Quand on sèche les cours ...

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Zoro et Kid discutaient, assis sur leurs tables de classe, en attendant le professeur, qui était en retard.
Les autres élèves s'étaient rassemblés au milieu de la pièce, et jouaient au jeu de la bouteille.
« - Zoro, Kid ! Venez jouer avec nous ! proposa Kaku, un jeune homme au long nez étrangement carré.
- Non, j'ai pas envie, dit Zoro, qui chercher comme d'habitude à ne pas socialiser.
- Allez, y'a tout le monde qui joue sauf vous deux !
- Et Connor, pourquoi il joue pas, lui ? intervint Kid, en désignant le garçon assez rond, assit seul, au fond de la classe. »
Connor semblait assez nerveux. Il tripotait sa veste, en jetant des regards furtifs à ses camarades.
« - Parce que c'est un gros porc que personne ne veut embrasser, rétorqua Dellanger. »
Zoro haussa un sourcil.
« - Et alors ? Ça mettra un peu de suspens dans votre jeu, dit-il. Et franchement, vous êtes dégueulasses de le traiter comme ça.
- On veut juste pas être ses amis ! protesta Dellanger.
- Mais c'est pas une raison d'être aussi cruel, dit Kid. »
Les élèves échangèrent des regards consternés, regardant parfois Connor ou Zoro et Kid.
« - Bon. Si on le laisse jouer, vous jouez aussi ! proposa finalement Kaku.
- Non, refusa de nouveau Zoro.
- Ah ouais ? Eh bien regardes ce qu'on va faire avec ton gros lard de pote, dit Dellanger en se dirigeant vers Connor, qui paraissait terrifié. »
Il leva le poing, et lui asséna un coup violent dans les côtes. Connor n'essaya même de se défendre, et s'effondra, les larmes aux yeux.
« - C'est ça, rampe par terre, là où est ta place ! Enfoiré ! cria-t-il en ponctuant son dernier mot d'un coup de pied dans le ventre de sa victime.
- S'il te plaît, arrête ! sanglota-t-il, roulé en boule sur le sol. »
Dellanger leva son pied, prêt à lui asséner un troisième coup. Mais Kid le retint.
« - Arrête ça. Il en a eut assez, dit-il d'un ton glacial.
- Ça pourrait s'arrêter si vous jouez avec nous, rétorqua Kaku en haussant les épaules. »
Kid lança un bref regard à Zoro, puis soupira.
« - Ok, on accepte. Mais il joue aussi, ordonna Kid en désignant Connor du menton. »

Enfin satisfait, les élèves commençèrent le jeu. Kid dut embrasser un garçon nommé Archibald, qui bavait tout le temps.
Ses camarades le regardaient faire en souriant.
Kaku fit tourner la bouteille, et tomba sur Zoro. Cette fois-ci, ils devraient se faire des galoches, ce qu'ils firent à contrecœur, bien que le nez de Kaku posait des difficultés.

Soudainement, leur professeur Lucchi déboula dans la classe, et surprit cette scène extrêmement bizarre : son élève préféré, Kaku, en train de bécoter Zoro, entouré d'élèves qui regardaient attentivement la scène.
Il y eut un gros blanc.
« - Ch...Chacun retourne calmement à sa place, finit-il par ordonner à ses élèves. Zoro et Kaku, vous viendrez me voir en fin de cours. »
Les deux garçons hochèrent la tête, morts de honte, alors que leurs potes étouffaient mal un fou rire.

