-Épilogue Lemon - Sans Issue

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Attention, vous êtes ici sur la version Lemon de l'épilogue.
Si vous avez peur d'être choquée ou gênée par des gestes explicites, je ne peux que vous recommander de vous contenter de l'épilogue Soft.
Cependant, rassurez-vous, si vous souhaitez tout de même tenter le lemon, il reste soft, poétique et subtile. J'ai fait de mon mieux pour ne pas tomber dans la vulgarité que peut traduire ce type de scène.
En espérant que vous apprécierez ce dernier passage ♥

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Ce soir-là, Ezarel était de mauvais poil ! Cela faisait plusieurs jours qu'il avait officiellement succombé aux charmes de Nevra, mais également plusieurs jours que les deux amants n'avaient pas pu passer beaucoup de temps ensemble. Ils ne pouvaient même pas savourer le fait de s'être retrouvés.

Lui travaillait d'arrache-pied toute la journée pour compenser ces longues semaines durant lesquelles il n'avait pas pu tyranniser tous ses petits minions et Nevra... Miiko lui avait attribué ainsi qu'à d'autres membres de l'Ombre des patrouilles de nuit.

Apparemment, un petit malin s'amusait à faire des farces de Halloween avant l'heure et la Garde préférait empêcher de type de dégradation. D'ordinaire, Ezarel aurait au moins applaudit l'idée, au mieux, il en aurait été l'initiateur. Mais cette fois-ci, il en était très irrité. Ce petit malin privait Ezarel de ses nuits avec Nevra. Le Vampire lui manquait terriblement et depuis qu'il lui avait "pardonné", ils n'avaient même pas pu passer plus de quelques heures ensemble.

La présence de Nevra électrifiait toujours Ezarel au plus haut point. Il ne pouvait plus le cacher à présent, il était complètement fou de ce Vampire de malheur ! Quand il le croisait dans les couloirs où qu'ils se retrouvaient lors d'une réunion, l'Elfe prenait un grand soin de mettre de la distance entre eux. Il s'éloignait parce qu'il avait besoin de s'approcher. Il savait qu'il partirait en quête de contact si Nevra était à portée et il ne se permettait d'avoir ces gestes en public et encore moins lorsque Miiko les convoquait. Si sa phobie avait été annihilée grâce à Nevra, sa pudeur restait cependant intacte.

Mais en cette fin de journée, une boule d'angoisse mêlée d'impatience prenait peu à peu de l'ampleur dans l'estomac d'Ezarel tandis qu'il terminait de nettoyer sa paillasse. Ses derniers subalternes quittèrent le laboratoire en le saluant, mais il remarqua à peine leur départ, bien trop absorbé par ses pensées.

Ce soir, Nevra cessait sa patrouille, il se faisait relever par un autre escadron. Il pourrait enfin l'avoir pour lui tout seul ! C'était pour ça, l'angoisse. Il avait l'impression que ça faisait des semaines entières qu'il n'avait pas pu se retrouver seul avec Nevra et ça allait être les premières nuits qu'ils partageraient en tant que couple. Il ne fallait pas se voiler la face, Ezarel appréhendait. Il était impatient de pouvoir se blottir contre Nevra pour dormir comme un bienheureux, mais il savait aussi que le Vampire ne se contenterait pas de ça. Pas indéfiniment en tout cas. Et puis... l'Elfe devait bien avouer qu'il était de plus en plus curieux.

L'alchimiste sortit de ses pensées lorsqu'il se mordit trop fort la lèvre, faisant perler quelques gouttes de sang sur sa langue. C'est ainsi qu'il remarqua qu'il était dans le grand hall du bâtiment de la Garde. Son corps, habitué par les automatismes de son travail, lui avait déjà fait quitter son poste. Cependant, ne parvenant pas à se souvenir s'il avait bien éteint le réchaud à potions, Ezarel s'obligea à aller s'en assurer. Faire à nouveau exploser son laboratoire était bien la dernière de ses envies...

Evidemment, tout était éteint. Ezarel soupira et se dirigea vers la chambre de Nevra pour y récupérer quelques vêtements propres avant d'avancer d'un bon pas vers la salle de bain commune. Il avait fait exprès de rallonger sa journée pour pouvoir dîner et prendre sa douche en dehors des heures d'affluence.

