Jour six • s a m e d i

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— Non, Jimin, je ne vais pas mettre mon pantalon en cuir. Oui, même s'il me moule bien le cul. Yah, arrête de dire de la merde.

Jungkook se pince l'arête du nez d'une main, l'autre maintenant son téléphone contre son oreille, et s'affale sur son lit sans aucune grâce.

À exactement huit heures trente-quatre du matin, Jimin a fait vibrer son portable de nombreux appels jusqu'à ce que le noiraud se décide enfin à sortir de son sommeil et décrocher, avant de se mettre à gueuler dans son l'oreille tout un tas de conseils pour son rendez-vous avec Taehyung.

Comment était-il au courant? Encore une fois, il n'en savait rien.

Il le coupe subitement en plein milieu d'une phrase (un truc à propos de gel pour les cheveux et shampooing, il n'a pas vraiment tout écouté):

— Mais pourquoi tu me donnes des conseils, en fait?

Et moi, pourquoi je dis ça ? Il a senti les mots lui titiller la langue, menacer de s'échapper par mégarde, par pur réflexe automatique ; il a à peine eu le temps de les ravaler, amèrement, le cœur s'accélérant par quelconque raison – peut-être de la peur, ou une pointe de culpabilité, ou un mélange des deux avec une touche d'autre chose de plus profond.

Pourquoi tu me donnes des conseils, si c'est notre pari ?

Jungkook se mord la lèvre brusquement. Taehyung n'est pas qu'un pari. Ce n'est plus un pari.

Oh, finit par résonner la voix délicate de son meilleur ami, le tirant de ses pensées. T'as raison, j'avais complètement oublié le défi. Je me suis laissé emballer.

Un autre silence retentit dans le combiné.

Est-ce que Taehyung te pla-

— J'ai besoin de toi, d'ailleurs, l'interrompt de nouveau Jungkook, et il s'imagine déjà Jimin bouder à l'autre bout de la ligne. Il faut que tu passes m'acheter de la peinture.

De la peinture? Tu penses que je suis ton esclave ou quoi?

Le noiraud hausse des épaules, conscient que son ami ne peut pas le voir.

— Ne pose pas de questions, je te rembourserai. Dépose-les devant le garage, s'il te plait. La clé est dans le pot de fleurs, tu sais.

Il peut presque visualiser Jimin rouler des yeux, mais ce dernier finit par accepter.

— Super, merci, t'es un vrai pote, Chim.

Il entend vaguement un « c'est ça, juste quand ça t'arrange, enfoiré » avant qu'il ne raccroche sans prévenir.

Jungkook est subitement de très bonne humeur, et il ne sait pas trop pourquoi.

*

Le jeune homme en est certain: il n'a jamais pris autant de temps à choisir une tenue.
Après tout, la grande partie de sa garde-robe est composée de pulls larges et noirs, alors ce n'est pas comme si l'étudiant avait énormément de choix.

Néanmoins, en arrivant sur le lieu du rendez-vous avec dix bonnes minutes d'avance (Yoongi l'a prévenu que Taehyung déteste arriver en premier et attendre seul), il porte fièrement le seul haut blanc de sa penderie – il a tout de même gardé un de ses habituels jeans noirs, une chose à la fois. Le col en V tombe sans pudeur sur son torse défini, et il a coincé le bas dans son pantalon afin de mettre en valeur son tour de taille précis et, peut-être, la courbe de son derrière.

Il relève la tête de son téléphone après avoir regardé l'heure pour la cinquième fois en deux minutes et sourit inconsciemment en apercevant Taehyung s'approcher de lui, toujours aussi beau, pour changer. Un béret vermeil repose sur ses cheveux châtains, et Jungkook trouve cela étrangement adorable.

— Salut! Wouah, je ne savais pas que je serais vivant le jour où je verrai Jeon Jungkook habillé d'une couleur autre que de noir.

Il porte une main à sa bouche d'un geste comique et le concerné roule théâtralement des yeux (ne le dites pas à Jimin, il l'accuserait de le copier).

— J'ai fait ça juste pour toi, tu peux te sentir privilégié.

Taehyung rougit un peu et mord sa lèvre en baissant légèrement la tête, et Jungkook apprécie peut-être un peu trop l'effet qu'il a sur le jeune homme.

Ne voulant pas le gêner davantage, il s'empresse de changer de sujet.

— On y va?

Le châtain acquiesce, des étoiles brillant presque dans ses beaux yeux de biche.

La main du noiraud se pose inconsciemment dans le bas de son dos lorsqu'ils se dirigent vers l'entrée du bâtiment aux allures modernes ; il serait bien tenté de passer son bras autour de sa taille, mais il se retient.

L'édifice en lui-même résulte être un chef-d'œuvre, avec ses murs spectaculairement blancs et ses grandes baies-vitrées en verre laissant filtrer la lumière du soleil qui se reflète sur le carrelage opalin. Des escaliers tantôt droits, tantôt hélicoïdaux, leur permettent d'accéder aux différents étages et diverses expositions, variant les goûts et les plaisirs afin d'être en permanence surpris par le tableau ou la sculpture qui suit.