C'était la récré, les élèves déambulèrent hors de la classe, non sans avoir des coups d'œil moqueurs à Zoro et Kaku.
Une fois qu'ils furent tous sortis, Lucchi se tourna vers ses deux élèves.
« - Je peux savoir ce qui s'est passé ? demanda-t-il.
- R-rien ... rien du tout, monsieur, dit Kaku. C'était un jeu. Celui de la bouteille, vous connaissez ?
- Non.
- Il consiste à embrasser la personne désignée par la bouteille, que l'on fait tourner, expliqua Zoro, qui s'était déjà remit de ses émotions.
- C'est absurde ! commenta le prof de français.
- Ben comme vous étiez en retard, que quelqu'un avait une bouteille et qu'on avait rien d'autre à faire, on ... on y a joué, dit Kaku d'une petite voix.
- Vous me décevez beaucoup, dit Lucchi en secouant la tête, le regard dur. »
Kaku se gratta la nuque, toujours plus gêné. Zoro, que la situation amusait beaucoup, esquissait un petit sourire.
Son camarade le remarqua, et lui jeta un regard noir.
« - Bon. Je vais déduire que vous êtes encore jeunes et immatures. Je vous laisses vous en sortir sans punition, mais c'est la dernière fois, annonça Lucchi. C'est bien clair ? »
Les deux élèves hochèrent la tête, et s'empressèrent de retourner voir leurs amis, qui les attendaient dehors.
Kid fonça vers Zoro, qui lui expliqua en quelques mots ce qui s'était passé, c'est à dire, pas grand chose. Ils remarquèrent alors que les élèves se regroupaient au milieu de la cours, comme s'ils assistaient à un spectacle.
Ils s'approchèrent, et virent Connor qui sanglotait, à genoux par terre. Dellanger se tenait devant lui, avec un air féroce et cruel.
« - Vas-y, embrasses mes pieds, gros tas de merde, disait-il.
- Non ...snif ! pitié ..., supplia sa pauvre victime. Laisses-moi tranquille ...snif ...
- Je te le répète une dernière fois, embrasses-mes-pieds, articula lentement son tortionnaire. »
Kid prit Zoro par l'épaule.
« - Viens, on se tire ...on peut rien faire, y'en a trop qui soutiennent Dellanger, dit le rouge en détournant le regard.
- C'est vraiment des enfoirés, ajouta Zoro, avec une expression de dégoût sur le visage. J'en peux plus, je sèche les cours.
- Moi aussi, je supporterais pas de passer le reste de la journée avec lui, dit Kid en regardant Dellanger. »

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Robin regardait pensivement par la fenêtre de sa salle de classe. Le cours d'histoire de Mm Kalifa était tout sauf intéressant. Robin, qui pourtant adorait cette matière, détestait les cours ennuyeux et carré de sa prof.
Elle remarqua alors par la fenêtre deux personnes courir dans la cour, et escalader le portail. Deux élèves qui fuguaient, apparemment. Robin sourit. Ce n'était pas si rare, dans ce lycée de banlieue, qui accueillait pas mal de racailles.
Au moins, regarder deux ados fuir d'un établissement aussi ennuyeux, était largement plus intéressant que les cours.
Elle soupira.
Enfin, la sonnerie retentit, annonçant la fin de l'heure. Maintenant, c'était l'anglais, instruit par Kisaru. C'était aussi l'heure la plus attendue des élèves, car Kisaru était un peu dans les vapes, et dès qu'il se retournait pour écrire quelque chose au tableau, ils en profitaient pour faire une bataille de boulette éphémère, mais toujours aussi amusante. Le professeur entra, une expression détendue sur son visage.
Et tout de suite, il commença par écrire une longue leçon au tableau. Les boulettes fusaient de partout. Robin en reçu une de Nami, et se rendit compte qu'il s'agissait d'un message que son amie avait lancée en profitant de l'inattention générale.
Dit au prof que tu te sens mal, et que tu dois aller à l'infirmerie.
Robin toussota pour attirer l'intention de Kisaru. Il se retourna sans remarquer toutes les boulettes éparpillées dans la salle.
« - What is you question ? demanda-t-il avec un horrible accent français, et un très mauvais anglais.
- Je me sens pas bien, je peux aller à l'infirmerie, s'il vous plaît ? dit-elle en s'efforçant de faire semblant de souffrir d'une atroce migraine.
- In english, please !
- Can I go to the ... « Infirmerie »? Please ? essaya la belle brune.
- Of course, you can ! »
Robin se leva, avant de faire signe à Nami de la suivre, sous l'œil indifférent du professeur.
Mais la rousse mena son amie vers les casiers, tout en regardant furtivement autour d'elle, histoire de vérifier qu'il n'y avait personne dans les parages.
« - J'avais une idée qui m'a traversée la tête. Pour cela, on va un peu devoir sécher les cours, mais on s'en fiche. Ton père te croit incapable de prouver ta valeur. Alors j'ai décidé qu'on prendrais nous même les choses en mains. Ensembles, on va se faire un fric fou en peu de temps, pour impressionner Crocodile. Le meilleur moyen de gagner beaucoup d'argent en un rien de temps c'est ...
- La drogue, murmura Robin.
- Tu lis dans mes pensées. Je vais faire le boulot qu'il m'a demandé hier soir, mais toi, tu en fera encore plus. On va essayer d'enquêter sur Rosinski, identifier les livreurs et ceux qui sont les plus proches du boss.
- Ok. Je suis partante !
- Je savais que tu accepterais ! Souffla Nami, triomphante. Je sens que ça va être quelque chose !