Partager la chambre de Nevra ne le dérangeait pas du tout, au contraire, mais ce qui contrariait Ezarel était l'absence de salle de bain privative. Malgré toute l'insistance de l'Elfe, Miiko ne pouvait pas faire accélérer les travaux. Le plombier avait dit que toute la tuyauterie était à changer. La Kitsune avait déclaré que ce n'était pas une priorité et avait remis ce chantier à plus tard. Ce jour-là, Ezarel avait vu rouge, mais il s'était bien retenu d'en faire part à l'Etincelante, de peur qu'elle ne remette sa phobie sur le tapis.

Comme à son habitude, Ezarel inspecta la grande pièce, s'assura qu'il n'y avait plus personne et déposa ses affaires sur un tabouret. Il y avait encore de la buée sur les miroirs au dessus des lavabos, les derniers gardiens étaient partis il y avait peu de temps.

L'Elfe se délesta de sa tunique et entra dans son box. Toujours le même. L'avantage certain de passer après tous les autres, c'était que l'eau ne mettait pas trop longtemps à chauffer. Ainsi, Ezarel put tourner le mitigeur au-delà de sa température corporelle et fit un pas en avant pour s'ébouillanter.

Il était délicat, cet Elfe, mais qu'est-ce qu'il aimait la chaleur de l'eau brûlante sur sa peau ! Les gouttes qui s'écrasaient sur son front semblaient pourvues d'un pouvoir psychique hors du commun, capable de lui ôter tout mal de crâne. Les mains de l'alchimiste vinrent se poser à plat sur le mur carrelé, de chaque coté du tuyau de douche. Ezarel fit le dos rond et posa son menton entre ses clavicules, découvrant totalement sa nuque.

Les vagues d'eau chaude se répercutaient tout le long de sa colonne tant et si bien, qu'Ezarel avait l'impression d'être anesthésié. Ses cheveux mouillés et détachés tombaient devant lui et formaient un long rideau irrégulier. Pendant un instant, l'Elfe s'autorisa à fermer les yeux pour faire le vide. Il évacua de son esprit toutes les pensées de la journée et se concentra sur les sensations de l'eau sur sa peau fine.

Il était si bien qu'il aurait pu s'endormir debout. Jusqu'à ce qu'une goutte froide roule sur ses reins. Ezarel écarquilla les yeux quand il comprit rapidement que ce n'était pas naturel lorsque la fameuse goutte froide remonta le long de la colonne au lieu de se perdre dans ses jambes.

Ezarel tenta brusquement de se retourner mais fut confronter à un mur de muscles élégamment sculptés.

-Nev...

-Chuuuuuut, le coupa le Vampire en apposant totalement sa main contre le dos d'Ezarel.

Le coeur de l'Elfe battait la chamade sous l'effet de surprise. Il n'avait pas entendu Nevra arriver, il n'avait pas senti sa présence. A cause de l'eau dans ses oreilles ? Sa fatigue ? Ou l'absence de méfiance en ce qui concernait le Vampire ?

Nevra entoura la taille de son Elfe de ses deux mains, le faisant frissonner à cause du changement de température.

-Tu es brûlant, parvint à prononcer Nevra entre deux baisers sur les omoplates de l'Elfe.

Ezarel ne savait comment réagir. Il ne s'était jamais retrouvé dans pareille situation avec son Vampire auparavant. Comment devait-il se comporter ? L'anxiété qu'il avait ressenti plus tôt dans la soirée revint au galop. Si Nevra l'avait rejoint sous la douche, ce n'était pour faire un Scrabble...

Mais n'osant rien faire de plus, Ezarel préféra laisser la main au Vampire. Quand il le sentit s'approcher de lui dans son dos, l'Elfe bascula la tête en arrière pour poser sa nuque contre l'épaule de Nevra, éloignant par opposition le bas de son corps. Il craignait que Nevra soit dans la même tenue que lui. Il aurait fallut être un peu dérangé pour garder ses sous-vêtement sous la douche, non ?