Taehyung sourit de toutes ses dents en passant d'une salle à l'autre, fasciné devant les créations qui défilent sous ses yeux ; Jungkook se dit qu'il le serait sûrement tout autant s'il ne privilégiait pas son temps à l'observer lui.
L'artiste tire parfois sur sa manche pour lui montrer quelque chose avec enthousiasme, et sa joie est si enivrante qu'il ne peut s'empêcher d'être heureux également.

— Ça représente quoi, à ton avis? Demande-t-il face à un fil pendant du plafond, au bout duquel sont accrochés quelques gros coquillages.

— C'est le téléphone de Bob l'Éponge.

Taehyung explose de rire et Jungkook sourit bêtement, fier de lui.

— Idiot, répond-il en lui donnant un faible coup de poing dans le bras avant de continuer leur visite à travers les longs couloirs.

Le musée est assez récent et a reçu beaucoup de publicité ; les deux garçons s'attendaient à ce qu'il y ait énormément de monde, mais la quantité de visiteurs s'avère être relativement modérée. Il y a quelque chose d'apaisant dans la grandeur et la splendeur de l'art qui les entoure et qui contraste avec l'aspect si pur du bâtiment. Leurs pas sont lents sur le carrelage en marbre, mais leurs regards, eux, sont curieux et effrénés ; il y a tant de choses à voir, tant de choses desquelles s'imbiber. Jungkook a toujours aimé l'art, mais il a senti cet amour grandir depuis sa rencontre avec Taehyung ; il est heureux de pouvoir partager ce centre d'intérêt avec quelqu'un d'aussi passionné que lui.

— Mets-toi près du tableau, là, ordonne-t-il tout d'un coup en poussant le jeune homme vers ladite peinture – une avalanche de rouge, de rose et de bleu roi.

— Moi? Pourquoi?

— Je vais te prendre en photo.

Taehyung ne riposte pas; au contraire, il pose avec plaisir pour le téléphone du noiraud, qui sourit en prenant plusieurs clichés.

Son béret vermeil s'accorde en harmonie avec les tons tantôt chauds, tantôt froids de la peinture, mais le photographe amateur se dit que ses traits sont bien plus jolis que quelconque chef-d'œuvre exposé.

— Parfait, annonce-t-il, et le mot est bien faible pour être véridique.
Le concerné s'approche de lui pour regarder le résultat et, épaule contre épaule, il peut sentir l'odeur familière de fraise et fleur de cerisier.

C'est agréable.

Jungkook se penche discrètement vers son oreille et, tout doucement, murmure:

— Une œuvre d'art parmi les œuvres d'art.

Il s'attend à ce que Taehyung pique un fard de nouveau et détourne le regard, comme il a l'habitude de le faire face à ses compliments ; néanmoins, si le garçon rougit en effet, il lève pourtant la tête avec bravoure et, leurs visages plus proches qu'ils ne l'ont jamais étés, réplique fièrement:

— Tu devrais être dessus, alors.

Puis il s'écarte et continue à marcher, et Jungkook écarquille des yeux plusieurs fois, n'étant pas vraiment sûr de ce qui vient de se dérouler.

En fin de compte, c'est lui qui s'empourpre.

*

— Ça te dérange de m'attendre ici? Je dois aller aux toilettes.

Jungkook regarde dans la même direction que Taehyung et aperçoit le panneau indiquant les services sanitaires.

— Vas-y, je ne bouge pas.

Le châtain le remercie et s'éclipse, et il s'adosse contre un mur, sortant son téléphone pour faire passer le temps. Les réseaux sociaux ne lui apportent rien de très distrayant, alors il laisse ses pensées divaguer vers les souvenirs qui se sont créés aujourd'hui – le sourire resplendissant de Taehyung, et ses yeux rieurs en forme de croissant de lune, et ses jolies mèches légèrement bouclées dépassant de son béret.

— Hum, hey...

Il sursaute en retombant brusquement sur Terre, et son regard se pose sur deux écolières agrippées une à l'autre, sourires timides sur leurs visages aux joues rosées.

— Hum, hey?

Il n'est pas dupe. À en voir leurs lèvres tremblotantes et leurs pieds trépignant d'excitation, il s'imagine que les deux jeunes filles ont été attirées par son physique et vont tenter d'avoir son numéro. Ce n'est pas un commentaire hautain ou vantard, rien qu'une simple supposition suite à des années d'études.

Une supposition qui s'avère être véridique.

— On voulait savoir s-si... enfin, si tu pouvais, heu...

Jungkook est déjà en train de réfléchir à un tas de possibilités pour les repousser sans les blesser (il déteste se retrouver dans cette situation, vraiment), culpabilisant déjà en se projetant leurs yeux remplis de honte et de tristesse.
Il sait qu'il va se sentir mal pendant quelques longues minutes après leur avoir momentanément brisé le cœur et, honnêtement, à cet instant, il aimerait bien que la Terre s'ouvre sous ses pieds pour l'engloutir.

