MATTHEW, Nice Airport.
10: 40 A.M.

J'ai juste envie de dormir...

Dès que Dominic s'est levé dans l'avion, j'ai attrapé sa main et je me suis collé à lui, insinuant:
"Prends-moi dans tes bras, connard !".
Il m'ignore totalement, sans doute terriblement vexé de mon jeu dans ce putain d'avion...

En voyant le monde monstre dans l'aéroport, c'est comme s'il a eu très peur de me perdre, tout en sachant que j'ai un sens de l'orientation tout pourri, il me garde proche de lui, me tenant la main si fermement qu'il en est capable sans me briser les phalanges, et je pense que maintenant, je le crois lorsqu'il disait qu'il ne m'abandonnerait pas.

En sortant sur le parking de l'aéroport, où nous attend un chauffeur dans une berline noire, dans un genre de petite limo, je suis quasiment sûr que c'est un employé de Dom.
Et je ne me trompe pas lorsque le blond monte à l'intérieur et que le conducteur le salut. Mon batteur me fait monter et je claque la porte rien que pour le plaisir de voir des gens sursauter, mon meilleur ami me regarde comme s'il savait pourquoi je faisais autant de conneries, j'espère qu'il sait que c'est ...un peu, un tooooooooout petit peu, très très peu... pour attirer son attention.

Je me penche vers le blond et bien avant que je sois bien installé sur son torse, il me met son téléphone dans les mains.

Comment a-t-il su...?

Malgré mon incompréhension, je baisse mes yeux sur l'écran y voyant sa conversation message avec Christopher. Celui-ci a décidé de faire plaisir à Kelly et de l'amener en Irlande, avec sa famille, ainsi j'ai l'honneur de vous affirmer que Chris est un véritable nounours avec ses quatre enfants !

Je regarde Dominic, pour lui demander comment il a fait pour savoir mais je n'ai pas le temps de le lui demander que déjà il me le dit, ayant compris ce que je voulais...

«Matt, j'te connais maintenant. Je sais très bien que tu veux toujours savoir ce que je fais sur mon portable, qui est le mien, rappelons-le. Dit-il en marmonnant les six derniers mots.
-Pourquoi tu râles ? Il secoue la tête, amusé. Je reprends en souriant en coin toujours sous son regard amusé. Je ne comprends pas les gens qui peuvent parler avec des personnes par messages sans se préoccuper de leur interlocuteur...
-Et toi, t'aimes beaucoup trop faire le malin et dire des conneries... Me coupe-t-il en souriant. Et je sais très bien à quoi il se réfère.
-Mais Dooooom ! Je pleure faussement.
-Matt ! Me prévient-il, insistant fortement sur mon prénom, les sourcils à peine froncés. Ce détail est très important étant donné que ça montre le niveau de l'avertissement. Pour l'instant, je suis loin de la limite imposée...
-Désolé... Je dis, finalement. Et lui rends son portable en même temps.
-T'es pas croyable. Rit Dominic. Mais si tu ne l'étais pas, tu ne serais pas Matthew Bellamy.
-Je sais, je suis INcroyable ! Dis-je en souriant à ma connerie et balayant des longs cheveux imaginaires
-Matt... Non, pas ça...»

Et mon meilleur ami part dans un fou rire, je le suis de près. Trèèèèès près. Même complètement collé à lui...
C'était tellement une blague de mauvais goût que je ne sais pas si je vais m'excuser ou non... Eeeeeeet, je ne vais pas le faire.

Une fois dans la villa de mon meilleur ami, je cours dans la chambre qui m'est attribuée, Dominic me hurle dessus en riant, d'un ton faussement autoritaire, il me hurle de descendre immédiatement. Je ne le fais pas, souriant d'une façon moqueuse.

«Tu veux pas venir ? Ok, très bien. J'imagine très bien le voir sourire d'une manière machiavélique en disant -hurlant- cette phrase à mon égard.
-J'arrive, petite crevette !»

Dès que j'entendis ses pas dans l'escalier, je me réfugiai sous le lit, de façon à ne pas être visible directement.
Alors que je suis présentement caché, je l'entends chanter comme un vilain. Il chante tellement rauque que parfois on dirait qu'il chante faux mais justement !
Il a une manière complètement fausse de chanter en public... Et puis, de toute façon, j'ai même pas envie qu'il chante devant tous avec sa vraie voix.
Je. La. Garde. Pour. Moi !