Nevra grommela quelque chose d'inintelligible, mais Ezarel perçu dans son ton que sa manoeuvre d'évitement ne lui convenait guère. Oui, clairement, Nevra n'était pas venu pour jouer au Scrabble...

Le brun avança d'un pas, coinçant Ezarel entre le mur de carrelage froid et son corps s'échauffant de désir. Ezarel retint un mouvement d'esquive lorsqu'il sentit les courbes de Nevra contre son dos. Il appréhendait, mais il n'en était pas moins demandeur.

Tandis que les mains du Vampire effleuraient les hanches de l'Elfe avant de remonter sur ses côtes, sa bouche fut très occupée à embraser le cou d'Ezarel de ses baisers. Par moment, Nevra glissait sa langue sur la peau diaphane de son aimé, pour en suçoter la fragrance si particulière. Il prenait un plaisir prononcé à faire frissonner l'Elfe sous ses lèvres.

Ezarel sentait les dents rétractées de Nevra contre son épaule. Il savait le brun excité, il pouvait sentir son membre prendre de l'ampleur contre le bas de son dos. Pourtant, il n'avait pas sorti ses crocs. C'était d'un tout autre désir que le Vampire brûlait à cet instant. Les battements du coeur d'Ezarel accélérèrent encore, menaçant d'être perceptibles pour l'oreille aiguisée de Nevra. L'Elfe tenta bien de paraître impassible, mais sa respiration difficile et saccadée ruinait tous ses efforts.

Ezarel frémit quand Nevra le mordilla. Il savait que l'Ombre ne cherchait pas à lui faire de mal. Il l'aurait réellement mordu si ça avait été le cas. Présentement, ce fut une vague de frisson d'excitation qui hérissa le duvet d'imberbe de tout le corps de l'Elfe. Un timide gémissement d'envie parvint à se faufiler au dehors par sa bouche entrouverte.

L'Elfe se cambra lorsque les mains de Nevra descendirent en dessous de son nombril, comme s'il cherchait à esquiver ce contact. Pourtant, cette esquive n'eut pour seule conséquence qu'attiser plus encore la curiosité de Nevra. De plus, Ezarel était coincé. Devant, la main de Nevra, derrière, son dard assassin qu'il lui plantait dans le creux des reins.

Soucieux de ne pas trop le précipiter, le brun fit courir ses doigts sur la surface laiteuse de la peau d'Ezarel, partant à la découverte de son bas-ventre. Il cherchait à s'approprier chaque courbe, chaque creux. Nevra put sentir le pouls d'Ezarel qui battait à tout rompre sous la pulpe de son index, à chaque fois qu'il passait sur une veine. Et même si Ezarel ne se détendit pas beaucoup plus, Nevra dériva vite vers l'objet de sa convoitise.

Ezarel inspira brusquement lorsque Nevra posa la main sur lui, sur cette partie de lui. Même s'il s'y attendait, la sensation était surprenante, électrisante. Il se sentait terriblement vulnérable et pourtant, il se savait en parfaite sécurité avec Nevra. Il accepta donc de se détendre légèrement et de laisser à Nevra le droit de le découvrir plus intimement.

Le Vampire fut surprit de constater qu'Ezarel était déjà quelque peu sur le chemin de la guerre, son soldat étant déjà légèrement au garde à vous. Nevra sourit de toutes ses dents : Ezarel put l'entendre près de son oreille. Le Vampire allait avoir le plaisir de faire croître l'herbe dans sa main.

Alors qu'en haut, le Vampire exterminait les dernières onces de gêne de l'Elfe en lui mordillant la mâchoire, juste à coté du lobe de l'oreille sur lequel il dérapait de temps en temps, en bas, ce fut tout autre chose. Nevra se refrénait volontairement. Il voulait être doux pour Ezarel, il était impératif qu'il endorme la bête affamée qui sommeillait en lui. Il ne voulait pas le brusquer. Il ne voulait pas le faire fuir. Alors il se contenait. Pour l'instant, tout du moins.

