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Pdv Christian...

Je l'admire. Qu'est ce qu'il est beau pensais je en moi-même

Bizarrement alors qu'il avait un sourire radieux, je le vois se décomposer alors qu'il pianote sur son téléphone....

En une fraction de seconde, il jette son appareil sur le canapé et s'écroule, le visage submergé par les larmes.

"Oh Fabrice ? Mais qu'est ce qui se passe ?" Dis je en allant vers lui

Il ne me répond pas... J'ai l'impression qu'il est en état de choque.

Je prend son Android et le consulte après avoir déverrouillé son schéma que je connais.

J'ai l'impression que c'est grave parce qu'il ne réagit même pas alors qu'habituellement il m'aurait insulté pour cette intrusion.

Je vais dans ses SMS.

Ah bah la dernière  conversation est apparemment avec Freddy. J'ai une montée d'adrénaline. J'espère qu'il va bien.

Voici le dernier message de Fabrice.

"Connard! Casses toi en Alaska."

Heu.... Curieux je remonte la discussion et commence à lire. Je commence à comprendre mais je trouve sa réaction un tantinet exagérée.

Le texto posant problème est celui ci

"Je suis désolé de te dire ça comme ça mais tu n'est pas là et quand tu reviendras je serais déjà parti... Je m'en vais en Alaska faire un reportage avec Riccardo. Je pense partir pour au moins 6 mois... Je t'appelle tout à l'heure."

Je pose le téléphone sur la table et je vais m'asseoir à côté de mon chéri qui est toujours entrain de pleurer.

"Bébé... Je comprends que cette nouvelle t'affecte mais c'est pas si grave. C'est plutôt une super nouvelle pour lui."

"Tu comprends? Non tu comprends rien..."

"C'est pas dramatique. J'ai crû qu'il y avait un mort."

"C'est pareil pour moi."

"Ne dis pas de conneries. Après sa mission, il reviendra."

"Ouais ouais ... En attendant il m'abandonne. Tout le monde fini par m'abandonner."

Il relève la tête pour planter ses yeux dans les miens

"Et toi, je ne me fais pas d'illusion. Un jour où l'autre tu partiras aussi!"

"Tu dis n'importe quoi."

"On verra. Mais je le sais très bien. Depuis toujours, quoiqu'il arrive, quoique  je fasse, je finirai seul"

"Mais Fabrice il part six moins en expédition. C'est tout. C'est une belle opportunité pour lui. Tu ne crois pas?"

Je place mes mains sur sa nuque et l'attire contre moi

"Noooonnnnn! Il a pas le droit de partir ! Il a pas le droit ! Et puis toi, façon toi tu peux pas comprendre ! Tu as tout ce que tu veux! Freddy c'est mon frère. Il m'a promis qu'il serait toujours là !"

"Ça suffit ! Arrêtes de dire que je ne peux pas comprendre. Tu oublies que j'ai perdu mes parents très jeune. Et je n'ai ni frère ni soeur!" Il commence vraiment à m'exaspérer à se poser  toujours en victime.
Apparemment mes paroles l'ont fait réagir parce que son sourcil à sursauté et il me regarde peiné, la bouche entrouverte.

"Christian... je suis désolé. Tu as raison... mais ça m'énerve qu'il parte avec ce con!"

"Tu es jaloux?"

"Non ! Il m'insupporte."

"On dirait plutôt de la jalousie ou de la possessivité"

"La c'est toi qui dit des conneries." Me dit il sans retenir un petit sourire

"Ah cool. J'ai réussi à t'extirper un léger rire."

Il se redresse

"Non sans déconné, je suis pas jaloux! Enfin pas  de la façon que tu le sous entend."

"D'accord alors expliques moi ce qui te mets dans un état pareil?"

"C'est simple depuis qu'il a rencontré Riccardo quand il était ado et bien dès qu'il le sonne, Freddy accoure comme un vulgaire toutou."

"Et alors? Si ça lui fait plaisir?"

"Mouais... Tu vois toujours tout du bon côté toi."

"Et toi du mauvais. Allez continue."

"Et bien il se sert de lui. Dès que ça va plus avec son mec, il rapplique en lui faisant miroiter une mission et ça dérape, ils remettent le couvert. Et quand son mec revient, et bien ce batard le largue parce qu'il  choisira toujours son mec! Il le traite comme de la merde et ça me rend fou!"

"Je vois..."

"Non tu vois rien... Après c'est moi qui le récupère anéanti. Car à chaque fois il se refait avoir."

"Peut être qu'il l'aime."

"Ah ça oui! Je sais qu'il l'aime. Mais il mérite bien mieux. Il mérite quelqu'un qui l'aime lui et pas un enfoiré qui profite de lui dans tous les sens du terme."

"Mon cœur, je comprends. Tu te sens frustré, impuissant. Mais tu sais, le mieux que tu as à faire est de l'encourager et l'aider après. Et ce, jusqu'à ce qu'il rencontre l'homme de sa vie."

"Ouais enfin tant que Ricardo sera là.. c'est impossible."

"Tu te trompes c'est juste qu'il l'a pas encore croisé."

"Pfff tu es vraiment trop optimiste. Les Bisounours , tu as passé l'âge"

"Enfin moi je me pose une question quand-même."

"Laquelle?"

"Tu es sur de pas réagir comme ça parce que tu n'as jamais pu le baiser toi? Qu'il n'a jamais voulu?"

"Gna gna gna! C'est pas vrai c'est pas pour ça !"

"Moi je crois qu'il y a un peu de ça au contraire. Freddy aime Ricardo et Freddy donne à Ricardo tout ce qu'il veut. Alors que à toi non. Il n'est pas ton toutou à toi! Donc laisses le vivre. Un jour lui disparaîtra de sa vie mais toi non."

"Mouais... Si c'est ce que tu penses de moi."

"Je constate juste que quand les gens ne font pas ce que tu veux, tu réagis violemment et souvent excessivement"

"Ouais allez c'est bon monsieur le psychologue."

Je me jette sur lui et l'embrasse. Ce qui a l'effet de terminer cette conversation.

Fabrice, une fois calmé, a appelé son Freddy adoré... Et ça à l'air plus ou moins réglé.

Nous avons ensuite fini nos petites vacances tranquillement, sans dispute, sans pleure. Nous voici de retour à la maison