Il n'a jamais aimé blesser les gens, et ses trop nombreuses expériences dans le domaine suite à ses paroles trop crues ne l'ont qu'enfoncé davantage dans cette peur du rejet.

Puis le pari de Jimin s'affiche dans son esprit ; le blond sait à quel point Jungkook déteste et souffre de cette situation, et il n'est pas assez démoniaque comme pour lui infliger une peine pareille. Mais alors, pourquoi ce défi avec Taehyung ? D'où tenait-il cette idée?

Alors que ses pensées s'entrechoquent et que les filles attendent impatiemment une réponse (à une question qu'il n'a même pas entendue mais qu'il n'a pas besoin d'écouter), une main se pose dans la sienne, paume froide et doigts entremêlés, tandis qu'un corps se colle gracieusement à ses côtés. Il se tend avant de se relaxer en reconnaissant le parfum familier et, bientôt, une tête aux mèches clairs vient se poser sur son épaule, de manière si naturelle et spontanée qu'il pourrait lui-même presqu'y croire.

— Ce sont des amies, Jungkookie?

Si le noiraud n'était pas aussi choqué par son petit jeu inattendu, il aurait sans doute explosé de rire en entendant sa voix mielleuse et sa question ne sonnant clairement pas comme telle.

Les étudiantes rougissent jusqu'à la racine de leurs cheveux – il ne pourrait dire si c'est parce qu'elles viennent de rencontrer Taehyung ou parce qu'elles pensent avoir essayé de draguer un garçon déjà pris par un autre garçon ; dans tous les cas, elles s'excusent précipitamment (il ne comprend pas vraiment ce qu'elles disent, pour être sincère, cela ressemble plus à une succession de consonnes sans aucun sens) avant de partir presqu'en courant, têtes baissées et bouches pincées.

Il les regarde disparaître dans un couloir, yeux écarquillés, avant de diriger son attention vers Taehyung, dont la main est toujours confortablement liée à la sienne, bien qu'il se soit à présent légèrement éloigné.

Lorsque ce dernier croise son regard aux sourcils levés, il affiche une petite moue innocente en haussant des épaules.

— Quoi? J'ai dit quelque chose de mal?

Cependant, Jungkook voit clairement le sourire fier qui menace d'étirer ses lèvres rouges.

Qui aurait-pu croire que le jeune homme pouvait se montrer possessif?

Constatant son manque de réaction, il continue:

— Elles étaient trop jeunes pour toi, de toute façon.

Jungkook le dévisage pendant quelques instants avant de pouffer, riant à l'absurdité de la situation, et le châtain en fait de même – le spectacle de rires sincères et chaleureux résonnant entre les murs blancs est sans aucun doute plus éblouissant que n'importe quelle peinture affichée.

Lorsqu'ils se sont calmés, sourires niais toujours présent sur des bouches recourbées, Jungkook lève sa main libre et vient doucement replacer une mèche des cheveux clairs du garçon s'échappant maladroitement de son béret; Taehyung n'a pas l'air surpris ou choqué, il se contente d'observer son geste délicat.
Son action achevée, il laisse glisser ses doigts le long de la joue du châtain, avant d'y faire une légère mais agréable caresse du bout de son pouce.

— De toute façon... je préfère les garçons.

Taehyung cligne des paupières, comme subitement extirpé de ses pensées, avant qu'un gloussement ridiculement mignon ne lui échappe.

— Les pauvres, elles n'avaient vraiment aucune chance.

Jungkook se retient de penser que si elles n'avaient aucune chance, c'est surtout parce qu'il était là.

D'un commun accord silencieux, ils se remettent à marcher dans les longs couloirs blancs mais colorés, déambulant avec plaisir et une certaine sérénité dans le bâtiment aux œuvres d'art. Leurs mains ne se sont pas quittées – la paume froide du châtain fait contraste avec la sienne bouillante, mais c'est étrangement agréable – et il n'y a pas d'appréhension, pas de gêne apparente ; c'est presque déstabilisant de constater à quel point cela paraît naturel.

De temps en temps, Taehyung se met à courir dans une direction, ne lui offrant pas d'autre choix que de le suivre (il l'aurait sûrement fait, même s'il avait pu choisir) ; d'autres instants, ils balancent de manière presque enfantine leurs doigts liés d'avant en arrière, et l'artiste sourit si fort dans ces moments-là que Jungkook ne peut se convaincre d'arrêter ; la plupart du temps, néanmoins, ils ne font que se promener ainsi, leurs épaules se frôlant maintes fois, ignorant les regards à la fois attendris et fascinés des quelques passants.

La visite se termine au bout de deux heures qui semblent très longues et trop courtes ; leurs jambes sont fatiguées d'être debout, mais leurs cœurs ne souhaitent pas quitter cet endroit à l'aspect et l'ambiance magique – peut-être par peur que leur petit manège n'ait plus la même apparence une fois à l'extérieur.