Retenant Ezarel contre lui, Nevra en avait saisit la hampe et s'était assuré du confort de son partenaire avant de s'adonner à quelques mouvements langoureux, lascifs. Il souhaitait avant tout faire monter l'émoi chez son Elfe. Ce n'était pas juste que lui seul crève d'envie de l'autre. Cet intense désir devait être réciproque. Et ça ne tarda pas à être le cas. Nevra avait resserré son emprise et accélérait l'allure.

Malgré lui, Ezarel suivit dangereusement le rythme de la main de Nevra avec son bassin, s'abandonnant aux mains et aux baisers experts du Vampire. Il dut même se mordre la lèvre pour retenir un râle de désir qui cherchait à gagner la surface depuis le plus profond de sa gorge. Nevra comprit vite qu'Ezarel prenait un grand plaisir aux caresses charnelles qu'il lui offrait, mais il ne voulait pas le contenter de la sorte. Il n'en avait pas encore finit avec lui. Il voulait faire passer son amant avant lui bien entendu, il voulait pouvoir savourer sa jouissance de manière tout à fait consciente. Il voulait contempler son regard au moment fatidique, il voulait pouvoir capter la moindre de ses mimiques, la moindre vibration dans sa voix.

Qui plus était, il savait déjà que les spasmes de son amant, cet instant de vulnérabilité extrême et l'amour confiant qu'il signifiait ne feraient qu'accélérer le processus de son coté. Il devait garder ce plaisir pour la toute fin. Il ne pouvait pas tout gâcher en allant trop vite. Il devait également se contenir et l'excitation d'Ezarel ne l'aidait nullement à garder son sang froid.

Alors au grand désarroi de l'Elfe, Nevra s'en arrêta là. Il ralentit progressivement pour que la descente ne soit pas trop brutale et ainsi interdire à la frustration de s'immiscer entre eux. Le brun remonta alors ses mains jusqu'au nombril d'Ezarel.

Puis, s'agrippant aux hanches de l'Absynthe, Nevra le fit pivoter pour qu'il lui fasse face. Ezarel put constater à cet instant que Nevra était à nu devant lui. Totalement, au sens propre comme au figuré. Il avait quitté son cache-oeil et ne ressentait donc aucune crainte à lui ouvrir son coeur. Il pouvait voir dans ses pupilles, la porte ouverte vers l'âme de son compagnon.

Sans attendre de réaction de sa part, le Vampire s'empara sans douceur de la bouche de l'alchimiste, se fichant d'une quelconque protestation. Il le voulait. En entier. Maintenant ! Ezarel était à lui et il entendait bien prétendre à la légitimité de sa possession.

De toute façon, l'Elfe n'avait pas le coeur à aller à l'encontre des intentions de Nevra. Bien au contraire. Il trouvait que le Vampire prenait bien trop son temps. Il devait être patient, il le savait. Sa raison même lui criait que c'était trop tôt, qu'il n'était pas prêt. Mais déjà, l'Elfe l'avait assommée et endormie dans un coin de son esprit. Il ne voulait pas que ses désirs soient perturbés par une conscience trop prude.

Nevra s'appropria totalement la bouche de son aimé avant d'en capturer la langue fiévreuse entre ses dents. Pendant ce temps-là, ses mains exploraient la moindre parcelle de peau humide de son torse. Nevra se délectait de la perfection de l'Elfe. Il aurait pu en manger toute la nuit et toute la journée qui suivait. Ezarel ne tenta même pas de se défendre alors que Nevra tenait toujours sa langue en otage.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, l'Ombre put constater que le regard d'Ezarel s'était assombri. Ses pupilles étaient si dilatées par l'envie que le turquoise qu'il aimait tant s'était considérablement foncé. Le regard voilé d'Ezarel et sa bouche incapable de prononcer un seul mot réclamaient plus encore à Nevra.

Alors le Vampire ne se fit pas prier. Il vint se plaquer contre le corps d'Ezarel et attrapa de nouveau ses lèvres, mêlant leurs salives sous les gerbes d'eau brûlante de la douche.

Rien pour arranger leur fièvre.

A l'aide de son genou, Nevra écarta les jambes d'Ezarel. Juste assez de place pour s'approcher plus près encore et se caler confortablement contre la virilité de l'Elfe.

