Palier 11

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     Arrivé à la maison, mon père et moi débarrassions les affaires du coffre pour les rentrer à l'intérieur, ma maman s'étant tout de suite proposé à faire une visite du rez-de-chaussée quand j'eus refusé Jacob qui voulait nous aider. Je déposait mes affaires et les siennes dans l'entrée, avant que mon père m'eut taper l'épaule doucement de remerciement et que je ne suive les deux autres. Ils passèrent le seuil du salon, celui dans lequel j'avais passé de nombreuses heures. Celui qui avait des murs en bois clairs, une frisette qui n'était plus blanche après toutes ses années, cette moquette au sol qui m'avait toujours hérissé le poil quand mes ongles passaient malencontreusement dessus, ce vieux fauteuil de cuir sombre recouvert d'une fausse peau de bête sur le dossier où j'y avais vu mon papa dormir quand il avait la flemme de monter à l'étage, ce canapé d'un sublime beige que j'avais toujours apprécié et qui avait connu de bien grande chamaillerie entre ma famille et moi ou encore des amis d'écoles que j'invitais pour "travailler", et cette immense bibliothèque brune dans le coin gauche qui regorgeait de livre plus ou moins ancien et des vieilles photos. Les grandes fenêtres qui donnait sur un bâtiment proche, diffusaient une douce lumière orangée provenant des lampadaires, la nuit était tombée depuis quelques minutes maintenant.
     Et maintenant, dans cette ancienne et enfantine intimité, Jacob s'y baladait respectueusement, regardant rapidement les éléments de la pièce puis s'attarda sur l'imposant meuble et les cadres qui y étaient posé. Ma mère, sur ses pas, attrapa un cliché pour le montrer au blondinet avant d'expliquer, fièrement :

"- Ça c'est Kevin quand il avait 5 ans, il venait de passer son premier flocon dans une station en France. Regarde comme il est beau dessus."

    Puis elle gloussa, comme toute les mamans le feraient, et Jacob me lança un furtif regarde qui me mit dans tout mes états. Je me raclais la gorge, attirant leurs attentions avant que ma genetrice suggère que nous montions ensemble pour que je montre la chambre au nouvel invité. Je lui fis signe et prit les valises avant de gravir les marches que j'avais monté tant de fois. Le couloir n'avais toujours pas changé, toujours ce siège inutile s'y présentant quand nous ouvrions la porte du haut, la salle de bain sur la gauche, ce tableau du Canada sur notre droite, et une série de quatre portes. La première étant la mienne, puis celle de mes parents et enfin deux chambres d'amis vides. Déposant mon sac devant la mienne, je dirigeais Jacob dans la sienne, lui indiquant à quoi menait chaque porte puis j'abaissais la poignée et ouvrit sur une pièce sobre mais chaleureuse. Un lit double recouvert d'un couette blanche, deux oreillers beiges, un petit buffet transformé en mini placard, et une fenêtre comportant deux rideaux gris souris clairs. Après avoir allumé la lumière, je me décalais pour laisser mon ami rentrer et prit le temps de l'observer. Sa délicate bouche s'était entrouverte, ses yeux parcouraient tout les détails majeurs, et de ses mains il effleurait la couverture avant de se tourner vers moi. Un sourire se désignant doucement sur mon visage quand il m'eut dit qu'il trouvait la chambre belle.
     Enffourant mes mains dans les poches avant de mon jean, je dis :

"- C'est moi qui l'ai décoré."

    Il paraissait plus qu'intéressé par ce fait, mais ce n'était pas mon cas.

"- C'était une chambre bazar avant, expliquai-je, alors mes parents on décidé de la rendre accessible et m'ont autorisé, dans la limite du raisonnable, à y mettre tout ce que je désirais. J'aime bien les trucs discrets et sobres..."

     Parlais-je de meubles ou bien d'autres choses ? J'avais l'impression que Jacob se posais la même question car son regard se fixait dans le mien, doucement. Comme si l'ambiance de cette pièce était le reflet du notre, je me laissais un plus détendre, relâchant mes épaules tendues, et mon souffle s'expirer calmement. Je lui souris tristement, il avait tout autant compris que je parlais indirectement de lui. Et d'un certain côté je m'en voulais.

"- Je vais te laisser ranger tes affaires, dis-je en chuchotant."

     Puis détournais les talons jusqu'à entrer dans ma chambre, plus personnelle. Y abordant posters et draps plus colorés. Je soupirais en me laissant aller contre le bâtant de ma porte. Génial, il allait penser que j'étais un forceur et opportuniste de première.


********

      Au moment du repas, habitué à cela, j'entendis ma mère gueuler un "à table !", et sorti de ma chambre pour aller chercher Jacob dans la sienne. Après avoir toqué, je le vis se précipiter en trombe pour ouvrir la porte. Je tombais donc sur un petit blond les cheveux encore plus décoiffé, torse nu et le visage à moitié endormi. Il était définitivement trop mignon.

"- Tu dormais ?"

   Il hocha la tête, un œil fermé comme si la lumière de couloir était trop lumineuse pour lui. Je rigolais doucement avant d'ébouriffer ses cheveux et de lui dire que nous allions manger puis je me dirigeai vers l'escalier, descendant les marches joyeusement jusqu'à rejoindre mes parents dans la cuisine, tout deux du côté de la cuisinière, déjà attablé, devant deux assiettes vides et un gros plat au centre. Je tirais ma chaise en même temps que ma mère me demande :

"- Pourquoi souris-tu ?

