Chapitre 8# : Bénédiction

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J'ouvre lentement les yeux, chatouillé par la chaleur et la lumière des rayons du soleil ainsi que d'une délicieuse odeur de, café ? J'ouvre alors grand mes yeux et me redresse d'un coup. Une vive douleur traverse le bas de mon dos et me fait gémir. Des images de la veille me viennent en tête et défilent  en ma mémoire. Marvin ! Je regarde autour de moi comme apeuré et cherche sa présence du regard. Je ne sais pas pourquoi mais la pensée qu'il soit parti me terrifie et me brise quelque chose de réapparu la veille. Heureusement je trouve une grande silhouette plus loin, habillée et un tablier noué autour des hanches. Je reconnais de suite cette silhouette qui m'a fait découvrir ce plaisir monstre. Ce corps qui m'a envoûté hier. Cette personne qui m'a enfin fait réaliser. Et je n'arrive pas à empêcher un sourire de se dessiner sur mes lèvres à ce spectacle attendrissant. 

Marvin se dandine alors qu'il bat les œufs, chantonnant.

Il est resté. Et plus que ça il devenu confiant, heureux. Il l'est redevenu. Alors que je suis là, alors qu'il est ici. Où tout s'est détruit pour lui. Mais il est encore là, à chantonner et danser pendant qu'il prépare un repas. Après toutes ces semaines cette vision me parait impossible mais réchauffe mon cœur. Et ça me fait autant de bien que d'incompréhension.  M'a-t-il pardonné ? Non c'est impossible, il ne pourra jamais oublier et pardonner l'enfer que je lui ais fait vivre.. Alors pourquoi ? Bordel ma tête me fait mal ! Mais cette fois pas à cause de l'alcool mais des questions que je me pose encore par sa faute. Des questions.. Qui me prouvent à moi-même et j'en ai à présent conscience que j'ai cessé de le considérer comme un animal. Hier nous l'avons fait, mais pas parce que j'avais une douleur à soigner impulsé par l'alcool. Mais parce que j'ai regardé son corps et qu'il a eu envie du mien. Il, il a eu envie de moi ? Je me lève comprenant qu'il a volontairement voulu le faire, pourquoi !? 

Je m'approche doucement en entourant le plaid autour de ma taille, étrangement gêné d'être nu devant lui. Cette bonne odeur est encore plus forte et mon ventre lâche un horrible gargouillement. Je rougis violemment alors qu'un rire s'échappe de ma cuisine.

- Bonjour à toi aussi Quentin. 

Il se retourne et ses yeux rencontrent les miens. Je baisse la tête et marmonne un "ouais ouais" à peine audible. Pourquoi je me sens gêné comme ça ? Gêné mais aussi, heureux ? Non, juste bien, et rassuré. Sa voix est calme, un peu enjouée. Il est content, je le sens, pourquoi ? 

- Je t'ai préparé des vêtements, sur la petite table de basse. T'as le temps d'aller te passer un coup le temps que je finisse. 

Je le regarde perdu, sans pouvoir répondre, la scène est si irréaliste ! Mais je m'exécute. Malgré cette odeur qui me donne tant envie je vais récupérer les vêtements qu'il m'a préparé puis vais me doucher.

