"putain Christian ! C'est dimanche! Ton téléphone me gonfle je vais le balancer par la fenêtre !"

Vu qu'il prend une douche, je prend son engin de malheur et décroche. Oui je sais ce que vous pensez j'ai le code et c'est pas bien.

"Allo"

"Allo... Christian?"

"Non c'est...." Me rendant compte que je ne veux pas mettre à mal mon chéri, je me force à ne pas l'envoyer bouler...

"Et toi ?"

"Je m'appelle Nathan, c'est au sujet d'un dossier..."

"Bah écoute c'est dimanche, il est indisponible. Il te rappellera demain"

"D'accord mais c'est urgent"

"Bah je lui dirai. Allez au revoir"

Et je raccroche.

En regardant son écran, je réalise que la photo en fond à changé et que c'est apparemment une qui a été prise lors de ma séance de travail. Je suis fier et content de la voir là. Mais par contre moi qui voulait rester discret, c'est raté. En même temps c'est le patron... Donc logique.

"Pourquoi tu hurlais tout à l'heure ?"

"Ton tel... J'ai répondu c'était un certain Nathan et apparemment c'était urgent"

"Tu as vu mon écran alors?"

"Oui..." Dis je en rigolant nerveusement. Je suis sur d'être écarlate.

"Tu es beau tu sais! Te voir m'as surpris mais les clichés sont magnifiques. Isabella a eu raison de te choisir"

"Tu crois?"

"Ouiiii"  me dit il en venant se coller à moi.

Il m'embrasse tendrement avant de ternir ce moment magique.

"Je vais rappeler Nath."

"Pfff" dis en bougonnant

"Cinq minutes et c'est terminé pour la journée promis"

"Ok ok c'est bon..."

Devant le film du soir qui se veut soporifique, il aborde un sujet inattendu pour moi.

"C'est bientôt Noël ! Tu veux le fêter ici avec tes amis?" Me lance t'il sans prévenir

"Hum... Non. Je sais pas toi mais moi je vais chez moi avec ma famille"

"Mais tu n'as pas de famille... Tu parles de l'orphelinat ?"

"Gagné ! Tu es perspicace aujourd'hui."

"Alors tu crois que je peux t'accompagner ? Ma famille c'est toi maintenant "

Je tourne les yeux vers lui pour capter son regard et y plonger afin de déterminer s'il est sincère.

Il me sourit gêné mais surtout je vois bien qu'il est attentif et qu'il attend une réponse sérieuse.

"Bah oui l'orphelinat... C'est là où je me sens le mieux et où j'ai envie d'être."

"Ok..."

Je relève mon regard pour le planter dans le sien.  "Et oui je serai ravi que tu viennes"

Je me love dans ses bras tel un enfant joyeux pour le remercier. Je pose ma joue contre son torse et m'imprègne de son odeur apaisante.

"Dis moi, il y a combien sur le compte que tu as ouvert?"

" Je sais pas mais j'ai versé 6000€ il me semble."

"Je vais aller demain voir les enfants et leur faire faire leur lettre au père Noël. Je veux qu'ils soient heureux. Que chacun ait un cadeau à ouvrir"

"D'accord. S'il te manque de l'argent, je peux t'aider. Je trouve ça vraiment merveilleux ton idée. Tu as un grand coeur. Et je suis content que pour eux,  tu ne le  dissimule pas"

Le lendemain, je passe une excellente journée. D'abord Mamita m'accueille toujours comme son fils et ça me fait un bien fou. C'est une femme dévouée, aimante, et forte. Et pour nous c'est notre maman à tous. Malgré tous les soucis que je lui ai causé, elle ne m'a jamais rejeté. Certe j'ai été puni mais jamais elle ne m'a abandonné. Et c'est bien la seule. C'est pour ça que j'ai envie de partager mon bonheur pour qu'elle voit que cela n'a pas été vain. Et surtout je veux qu'elle soit elle, l'équipe et les enfants heureux. Du moins apaiser leur souffrance au moins pendant les fêtes. J'aimerais pouvoir faire tellement plus.

Quand aux enfants, même les plus grands on accepté de jouer le jeu et je suis reparti avec un grand nombre de lettres.

Et pour terminer cette journée j'ai pu discuter avec Baptiste. Il grandit. Il a toujours du mal à s'accepter mais c'est un mome super. C'est un peu comme si c'était mon petit frère. Enfin j'ai l'impression d'avoir besoin de m'occuper de quelqu'un. Ça me permet de moins me focaliser sur moi.et je pense que c'est une bonne chose.