Camille :

Je suis au lycée. Je marche tranquillement avec Lucas. On se tient la main. En haut de l'escalier qui se trouve au milieu de la cours, il s'arrête, et me regarde.

- Je suis désolée Camille.

Désolé de quoi??? Je ne comprends pas... Il n'a pas à être désolé. Il part, se dirige vers un groupe de fille, en attrape une par la taille, peut être Jade et se penche pour l'embrasser...

Mon réveil sonne. J'ouvre un œil. Quel horrible cauchemar. Je me pince pour savoir si je suis vraiment réveillée. Je ferme ma bouche pour m'empêcher de pousser un petit cri de douleur. Oui je suis debout. Je soupire, et commence à me préparer pour une nouvelle journée... À la cuisine, ma sœur me rejoint avec sa bonne humeur naturelle.

- Tu t'es mal levée aujourd'hui...

- Mmm

- Tu peux au moins sourire...

- Mmm

- Et articuler... Ta journée ne va pas être horrible. Elle ne peut pas être pire que la mienne... Aujourd'hui on a SVT et musique, et je vais être avec Nathan. Il va encore me demander ma main, il va vouloir m'embrasser, et vas ma souler pendant les cours. Après le midi, à la cantine, on mange du poisson et du choux fleur... totalement horrible...

Je repense à mon rêve ? Et si ça se réalisait ?

- Et puis la prof d'anglais va nous faire passer aux exposés, et je n'ai pas appris toutes mes notes... Ensuite j'ai contrôle en maths... Ça va être la merde MOI! Alors je ne vois pas pourquoi tu déprime....

Je souris. Même si ma sœur est parfois chiante, elle est sympa aussi. Elle redonne le sourire des fois, c'est tout gentil de sa part. Elle est trop mignonne.

C'est sur ces belles paroles, que je décide de partir au lycée. Quand j'arrive, il y a tout le groupe, Margaux, Marleen, Lucas, Louis, et tout le reste... Dès que je vois Lucas, avec son regard plein d'amour, j'ai mon cœur qui bat plus fort, et qui me fais sourire. Mais en même temps, je me souviens de ce qu'il s'est passé hier, de mon rêve, et mes yeux de remplissent de larmes. Tant de sentiments contradictoires se battent en moi. Je m'arrête pour les laisser décider qui va gagner. C'est la tristesse qui l'emporte, avec la honte et la peur. L'espoir et l'amour n'étaient pas assez forts. Je recule, je me retourne, et pars dans les couloirs pleins d'élèves.

Je veux être seule.

J'entends quelqu'un qui m'appelle derrière moi, je ne me retourne pas. La façon dont je cours me rappelle que trop la fête de Nicolas. Je ne veux pas, je veux tout oublier. Je sens une main derrière moi, et j'entends cette personne dire mon prénom. Je sais qui s'est. Je me retourne, et plonge dans ses bras écartés prêts à me consoler. Et je pleure tout. Je suis dans ses bras, et ça me rassure, mais j'ai peur, et je suis triste. Mais je suis aussi honteuse. Honteuse de ce que j'ai fait.

Lucas:

Je suis devant le lycée, et j'attends Camille et Léa. Il me tarde de la voir, pour lui dire combien je l'aime comme tous les jours. Pour lui dire, que l'on va se battre ensemble, et que l'on va gagner, on va vaincre ce qu'il nous est arrivé. Je vois leur bus arriver. Je les vois descendre parmi la foule d'élèves qui veulent aller au lycée. Elles s'approchent, mais elles ne parlent pas. Je vois Léa nous regarder, et sourire de toutes ses dents. Par contre, Camille... Elle nous regarde, puis fixe sont regard sur le mien. J'essaye de lui transmettre tout mon amour. Elle sourit, puis s'arrête. Ses yeux s'assombrissent, et des larmes apparaissent aux coins de ceux-ci. Elle me regarde, et ne bouge pas. On dirait qu'elle me regarde pour la dernière fois avant de prendre un train pour le pôle nord et d'y revenir que dans 50 ans. Je ne veux pas qu'elle parte... Elle se retourne, et commence à traverser les couloirs les uns après les autres. Je cours. Je l'appelle, mais elle ne répond pas. Elle marche de plus en plus vite, et slalome entre les élèves dans les couloirs. Je fini par la rattraper. Je suis derrière elle, je dis son prénom, tout en lui touchant le bras. Elle se jette dans mes bras, comme un naufragé sur une bouée de sauvetage dans la mer. Elle pleure. Beaucoup, elle évacue... Je lui carrasse doucement les cheveux en lui disant ce que je pense.

- Camille, je t'aime, et tu le sais, mais je n'aime pas te voir triste, je me dis que c'est peut-être de ma faute. Dis-moi ce qui ne va pas...

Elle s'accroche encore plus à moi, comme si elle ne voulait ne pas me laisser partir, comme si elle allait mourir si je la lâchais. Elle commence à se calmer, et ferme les yeux. Elle pose sa tête sur mon épaule, et se met à respirer lentement. Elle ouvre les yeux, se met sur la pointe des pieds, et me chuchote à l'oreille quelque chose qu'elle ne m'avait jamais dit, et que j'attendais patiemment :

- Je t'aime Lucas.