À force de tergiverser et de réfléchir, il m'a découvert, tiré de sous le lit par le pied, souriant comme un psychopathe et en me prenant comme une princesse.
J'ai très peur. Je pense qu'il va utiliser mon point faible, vous savez celui qui rend complètement vulnérable une personne, et pour moi... c'est les chatouilles... Ainsi ces chatouilles sont particulièrement efficaces sur mes côtes, que le blond adore torturer juste pour le plaisir de me voir me tortiller dans tous les sens pour lui échapper.

Dominic me dépose sur le lit, délicatement, un grand sourire collé aux lèvres. Il place ses mains de chaque côté de mon ventre et à cet instant précis que je commence à avoir de plus en plus peur.
Mon meilleur ami pousse un petit rire, que je comprends assez rapidement.

«Non ! Dom !
-Allez Matthew, c'est rien ça !
-Tu ne me touches pas !
-Tu ne m'en empêcheras pas...
-Pourquoi t'as toujours réponse à tout ?
-J'élude cette question, mon Matthew...»

Pourquoi fait-il toujours cela ? Je me le demande. En souriant, il me chatouille les côtes, me faisant rire de plus en plus fort.

Décidant soudainement que ma torture était finie, il arrêta net ses mouvements, ses jambes enroulant quasiment ma taille, ses mains proches de mes côtes, son regard devenu bleu-vert.
J'ai toujours aimé les yeux de Dominic, qui ne tiennent pas qu'à une seule couleur, puisqu'ils peuvent devenir bleu, vert, gris ou marron selon la luminosité ou ses émotions.
Je pose ma main sur sa joue et on reste là, à regarder l'un l'autre.

«Matt... Je...
-Tu... Euh...?»

Des couleurs sont apparues sur ses joues, je pense avoir les mêmes sur les miennes. On reste là... Et peu à peu, je vois la distance qui nous sépare se réduire lentement, je sens son souffle sur mes lèvres tandis que nos yeux sont toujours en contact permanent.

«Je t'aime, Matt... Je... Je t'ai toujours aimé...»

Je le regarde, surpris, tandis que ses yeux commencent à se fermer et que son dernier mot est sorti dans un murmure, alors je bouge ma main de sa joue et la fais glisser derrière son cou, voulant le rapprocher de moi.

Avant. Je ne savais pas qui j'étais. Maintenant, je sais sur qui compter.

Cette pensée est tout ce qu'il me faut pour faire rencontrer mes lèvres à celles de Dominic.

[Nowhere, flashback, nobody's point of view]

Christopher regardait tristement, la route où il se trouvait, avec devant lui, un garde. Le garde tenait une arme à feu dans ses mains et visait le pauvre bassiste qui n'avait rien demandé.

«J'espère que tu es prêt pour le grand saut, mon cher Christopher. Dit une voix goguenard derrière lui, le faisant se retourner.
-Qui êtes-vous ?!
-Quelqu'un qui te fera rentrer dans le cycle de la Sélection Non-naturelle !
-Vous êtes fous !»

Après des semaines et des semaines, Christopher était sous le contrôle du président, il y été entré de force, par le lavage de cerveau mais son âme gardait en tête de se sortir de là. Se fut à ce moment précis, que le bassiste se divisa en soldat par le biais de L'autre et en un résistant par son âme.

Puis, peu à peu, grâce à l'aide de Matthew, il réapprit à aimer, à ne plus être un soldat. Christopher était conscient qu'il resterait à jamais dans un système non-binaire. Il ne pouvait rien faire. Il faisait partie intégrante de la sélection Non-naturelle.

Christopher. Wolstenholme... N'oubliera jamais... Qu'il doit chérir ce qu'il a de plus précieux...

[Return to present, with Matt's PDV]

Je suis heureux. Avec mon Dom à mes côtés, tout ira mieux... Mais... Comment vais-je le dire à Tom ? À Morgan ?.....et à Chris ?

Dominic me sourit et vient me serrer fortement, je lui rendis l'étreinte, un peu faiblement. En pleurs et effrayé.

Notre amitié n'est plus. C'est devenu de l'amour. De l'amour fort et précieux. Je le sais.

Et maintenant, plus qu'à faire en sorte que tous ne remarque rien quant à ce fait jusqu'à que nous soyons prêts à le dire. Je me le promets.

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Hey guys !
Comment allez-vous ?
J'ai enfin réussi à écrire ce chapitre ! Prêt pour le point de vue de Chris et de quelque chose qui se prépare ?

D'ailleurs, à partir d'ici, les chapitres seront divisés en parties. Car malgré le côté tranquille de ce chapitre, ça va arriver.
Hâte de voir vos réactions !

Clem-Otaku-Muser

Publié le 11 février 2018 pour la première fois.

Corrigé le : 28/06/2019