Chapitre 29 | Quotidien.

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Depuis que Matthew et Stefano s'étaient enfin avoué ce qu'ils ressentaient, ils passaient encore plus de temps ensemble. Enfin, c'était plutôt Stefano qui passait encore plus de temps chez Matthew. À présent, il venait pratiquement tous les soirs chez lui, si ce n'était littéralement tous les soirs... C'était presque devenu une habitude, un rituel quotidien qui ne surprenait plus Matthew.

Après tout, maintenant, Stefano ne venait plus vraiment à l'improviste, puisque sa venue était attendue chaque soir. Ça aurait plutôt été surprenant qu'il ne vienne pas, maintenant. Ce qui étonnait le plus Matthew, c'était de ne pas l'avoir encore vu en train d'attendre devant sa porte, le soir quand il rentrait du travail. Et ce cas de figure pourrait à la fois être très drôle mais aussi.. très bizarre. Alors il était content que pour l'instant, il n'en soit pas arrivé là.

Non, ce qui se passait maintenant était plutôt habituel, en fait. Ça ne changeait pas grand chose de d'habitude, à part le fait que Stefano venait maintenant tous les soirs. Avant, il y avait des jours où il venait pratiquement tout le temps, puis d'autres où il ne donnait plus aucun signe de vie. Mais là, il n'avait plus à s'inquiéter, car Stefano ne semblait plus décidé à disparaître.

Et tout ça se déroulait à son plus grand bonheur. Ça ne le dérangeait nullement que Stefano arrête de disparaître, bien au contraire. Il était content de le voir débarquer tous les soirs chez lui, juste parce qu'il était content de le voir tout court. Avec lui, il se sentait mieux, il se sentait plus heureux, il n'était plus seul. De plus qu'il ne semblait pas être le seul à être dans ce cas.

Les deux étaient contents et satisfaits de la toute nouvelle petite routine qu'ils avaient installé. La vie était plus simple, tranquille, comme si tout était normal et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. C'était peut-être un peu le cas, en fait. Tout allait vraiment pour le mieux. Comme si tous les problèmes étaient réglés, ou allaient être réglés, tôt ou tard. Il n'y avait plus aucune inquiétude ou crainte vis-à-vis du futur, tout s'annonçait pour le mieux.

À ce stade, Matthew pensait même qu'il allait faire une overdose d'optimisme et de joie, mais il avait bataillé pendant si longtemps avant d'enfin pouvoir les atteindre, que maintenant que c'était enfin le cas, il n'en avait plus rien à faire. Peu importe si ça n'avait aucun sens, que c'était juste un voile qu'il s'était mis en face du visage pour ne pas voir la réalité. Il était heureux et c'était tout ce qui comptait.

Et à présent, c'était un soir comme un autre, un soir qu'il passait encore avec Stefano. Et est-ce que c'était encore étonnant, maintenant.. C'était encore un autre soir de ce nouveau quotidien qu'ils passaient ensemble, à simplement discuter, de tout et n'importe quoi. Même si les sujets n'avaient rien de très intéressant ou de palpitant, ils arrivaient toujours à les rendre divertissant, juste grâce aux remarques ou aux commentaires qu'ils pouvaient faire. Surtout ceux de Stefano, d'ailleurs. Ils étaient toujours très pertinents, évidemment.

C'était donc ainsi qu'ils étaient encore et toujours sur le canapé, Stefano assis correctement dessus, tandis que Matthew, lui, était couché dessus, les jambes tranquillement installées sur celles de Stefano. Mais cette position ne semblait déranger aucun des deux, peut-être trop habitués maintenant, ou à l'aise. Enfin, celui qui était très à l'aise, on ne se demandait pas qui c'était. Mais il avait bien le droit après tout, il était chez lui.

Et maintenant, il venait de se poser une question venue de nulle part dans sa tête, toujours couché et à moitié étalé sur Stefano, donnant presque l'impression qu'il pourrait s'endormir à tout moment, ou même que finalement, tout ça ne le concernait que très peu.

-Je me pose une question soudainement...

Il donnait l'air de réfléchir, alors que de son côté, Stefano avait immédiatement tourné sa tête vers lui, le regardant avec un air interrogateur.

-Si je n'avais pas découvert que c'était toi le tueur, tu me l'aurais dit un jour ?

En effet, la question sortait de nulle part. Le tueur en question avait laissé place à l'étonnement sur son visage, alors qu'il ne s'y attendait absolument pas.

-Eh bien.. Je ne sais pas. Je ne pense pas que ça aurait été une bonne idée de tout t'avouer.

Et il n'avait pas tort. Il n'allait pas débarquer du jour au lendemain et annoncer à Matthew autour d'une tasse de café que c'était lui le tueur en série de Krimson City. De toute façon, il ne savait pas comment il aurait réagi. Et s'il avait mal réagi, justement, il aurait été obligé de le tuer. Mais il n'avait jamais voulu faire ça.

