Chapitre 8

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PDV Sheïla

J'attendais tranquillement Shun dehors assise sur les dalles. Je regardais mon visage à travers le reflet de mon écran de téléphone. Heureusement pour moi, mes yeux n'avaient pas rougi. Alors que je continuais à me fixer à travers le reflet de mon téléphone, une paire de mocassins apparut dans mon champ de vision. Je relevais la tête.

-Bah alors! Qu'est-ce que tu fais dehors? Me demanda Aran en m'offrant sa main pour me relever.

Je pris sa main pour me relever avant de lui sauter dans les bras.

-Aran! J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vu! Tu pouvais pas venir me voir plus tôt? Lui demandais-je en le serrant fort contre moi.

-Héhé! Tu sais comment sont les entraînements à Inarizaki... Je n'ai pas vraiment eu le temps de faire quoi que ce soit en dehors du volley. Me dit-il en répondant à mon étreinte.

-Je sais! Mais j'ai tellement pas l'habitude de te voir si peu...

-Pareil pour moi. Te voir sauter dans tous les sens ou faire notre jogging matinal ensemble me manque beaucoup.

Pendant que nous discutions joyeusement de nos anciennes habitudes, Shun s'approcha de nous un paquet de mouchoirs dans la main droite et nous faisant signe de l'autre.

-Un collègue arbitre? Me demanda Aran.

J'hochais la tête tandis que Shun me tendait le paquet de mouchoir.

-Tiens, pour essuyer tes l-

Je lui fit signe de se taire. Je ne voulais surtout pas que mon cousin soit au courant et qu'il soit mêlé à cette histoire.

-...lèvres. Je lui ai donné un beignet avec du sucre glace tout à l'heure. Se reprit Shun.

Bon sauvetage. Je le remerciais silencieusement alors qu'il serrait la main à Aran en se présentant. Celui-ci répondit par un petit sourire en coin avant de m'attraper par le poignet.

-C'est pas tout ça mais je vais devoir te l'emprunter. Il n'y aura pas de match sans notre arbitre principale. Dit Shunsuke.

-Effectivement! Travaillez bien! Je vous regarderai depuis les gradins. Dit Aran en se dirigeant vers les gradins.

Nous marchâmes jusqu'au terrain et avant que je ne monte sur mon siège d'arbitre en hauteur, Shun me retint avant de me chuchoter à l'oreille.

-Ça va aller? Crois moi, après ce qui s'est passé tout à l'heure, personne ne t'en voudra.

-Je dois faire preuve de professionnalisme. J'ai été désigné arbitre principal de ce match amicale par notre professeur, je n'ai pas le droit de le décevoir.

Shun me sourit avant de me laisser monter. Le match se déroula sans accroc. Karasuno gagna avec quand même pas mal de difficultés. Mais bon, il avait en face une équipe de terminale et de première bien rodée. C'était compliqué de rivaliser avec leur cohésion d'équipe. Le coach Ukai nous réunit pour parler des erreurs et des choses à améliorer sur le terrain puis il finit par ceci:

-Vous travaillez très dur en ce moment et je suis fier de ce que vous avez accompli jusque là. Alors, avec M.Takeda, nous avons décidé de vous accorder une petite pose. Ce soir, on vous emmène au karaoké! Vous pourrez manger et boire ce que vous voulez. C'est nous qui offrons. De plus, votre matinée de demain est banalisée. Vous commencerez les cours après le déjeuner donc ça nous laisse pas mal de temps pour festoyer.

Des cris joies se firent entendre dans l'équipe.

Je ne pouvais pas éviter le karaoké et par la même occasion Tsukishima.

Il me fallait une échappatoire. Je regardais autour de moi, et dans ma détresse mon regard se posa sur notre capitaine et sur notre vice capitaine: mes ainés Daichi et Sugawara.

Sugawara s'avança vers moi.

-Sheïla nous rejoindra plus tard. Son cousin Aran est venu pour la voir, ce serait bête qu'ils ne passent pas de temps ensemble avant qu'il retourne chez lui. Expliqua t-il.

Je lui devait une fière chandelle.

