Passé et oeuf

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Je suis seule. Seule. Dans le noir, bien au chaud. J'aime cette obscurité rougeâtre. Combien de temps suis je ici? Assez longtemps pour me voir grandir, prendre des forces et activer mes neurones pour penser. Est ce normal que je sois là? Je ne sais pas, je me sens si bien ici. Oh! Pourquoi le liquide qui m'enveloppait dans sa douce chaleur part? Je me sens à l'étroit, j'étouffe. Là, de la lumière. Elle m'éblouit, je pleure et crie sous la panique de ne pas pouvoir respirer, je déchire la chair qui bloquait le passage du liquide dans mon nez et ma bouche. Je vois flou, la pièce est sombre. Ah, une silhouette bouge devant moi, serait ce l'inconnu que j'arrivais à entendre depuis l'obscurité? Je sens deux mains me prendre et m'appuyer contre deux bosses moelleuses et douces, j'aime ce contact. Maman? est ce toi? Je comprends ce qu'ils disent, pourquoi est ce que je les comprends?

-donne la moi

-je t'interdis de toucher ma fille, ombre!

-tu ne vois pas? elle porte la marque, elle est à moi!

-non! Velda virn'a Horizon!

Encore une lumière éblouissante m'aveugle, je rouvre les yeux. Où suis je? Maman, reviens! J'ai froid! J'entends du bruit, je me tais. Une créature étrange apparaît dans mon champ de vision, pour moi le paysage est aussi sombre que mon endroit obscur familier mais avec des reflets vert. La créature approche, je n'ai pas peur, elle ne me veut aucun mal, je le sens. Elle me prend dans ses bras. Sa peau n'est pas aussi douce que celle de maman, elle n'a pas deux bosses comme elle non plus et elle est froide. Mais j'aime ce contact.

-hey, la maudite! debout là dedans!

Je reçus des cailloux jetés par ma fenêtre dans mon lit, je me levai d'un bond et m'écartai. Je soupirai en voyant que c'étaient les gamins du village. Encore une journée qui commençait bien...Je m'habillai en vitesse, une tenue de chasseur, et allai me coiffer devant le morceaux de miroir brisé que j'ai. Je me regardai dedans, je suis brune avec une coupe courte en bataille et deux mèches plus longues sur les cotés avec des yeux vairons, un bleu, le gauche, et un rouge, le droit, je suis plutôt petite de taille et fine, mes oreilles sont un peu pointues. J'étaiss un monstre. En tout cas c'est ce que disait les autres...

Je sortis de ma cabane perchée dans un vieux chêne, les enfants étaient là, encore.

-fichez moi la paix, s'il vous plaît...

-ouh la vilaine! qu'est ce que t'as à nous parler? T'es rien ici!

je me tus, le toisant du haut de mon arbre, le vent se leva comme s'il m'entendait, je n'etais plus le bébé effrayée qui reculait quand on lui montrait le bâton, j'allais avoir bientôt 15 ans, j'ai gagné en force depuis, les enfants, sentant la menace, partir en courant. Je soupirai, le chef du village allait sans doute venir me gronder. Je pris mon arc et allai dans la foret.

J'aimais cette forêt, c'est plutôt un grand bois en fait, tout est si calme. Les arbres sont agés, une puissance navigue dans ce lieu sacré, j'aime cette puissance, il me suffit de m'assoir contre un arbre et de somnoler pour entrer en communication avec cette force, elle est lente mais chaleureuse.

Mais je n'etais pas là pour communiquer avec la forêt, j'etais là pour faire mes réserves pour l'hiver et aller voir "papa" et "mama". Je connaissais le chemin pour aller jusqu'à la tanière, ils étaient là, ce sont des créatures étranges, ils ont une tête d'insecte, un mélange entre une guêpe et de libellule mais avec des yeux plus rapprochés et petits, ils ont un corps svelte et très souple, constamment recouvert d'une cape couleur sombre comme eux, et de beaux yeux couleur eau. Ils ont un oeuf, mama le couvait jour et nuit depuis des années, je me demandais bien pourquoi il n'eclosait pas, mama et papa me l'avaient expliqué un jour: seul une incantation dans leur langue à eux le peut, ils m'avaient appris à parler leur langue gutturale qui mélange claquements et sifflements.

Je prenais souvent de leurs nouvelles, je parlais à l'oeuf, "c'est bénéfique pour lui, ton frère te reconnaîtra comme ça" m'ont ils dit dans leur langue natale. Quelques heures après, je les quittai, j'avais une chasse à faire. Je volai la plupart du temps les oeufs des merles blancs, des oiseaux qui pondent en automne, le duvet des oisillons est très recherché pour sa douceur et sa chaleur, ce que je fis en premier lieu. Je trouvai quelques oeufs mais ma prochaine trouvaille fut celle qui m'avais le plus surprise. Le nid est déjà plutôt grand, mais alors vraiment grand, composé de grandes branches et installé dans l'arbre millénaire du bois, le plus vieux et le plus résistant, le plus haut aussi. L'escalade fut facile pour moi, je suis habituée. L'oeuf était tout seul dans ce nid gigantesque, sa couleur était étrange: noir avec deux spirales qui se rejoignaient dont la moitié de chacune était bleue saphir, l'autre rouge rubis, c'était magnifique, il me faisait penser à mes yeux. Je le pris et décidai de rentrer. La foret était étrangement silencieuse depuis que j'avais l'oeuf. Le village aussi était silencieux.

Je vis une foule au milieu du village entourant sûrement un étranger. Soudain, une tète triangulaire et un long cou gris avec des symboles noir se redressa au dessus de la foule et me regarda, je cachai l'oeuf noir dans ma besace en vitesse. Un homme sortit de la foule, il était grand, les cheveux bruns et courts en bataille comme les miens, et des yeux gris clair, nous nous regardâmes longtemps, il s'inclina.

-Je suis Quentin, dragonnier de Nosaya, coeur d'ombre.

Le chef du village intervena.

-Voyons messire dragonnier! ne vous inclinez pas devant cette moins que rien, elle est bien trop sotte pour savoir ce que vous êtes.

Je baissai la tête devant son regard et partis sans rien dire. La honte sur moi, ravalant mes larmes, je retournai dans ma cabane, je posai l'oeuf dans la paille qui me servait de lit et me mis en boule autour. Pour une fois que quelqu'un s'interessait à moi. Telle fut ma surprise alors quand, le lendemain, l'inconnu était là, devant ma cabane, si j'avais su que me lever et aller le voir allait bouleverser ma vie.

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alors je préviens juste comme ça les fans de Tolkien: oui des mots ressemble à la langue elfique du seigneur des anneaux^^ mais! ce n'est pas pareil, j'ai mélé deux langues: le quenya et le celte, afin de creer ma propre langue elfique :)

et voici les traductions:

-Velda virn'a: téléporte toi en lieu sûr

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