J'aime être stone avec toi VS La Délicatesse

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SALUUUUT ! 

Comment allez-vous tous ? 

Moi je suis en week-end ! Et je me suis dit que ce RB manquait un peu de gaïté aujourd'hui, et comme grâce à ce chère Philippe Katerine je suis dans un bon mood, GO ! 

[aparté : ce mec est barré mais tellement cool xD !] 

J'ai plusieurs choses cool à raconter moi ! Par où commencer ? Hum... 

Commençons par ma journée ! Avec mes potes ont a présenté un projet pendant le cours, puis après on est partit manger quelque part ! Pour se rendre au métro, avec une pote on s'est chanté la BO de Lalaland, jusque dans le métro où là on a diversifié notre registre et on s'est mise à chanter Bohemian Rapsody (la baaase), les Choristes, Stromae et encore d'autres comme Philippe Katerine (c'est pour ça que je l'ai encore en tête). Bref, petit délire habituel des théatreux, faut pas être étonné. 

J'adore chanter en plus, je pourrais passer toute ma vie en chantant si ça ne tenait qu'à moi xD ! Surtout que... ah oui ! Faut que je vous raconte ! (on dirait une commère quand je dis ça) 

J'ai eu un stage qui faisait partit du cours de sciences humaines de ma directrice de mémoire, avec un comédien et metteur en scène, David Noir. (cherchez pas son nom sur internet vous allez être choqué, préservez vous xD) 

RAPPEL : ce cours de sciences humaines met en relation le théâtre avec la psychologie. Nous avons travaillé avec les M1 de psycho pour faire des improvisations. Chaque comédien joue un patient atteint de maladie chronique (cancer) et passe 20 minutes en simulation avec le psy. 

DONC il nous fait faire pleins d'exercices en rapport avec l'improvisation pour nous préparer bien à la simulation qu'on allait faire mercredi. Et à un moment il nous fait travailler la voix un par un, on doit dire "hé ho !" en parlant avec le ventre, en faisant résonner le crâne plutôt que cette pauvre gorge (je vous avoue que même moi je m'y attendais pas). Sauf que moi j'étais pas à l'aise avec le ton grave qu'il nous faisait faire alors j'ai beugué, donc il m'a dit de prendre un ton plus haut et il m'a fait faire ce qu'on appelle "la sirène" (qui consiste à monter la note de plus en plus haut), et je suis montée très très haut... !! 

Inutile de vous dire que quand j'étais à la chorale du conservatoire j'étais soprane. Je ne sais pas comment je fais mais quand ma voix est débloqué j'arrive à grimper très très haut dans l'échelle des aigus, où je suis bien plus à l'aise. Cela reste dur à sortir, mais quand j'y suis, j'y suis confortable. 

Bref ma petite parenthèse (enchantée (c'est le nom d'un émission de France Inter je pense) voilà). 

Sinon, j'ai bien réussi mon passage de mercredi. Même si j'ai zappé une consigne, car la prof m'avait donné une situation grave costaud : je devais faire ressortir le sentiment d'injustice, j'avais 35 ans, un mari, deux enfants en bas âge, et ma mère avait perdu récemment un fils (mon frère) et donc je me sentais coupable de laisser ma mère seule... ET que je devais placer une phrase type "là c'est la claque absolue, il y a un mois tout allait bien et là vous me parlez de soin palliatif, je ne vais pas y arriver". Donc j'ai oublié de placer ma phrase type parce que j'étais fixé sur mes lourdes consignes... J'espère qu'elle m'enlèvera pas des points pour ça ! La psy avec qui j'étais à vraiment cru que j'allais me mettre à chialer, donc je pense que j'ai plutôt bien gérer, et dès le début la psy a compris que j'étais en colère contre l'injustice de ma situation. SO. 

[Petite précision : on était filmé durant la simulation parce qu'on était dans des boxes avec juste une caméra, pour bien être tranquille] 

D'AILLEURS ! Asgard26 je suis pas sûr mais j'ai cru te voir passer à un moment dans le couloir où on patientait pour passer. Je me suis peut-être trompé. Dis-moi, tu es passé au troisième étage vers le théâtre des passerelles, devant la filmographie ? C'était un couloir bondé de meuf (nous et les psycho on est que des meufs mdr), on faisait plein de bruits parce que, comme dab, les théâtreux sont infernaux. DIS moi ? 