Cependant, rien ne change lorsqu'ils posent un pied dehors, sous le fort soleil de midi et la douce brise d'une journée délectable.
Taehyung se tourne vers lui, sourire plus éblouissant que l'astre dans le ciel, et s'accroche à son bras de manière enthousiaste.

— C'était génial, j'ai adoré!

Jungkook hoche la tête ; lui aussi a apprécié le musée.

— Tu veux faire quoi maintenant? Demande-t-il pendant que leurs pieds frottent le bitume de la rue, ne se dirigeant vers aucune destination en particulier.

— Hm, on pourrait manger quelque chose dans un stand de rue? Il y en a plusieurs, par là.

Ils atteignent enfin la place bordée de petites maisonnettes colorées desquelles s'échappent d'alléchantes odeurs, et Jungkook prend la parole de nouveau, appliquant inconsciemment une petite pression sur sa main.

— Tu veux manger quoi?

Taehyung réfléchit pendant quelques instants, tête penchée et regard se perdant sur les différents choix.

— Une crêpe, finit-il par se décider, et le noiraud ricane.

— À cette heure-ci?

— Il n'y a pas d'heure pour les crêpes.

— Comme pour les milkshakes, hein? Jungkook le taquine légèrement en le poussant par l'épaule, sourire espiègle au coin des lèvres, se commémorant leur première sortie ensemble dans le sympathique café d'artiste.

— Que veux-tu, il n'y a pas d'heure pour les bonnes choses.

Jungkook est sûr, presque sûr, que Taehyung lui a fait un clin d'œil – ou peut-être que son parfum entêtant a fini par lui monter à la tête et qu'il s'imagine des choses, à présent.
Il se demande si sa phrase peut avoir plusieurs significations, puis il ne se demande plus rien du tout car le concerné le pousse déjà vers le stand choisi.

*

— Rappelle-moi pourquoi on est au supermarché?

—J'ai envie de manger une glace magnum.

S'il y a bien une chose que Jungkook a découvert, au cours de cette semaine passée à côté de Taehyung, c'est que ce dernier adore la nourriture – n'importe laquelle, à n'importe quelle heure.

Il trouve ça mignon, le sourire enfantin qui s'affiche sur le visage du châtain lorsqu'il ne fait que mentionner un repas, ou l'expression de pur bonheur qui illumine ses traits lorsqu'il déguste quelque chose qui lui plaît.

Mais bon, Taehyung est mignon, alors ce n'est pas très surprenant.

— Est-ce qu'il y a des moments dans la journée où tu n'as pas faim? demande-t-il en se faisant guider dans les couloirs de la supérette que le concerné semble déjà connaître.

— Bien sûr, mais cela ne m'empêche pas de vouloir manger.

Penché au-dessus du bac de congélation où se trouvent les glaces – Jungkook fait de son mieux pour ne pas laisser son regard glisser sur des endroits inappropriés, mais cela s'avère être de plus en plus compliqué –, Taehyung semble hésiter entre plusieurs goûts, ses longs doigts passant d'un emballage à l'autre.

— Est-ce que je devrais prendre vanille-amande, ou vanille-chocolat? Oh, mais le double chocolat est super bon aussi...

Jungkook sourit, même s'il ne sait pas trop pourquoi. Il essaye de ne pas se poser la question, également.

Au bout de quelques secondes indécises, le châtain se relève, bras croisés sur son torse et lippe tirée par ses dents.

— Hm, je ne sais vraiment pas quoi choisir (puis il se tourne vers Jungkook, qui n'a pas bougé d'un poil), et toi? Tu veux quoi?

— Je pense que je vais aller prendre un paquet de cookies.

Taehyung affiche une mine choquée, presque déçu que le jeune homme ne veuille partager de glace avec lui ; il finit par hocher théâtralement la tête.

— Va, va, mon ami. Je serai probablement encore ici le temps que tu reviennes, à tenter de choisir un parfum parmi toutes ces délices.

Jungkook acquiesce et part alors à la recherche de ses biscuits, se promenant à travers les différentes sections du supermarché jusqu'à trouver celle tant attendue.
Au contraire de Taehyung, il ne prend que quelques secondes à choisir ce qu'il veut et, ses cookies préférés sous le bras (ceux au chocolat noir avec des morceaux d'M&M's, un vrai régal), il se remet en route vers les bacs de congélation, convaincu que le châtain sera toujours en train d'hésiter.

Il s'imagine déjà le taquiner gentiment, rien que pour le provoquer de manière innocente – il aime quand Taehyung se met à rougir avant de répliquer, et que leurs petites disputes amicales sont mêlées de quelques coups sur le torse et de « Yah, Jungkook! » amusés. Cependant, lorsqu'il n'est qu'à quelques pas du jeune homme, il voit quelque chose qui ne lui plait pas.