- Je suis content de vous retrouvez, prétextais-je."

      Elle m'attrapa la main doucement avant d'accueillir note invité d'un grand sourire et de l'inviter à s'asseoir à côté de moi puis elle le servit après lui avoir demandé s'il aimait les pâtes carbonara. Son ventre avait répondu à sa place. Je pouffais doucement et mes parents aussi, définitivement trop mignon.

"- Tu as l'air d'avoir faim !"

      Il me lançait un regard en biais quand son assiette fut sur la table, et je hochais la tête, l'autorisant à manger mais il ne prit que sa fourchette en main, attendant patiemment que nous soyons tous servi. Quand ce fut le cas, il attaqua en soupirant de bonheur. Au bout de quelques minutes, l'assiette bien entamée, mon père prit la parole :

"- Jacob, parle nous de toi. Kevin, il me regardait furtivement, n'est pas très bavard."

     Mon ami me regarda paniqué, comment voulait-il qu'il leur parle s'il était muet et que mes parents ne parle pas un traitre mot du language des signes ? Je déposait mes couverts sur la table, me tournant légèrement vers lui, un sourire rassurant sur les lèvres. Espérant que tout ses cours n'aient pas servi à rien. Voyant qu'il hésitait toujours, je lui fis signe de la main de me parler. Il soupira avant de partir dans un courte tirade, que j'eus un peu de mal à traduire puisqu'il parlait vite, stressé. Je souris doucement, c'était tellement normal qu'il le soit et en même temps c'était tellement lui, timide et discret que l'attention trop intense lui faisait vraiment perdre ses moyens. Après avoir réussi à assembler tout les mots en Anglais, j'essayais de construire une phrase correcte :

"- Il dit qu'il n'est pas si intéressant que ça, une vie normale. Il a juste eut envie de changer d'air avant son entrée à l'Université alors il est venu en Corée.

- Tu es vraiment courageux, souffla mon père en le regardant, comment tu as rencontré Kevin ?

- On est ensemble en cours d'Anglais, répondis-je sans prendre la peine de le consulter, nous le savions tout les deux.

- Et ta famille ? Quand va-t-elle venir ? Qui y'aura-t-il ?"

Il sembla réfléchir, peu sûr de la réponse exacte. Après l'avoir vu m'expliquer, je comprîmes rapidement pourquoi.

"- Ses parents viendront mais il n'est pas sûr pour son frère, il est en voya..., il me tapa doucement le bras pour attirer mon attention, il rectifia, il travaille à l'étranger.

- Oh ! Te ressemble-t-il ?, demanda ma mère."

Grâce à son expression, nous comprenions rapidement que oui mais qu'il y avait beaucoup de différences entre eux. Il sortit son téléphone de sa poche et fouilla dessus. Tous le regardâmes jusqu'au moment où il posa l'objet vers le milieu de la table pour que nous puissions tous voir. Et en effet, c'était flagrant. Ils se ressemblaient comme des jumeaux. Il était comme Jacob, beau et terriblement craquant sauf que c'était son contraire. Les cheveux noirs jais, les yeux de la même couleur, sa bouche plus prononcé et son visage n'arborait pas de tâches de rousseurs. Seul la nature de leurs tignasses étaient similaires : très bouclées. De très belles boucles soies dit en passant. Celles de Jacob étaient plus sauvages et soyeuses alors que les siennes étaient ordonnées et encadraient harmonieusement son visage.

"- Il est plus vieux ?, demandais-je."

Il hocha la tête. Et apparemment il s'appelait Emiche [nom complètement fictif mais description exacte]. Je me rendis compte qu'a part sa mère, je ne connaissais pas beaucoup de choses de sa famille. Avais-je été si égoïste de ne pas en parler avec lui ?
La fin du repas se fit sentir quand tous avaient le ventre complètement rempli. Ma genetrice nous avait envoyé tout deux dans nos chambres, voulant que nous nous reposions. Dans les escaliers, j'abordais le sujet :

"- Tu ne m'avais jamais dit que tu avais un frère."

Après avoir passé la porte, il me dit que je n'avais jamais posé la question. Il me semblait que le sujet était clos, et je me dirigeai déjà vers ma chambre. Mais il me retenu le poignet, me forçant à me retourner. Il me demanda alors la fameuse question qui me paniquait : "tu le trouves beau ?". Allais-je lui mentir ? Comment réagirait-il ?

"- Oui, répondit ma bouche d'elle même."

Ses yeux changèrent soudainement. L'avais-je blessé ? Je ne voulais pas qu'il le soit, loin de là. Mais lui mentir revenait à vouloir lui cacher la vérité et le blessé encore plus. Je soupirais en fermant les yeux avant d'attraper sa nuque et d'embrasser tendrement son front. Ce simple geste m'envoyait des décharges hallucinantes dans les veines, les papillons commencèrent une nouvelle fiesta dans mon ventre, pourtant je l'effleurais à peine.

"- Mais je t'ai dis que j'aimais les choses discrètes et sobres."

Je le regardais, voyant qu'il piquait un fard. Je lui frôlais les bras doucement avant de dire :

"- Bonne nuit Jacob.."

Puis j'ouvris ma porte, lui souriant une dernière fois avant de la fermer et de me jeter silencieusement dans mon lit, fourrant ma tête dans mon coussin et souriant comme une adolescente écervelée.
Avait-il été jaloux ? J'avais des doutes sur le fait que je le laissait peut être indifférent mais là... ils s'étaient évaporés.

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