Pendant que l'eau coule sur mon corps, ça fait d'ailleurs un grand bien, je me rends compte qu'au fond il avait toujours pris soin de moi. Je revois ces jours sombres où à mon réveil il y avait des cachets, du rangement. Plein de petits détails que je n'avais pas remarqué jusqu'ici. Je passe une main dans mes cheveux en soupirant. Jusqu'où l'alcool m'a fait péter le cerveaux ? Et jusqu'où ma connerie à détruit les chose ? Je n'essayerai même pas de me justifier auprès de tous ces gens que j'ai envoyé balader, pour leur demander pardon et dire que la douleur de son départ m'avait détruit. Non, et même si c'était vrai avec tout le mal que j'ai fait je n'ai plus le droit d'avoir leur pardon et leur amitié. J'irais juste m'excuser. Montrer que je ne suis plus aussi con. Mais ce qui me brise le cœur c'est que si eux ne peuvent pas me pardonner ma conduite, alors Marvin.. Bordel ! Je tire mes cheveux et frappe le mur. Qu'est-ce que je suis con ! Je sors de sous la douche en vitesse et regarde mon reflet à travers le miroir. La brume qui déformait mon portrait s'est levée et je me vois enfin tel que je suis. J'ai changé. Et je hais cette nouvelle apparence qui se rattache à l'ordure qui est sorti d'en moi. Je cherche les ciseaux dans mon tiroir et saisit vivement mes cheveux, coupant les longues mèches qui cachaient mon visage, coupant cette longueur d'un négligemment. Je pose les ciseaux une fois que j'ai retrouvé plus ou moins ma coiffure d'avant ma chute. C'est pas parfait mais c'est mieux ! Je prends ensuite un rasseoir et trouve de la vielle crème a raser. Je me dépêche de me débarrasser de cette barbe grossière pour retrouver mon visage lise d'avant. Je viens de rajeunir de dix ans. Et je viens de retrouver ce qui faisait mon charme pour certains. Mais pourtant, mon reflet me dégoutte toujours. Et je me déteste toujours autant. Un nouveau soupir sort d'entre mes lèvres et j'enfle rapidement le caleçon qu'à préparé Marvin puis le jeans et enfin le t-shirt, blanc ? Pourquoi blanc ? Et pas blanc taché et sale comme tous les autres mais blanc propre et neuf. Je me fixe dans le morceau de miroir restant, me dévisageant surtout. Puis je retourne dans la cuisine voir Marvin. 

Il vient de finir, il se retourne en souriant et dépose les œufs bacon dans les assiettes. Puis il pose la poêle et lève enfin les yeux vers moi. Je vois son corps se figer et son visage se déformer. Sa surprise se lit dans ses yeux sous le choc. 

- Quentin.. Tu.. ? Il reste sans voix, c'est si choquant que ça ? Très vite il secoue la tête et me sourit à nouveau, sincèrement. Allez assis toi c'est prêt.

Je m'avance sous son regard insistant, je le sens me détailler, m'examiner alors que je m'assois sur le tabouret. Je saisis doucement ma fourchette et mange mon premier petit-déjeuner depuis ma fin. C'est bon bordel. Et alors qu'on mange dans le silence je le sens toujours me dévisager et me fixer. 

- Quoi ? J'ai l'impression d'être une bête de foire arrête !

- Excuse-moi, c'est juste.. Surprenant. J'espère que c'est pour du bon.

- De quoi ?

- Ce renouveau.

Je le regarde surprit alors qu'il me sourit avec de l'espoir dans les yeux. Ce visage. Ces yeux. Mon cœur loupe un battement alors que je me jure de ne pas replonger pour pouvoir garder ces beaux yeux et ce beau sourire sur son visage soulagé. Je ne réponds pas et finit de manger. Ce renouveau ? Ouais. Je dois essayer. Je n'ai pas le droit de rechuter. Je dois changer. Redevenir celui que j'étais. Pour lui. Je rougis à ma pensée, pourquoi je veux tant être bien à ses yeux ? Pour me pardonner ? Sûrement..

- Tu veux que j'arrange mieux tes cheveux ?

- Non ! ... Pas tant que.. Pas tant que je ne me serais pas retrouver. Pour du bon.

Il acquiesce et nous restons dans le silence pendant de longues minutes. Je ne sais pas quoi dire, mes mots s'embrouillent dans mes pensées. Je dois prendre mon courage à deux mains.

- Marvin.. Je sais que c'est égoïste, que je n'ai pas le droit de te demander ça. Que c'est injuste et horrible de ma part avec ce .. Ce que je t'ai fait mais.. Tu.. Tu peux rester ? Tu peux m'aider Marvin ?

Je sens des larmes perler dans mes yeux, ces mots, ces mots retenus prisonniers de mes lèvres depuis des mois sont enfin sortis ! Tellement tard mais ils sont là. Je les ais enfin dit et ça me bouleverse tellement ! J'entends sa chaise racler le sol alors que je cache mes pleurs avec mes mains. Puis deux bras viennent me serrer tendrement. Et enfin ma bénédiction tombe.

- Depuis le temps que j'attendais Quentin.. Croit moi, je serais là. 

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