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      Un mois était passé depuis que l'arrivée de Jacob au lycée et dans ma vie, je lui avais fait rencontrer plus souvent mes amis, et il s'était pas mal rapproché de Hyunjae car la plupart de leurs cours correspondaient, j'avais aussi émis à son traducteur l'idée de vouloir apprendre un peu la langue des signes afin de pouvoir plus facilement communiquer avec le blondinet. Chaque soir Eric se plaignait des examins plus difficiles cette année et son appréhension par rapport à ceux-ci, qui était aussi la mienne. Je devais maintenant cumulé mes cours et un nouvel apprentissage en dehors de l'enceinte scolaire et, quelques fois, je me demandais sérieusement ce qu'il me prenait de faire cela, mais lorsque je regardais Jacob, j'en oubliais ceci, le regardant seulement sourire en essayant de me parler, avec difficultés certes à cause de mon manque de mon vocabulaire, puis nous passions un peu de temps ensemble en dehors de nos différentes leçons.
     Le temps s'était légèrement rafraîchi et nous avions finalement sorti nos vestes automnales, certains ayant opté pour des parkas fines ou des gilets de montagnards que l'on pouvait trouver que très rarement ici, la plupart du temps c'était les plus riches qui les achetaient afin d'étaler devant tout le monde l'argent que gagnait papa maman et faire baver les plus crédules. Pour ma part, je ne changerai pas vraiment mes habitudes pour quelque chose qui n'est à la mode que cet hiver et préférait mettre, et garder, précieusement la parka brune de mon papa, un cadeau d'anniversaire plutôt inattendu. Il m'avait céder ce bien car il désirait plus le voir porter sur les épaules de son fils que sur un cintre dans un placard, à prendre la poussière. Puis je l'aimais bien ! Elle me donnait un style plus classe, ce qui ne laissait pas mon cadet blond indifférent car depuis que je l'avais sortit, il me demandait beaucoup de fois s'il pouvait la mettre. Et puis quoi encore ? Qu'il ne prenne que mes vêtements pour s'habiller ? Quel chenapan !
Marchant tranquillement sur le trottoir sec et frais, je respirais un grand coup l'air, sentant indirectement les divers effluves qui me parvenaient des différents boutiques, restaurants ou food-truck dans la rue, le léger vent me bousculer les quelques mèches qui me retombaient rebellement sur le front. D'un coup de tête, ayant la flemme de sortir mes mains des poches chaudes de ma veste, de tentais d'aider à dégager mon front. Nous étions samedi, les rues quelque peu bondées pour les adultes et étudiants présents à profiter du week-end pour se balader tranquillement et profiter de leurs proches ou afin de les rejoindre, dans un café, pour aller au cinéma ou bien faire simplement du lèche vitrine et, sûrement, du shopping. Pour ma part, j'avais rendez-vous avec Jacob, chez lui, pour qu'il m'aide à apprendre et vérifier mes connaissances en langues des signes. J'étais assez bon élève mais je manquais cruellement de mots clés pour m'exprimer. Soupirant, je passais à côté d'un coffee-shop et décidait de m'y arrêter quelques instants afin de prendre quelque chose à boire. Devant la caisse, sous le regard attentif du serveur qui attendait que j'ouvre la bouche pour passer commande, j'observais sérieusement la grande pancarte sur le mur, affichant toutes les boissons différentes : du café, du thé, des chocolats...

"- Je vais vous prendre un americano... chaud. A emporter. Et..., regardant plus attentivement ce que proposait le menu, une chocolat signature, vous en faites encore ?, demandais-je en regardant les dates inscrites en dessous de la boisson."

