Cinq jours plus tard Yuri m'informa que les résultats de mon examen étaient arrivés dans la boîte aux lettres.

- Courage, me dit-il en posant sa main sur mon épaule.

J'ouvris alors délicatement l'enveloppe en prenant le plus de temps possible. Je dépliais ensuite mes lettres avant de les lire. 

- Eh bien à première vu je dirais qu'il n'ont pas l'air bon, dis-je à Yuri qui m'avais laisser lire seul mon courrier.

- Oh ! s'exclama-t-il seulement.

- Je vais téléphoner à l'hôpital voir si je peux prendre rendez-vous avec Olivia ou au moins l'avoir au téléphone, lui dis-je en plongeant ma main dans ma poche de pantalon pour prendre mon portable. 

- Oui bonjour je souhaiterais parler au docteur Olivia Delort,
je suis monsieur Victor Nikiforov,  s'il vous plaît >>, expliquai-je à la standardiste.

- Ne quittez pas s'il vous plaît.

Les minutes passaient, interminables, lorsque sa voix me répondit : 

- Victor ? Bonjour excuses moi j'étais bien occupée. Comment vas-tu ?

- Ça va. Toujours des maux de tête mais ça va.

- D'accord. Alors dis moi tout, m'invita-t-elle.

- Eh bien, comme tu m'avais prévenu j'ai bien reçus mes résultats au bout de cinq jours mais je dois t'avouer que je ne les comprends pas bien, lui expliquai-je.

- Oui j'imagine. Écoute je suis libre jusqu'à 16 heures tu veux passer ? Avec Yuri bien sûr.

- Oui s'il te plaît.

- D'accord, alors à tout à l'heure.

- À tout à l'heure.

Olivia nous reçut comme prévu à 16 heures précises.

- Alors Victor voilà, ce que je vais te dire sera plutôt comment dire... délicat, me prévint-elle.

- Yuri, est-ce que tu peux m'attendre dehors ?
Je  t'expliquerais, s'il te plaît.

- Non Victor, cette épreuve on doit la vivre ensemble, me répondit-il déterminé à rester.

- D'accord, m'avouai-je vaincu.

- Eh bien voilà, commença-t-elle, ton IRM a montré que..., s'interrompi-t-elle à nouveau.

- Que ? Olivia s'il te plaît, dis moi.

- Que tu souffrais d'une... d'une tumeur cérébrale, se lança-t-elle finalement.

- C'est pas vrai... lâcha mon Yuri désemparé.

- Merci Olivia pour ton courage. Et alors ? Est ce que... ? Commençai-je à lui demander.

- Non Victor parce que comme on vient de le détecter il y a des solutions, me rassura-t-elle.

- Lesquelles, s'il te plaît ?

- Eh bien ta tumeur étant sans gravité d'après tes examens,
on peut seulement la surveiller à fréquence régulière, m'expliqua-t-elle.

- Et si, excuses-moi d'en parler Victor, mais c'est important pour moi, commença Yuri, si elle se révélait plus sérieuse que prévu ?

- Et bien dans ces cas là,
la solution reste la chirurgie.
Il y a de nouvelles techniques expérimentales de chirurgie très efficaces sur malades éveillés et qui permettent de contrôler en cours d'opération les fonctions des zones à retirer, nous expliqua-t-elle. Ce qui permet de retirer jusqu'à 20% du cerveau en limitant au maximum des séquelles, continua-t-elle.

- Whoa ! m'exclamai-je fasciné par son savoir et par toute ces avancés que la médecine avait faite.

- Et puis il y a des soins complémentaires mais je ne vais pas vous embêter avec ça pour l'instant se serait trop long, ajouta-t-elle.

- Bien docteur, lui répondi-je en plaisantant.

- Et pour ce qui est de tes maux de tête, je peux te prescrire de la cortisone qui réduira l'œdème formé par la tumeur, me conseilla-t-elle.

- Merci Olivia. On se revoit dans un mois, je suppose ?

- C'est ça tu as deviné, me confirmait-elle avec un clin d'oeil rassurant.

- Ok. Au revoir Olivia, lui souriai-je plutôt serein.

- Au revoir Victor, prends soin de toi, me répondit-elle affectueusement en retour.

- Au revoir Olivia, la salua de même Yuri.