Oh, pas du tout.

L'autre tête de con du mardi – Minho, la cause même de sa détention de deux heures en fin de journée et celui qui a dérangé Taehyung avec ses propositions indécentes – se tient près du châtain, dont le visage semble bien plus refermé que lorsqu'il l'a quitté des instants auparavant.

Il semble être en train de l'embêter de nouveau, à en juger par son langage corporel, et il y a quelque chose dans cette vision qui fait bouillir son sang – Jungkook se mord furieusement la lèvre et, s'il avait des revolvers à la place des yeux, l'autre parasite serait au sol depuis longtemps.

Il doit trouver un moyen de le convaincre de foutre le camp et, surtout, de laisser Taehyung tranquille.

Et il a une idée. Une magnifique idée, même. Un peu osée, c'est vrai, mais elle n'en reste pas moins formidable.

Alors, il n'hésite pas une seule seconde et se remet en marche vers leur direction, prétendant ne pas avoir remarqué la présence intrusive de Minho.

— Tae, bébé, tu sais où se trouvent les préservatifs? J'ai cherché partout mais- oh, encore toi.

Il s'arrête lorsque ses pas l'ont mené aux côtés de Taehyung et feint l'étonnement en apercevant le troisième garçon.

Lui, par contre, ne doit absolument pas faire semblant – il parait réellement étonné, et ses yeux sortent presque de leurs orbites. C'en est comique, vraiment.
Son regard passe de Jungkook à Taehyung, à Jungkook, avant de s'arrêter sur Taehyung de nouveau et de, finalement, revenir à lui.
Sa bouche s'ouvre et se referme plusieurs fois sans qu'aucun mot n'en sorte. Le pauvre, il a l'air sincèrement pris au dépourvu.

Jungkook a envie d'exploser de rire mais il se retient, pour le bien de la situation. L'expression de Minho est jouissive, si bien qu'il a presque envie de la prendre en photo et de l'afficher chez lui afin qu'elle lui remonte le moral pendant les journées moroses (puis il se dit qu'il est trop moche pour ça et qu'un portrait de Taehyung ferait bien mieux l'affaire).

En parlant de ce dernier, Jungkook doit avouer avoir un peu peur de sa réaction – il a tout de même laissé clairement sous-entendre qu'ils couchaient ensemble, ce n'est pas rien.
Il risque alors un regard vers le concerné, mais il a à peine le temps de tourner la tête qu'une main trouve son chemin jusqu'à la poche arrière de son pantalon, juste sur ses fesses, tandis qu'une deuxième se pose délicatement sur son avant-bras.

— On en a encore à l'appart, Kook, on en a acheté la dernière fois, tu te souviens?

Ses yeux de biche sont innocemment levés vers les siens, ses lèvres roses délicieusement entrouvertes, sa tête soigneusement penchée de côté – et oh, Jungkook s'étrangle presque tant la surprise le prend au dépourvu.

Taehyung joue le jeu.

L'occasion est trop belle pour être gâchée, alors il suit dans la lancée. Plaçant un bras autour des épaules du châtain afin de les rapprocher davantage, il laisse un sourire malicieux s'emparer de sa bouche tandis qu'il rapproche dangereusement leurs deux visages.

— Mais, mon ange... je pense qu'on les a tous utilisés.

— Déjà ? Mais c'était une grande boîte, pourtant...

Ses mots s'échouent sur ses lèvres, leurs bouches se frôlent, proches, proches et tentatrices. Leurs regards se cherchent, se trouvent, se perdent ; les souffles se mélangent, et leurs rythmes ardents est tout ce qui pourrait trahir leur jeu.

— Pas assez grande, apparemment.

Il voit Taehyung se retenir de rire – ses lèvres tremblent subitement et se pincent en une fine ligne – et il pense pendant un instant que leur couverture va sauter et que leur petit manège va être découvert ; néanmoins, avant de commettre une erreur irréparable, il cache sa tête dans le cou de Jungkook, prétextant être gêné par ses propos – en réalité, il rit juste sous cape.

La situation est exquise.

Jungkook prend le temps de mêler une de ses mains à ses cheveux et d'embrasser tendrement son front avant de lever le regard vers Minho, qui a observé toute la scène en silence.

— Tu voulais quelque chose, en fait?

Le concerné ouvre la bouche de nouveau avant de la refermer – il s'apprête à dire quelque chose mais ne semble pas trouver les mots adéquats – et finit par hausser les épaules et murmurer « vous auriez pu me dire qu'il était déjà pris » avant de partir de mauvaise foi, traînant les pieds sur le carrelage gris.

Jungkook l'observe quitter le supermarché sans rien acheter – l'amertume a dû lui couper l'appétit – et, lorsque tout danger est écarté, il prévient Taehyung.

— C'est bon, il est parti.

Le jeune homme aux cheveux clairs lève alors la tête et, lorsque leurs yeux se rencontrent, ils explosent de rire.

