui prend le bras afin qu'elle se calme et plante mon regard dans le siens, ce qui a pour effet de l'apaiser.

- Raconte-moi, que se passe-t-il ?

- Il y... Il y a un combat ! Elle s'exclame en regardant derrière elle.

- Mais entre qui et qui ?

- Entre... Bonjour Monsieur et Madame, dit-elle calmement avant de revenir à la conversation. Il y a un combat entre Feunard et Malosse qui vient de commencer !

Après l'avoir laissé en paix durant plus de deux semaines, elle revient à la charge. Mais je sais comment le combat va se terminer : Malosse a peu être la rage de la battre pour qu'elle le laisse tranquille une fois pour toute, mais Feunard est bien plus forte et entraînée ! Elle n'aura presque rien à faire pour le battre, trois ou quatre attaques devraient largement le mettre hors jeu. Je me précipite en direction du terrain tandis que Frimousse me suit au pas de course.

Arrivée au terrain, je me fait assaillir par le vent. Une violente collision à lieu entre Griffe de Feunard et Coup-bas de Malosse. Elle n'essaie même pas d'utiliser des capacités efficaces, seulement les basiques lui suffisent. Un violent coup de pied vient le percuter, ce qui lui vaut de tomber à terre, apparemment épuisé. Malosse se retransforme basiquement et l'arbitre siffle la fin du match. Mais Feunard ne s'arrête pas là : Elle se dirige vers lui et continue de l'attaquer à coups de griffe et flammèche. Mon ami est à terre et je ne peux rien faire, tétanisée par la violence dont fait part la pokémon feu. Les dégâts en combat peuvent être soignés facilement, mais ceux hors combat, sont encrés dans la réalité. Et c'est une règle de s'arrêter après que l'adversaire soit mis hors-jeu !

Heureusement, Charmillon qui voletait au dessus de moi se pose et me secoue. Elle m'arrache un sursaut et je me retrouve en totale panique. Regardant à droite et à gauche, je remarque Raichu qui vient pour défendre Malosse, mais elle se fait éjecter plus loin à coups de Griffe et continue de se faire attaquer ensuite. Cette fois, Pikachu entre sur le terrain pour protéger sa soeur, mais se fait attaquer lui aussi. Mais bien qu'il résiste plus,  quelques attaques bien placées le mettent à terre. Il se fait lui aussi attaquer en continu, mais plus personne ne vient, ils ont sûrement peur de Feunard.

Une fois sûre de son coup, elle se place au milieu du terrain et levant les bras fièrement, elle crie à qui veut bien l'entendre :

- Qui est maintenant assez idiot pour venir m'affronter ? Pour me battre ?

- Moi !

Le mot m'est sorti de la bouche sans que je ne contrôle quoi que ce soit. Une violente colère s'empare alors de moi et je me vois virer rouge. Je me dirige d'un pas sûr vers le terrain, affublée de toute part par une mystérieuse force. Le courage ? Sûrement. Je me place face à Feunard qui n'avait pas prévu que je vienne l'affronter.

- Toi ? Me demande-t-elle en me regardant de haut.

Elle me fixe de ses yeux noirs de rage, guettant le moment où j'oserais l'attaquer. Je sens la rage s'emparer de moi et me transforme tandis qu'elle fait de même de son côté. Raichu, pouvant encore tenir debout, sort les deux garçons du terrain. Ils sont tout les trois recouverts de griffures, certaines à sang.

Raichu me regarde étrangement mais je ne m'attarde pas plus que ça sur son expression étonnée et engage le match. J'utilise vive-Attaque directement au sifflet de l'arbitre, si bien que Feunard ne voit pas le coup venir et se retrouve frappée en plein dans son flanc gauche. Je continue de l'attaquer de toute part mais elle ne semble perdre que très peu de dégâts.

Malheureusement pour elle, est est épuisée de son dernier match, et la victoire sera donc plus facile à obtenir. Mais au moment où je lance ma deuxième Vive-Attaque, elle esquive de justesse et m'envoie valser dans le décor avec une vigueur impressionante.

Je me redresse et bouillante de colère fonce sur elle. Seulement trois seconde plus tard, je la percute dans sa patte avant droite, ce qui la fait tomber à terre en gémissant. Je me rattrape sur le sol poussiéreux et appuie sur mes pattes arrières afin de me propulser vers elle. À l'intérieur de moi, une puissante colère résonne, comme un feu que l'on ne saurait éteindre. Contre mon gré, je lance une puissante attaque Lance-flamme ce qui achève le combat.

Comment ai-je pu sortir cette attaque ? Je ne suis pourtant pas de type feu ! Je ne m'attarde pas sur ce détail et me retransformant je vais voir mon adversaire. Je me penche vers elle et lui dit d'une voix autoritaire et menaçante, ce que je ne me pensais pas capable :

- Si tu reviens nous chercher, je t'assure que tu vas nous trouver et le regretter.

Je me lève déterminée et fière de ma prestation, et cours voir mes amis qui sont sur le bord du terrain, intrigués en me regardant. Qu'est ce j'ai encore fait ? Mais je ne pose pas plus longtemps la question et me rue vers Raichu pour l'aider.

- Ça va ? Je demande inquiète à mes amis.

- Ça peut aller mieux... me répond Raichu en montrant son frère. Mais pour Malosse...

Elle paraît inquiète en regardant mon ami adossé contre le muret, tout en ayant le T-shirt imbibé et le visage en sang.

- Et toi ?

- Moi je... Je ne sais pas... Je ne me sens plus comme tout à l'heure. Je ne sais plus... Je lui dis confuse.

Je regarde le sol, contemplant avec horreur l'état de mes amis : autre que Malosse, Raichu a juste quelques égratinures et Pikachu ne semble rien avoir, mis à part le fait que son pantalon est taché vers le bas et son visage égratiné lui aussi.

- Aide-moi à porter Malosse ! M'ordonne Raichu.

- Et ton frère ? Je m'exclame alors que Pikachu tente de se lever avec beaucoup de mal.

- Il peut s'en sortir tout seul ! Allez viens, il est en train de faire un malaise !

Je me rue pourtant vers Pikachu mais au même moment Raichu me rappelle.

- Ça va aller, va aider Raichu je vais me débrouiller seul, me dit-il, avec un étrange regard.

Je le laisse contre mon gré et m'en vais aider mon amie à transporter le pokémon ténèbre à l'infirmerie. Je me retourne rapidement et arrive à apercevoir, le temps de quelques secondes, le reste du groupe venir aider Pikachu.

Mes parents me rejoignent alors que je suis assise sur une chaise à regarder mon ami se faire soigner. Mon dos leur est tourné et ce n'est que grâce à leur voix que je les reconnais :

- Raichu, Évolia n'est pas avec toi ?

Mais que racontent-ils ? Je m'accoude sur le bord du lit, rigolant des paroles que viennent de prononcer mes parents. Malosse ouvre enfin les yeux, et me regarde étrangement, me détaillant minutieusement le visage avant de s'exclamer :

- Un Aquali !

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SALUT !  Pas trop de retard, si ?
Je vous préviens : tout va s'enchaîner ! J'espère que vous aimez le fait qu'elle ai changé de type ;-)

Haha ! Je vous aime mes petits lecteurs !

Qu'avez vous pensé de ce chapitre ? Idée ? Suggestion pour la prochaine évolution ?

À plus mes sushis !

Morgane

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