2.39

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- Parce que ces yeux sont le seul moyen pour vous de quitter les enfers, petite

Lava n'écouta même pas la phrase d'Asterath et lui coupant presque la parole, elle répliqua:

- Rendez-lui ses yeux !

Asterath ne releva pas son manque d'attention dans ses paroles et demanda simplement:

- Désolé, petite, mais tu m'as bien dit que tu voulais aller au Paradis ?

Toujours dans cette état d'énervement, prête à se battre, Lava continua en insistant sur la seule choses qui avait de l'intérêt à ses yeux à ce moment:

- Oui, certes, mais Despair n'a pas à abandonner quoi que se soit pour ça !

Elle se força à respirer un bon coup pour retrouver un peu de son calme. Elle ne supportait pas l'idée d'avoir été un poids pour Despair, après tout, il ne faisait tout ça que pour elle, tout le mal lui étant arrivé était sa faute et sa responsabilité.

- Rendez lui ses yeux et prenez les miens s'il le faut.

Son ton était tout de même chargé de colère et elle avait encore mis trop de force dans sa déclaration, le tout accompagné en fond sonore par l'incontrôlé grognement animal lui venant de sa transformation presque totale, si bien qu'on la croyait prête à sauvagement égorger ses ennemis avec ses crocs à tout moment. Ce qui était presque vrai, il fallait l'avouer...

- Pas de bol, c'est un peu tard. Remercie-moi au lieu de me hurler dessus. Tu vas passer quarante-huit heures sur terre, dans le monde des vivants.

Elle tiqua, bafouilla, comprenant soudainement ce qu'il lui avait expliqué précédemment mais qu'elle n'avait pas daigné écouter.

- Les v-vivants ? Quoi ?

Asterath ricana. Un rire sec, et claquant comme des sabots de bois sur un sol de pierre, sinistre lorsqu'il résonna déformé sur les murs de la cathédrale.

- Pour accéder au paradis, y 'a pas trente six solutions, et la seule pour vous, c'est de passer par chez les vivants.

Elle était décontenancée, ne sachant pas comment réagir puisqu'elle n'avait pas songé un instant qu'il fusse possible de retourner dans le monde vivant une fois mort. Tout ce qu'elle avait laissé là-bas, elle le considérait comme perdue et l'idée de retourner dans ce monde dont elle avait perdu le privilège de vivre et qu'elle croyait complètement perdu lui faisait peur. Elle se tourna vite vers Despair, mais celui-ci fixait, de ses orbites bouché d'amas de sang à moitié séché comblant le vide laissé par ses globes oculaires, devant lui, sans comprendre exactement ce qui se passait mais le visage crispé. Son cœur se pinça à cette vision et elle regarda Asterath à nouveau

- Et..et le Gris ?

Despair ouvrit alors la bouche, mais elle ne se tourna pas sachant ce qu'elle verrait et ne se sentant pas de le faire de nouveau.

- Le Gris ne te laissera jamais passer.

Une déglutition pour tenter d'hydrater sa gorge sèche à l'idée de ce qu'il allait dire interrompit brièvement sa phrase.

- Ce qu'il dit est peut-être bizarre, et n'est peut-être pas très plaisant, mais c'est la seule solution.

Asterath expliqua :

- Avec ces quelques yeux, je peux vous y propulser en moins de deux ! Mais vous ne pourrez y rester que quarante huit heures, passé ce délais vous serez enfin directement envoyé au paradis.

Il pouffa discrètement.

- Vous verrez comment...

Puis, en faisant rouler les yeux ensanglantés dans sa main comme des billes il ajouta, lentement, d'un ton satisfait :

- ...Alors ?

Despair leva la tête comme pour regarder Lava et hocha la tête, mais il regardait trop haut, cherchant sans trouver où elle se trouvait, et Lava sentit poindre les larmes au bord de ses paupières, alors elle se tourna vers Asterath :

- c'est d'accord.

Asterath sourit, découvrant ses dents

- Parfait ! Théarchiase ? Musique !

La concernée s'assit alors à l'orgue et commença à jouer. Au même moment, Asterath sauta sur les cloches, se propulsant de l'une à l'autre avec force et les faisant sonner sur son passage avant de retomber près de Lava et Despair. Ces deux derniers commencèrent à sentir l'énergie noire autour d'eux, affluer vers le maître de la cathédrale. Lava ne pu s'empêcher d'éprouver encore cette légère fascination pour se lieu grouillant de force et de bruit, immense et imposant, Despair lui, baissa juste la tête.

- Approchez.