C'est fort, puissant, violent, à tel point qu'ils se retrouvent rapidement au sol, pliés en deux, les muscles de l'estomac brûlant de tant d'hilarité.

— T'au-t'aurais dû voir sa- sa tête! Articule Jungkook entre deux éclats de rire.

— « On les-les a déjà tous u-utilisés », oh mon d-dieu!

Ils ont mal aux joues, mal au ventre de tant rire, mais pour rien au monde ils ne voudraient que ce moment s'arrête ; ils finissent par être jetés du magasin par un personnel qui se plaignait de leur boucan et position « peu acceptable » (ils étaient juste allongés au sol, pas de quoi en faire tout un drame), et ils continuent à rire dans la rue, se tenant l'un à l'autre afin de ne pas perdre l'équilibre.

Ils s'adossent en fin de compte à un mur, tentant tant bien que mal de reprendre leur souffle et de ne pas repartir dans un nouveau fou rire – ce qui s'avère compliqué dès qu'ils croisent leurs regards –, et ce n'est qu'au bout d'un bon quart d'heure qu'ils peuvent enfin respirer normalement.

— Ça... ça fait longtemps que je n'ai pas autant ri, avoue Taehyung.

Ses joues sont adorablement rougies et ses lèvres affichent un si grand sourire que Jungkook s'y perd pendant quelques instants – puis il se rend compte de ce qu'il a dit, et son cœur se remplit de joie et de fierté.

C'est grâce à lui que Taehyung est heureux.

Le châtain enchaîne:

— C'était beaucoup trop drôle, bien joué, honnêtement. Je suis sûr qu'il ne me dérangera plus de sitôt, en tout cas.

Heureusement, pense amèrement Jungkook, mais il n'en dit rien.

— Et si ce n'est pas encore assez pour le convaincre... (Taehyung se rapproche subtilement, se détachant du mur pour se placer en face de lui. Ses doigts caressent distraitement son bras avant qu'il ne lève son si beau visage et plonge ses yeux dans les siens – une flamme semble y briller. C'est nouveau, ravageur, terriblement déstabilisant.), tu devras me faire un suçon.

Puis il s'écarte et se remet en route, s'exclamant « bon, ce n'est pas tout mais j'ai encore faim, du coup! », comme s'il ne s'était rien passé du tout, et qu'il ne venait absolument pas de draguer Jungkook.

Le noiraud aime ce côté de sa personnalité, si spontané – il ne sait jamais à quoi s'attendre, s'il va faire face à un Taehyung mignon ou celui séducteur, et il adore ça.

Sans se laisser le temps d'être choqué, il s'élance à la suite du garçon avant de passer un bras autour de ses épaules et de diriger sa bouche vers son lobe d'oreille, bien décidé à ne pas laisser cette conversation mourir ici-même.

— Un suçon... hm?

Peut-être sent-il Taehyung frissonner à ses mots, ou peut-être est-ce son propre corps qui réagit à son imagination débordante.

— J'aime... j'aime bien. Les suçons. Être marqué, et que tout le monde sache que tu es avec quelqu'un... j'aime bien, comme sensation et- oh, c'est gênant.

Il s'arrête de marcher et cache son visage entre ses mains, et Jungkook explose de rire parce que, mon dieu, Taehyung est si adorable et si spécial que c'en est attendrissant. Lorsqu'il n'est pas à l'école et qu'il peut être lui-même, il semble ne pas avoir de filtre, ce qui le pousse à dire des choses que, très clairement, il regrette parfois.

Toujours souriant, Jungkook le tourne sans le brusquer et l'accueille dans un câlin, guidant délicatement sa tête brune à se nicher dans son cou afin qu'il puisse y cacher ses rougeurs.
Taehyung agrippe le haut de son pull blanc entre ses jolies mains et Jungkook laisse les siennes se balader dans son dos en de gentils gestes apaisants.

— Je parle trop, se plaint le châtain sans changer de position, et son souffle chaud s'abat sur la peau sensible de Jungkook qui se fait violence afin de ne pas laisser échapper de bruit suspicieux.

— C'est mignon, rassure-t-il.

Il sourit comme un idiot, c'est effrayant.

*

Le soleil commence déjà à se coucher lorsque Taehyung reçoit un message de sa maman disant qu'elle a besoin de lui à la maison – et ce n'est qu'à cet instant que Jungkook remarque qu'ils ont passé toute la journée ensemble.

Il l'accompagne jusqu'à l'arrêt de bus, plusieurs rues plus loin, et leurs mains sont naturellement entrelacées tout au long du chemin – il vient également de se rendre compte à quel point il apprécie le contact du jeune homme. C'est agréable, rassurant, si normal.

— Tu vis avec tes parents? demande-t-il en trainant des pieds dans la rue, essayant de gagner quelques infimes secondes auprès du garçon.

— Hm (il hoche la tête). La solitude n'est pas faite pour moi, j'ai préféré rester chez mes parents. J'ai de la chance d'entretenir une bonne relation avec eux.