-C'est vrai. J'aimerais au moins l'accompagner jusqu'à la gare pour qu'on puisse discuter un peu. Renchéris-je.

-Il se fera nuit lorsque tu reviendras jusqu'au karaoké donc j'aimerai au moins que quelqu'un t'accompagne. Dit M.Ukai.

-Je m'en charge. Répondit Daichi au car de tour.

M.Takeda qui semblait avoir compris ce qui se tramait donna de l'argent à Daichi pour nous payer le bus du retour lui expliquant l'itinéraire pour venir jusqu'au karaoké depuis la gare. Quelques minutes plus tard, nous étions tranquillement dehors avec mon cousin. Nous discutions joyeusement de tout et de rien. Daichi avait étonnamment la discussion facile et riait de bon cœur aux anecdotes de famille de mon cousin. Une fois devant son train de retour à la gare, Aran me prit dans ses bras et me chuchota:

-Je suis très content que tu t'épanouisses autant avec ta nouvelle équipe mais... Toi comme moi on s'est très bien que le sport dans lequel tu t'épanouis le plus reste le judo. Prends le temps qu'il te faudra pour revenir au devant de la scène mais n'abandonne pas le judo...

-Je sais... J'ai juste... Très peur. Le simple fait de remettre mon kimono me donne la nausée alors...

-Prends le temps qu'il faudra.

J'hochais la tête avant de le relâcher. La voix métallisée du contrôleur fit écho dans la gare:

-Le Shinkansen en direction de la préfecture de Hyogo s'apprête à partir. Veuillez vous éloignez de la bordure du quai.

Nous fîmes chacun un pas en arrière.

Lui dans son train et moi derrière la bordure.

Les portes se refermèrent sur Aran souriant me faisant signe de la main. Lorsque le train quitta la gare, je me retournais vers Daichi qui s'était mis en retrait. Celui-ci me sourit avant de dire:

-Allons-y!

Je lui souris en retour avant de me placer à ses côtés. Sur le trajet, il ne me posa aucune question concernant Tsukki, mais il demanda quand même une fois devant la salle où nos coéquipiers chantaient à tue-tête.

-Ça va aller? Je peux toujours prétendre t'avoir ramené chez toi parce que tu te sentais mal.

-Je gère. Lui dis-je avant de pousser la porte de la salle de karaoké.

A vrai dire, la tristesse était passée depuis un moment maintenant. Elle avait laissé place à la colère. Je lui en voulais.

Pas pour m'avoir rejeté.

Mais pour m'avoir humilié devant nos camarades, des inconnus et nos professeurs.

Je ne suis peut-être pas parfaite mais il y avait d'autres manières de dire les choses.

Je m'installais aux côtés d'Hinata et de prendre la tablette pour choisir la prochaine musique.

Don't blame me de TAYLOR SWIFT

Il était très bon en l'anglais donc il comprenait bien les paroles.

Extrait:

Every time, every time you're lovin' me

A chaque fois, chaque fois que tu m'aimes

Oh, Lord, save me

Oh, Seigneur, sauve moi

My drug is my baby

L'amour est ma drogue

I'd be usin' for the rest of my life

Et j'en utiliserai jusqu'à la fin de mes jours

Don't blame me, love made me crazy

Ne me blâme pas, l'amour m'a rendu folle

If it doesn't, you ain't doin' it right

Si ce n'est pas le cas, alors tu n'aimes pas correctement

Oh, Lord, save me

Oh, Seigneur, sauve moi

My drug is my baby

L'amour est ma drogue

I'd be usin' for the rest of my life

Et j'en utiliserai jusqu'à la fin de mes jours

Don't blame me, love made me crazy

Ne me blâme pas, l'amour m'a rendu folle

If it doesn't, you ain't doin' it right

Si ce n'est pas le cas, alors tu n'aimes pas correctement


Rien qu'après l'avoir chanté, je me sentais un peu mieux .

Mais après avoir vu sa tête se renfrogner au fil de la musique, j'avais l'impression de revivre.

La vengeance n'est pas une bonne solution mais pour le coup, ca faisait vraiment du bien.

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