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Zoro et Kid marchaient à pas rapides dans la rues. Ils arrivèrent vers leur vieux terrain de foot préféré.
« - On fait quoi, maintenant ? demanda Zoro.
- Je sais pas ...on pourrait peut-être appeler le boss, pour avoir un peu de boulot.
- Ouais, autant en profiter, affirma Zoro, en sortant son portable et composant le numéro de son travail. Une voix féminine lui répondit.
« - Oui, Hallo ?
- C'est pour savoir si y'a une livraison à faire, on est libre, Kid et moi.
- Il y a client qui habite au 12 impasse des Fervans, et vous trouverez le produit commandé dans une vielle chaussure, à l'arrêt de bus de la rue du Colonel Gloxin. Soyez prudent. »
Sur ces mots, elle raccrocha. Les garçons se dirigèrent donc à l'arrêt de bus et trouvèrent une très vieille Nike, jetée à côté d'une poubelle. Elle contenait réellement de la drogue. Kid extirpa le produit de la chaussure, le nez froncé.
« - Euark !! C'est dégueu ! Comment peut-on avoir l'idée de mettre quelque chose de si grande valeur dans un déchet comme ça !!! se plaignit-il.
- Ben parce que personne n'irai chercher dedans, répondit son ami en baillant.
- Ouais ben en même temps, c'est pas toi qui est en train de toucher cette godasse pour récupérer leur putain de drogue !!!
- Putain, mais tais-toi ! Tu veux que tout le quartier t'entendes ? s'énerva Zoro, en plaquant sa main sur la bouche de Kid.
- Oh, ça va, hein !! Y'a personne dans le coin ! protesta-t-il en se dégageant de l'emprise du vert. On y va à pied, c'est à un quart d'heure d'ici.
- Si tu veux ..., dit Zoro en le suivant. »
Ils continuaient leur chemin, passant devant des mendiants, des racailles à l'air louche, et des bandes de jeunes délinquants.
« - Au fait, Zoro, je voulais te parler d'un truc, dit alors Kid.
- Mmh ?
- Tu sais, je me rends compte que tu t'intéresses pas du tout au filles ... et je me demandais pourquoi. La plupart te trouvent irrésistible, et toi, à chaque fois tu les envoies balader !
- Tu exagères, y'en pas tellement !
- Oh si ! Faut que t'arrêtes d'être aussi froid avec tout le monde, et socialiser un peu ! Sinon, tu vas vraiment finir seul.
- Qu'est-ce que tu veux dire par « vraiment » ? dit Zoro d'un ton glacial.
- Eh bien j'espère que tu t'es déjà rendu compte par toi même que tu n'as pas d'amis, sauf moi, et que ta mère...ben ...
Voilà quoi ! T'es quand même assez seul, dans ta vie !
- Tu me suffis largement, rétorqua Zoro, toujours aussi borné. Et c'est quoi le rapport avec ma soi-disant solitude et mon intérêt envers les filles ?
- Tu n'as jamais remarqué à quel point tu étais heureux, avec Kuina ?
- Elle est morte, lâcha Zoro, la mâchoire contractée.
- Mais tu étais bien, avec elle. Et ça pourrait recommencer avec une autre fille ! Alors arrêtes de t'enfermer dans ton passé et ta solitude, et trouves-toi une meuf que tu aimeras et qui t'aimeras en retour ! Vis ta vie, car tu n'en a qu'une seule, et profite à fond de chaque instant ! Ne te concentre pas que sur le négatif, et prends les choses du bon côté ! ... J'viens de me rendre compte que je suis trop fort en discours, mec. J'ai un talent ! termina fièrement le rouge.
- ...
- Fais pas cette tête !!! C'était si nul à chier ?
- Ben ...
- Ah tiens, on est arrivés ! »
Ils se tenaient devant une maison grise des plus banales. La propriétaire, une femme l'air pas très commode, lançait des chaussons sur le voisins, avec qui elle se disputait.
« - Lâches-moi, avec ma haie !!! Elle dépasse de DEUX cm dans ton jardin !!! Tu y survivra, non ? gueulait-elle de sa voix peu féminine, en ponctuant chaque phrase d'un objet lancé.
- Je vais m'en plaindre à la mairie !! Sorcière !! ajoute-t-il en évitant le chat que son aimable voisine lui envoya à la figure. »
La dame remarqua subitement les deux ados présents devant chez elle. Elle mit un moment à capter qu'ils venaient pour
lui vendre les produits illégaux qu'elle avait commandé. Elle lança un regard craintif à son voisin puis dit d'une voix hésitante :
« - Tiens ! Voilà mes deux neveux qui viennent me rendre visite. Désolée, Charlie, mais je vais poursuivre cette discussion plus tard. »
Sur ces mots, elle fit signe aux deux garçons d'entrer .

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