Ezarel eut pour réflexe de se cambrer légèrement pour approfondir ce contact, alors qu'un râle s'élevait dans sa gorge. Qu'attendait Nevra ? N'était-il pas prêt ?

Le Vampire délaissa les lèvres de l'Absynthe pour descendre doucement vers la ligne de sa mâchoire, puis son cou tendu. Il y resta un instant, luttant contre l'envie de goûter à sa gorge. Mais il devait résister. Pas pour cette première fois-là. Il ne voulait pas mêler le sang à ce plaisir. Il voulait le garder pour plus tard, une autre nuit.

Puis Nevra poursuivit sa descente, traçant des sillons brûlants de sa salive sur les courbes d'Ezarel. De ses mains, le brun s'assura que l'Elfe ne s'éloignerait pas trop en plantant ses doigts de part et d'autre de sa colonne vertébrale, au niveau de ses reins. Parce que le corps d'Ezarel ondulait imperceptiblement sous les caresses de son amant, qu'il aurait pu avoir un geste malheureux dans l'idée de précipiter les choses.

Nevra embrassa le nombril creux de son Elfe en l'entourant de sa langue lorsqu'il fut arrêté par le membre d'Ezarel contre son menton. Une fois de plus, il sourit, constatant que l'excitation menait l'Elfe à des dimensions plus qu'intéressantes.

Désireux de le titiller davantage, de l'échauffer davantage sans lui donner pour autant ce qu'il attendait si impatiemment, le Vampire vont déposer un baiser du bout des lèvres sur la verge irriguée de l'Elfe. Il put même le sentir frémir sous ses lèvres. Si le désir n'était pas déjà à son paroxysme, il n'en était véritablement pas loin. Mais Nevra ne se contenta pas des grondements sourds et impatients d'Ezarel. Il voulait approcher de cette limite, il voulait pousser encore l'Elfe dans ses retranchements. Il voulait le voir se consumer de désir pour lui.

Le dos appuyé contre le mur et le bassin en avant, Ezarel n'était pas loin d'un état de transe. Les yeux fermés, il laissait couler sur lui l'eau fumante de la douche sans même ressentir le besoin de détourner le visage. Sans le prendre en bouche, Nevra fit courir sa langue sur le phallus de l'Elfe, jusqu'à sa base et remonta de la même façon, toujours plus provocateur.

Ezarel n'en pouvait plus, il n'avait qu'une seule envie : hurler à Nevra de lui faire tout ce qu'il désirait pourvu qu'il le fit sur-le-champ. Cependant, pour une raison qu'il ne sut déterminer, Ezarel était incapable de parole cohérente ou même de geste défini. Les seuls mouvements qu'il parvenait à faire étaient en réalité plus des réactions primaires que des gestes orchestrés par sa volonté. Son corps semblait adopter ces mouvements réflexes pour s'adapter à l'agitation de son beau brun, afin de préserver ce contact devenu si vital pour lui.

Avant qu'il ne s'en rende compte et qu'il ne puisse le retenir davantage sur son pic érogène, Ezarel regretta que Nevra délaisse déjà cette embrassade. Il aurait tellement aimé savourer la bouche experte du Vampire sous un autre angle.

Ce fut à contre-coeur que Nevra abandonna l'objet de ses désirs pour revenir au nombril de son Elfe. Il se promit cependant de faire éprouver à Ezarel ces plaisirs-ci, une autre fois. Mais pour l'instant, il resta sage.

Il le devait sinon il ne garantissait pas de pouvoir garder le contrôle.

Alors, il fit le chemin inverse sur son torse, tout aussi lentement, faisant monter encore et toujours plus la pression dans ce corps délicieux et vint s'installer de nouveau contre les hanches d'Ezarel. Leurs virilités en contact ne leurs donnaient guère le loisir de se calmer. Bien au contraire. L'Elfe rouvrit les yeux avant d'enrouler ses bras autour du cou de Nevra et de venir palper ses lèvres des siennes sans vraiment l'embrasser. Il tentait de le provoquer, lui aussi. Il voulait susciter ce besoin, cet appétit ardent pour le pousser à aller plus loin.