Taehyung lui sourit tendrement et, à travers ce simple geste, Jungkook sait qu'il aime réellement ses géniteurs.

— Et toi?

— Je vis seul depuis le début de l'université. Je ne m'étais jamais vraiment entendu avec mes parents, alors j'avais hâte de partir et être indépendant. Maintenant ça va mieux, on passe des bons moments quand on se revoit. J'imagine qu'on n'était juste pas fait pour être ensemble en permanence. Ou alors, j'ai juste mûri et je suis moins con.

Le chataîn rit légèrement et resserre sa main autour de la sienne, comme pour lui fournir un peu de soutien, ou lui dire silencieusement qu'il comprend.

— Tu ne te sens jamais seul? Genre... vraiment seul?

— Pas vraiment (il hausse des épaules). J'aime bien la solitude et le calme qui s'en échappe, c'est reposant. Je n'ai jamais été du style à traîner avec beaucoup de monde, quand j'étais plus petit. Mais je peux toujours compter sur Jimin pour me tenir compagnie quand j'en ai besoin.

Taehyung hoche la tête doucement, semblant assimiler ses mots et y réfléchir. Puis il balance leurs mains liées en avant et en arrière, les observe pendant quelques secondes, avant de finalement se décider à exprimer les pensées dans son esprit.

— Mais alors... ça ne te dérange pas, de passer autant de temps avec moi? Je ne savais pas que tu n'aimais pas être tout le temps entouré, je sais que je suis collant alors je- je devrais peut-être te laisser plus d'espace et-

Smack.

Il l'interrompt d'un chaste baiser sur la joue et Taehyung arrête abruptement de parler ; il lève des yeux surpris et Jungkook sourit avant de lui toucher le bout du nez d'un doigt.

— J'aime être avec toi, Tae. J'aime ta compagnie. Alors, s'il te plaît, reste près de moi.

Il espère que ces mots suffisent à rassurer l'esprit inquiet du châtain et à faire taire ses démons intérieurs qu'il a vu remonter à la surface. Il aime être avec lui, réellement, et pour rien au monde il n'abandonnerait ce privilège.

L'artiste rougit doucement, puis un adorable sourire un peu timide vient détendre son visage.

— Tu sais, j'apprécie beaucoup ta compagnie aussi (Jungkook hausse un sourcil pour l'inciter à continuer). C'est bizarre, mais depuis la première soirée qu'on a passée ensemble, je me sens à l'aise à tes côtés. J'ai l'impression d'être libre, de pouvoir être moi-même et... et d'être quand même aimé. Je peux faire des choses folles sans me soucier de l'avis des autres, quand je suis avec toi, alors que je ne pourrai jamais faire ça tout seul. La scène au supermarché ? C'était impensable, pour moi, de faire quelque chose de si... osé. Mais c'est agréable. D'être soi-même, je veux dire. Alors merci.

Jungkook le regarde avec un doux sourire sur le visage ; son pouce a débuté des caresses sur la paume de Taehyung, et tout semble étrangement être à sa place. Il sait, au fond de lui, qu'il ne manquerait qu'une chose pour atteindre le paroxysme de son bonheur ; qu'un contact différent, qu'une explosion calme de rouge passion et rose framboise.

— Taehyu...

— Oh mon dieu.

Le châtain fixe un point derrière lui, mais il a à peine le temps de se retourner que Taehyung le tire dans une ruelle adjacente, l'attirant près de lui contre le mur.

— Qu'est-ce...

— Shh ! Regarde.

Discrètement, l'artiste lui indique une direction du bout du doigt, et les yeux de Jungkook s'écarquille.

— C'est... Jimin et Yoongi ?

Taehyung hoche la tête avec vigueur.

De leur observatoire, il fixe les deux jeunes hommes aux expressions faciales si resplendissantes de joie qu'ils l'éblouissent d'ici. Ils rient, gloussent, se taquinent, et c'est si pur, si fascinant, si... déstabilisant. Où est passé le Jimin démoniaque qu'il connait ? Et le Yoongi mesquin qu'il a rencontré ?

— C'est... commence-t-il.

— Surprenant, termine Taehyung à voix basse, semblant aussi surpris que lui.

Il ne s'en est pas rendu compte immédiatement, mais son dos est pressé contre le torse du châtain ; le souffle de ce dernier s'abat dans ses cheveux, et une de ses mains est posée sur sa hanche, naturellement, comme si c'est là où elle appartenait.

Ils continuent à les observer en silence – Jimin et Yoongi dégoulinent de douceur, c'est vraiment perturbant.

— On dirait deux tourtereaux terriblement amoureux, constate Taehyung de manière presque admirative. Est-ce qu'on ressemble à ça nous deux, quand on est ensemble?

Jungkook n'est pas sûr d'avoir bien compris la question – vraiment, a-t-il réellement entendu cela ? Cependant, il n'a pas le temps de se pencher davantage dessus, puisque l'artiste le tire brusquement de l'allée par leurs mains toujours liées.