Après avoir acquiescé et que j'eus payé le montant, j'attendais patiemment sur le côté que ma commande soit prête. Je savais que Jacob appréciait les americanos comme j'étais friyant des boissons plus sucrées comme celles aux chocolats ou les breuvages aux fruits rouges. Un jour, quand nous étions sur le chemin du retour avec Eric et le blondinet, Jacob m'avait regardé avec intensité lorsque je lui avais demandé ce qu'il voulait boire dans le coffee-shop et il avait répondu sans hésiter l'americano avec son plus beau sourire et des étoiles dans les yeux. Il avait été si mignon que j'avais du rougir et rigoler doucement. Oui, j'avais rougis car j'avais beaucoup de mal à ne pas réagir bizarrement à ce qu'il faisait. Eric s'était moqué en disant que j'étais tombé amoureux. N'importe quoi, on ne tombe pas amoureux si vite !
Perdu dans mes pensées, je n'entendis pas tout de suite que la serveuse m'appelait en souriant moqueusement avant de me tendre les deux boissons et que je ne file rapidement en direction de la sortie, comme pris sur le vif.
Je ne mis pas plus de sept minutes, exactement car j'avais regardé mon téléphone, avant d'arriver chez Jacob, frappait à la porte et attendant que quelqu'un ne m'ouvre. J'étais nerveux. C'est la mère de mon ami qui se présentait en premier pour m'accueillir, le sourire aux lèvres lorsqu'elle me vit. C'était le portrait craché de son fils, blonde, grande, la mâchoire carrée, elle n'était pas moins belle. Certes fût-elle là, mais seulement pour quelques jours, m'avait expliqué mon ami, après il y aurait une colocataire, qu'il connaissait de longues dates.

"-Kevin ! Pile à l'heure dit donc ! Entre, entre, m'invita-t-elle en se décalant pour me laisser pénétrer dans la chaleureuse maison."

Puis elle appelait Jacob avant de fermer la porte. Il ne tardait pas à descendre à peine sa maman m'eut fait comprendre qu'elle serait dans la cuisine ou le salon. Son sourire aurait pu rendre n'importe quelle journée nulle en merveilleuse, j'en sourit malgré moi. Il me sautait dans les bras, prenant quand même garde à ne pas renverser les breuvages que j'avais ramené avant de me dire qu'il était content que je sois là. Oui, je comprenais ça avec aucune difficulté, puis il m'indiquât, avec curiosité, du menton ce que j'apportais. Je lui tendit sa boisson.

"- Un americano, pour te donner de l'énergie pour me supporter aujourd'hui, rigolais-je."

Il prit doucement le mug de carton avant de se poster à côté de moi et ne me donna un léger coup de hanche avant de faire signe en direction de l'étage, buvant la première goulée de sa boisson, puis nous montions les escaliers jusque dans sa chambre d'ami, l'une des seule non encombrée de cartons. Nous nous assîmes sur le canapé cli-clac, je ne le lâchait pas des yeux, pendant qu'il but encore de son café. Il plaquait soudainement une main sur sa poitrine, son visage abordant une expression d'appréciation. Il aimait le ridicule cadeau que je lui avais apporté. Puis la séance commença.

********

Trois heures plus tard, Jacob s'étirait comme un chat, m'indiquant que la séance était terminée. J'avais la tête grosse comme un melon, prête à exploser. J'affalais mon dos contre un coussin, presque complètement couché.

"- Je suis vraiment nul..."

Je n'avais pas été aussi réceptif que les jours précédents, l'apprentissage avait été quelque peu fastidieux. Fermant les yeux, me frottant le visage des deux mains, je n'entendis pas mon ami se pencher au dessus de moi. Son expression approuvait mes propos. Légèrement vexé je lui fis remarquer :

"-Jacob, tu n'es pas un vrai ami ! Tu es censé me dire que ce n'était pas si mal et que j'apprends vite."

Il haussa les épaules. Non, il n'allait pas le dire. Choqué par sa réaction de détachement, je me relevais en le regardant toujours. Il inspectait ses ongles, comme si je l'ennuyait.

"- Jacob !"

Il leva les yeux sur moi en papillonnant les cils, l'air innocent. Je soupirais, il me fatiguait des fois. En détournant distraitement le regard, je remarquais un élément de décor que je n'avais jamais vu avant. Une guitar, posée contre le recoin de la pièce, dans un étui de tissu noir. Désignant l'instrument de l'index, je reportais mon attention sur mon ami.

"- Tu en joues ?"