Alors au final, il était presque content que ce soit lui qui soit venu lui demander ça, un jour.

-Si je n'avais jamais eu ces idées en tête, je ne l'aurais jamais su alors ?

Matthew se posait surtout la question à lui-même. Il venait de se rendre compte du fait qu'il n'aurait peut-être jamais appris que son ami était le tueur le plus recherché de la région. À part si...

-Sauf si j'avais fini par me faire attraper un jour, réalisa Stefano d'un air calme, comme si tout était normal, en regardant quelque part devant lui.

-Mais ça peut toujours arriver, répondit instantanément Matthew, avec un air qui voulait lui faire comprendre qu'il ne devait pas se sentir invincible.

Et suite à ces paroles, Stefano riva à nouveau d'un coup son attention sur lui.

-Oui mais, dans ce cas-là tu ne seras pas choqué d'apprendre qui j'étais réellement.

Et son sourire reprit vite place, comme s'il venait de marquer un point.

-Tu imagines, j'aurais appris ça via les infos. Ça aurait de quoi troubler, quand même.

Encore une fois, c'était comme si Matthew réalisait lui-même ça pendant qu'il en parlait. Un jour, alors qu'il ne recevait sûrement plus de nouvelles de Stefano depuis un moment, il aurait sûrement appris, juste en allumant la télé, qu'il était en fait en garde à vue parce qu'on venait de découvrir que c'était lui, le tueur. Cette pensée paraissait presque pire que le vrai scénario qui s'était déroulé.

Lui aussi, au final, était content d'être directement allé voir Stefano ce jour-là.

-Ne t'inquiète pas, je n'aurais pas parlé de toi aux enquêteurs. Tu n'aurais pas été impliqué dans cette histoire.

Son sourire revint à nouveau, comme s'il était fier de lui, ou du moins satisfait. Il avait décidément tout prévu, et c'était étonnant de voir qu'il avait aussi pensé à Matthew. Il aurait pu parler de lui, peut-être même raconter que c'était son complice, qu'il était au courant. Il aurait pu raconter plein de choses pour le faire tomber avec lui, même s'il n'avait rien fait.

Mais dans ce cas-là, Matthew pouvait en effet être considéré comme un complice, alors c'était une raison de plus pour ne pas le balancer à la police. De toute façon, dans tous les cas, il ne l'aurait pas mentionné, ne voulant pas lui attirer des ennuis. En espérant qu'il ne se les attire pas lui-même...

Et ce comportement était à moitié étonnant, finalement. Car si Stefano ne voulait pas impliquer Matthew là-dedans, c'était pour les mêmes raisons pour lesquelles il ne l'avait jamais tué. Il n'allait pas le garder en vie si longtemps juste pour finir par le faire couler avec lui le jour où il serait attrapé, qu'il soit réellement son complice ou non.

-Woah, tu es si généreux, répondit alors Matthew d'un air sarcastique, souriant lui aussi, mais de façon moqueuse.

C'était encore la moindre des choses à faire, de ne pas aller raconter n'importe quoi sur lui à la police, dans le cas où il n'aurait pas été au courant de la vraie nature de Stefano. Dans l'autre cas, par contre, celui où il se trouvait maintenant, il pouvait comprendre.. Et s'il prenait le temps d'y réfléchir, il se disait vraiment que cette situation n'avait aucun sens, mais il ne voulait pas y penser.

Alors à la place, il se redressa sur le canapé, dans le but de se rapprocher de Stefano, ses jambes toujours posées sur les siennes. Il gardait cet air moqueur alors qu'il passait en même temps sa main droite sur les épaules de Stefano.

-Tu ne voulais pas que je vienne te voir pour te réconforter ?

Il faisait aussi exprès de prendre un air triste, comme si le pauvre tueur avait besoin de compassion dans ces moments difficiles. Mais en retour, le tueur en question se retrouva juste à en rire. Comme s'il avait besoin de compassion..

-Ce n'est pas plutôt toi qui aurais besoin de réconfort dans cette situation ?

Lui aussi allait s'amuser à se moquer de lui, si c'était à ça qu'il voulait jouer.

-Ce n'est pas moi qui me retrouverais seul au fond d'une cellule, à désespérer.

-Qui te dit que je serais en train de désespérer ?

-Tu le serais parce que tu n'aurais aucune compagnie, justement. Moi je ne serais plus là pour te parler tous les jours, et tu te retrouverais terriblement seul sans moi.

Encore une fois, il exagérait à la fois ses propos, et l'air triste qu'il prenait. Le pauvre Stefano, seul dans une cellule, sans son meilleur ami pour venir lui apporter un peu de bonheur.. Quelle triste vie.