ET hasard : juste avant que ma prof me fasse mon brief, je regardais les films dans la filmo et il y avait lequel à votre avis ? Haut-les-coeurs de Solveig Hanspach avec Karin Viard, le film où elle joue une femme enceinte qui découvre être atteinte d'un cancer du sang, film magnifique, émouvant et sublime ode à la vie !! A regarder dès que vous pouvez ! C'EST UN ORDRE ! 

FIN D'UNE PREMIÈRE PARTIE EN DÉSORDRE 

(je crois que cette partie n'aura aucune forme façon)

Passons à la suite ! 

Le suite ? 

Un nom : David Foenkinos. 

Vous connaissez ? SHAME ON YOU si vous le connaissez pas. 

C'est un écrivain de roman ou pièce de théâtre, aussi réalisateur. C'est lui qui a réalisé avec son frère Stéphane, le filme Jalouse avec Karin Viard. Il a écrit le livre La Délicatesse, celui dont je voudrais vous parler. 

Si vous en avez l'occasion : lisez le ! 

Ce livre m'a bouleversé, il est SI beau ! Son écriture est touchante et me va si bien, vraiment. Je me suis retrouvé dans sa façon d'écrire d'une manière que je ne saurais pas expliquer. Cela fait à peine une semaine que j'ai commencé son livre, je l'ai dévoré (ce qui m'arrive peut souvent). Ce livre à détrôner Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay. Je vous jure, je ne sais pas encore comment dire à quel point La Délicatesse m'a transpercé, il a comme toujours fait partit de moi et quand je le lisais j'avais l'impression de le connaître, d'avoir tout saisi de sa façon d'écrire, de pouvoir moi même écrire ainsi. 

C'est... indescriptible. Un immense coup de coeur, j'adore David Foenkinos maintenant. Déjà avant j'aimais son cinéma, mais maintenant j'adore son écriture. 

Je vais vous réécrire la première page de son roman La Délicatesse pour vous donner un avant-goût, puis la quatrième de couverture. 

"Nathalie était plutôt discrète (une sorte de féminité suisse). Elle avait traversé l'adolescence sans heurt, respectant les passages piétons. A vingt ans, elle envisageait l'avenir comme une promesse. Elle aimait rire, elle aimait lire. Deux occupations rarement simultanées puisqu'elle préférait les histoires tristes. L'orientation littéraire n'étant pas assez concrète à son goût, elle avait décidé de poursuivre des études d'économie. Sous ses aires de rêveuse, elle laissait peu de place à l'à-peu-près. Elle restait des heures à observer des courbes sur l'évolution du PIB en Estonie, un étrange sourire sur le visage. Au moment où la vis d'adulte s'annonçait, il lui arrivait parfois de repenser à son enfance. Des instants de bonheur ramassés en quelques épisodes, toujours les mêmes. Elle courait sur une plage, elle montait dans un avion, elle dormait dans les bras de son père. Mais elle ne ressentait aucune nostalgie, jamais. Ce qui était assez rare pour une Nathalie. (note de bas de page sur Nathalie : il y a souvent une nette tendance à la nostalgie chez les Nathalie.)" 

"François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m'en vais. C'est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n'est guère mieux. On sent qu'on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu'un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d'abricot, c'est parfait. Si elle choisit ça, je l'épouse... 

-Je vais prendre un jus... Un jus d'abricot, je crois, répondit Nathalie. 

Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité." 

Devinez qui va toujours prendre du jus d'abricot maintenant ? 

Voilà ce que j'aime chez David Foenkinos, dans son écriture en tout cas, c'est cette sublimation de la réalité qu'on voit bien dans les passages. Ces actes banales mais sublimé, c'est mon sang d'hypersensible qui parle. 

MAINTENANT UNE AUTRE ECRITURE QUE J'ADORE 

Voyez de qui je parle ? 

Mon petit Tchekhov d'amour ! 

Il y a deux citations que j'aimerais reprendre et qui sont hyper intéressante, et surtout qui me touche. 

