Le dernier jour

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Et enfin.

Celui où tout a pris son sens.

Où tout les instants dont je parlais précédemment ont trouvé leur logique dans le tumulte de ma vie d'adolescente.

Celui où j'ai enfin compris.

Enfin vu.

Enfin admis tout le mal que j'avais fait.

Coule, petite larme, sur le grain de ma peau.

Raconte-leur pourquoi tu es ici.

Pourquoi tu es descendue comme les autres le long de mes joues et pourquoi tu as rejoins tes semblables qui finissaient leur course sur la dentelle de mon chemisier.

Les jours sombres étaient apparus.

Je pensais pouvoir les surmonter, pouvoir passer par dessus la douleur.

Pouvoir comprendre les sentiments naissant de celle qui faisait battre mon cœur.

Arrogance.

Personne ne le pouvait.

Pas même elle, alors elle a fait un choix.

Celui de fuir.

Lâche, égoïste.

J'aurais pu hurler toutes les insultes de la terre, à quoi bon ?

Elle était partie. Partie comme ça.

Sous mes yeux incapables.

Je me souviens toujours de son air froid, pourtant trahi par les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.

Je me souviens toujours de ses pas sur le macadam mouillé, de la pluie qui accompagnait ses mouvements.

La pluie qu'elle aimait tant.

Je me souviens de moi, surtout.

Immobile. Absente. Un cœur brisé une fois de plus. Une fois encore.

Et je la revois, montant dans sa petite voiture grise, celle qu'elle avait reçu en cadeau un mois plus tôt, claquant la lourde porte, démarrant le moteur, faisant crisser ses pneus sur l'asphalte.

Je me souviens de sa voix étranglée.

De ses longs cheveux roses qui se résumaient désormais à deux centimètre sur son crâne.

De ses yeux qui pour une fois, n'étaient pas maquillés à outrance.

De son pauvre sourire qui avait fait couler une larme le long de sa joue amaigrie.

De mon cri déchirant lorsqu'elle a finalement disparu dans l'averse.

Du seul homme de ma vie accourant vers moi pour m'entourer de ses bras mouillés. Il savait.

De mes larmes tombant, tombant et tombant encore sur cette pauvre dentelle.

Et de cette promesse.

Ces trois mots.

Si simples.

Ceux qui me feront tenir.

Ceux qui m'aideront à ne pas perdre espoir, à croire qu'elle finira par revenir.

"- Aime moi encore."

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