Alors Nevra céda. Il était vrai qu'il en mourrait d'envie, de toute façon. Après plusieurs tentatives infructueuses, le Vampire put à nouveau prétendre à la suprématie de la bouche d'Ezarel. Pendant ce temps, ses mains s'étaient faufilées dans le dos de l'Elfe et étaient venues se camper sur ses petites fesses rebondies. Sa peau était diaboliquement douce. C'était un attentat à la retenue d'être si parfait !

Tandis que le Vampire malaxait tendrement les deux demi-lunes d'Ezarel, le collant toujours davantage contre lui, l'Elfe geint dans un souffle brûlant. Il tenta de dire quelque chose mais aucun d'eux ne put en comprendre le sens, pas même Ezarel lui-même. Demandait-il que cela cesse ? Peu probable. Exigeait-il de Nevra bien plus encore ? Beaucoup plus plausible.

A dire vrai, Ezarel avait le fondement en feu, il ne réclamait qu'une chose : qu'on éteigne ce brasier avant qu'il ne se consume. Ou peut-être préférait-il être consumé ? Même lui ne savait plus. Nevra avait ce pouvoir de lui faire tourner la tête. Le fait était qu'il avait le bas des reins qui le démangeait sévèrement.

Alors que la main gauche de Nevra vint maintenir les reins d'Ezarel pour lui empêcher tout mouvement, le Vampire se dévoila plus explorateur de sa main droite, extirpant un hoquet de surprise de l'Elfe lorsqu'il aborda son anneau humide. Nevra laissa vagabonder son doigt quelques instants, jouant avec cette frontière vierge. Il put sentir Ezarel se tendre d'envie sous ses caresses, avant d'onduler légèrement du bassin. Le brun s'attendait à devoir le préparer, à devoir le détendre et le dilater, mais il fut très étonné de voir que l'état d'excitation dans lequel se trouvait Ezarel le disposait doucement à sa venue. Lorsqu'il retira lentement son doigt, Ezarel soupira encore d'impatience.

Alors le Vampire fléchit légèrement ses jambes pour placer ses mains sous les cuisses de l'Elfe sous son regard interrogateur.

-Accroche-toi, lui ordonna-t-il simplement.

A peine Ezarel avait resserré son emprise autour du cou de Nevra que ce dernier donnait déjà une impulsion sur ses jambes. Il s'en fallut de peu pour qu'il ne dérape sur le carrelage mouillé et qu'ils ne se vautrent tous les deux. Mais Nevra avait de la force malgré une musculature élancée. Il avait soulevé non sans peine Ezarel et le maintenait contre le mur. L'Elfe entoura volontiers ses jambes autour de la taille de l'Ombre et se courba pour l'embrasser.

Il savait ce qui l'attendait et il donnait son accord. Il ressentit tout de même une certaine appréhension lorsqu'en redescendant légèrement sous son propre poids, la verge de Nevra vint se frayer un chemin entre ses fesses crispées jusqu'à l'entrée du tunnel de l'amour.

Le Vampire ne bougea pas. Il ne donna pas de coup de bassin pour en forcer le passage, mais il ne se rétracta pas non plus. Il laissa au contraire le temps à Ezarel de s'accoutumer à sa présence. Nevra n'ignorait pas la peur d'Ezarel, mais il ne le montra pas. Nevra la comprenait. Même s'il se sentait prêt, l'Elfe n'en était pas moins anxieux. Tendant le buste, le Vampire vint embrasser et grignoter la peau du cou d'Ezarel, pour se hisser jusqu'à son oreille. Il goûta son lobe et lui fit écouter le rythme de sa respiration. Elle voulait tout dire.

-Il est vraiment tard, tout le monde est déjà couché, constata chaudement Nevra. C'est pas plus mal.

-P-pourquoi ?

A cette question, dont la réponse était pourtant évidente, Nevra souffla légèrement, attendrit par l'innocence de son partenaire. Il s'éloigna un peu de l'oreille d'Ezarel pour ancrer sa pupille dilatée dans les petites flaques d'azur apeurées qui le décortiquait en quête d'une réponse rassurante. Nevra laissait sortir la bête affamée pour se repaître. Un sourire carnassier étira les lèvres charnues du Vampire.

-Je vais te faire hurler, murmura-t-il, la voix rauque.




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