Elle est où ? J'ai déjà cherché dans toute la cuisine sans succès. Il ne me reste plus qu'un seul placard à vérifier et j'aurai tout inspecté. Le problème c'est la géo-localisation de ce placard. Il est juste au-dessus du plan de travail et est bien trop haut pour moi. Il faut tout de même que je regarde ! Je m'approche de l'armoire, et ouvre la portière. Elle est là ! Bien en évidence. Je tends la main pour l'attraper. Je n'y arrivera pas comme ça. Pour me donner plus de hauteur et d'élan, je m'appuie d'une main sur le plan de travail et je monte sur demi-pointe. C'est pas vrai ! J'essaye tant bien que mal de l'attraper mais rien à faire. Alors que je me débattais contre un adversaire de taille : la hauteur, un petit rire à ma gauche résonne à travers la pièce.
"Besoin d'un coup de main ?"
Je me retourne sans redescendre les pieds et j'aperçois Pierre. Il est adossé contre l'encadrement de la porte et me regarde d'un air moqueur mais attendrit. Ses yeux fixant les miens me fait rougir. Je n'aime pas lorsqu'il me regarde de cette façon ! Ça me gêne beaucoup trop !
"N-non c'est bon, merci." Je tentedésespérément de l'attraper mais je force pour rien.
"Aze, tu vois bien que tu y arrive pas, je vais t'aider." Je ne sais pas pourquoi, mais je ne veux pas qu'il m'aide. Faut que je trouve une diversion, ou quoi que soit d'autre ! Vite Aze ! Je le regarde pour lui donner mon excuse, mais je panique et bafouille comme pas permis.

"C-c'est bon, j'ai, je vais réussir et, et sinon je vais p-prendre une, une chaise." Je me dépêche de détourner les yeux. Je l'entends soupirer mais je continu toujours d'essayer de l'attraper.

Un poids se fait ressentir derrière moi. Son corps colle le mien, son torse contre mon dos, et.. Je rougis violemment  en me disant qu'il y a d'autres parties de son corps qui touchent les miennes malgré nos vêtements. L'une de ses mains se pose sur le plan de travail, à moitié sur ma main. Son autre main se lève jusqu'à la mienne qui tente encore d'attraper cet objet capricieux. Il me prends la main et m'aide à m'allonger vers le haut. Sa main sur la mienne l'a guide. Grâce à ça, ma main peut enfin attraper l'objet de mes convoitises. Sans lâcher cette main, il les fait redescendre. Son corps reste cependant toujours aussi proche du mien, et ses deux mains touchent toutes les deux mes mains également. Je pose ma main avec cet objet en son creux sur le plan de travail. Il ne bouge pas. Comme s'il refuse de me lâcher. Même si ça me gêne énormément, je ne peux qu'apprécier se moment. Il laisse son corps reposer sur le mien et pose sa tête derrière ma nuque. Sa main, qui n'effleurais que la mienne jusqu'à présent, l'a prends et la resserre. Son pousse caresse tendrement le dos cette main. Nous sommes tellement proches que j'ai l'impression que nos deux corps ne forment qu'un. J'aime le sentir contre moi, je me sens tellement bien. Nous restons ainsi plusieurs minutes. Ni lui ni moi ne prenons la parole. Malheureusement, toute bonne chose à une fin. Je sens la pression sur mon corps s'alléger, et bientôt plus aucunes parties de son corps ne sont en contactes avec moi. Cette séparation me détends mais me fait mal au cœur. C'est seulement maintenant que mon cerveau se reconnecte. Je viens seulement de me rendre compte de tout ce qu'il vient de se passer. J'y crois pas, tout ça était bien réel ?! J'entends le rire de Pierre. Je me tourne vers l'origine de se son, il a déjà atteint la porte. Son expression a changée. Il a un petit sourire séduisant et amusé. Et ces pupilles se sont illuminées. Il est vraiment beau ! Je ne me lasserai pas de se si joli visage.

"Et toi Aze, t'es tellement mignon quand tu rougis ! Je ne savais pas que quelqu'un pouvait autant rougir d'ailleurs ! Tu m'étonnera toujours mon p'tit Aze." Il sort, je suis confus, littéralement perdu. C'était vraiment intense ! Je me mordille la lèvre en y repensant... Eu.. Je faisais quoi moi ici déjà ?