-Comment je ferais pour survivre, alors ?

Il était maintenant curieux de savoir ce que Matthew avait encore prévu pour ce scénario-là. Scénario qui n'aurait même pas été totalement ridicule, au passage..

-Je pourrais toujours aller te voir en prison, ne t'inquiète pas.

-Je pense c'est plutôt toi qui serais affecté par la situation. Tu ne comprendrais pas pourquoi j'ai fait tout ça, et tu chercherais donc à avoir tes réponses en allant me rendre visite.

Peut-être qu'encore une fois, il marquait un point à travers son sourire narquois. Qui des deux serait le plus affecté ? En réalité, les deux le seraient sûrement tout autant que l'autre. Matthew le serait parce qu'il aurait découvert la vérité sur son ami, et qu'il serait donc loin de lui, et Stefano le serait parce qu'en plus de perdre sa liberté, il risquait aussi de perdre la seule personne qui le comprenait.

Décidément, ils avaient tous les deux besoin de l'autre pour fonctionner correctement. Et peu importe à quel point Stefano voulait faire semblant de pouvoir vivre sans Matthew, il savait que c'était faux au fond de lui.

Et finalement, ce scénario qu'ils décrivaient depuis avant ressemblait un peu à celui qu'ils vivaient maintenant, mais sans la prison. Matthew avait en effet voulu le comprendre, une fois la surprise et le choc passés. Et en effet, ils avaient aussi failli se perdre. Mais si ce n'était pas arrivé dans ce cas-là, alors est-ce qu'une simple prison arriverait à les séparer ? Ou plutôt, est-ce que malgré celle-ci et ses limites, le lien si fort qu'ils avaient arriverait à se briser aussi facilement ?

Matthew voulait fortement en douter, car après tout ce qu'ils avaient vécu, leur relation ne pouvait pas juste se terminer comme ça, facilement. Rien n'était facile du début à la fin pour eux, alors il allait falloir beaucoup plus que des barreaux pour tout arrêter.

-Je te ferais donc vivre une sorte de deuxième interrogatoire ?

L'air qu'il prenait maintenant, en plus de sa tête inclinée et de son sourcil relevé, montraient qu'il était dubitatif, et qu'il essayait donc de comprendre où Stefano voulait en venir. Et évidemment, lui aussi faisait semblant de ne pas avoir besoin de lui, alors qu'il savait que c'était entièrement faux. Évidemment, qu'il irait le voir tous les jours s'il le pouvait, juste pour le voir, lui parler, même si c'était un tueur en série psychopathe...

Et ça aussi, c'est quelque chose qu'il avait vraiment fait, dans leur situation actuelle. Le fait d'apprendre qui Stefano était réellement n'avait rien changé. Il avait continué de le voir, de lui parler, en effet, il avait voulu le comprendre, savoir pourquoi il faisait tout ça, et pourquoi il était devenu comme ça. Et le plus ironique dans tout ça est qu'il ne savait toujours pas entièrement.

Stefano restait encore un mystère qu'il devait élucider.

-Si c'est comme ça que tu préfères l'appeler, conclua d'ailleurs simplement le mystère en question.

Il haussa au passage les épaules sous le regard toujours autant interrogateur de Matthew, qui essayait d'imaginer la situation. Ils rigolaient depuis avant, mais si Stefano se faisait vraiment attraper un jour, qu'est-ce qu'il ferait ? Dans le cas où il ne finissait pas lui-même en prison, bien sûr. Qu'est-ce qu'il ferait sans lui ? Même si en effet, il venait le voir tous les jours s'il le pouvait, la vie ne serait plus pareille sans lui.

Il se retrouverait seul, sans plus aucun ami, sans personne là pour lui. La vie redeviendrait juste comme avant, mais cette fois elle risquait d'être pire, puisque Stefano serait à la fois si proche et loin de lui. Il serait juste là, pourtant, mais il ne pourrait pas l'atteindre comme il le voudrait. Finalement, cette alternative paraissait bien pire que tout. Il n'y avait rien de pire que de ne pas pouvoir atteindre quelque chose qui se trouve juste en face de vous.

Alors pour éviter de penser à tout ça, Matthew préfèra encore une fois faire comme s'il était fort et que tout ça ne l'atteignait pas.

-Mais tu penses sérieusement que je serais affecté par cette situation ? Tu n'es pas le centre du monde, je te signale.

Évidemment, il se mentait à lui-même. Tout le monde savait qu'il mentait. Mais bon, puisqu'ils s'amusaient tous les deux à faire semblant depuis avant, ce n'était que la continuité.

-J'arriverais très bien à vivre sans toi. Je serais entouré d'autres gens.

Même s'il donnait un air sérieux et très convaincu par ses propres paroles, ni l'un ni l'autre n'y croyait, étrangement.