Être écrivain selon Trigorine : 

"[...] Il arrive qu'on soit hanté par des représentations mentales, que, jour et nuit, sans arrêt, on pense, par exemple, à la lune, eh bien, moi, j'ai une lune à moi de ce genre-là. Jour et nuit, je suis habité par une pensée qui m'obsède : je dois écrire, je dois écrire, je dois... A peine ai je fini un récit que, déjà, je ne sais pas pourquoi, je dois en écrire un autre, puis un troisième, puis après le troisième, un quatrième... J'écris sans m'arrêter, à bride abattue, et je ne peux pas faire autrement. Qu'y a-t-il l de splendide e de lumineux, je vous le demande ? Oh quelle vie démente ! Tiens, là, avec vous, je suis ému, et, en même temps, je me souviens à chaque seconde que j'ai un récit en chantier qui m'attend. Je vois, tiens, là, ce nuage qui ressemble à un piano à queue. Je me dis : il faudra mentionner quelque part dans un récit qu'il passait un nuage qui ressemblait à un piano à queue. Ca sent l'héliotrope. Aussitôt, je me mets ça de côté ; odeur doucereuse, couleur de veuvage, à inclure dans un description de soir d'été. Je nous piège, vous et moi, à chaque phrase, à chaque mot, et je cours, à toute vitesse, mettre sous clé toutes ces phrases et tous ces mots dans mon petit cagibi littéraire : ça peut toujours servir ! A peine le travail fini, je cours au théâtre ou à la pêche, et là, enfin - se reposer, s'oublier - mais non, voilà déjà que, dans ma tête, c'est comme un lourd boulet qui tourne - un nouveau sujet - et déjà il m'aimante vers ma table, et il faut se dépêcher d'écrire, d'écrire encore. Et, comme ça, sans arrêt, sans arrêt, et je ne me laisse jamais en paix, je sens que je dévore ma propre vie, que, pour un miel destiné à je ne sais qui je ne sais où, je pille le pollen de mes fleurs les plus précieuses, je cueille ces fleurs elles-mêmes et je piétine leurs racines. Est-ce que je ne suis pas fou ? Est-ce que mes proches et mes amis se conduisent avers moi comme envers un homme en bonne santé ? "Et qu'est-on écrit de beau ? Et qu'est-ce qu'on va nous pondre ?" Toujours la même chose, la même chose, et j'ai l'impression que cet intérêt que les gens me portent, ces louanges, cet enthousiasme - tout ça, c'est du mensonge, on me ment comme à un malade, et, parfois, j'ai peur que, là, dans l'instant, ces gens ne se glissent derrière moi, ne me ligotent et ne m'emmènent, comme Poprichtchine, chez les fous. D'ailleurs, à mes débuts, dans mes années de jeunesse, mes meilleures années, l'écriture, pour moi, n'était rien d'autre qu'une torture." 

Dans ce qu'il dit, beaucoup de chose me renvoi à ma propre expérience de l'écriture. Comme lui, j'y pense tout le temps, partout je me dis "il faut que tu écrives". Quand je vois quelque chose de magnifique, souvent produit par la nature ou dans la banalité d'un instant, je me dis "faut que tu le notes, met le quelque part dans ce que tu écris". C'est d'ailleurs beaucoup de cette manière que je fonctionne. Une fois je me suis levé en plein milieu de la nuit et d'un coup j'ai eu envie d'écrire de 1h à 3h du matin j'étais sur mon ordi. Ouf mais vrai. 

Être actrice selon Nina : 

"Maintenant, je sais, je comprends, Kostia, que, dans notre partie - c'est la même chose, qu'on joue sur scène ou qu'on écrive -, ce qui compte, ce n'est pas la gloire, pas l'éclat, pas ce dont je rêvais, mais la longue patience. Sache porter ta croix, aie la foi. J'ai la foi, et j'ai moins mal, et, quand je pense à ma vocation, je n'ai plus peur de la vie."

Eh oui ! C'est beau car c'est exactement ça la vie. 

BREF 

Je pense que j'en ai fini, je vais vous laisser tranquille, espérant que vous avez passé un bon moment avec mes délires ! 

Je reviendrais, sinon à bientôt pour ceux que je vais voir dimanche sur RNJH ! Car... j'aime être stone avec vous ! 

Bisouille sur vos petits nez ! 

PaulaTena 

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