Elle m'a souri.

Puis elle posé ses lèvres rosées sur ma joue pâle, blanche et froide.

Et soudain j'ai eu envie de pleurer, tout lâcher.

Tout lâcher, ma haine, ma peine, c'qui s'entrechoquait en moi, tout c'qui voulait pas sortir, ni sous forme d'eau, ni sous forme de mots.

Tous ces trucs qui restaient bloqués au fond d'ma gorge, me laissant ce goût amer sur la langue.

Toutes ses choses qui restaient coincées derrière mes lèvres close, gercées par le froid d'cet hiver que toi, Alice, tu combattais avec ton sourire.

Autour tout était sourd.

Sourd et flou.

En pause.

Ces hypocrites flous qui riaient faux, ces paumés fous qui fermaient leurs yeux.

Et moi j'étais là, sans l'être.

Ça m'a fait bizarre, je crois que c'est ça l'mot.

J'm'attendais pas à cette marque d'affection au milieu d'cette cour remplie d'futiles et vulgaires pions qui se croient maîtres du jeu.

Mais qui vont finir par se faire éjecter de l'échiquier.

Mais toi Alice t'es au-dessus de tout ça.

T'arrache l'étiquette que l'on a essayé d'te coller sur la peau

Et t'en fais des confettis d'sourires.

J'm'en suis pris dans les yeux, j'les ait fermés puis tout a repris.

Tu t'es retournée puis t'es partie, tes boucles blondes portées par le vent glacial du plateau d'jeu.

Alors il est vrai qu'un autre de mes textes a le même titre, mais là c'est un peu particulier
Cette Alice existe vraiment et je suis bel et bien la narratrice et je ne me voyais pas changer son prénom
OUI cette histoire est inspirée de faits réels, OUI je suis une thug parce que je l'ai écrit en espagnol au lieu d'écouter (😎)
Bref voilà, je sais pas ça me paraissait important de le préciser
Pour une fois je ne met pas tous mes mots(/aux) sur le dos de quelqu'un d'autre hehe :')