Il opinait du chef avant de se lever prendre l'instrument et de revenir s'asseoir. Je ne l'avais pas quitté du regard. Il allait m'en jouer ? Devant ma mine attentive, il me regardait furtivement avant de se concentrer sur les cordes et de les accorder. Au bout de deux trois minutes à peine, il commença déjà à enchaîner quelques accords puis il joua, concentré. J'aimais beaucoup sa version de la chanson de Lukas Graham, Lullaby. Je fus transporté dans un autre endroit, seul avec lui, dans une bulle à l'abri du monde extérieur. Juste lui et moi. Je ne me rendis plus compte de rien, pas même du soleil qui s'était couché doucement, pas même de mon téléphone qui vibrait sans cesse depuis quelques secondes, voir même des minutes, j'étais trop concentré sur ses mains, son visage, ses boucles blondes retombant devant sa figure, à qui il ne prêtait pas attention.
À mon goût, le morceau se termina trop vite mais la bulle qui s'était créée autour de nous ne s'enleva pas, au contraire. Chacun de nous semblait vouloir la préserver, sans ne dire aucun mot, se regardant juste dans les yeux. J'aurais pu le regarder pendant des jours, observant ses traits doux et masculins, remarquant ses extrêmes discrètes tâches de rousseurs sur ses joues et malgré moi, j'avançais la main sur sa pommette et la frôla. Il piqua un fard lorsque nous entendîmes sa mère taper doucement à la porte, détruisant ce moment avant que nous ne la regardions entrer. Elle me proposait de manger à la maison, vu l'heure. C'est Jacob qui répondît à ma place, acceptant l'offre puis elle redescendit. La porte fermée, je me raclais la gorge avant de, nouveau, porter mon attention sur mon ami.

"- Je ne savais pas que tu avais des tâches de rousseurs..."

Il toucha machinalement ses joues, affichant une expression surprise et je rigolais doucement. Je craquais devant son innocence. Quelques minutes plus tard, Jacob s'éclipsait pour aller aux toilettes et j'en profitai pour regarder mon téléphone. Il était dans les dix-neuf heures et j'avais reçu 4 appels ainsi que quelques messages. Presque tous venaient d'Eric. Je décidai d'ouvrir les textos :

Eric

16:15. Kevin, tu es parti quand au juste ?

17:30. Tu es chez Jacob ? Il t'a kidnappé pour que tu m'ignores comme ça ?

18:57. Kevin je te déteste, je mange tout seul ! Quel ami tu fais ! Je vais t'étouffer dans ton sommeil pour la peine ! Sale lâcheur.

Charmant. Je lui écrivais un message quelque peu vague le rassurant de ma sécurité, que je mangeais effectivement chez Jacob et que s'il essayait de me tuer cette nuit j'allais m'énerver tout rouge. Avant de m'inviter à descendre, mon blondinet me demandait s'il se passait quelque chose.

"- Eric..., soupirais-je."

Il sourit, les yeux rieurs puis nous rejoignîmes la génitrice de mon ami avant de nous installer à table et de commencer à manger. Mon ventre criait famine juste à la vue de la nourriture. Un bol de ramen japonais, deux trois morceaux de rôti rouge, des patates.... Tout en savourant notre repas, nous discutions tous de tout et de rien. Une bonne soirée.

Vers les vingt-et-une heure, je me décidais à partir. Ma parka sur le dos, mon téléphone en main, j'étais sur le seuil, face à Jacob qui m'avait raccompagné à la porte. Les mains dans ses poches arrière de son jean, il me regardait comme si je partais en le laissant tout seul. Je souris timidement, le remerciant de cette journée puis commençait à partir mais il m'attrapa le poignet pour venir me prendre dans ses bras. Les bras ballants, je ne sus comment réagir alors de mon bras libre je passais doucement ma main dans ses cheveux avant de lui sourire et de repartir, tout chamboulé de cet soudain élan d'affection.
J'arrivais dans mon immeuble un bon moment après, gravissant les marches doucement puis inséra ma clé dans la porte. À peine celle-ci fut-elle ouverte qu'Eric me sauta dessus.

"-Mais ça va pas de partir sans dire où tu vas ? Tu m'abandonnes c'est ça ? Tu imagines ? J'ai mangé tout seul !"

Je pouffais, mais quel enfant ! Peu après, dans le salon, nous regardions la télévision distraitement. J'avais raconté brièvement ma journée à mon colocataire mais il semblait toujours bouder de ne pas l'avoir tenu au courant de ma petite expédition. Au bout de vingt minutes à regarder les images sans m'y intéresser je reçu un message :

Jacob

Merci pour aujourd'hui, j'ai vraiment adoré le café !

Et je souris malgré moi avant de verrouiller mon portable et de me refixer sur l'écran en face de moi.

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