— Viens, on les suit !

Il n'est pas sûr que cela soit une bonne idée, et c'est sûrement cela qui l'incite à accepter.

Les minutes qui suivent sont dignes d'un mauvais film d'espions – ils marchent quelques mètres derrière leurs cibles, se cachant parfois derrière un mur, riant de façon supposément discrète la plupart du temps.

— Tae, on va- on va se faire repérer, réussit à murmurer Jungkook entre deux gloussements.

— Mais non, la situation est sous contrôle, ne t'inqui- À COUVERT !

Et juste comme ça, Taehyung le pousse dans les buissons du parc qu'ils longent, d'une brutalité non dissimulée – disons qu'il a quelques difficultés à gérer les montées d'adrénaline. Jungkook tombe sur le dos et sa tête s'abat sans aucune douceur sur l'herbe verte de la pelouse ; avant même qu'il n'ait le temps de se remettre de sa chute, un poids s'écrase violemment sur lui, lui coupant momentanément le souffle.

Puis il entend un rire, un rire qu'il reconnaitrait entre mille.

Taehyung, allongé sur lui, se relève juste assez pour croiser leur regard – et puis il se met à rire, fort, très fort, comme si plus rien au monde n'avait d'importance. Alors Jungkook en fait de même, parce qu'il y a quelque chose de communicatif dans la joie qui explose du châtain. Ses mains se posent inconsciemment sur le haut des cuisses de Taehyung qui entourent son bassin, et ce dernier balance sa tête en arrière tant sa poitrine tremble d'hilarité.

Cette vue provoque quelque chose en lui.

Lorsque leur hilarité s'est transformée en souffles rapides et sourires niais, Jungkook se redresse juste assez pour s'asseoir, Taehyung toujours à califourchon sur lui. Ils s'observent, se perdent dans la galaxie que peut être un simple regard, et il saitque le moment est adapté ; il sait que l'artiste a compris, également.

Ses doigts remontent jusqu'à sa joue, qu'ils caressent comme s'il tenait entre ses mains la chose la plus délicate qu'il soit. Il prend quelques instants pour noter mentalement la perfection des traits de Taehyung, avant de porter toute son attention à ses lèvres dessinées au pinceau. Elles l'appellent, l'invitent à venir les cueillir des siennes, et Jungkook cède à la tentation. Leurs visages se rapprochent davantage, jusqu'à ce que leurs souffles ne soient qu'un et que leurs yeux soient clos. Il peut sentir les croissants de chair de Taehyung frôler les siens, son odeur si apaisante embaumer son esprit, son visage chauffer légèrement sous sa paume. Sa bouche est proche, si proche, mais pourtant toujours trop éloignée. Il veut la goûter, à un point où se retenir de le faire en devient presque douloureux ; mais elle est là, à présent, s'offrant à lui, plus désirable que jamais.

Puis un téléphone sonne, et tout explose en éclat. Les deux jeunes hommes sursautent, paupières écarquillées et cœur battant la chamade.

— C'est... le tien, murmure Jungkook en essayant de se remettre de ses émotions.

Le concerné s'empresse d'accepter l'appel et de porter son mobile à l'oreille, et le noiraud ne peut que glousser en voyant l'expression exaspérée de Taehyung.

— Oui, maman, je suis en chemin, j'ai eu quelques... (il jette un coup d'œil à Jungkook puis mordille sa lippe) imprévus. J'arrive, j'arrive, ok ?

Il raccroche presqu'immédiatement et soupire, laissant ses mains retomber près des hanches du jeune homme ; le tissu blanc de son haut lui offre une distraction jusqu'à ce qu'il ose relever le regard.

— Désolé...

Jungkook sourit tendrement – comment pourrait-il lui en vouloir ? Du bout du bras, il attrape le béret de Taehyung qui git sur le sol suite à leur chute et s'applique à le remettre correctement sur ses cheveux. Ceci fait, il se penche afin de déposer un chaste baiser sur le haut de sa joue.

— Ce sera pour une autre fois, répond-il simplement.

Il n'y a pas de gêne, pas d'appréhension, pas d'embarras, lorsqu'ils se remettent en chemin vers l'arrêt de bus. Le moment idéal s'est peut-être estompé, mais ils savent tous les deux que d'autres se présenteront – ils le sentent. Alors, mains toujours liées, ils se contentent de faire des plans pour le lendemain – quelque chose mêlant l'art, comme d'habitude.

*

Ici l'auteur~
Est-ce que je viens d'écrire 6100 mots de pur fluff taekook?
Oui, en effet.

Est-ce que je viens encore d'écrire un chapitre plus long que les précédents?
Oui, en effet.

N'hésitez pas à me laisser vos commentaires, ils me font tellement plaisir! J'ai passé des semaines à bosser sur ce chapitre ahah, j'espère qu'il vous a plu ❤️

Profitez bien de ce doux chapitre de transition, uhuh~

Viviana

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