-Ah oui ? Et par qui, alors ?

Celui qui n'était clairement pas convaincu, c'était Stefano. Et il donna encore une fois l'occasion à Matthew de continuer ses récits visiblement remplis d'imagination. Ou peut-être pas...

-J'ai plein d'amis à part toi. Il y a d'autres personnes sur qui je pourrais compter.

Et toujours avec le même regard plus que sérieux, il continuait de plus en plus dans son mensonge. Même lui n'y croyait pas, et depuis longtemps, mais ça le faisait rire d'autant prendre Stefano pour un idiot, visiblement. Même s'il savait aussi que ce n'était clairement pas le cas.

Ce qui d'ailleurs se prouva avec le haussement de sourcil de plus en plus dubitatif de la part de la personne qui ne comptait pas tant que ça pour lui, manifestement.

-Tu es sûr de toi ? Parce que, étrangement, je ne les ai jamais rencontrés moi, ces amis.

-Ils sont discrets, c'est tout.

Et il ne lâchait pas l'affaire, en plus. Avec tant d'imagination, il pouvait se mettre à écrire un livre.

-Non, plus sérieusement, j'ai déjà eu des amis, tu sais ?

Cette semi-question sonnait comme la plus grande révélation du siècle. Elle était si importante qu'elle méritait d'être annoncée sur la place publique. Et là, Stefano eut en effet beaucoup de mal à y croire. Il ne savait plus quoi penser avec tout ça. Enfin, il fit surtout semblant d'être choqué par cette annonce. Elle avait de quoi choquer, en effet. Matthew avait déjà eu des amis ? Impossible.

-Alors je ne suis pas le premier ? Je me sens trahi.

À son tour d'éxagerer ses propos, maintenant. Tout comme son air profondément triste qu'il arborait à présent, pas certain de se remettre d'une telle révélation choc. Comment allait-il faire pour vivre en sachant ça maintenant ?

-Hé non, il y a déjà eu d'autres personnes plus importantes que toi.

Là c'était sûr, Stefano ne saurait pas comment s'en remettre. Il n'y avait pas que son ego qui était touché, il y avait carrément toute sa vie qu'il remettait en question. Tout ce qu'il pensait croire et savoir depuis tout ce temps n'était qu'un mensonge, alors ? Quelle tragédie..

-Je me sens profondément trahi.

-Quand je te dis que tu n'es pas le centre du monde, répliqua tout de suite Matthew en levant les yeux au ciel, sans aucune once d'empathie pour le pauvre Stefano qui venait de voir tout son monde chamboulé à jamais.

Finalement, il y avait bien une part de vérité dans ce qu'il disait depuis tout à l'heure.

-J'avais d'ailleurs un ami quand j'étais au lycée, commença-t-il en regardant ailleurs, l'air pensif. Qui était aussi sûrement plus important que toi.

Tout ça pour terminer en reportant d'un coup son attention sur Stefano, l'air encore une fois moqueur, dans le simple but de le provoquer pour la énième fois. Mais sa pauvre victime se contenta d'encaisser et de laisser passer cette ultime provocation, pour cette fois..

-Ah oui ? Et qu'est-ce qu'il faisait, alors, pour être si important ?

Sa question se posa dans un air peu convaincu, encore une fois, et surtout amusé, lui aussi. Il avait juste besoin de savoir pour réconforter sa fierté, en fait. Pour voir à quel point qui oserait être plus important que lui, et si c'était possible. Mais surtout, et étonnement, parce qu'il avait envie d'en savoir plus sur Matthew. S'il pouvait lui raconter un nouvel élément de sa vie qu'il ne connaissait pas encore, il écouterait avec attention, et sans hésiter.

À ce stade, il voulait tout connaître de lui. Et c'est donc ainsi que Matthew commença son histoire, réalisant les souhaits de Stefano qui pourtant, aurait dû être le plus vexé du monde en ce moment-même. Mais bon, c'était comme ça à présent.. Il ne pouvait rien refuser à Matthew, et ne pouvait encore moins lui en vouloir pour des choses aussi futiles. Visiblement, ce qu'il ressentait, peu importe ce que c'était, était trop puissant, et l'empêchait lui aussi de penser rationnellement. 

Et c'était d'ailleurs ça qui l'avait conduit ici ce soir. Juste un soir comme un autre qu'ils passaient maintenant, dans leur toute nouvelle routine. Un soir où ils étaient juste ensemble, racontant tout et n'importe quoi, et où ils se racontaient surtout leurs vies, comme le faisait maintenant Matthew, sans vraiment s'en rendre compte.

Alors au final, tout ce que Stefano savait, c'est qu'il était lui aussi heureux de pouvoir vivre ce nouveau quotidien avec lui.

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