Lava fit quelques pas en avant, puis remarqua que Despair n'avait pas bouger, ne sachant où aller. Elle eu mal de le voir ainsi, et se sentit coupable encore de ce qu'il avait subi pour elle, enfin elle retourna en arrière et le saisit par le bras doucement il se laissa guider par elle jusqu'à devant Asterath. Celui-ci tendis deux des yeux à Despair et les deux autres à Lava. Elle les regarda sans comprendre. Asterath haussa un sourcil, puis d'un petit sourire il ajouta à son intention

- Bon appétit.

Différentes expressions traversèrent son visage. Elle sembla dégoûtée, n'osant pas prendre les yeux dans ses mains, mais elle aperçut Despair les prendre sans l'once d'une hésitation, les gober d'un air un peu dégoûté mais déterminé. Il commenta :

- Je sais que c'est ignoble, mais imagine que c'est quelque chose d'autre.

Elle espérait que ça soit réellement utile et leur permette de nettoyer et recoller sa gemme comme prévu sinon elle jurait de personnellement retourner s'occuper de ces deux-là. Enfin elle attrapa les siens et avec difficulté fit de même, se retenant plusieurs fois , de justesse, de vomir de dégoût pur. La substance gluante, le goût sanglant, tout lui donna envie de rejeter cette chose hors d'elle, mais elle avala le premier, et fit de même avec le second. Enfin, elle sentit la conversion d'énergie se faire. Les yeux comme des petites globes d'énergie concentrée, dissolvèrent leur force dans ses veines. La tête lui tourna, la musique de Théarchiase, le son des cloches et le rire dément de d'Asterath lui résonnèrent sous le crâne dans une cacophonie cauchemardesque.

L'ambiance tordue, malsaine, de cet endroit incongrue, cet asile de fou gorgé de puissance, et le caractère improbable de cette situation bloquèrent son esprit. Elle se recroquevilla et elle eu presque l'impression qu'un voile s'apposa sur ses yeux écarquillée. Elle chercha Despair, une ancre et un phare, le seul point fixe et rassurant dans ce chaos d'émotions et de pensée dans lequel elle se noyait, et enfin elle attrapa son poignet. Elle se tira vers lui et s'y accrocha. Ce n'était pas le corps qu'elle cherchait, celui-là était celui d'un ange qu'elle ne connaissait pas, mais elle reconnu Despair à travers son geste quand il la soutint au moment où ses jambes cédèrent. Elle ferma les yeux, elle n'entendit presque plus la musique et son écho entêtant sur les grands murs épais et nus de la cathédrale. Soudain un choc lumineux vint percer ses paupières closes, et encore une fois depuis son arrivé aux enfers, sa conscience lâcha prise et elle s'évanouit dans un mol (molle ?) abandon.

Elle ouvrit péniblement les yeux et se releva aussitôt. Elle finissait par s'habituer à ces réveils douloureux après ses pertes de conscience. Elle se remémora la situation en quelques secondes et immédiatement elle chercha Despair. Elle le trouva avec facilité mais tiqua. Son corps, autant qu'il soit possible de qualifier de corps l'apparence visible d'une âme, et bien que toujours celui de l'ange qui l'avait aidé, était translucide et elle percevait le sol en dessous de lui. Un sol... De goudron... ? Elle regarda ses bras, et constata que c'était son cas également. Une réalisation la frappa lui donnant envie de sa frapper le front de ne pas l'avoir constater tout de suite.

évidement ! Est-ce que les coups que je me suis pris m'ont endommagé le cerveau ?!

Elle regarda immédiatement autour d'elle.

Le monde vivant....

Il devait être très tôt, le ciel était toujours sombre bien qu'on commence à aperçoit une pointe de blanc se mélanger au bleu sombre à l'Est. La rue où il se trouvait était vide. C'était un quartier visiblement purement résidentiel. Les maisons s'alignaient en rangs, sagement, toutes assez spacieuses, équipées de jardins, bordant une route neuve et bien lisse comme un serpent noir d'encre ondulant nonchalamment entre les blocs crèmes aux toits colorés, actuellement vide de tout véhicule.
Despair poussa alors une petite pointe, et Lava s'agenouilla à côtê de lui pour l'aider à émerger du brouillard de son évanouissement. Il ouvrit les yeux, confus, et elle prit quelques minutes pour lui rappeler les derniers événements.

Elle n'avait certes pas d'autre souvenir de sa vie que sa mort, qu'elle préférerait oublier d'ailleurs, mais elle avait tout de même conservé ses connaissances du monde qu'elle avait quitté d'une pression de gâchette et d'un coup de feu. En revanche, en observant Despair mes paupière fermée à jamais, dans un monde qu'il ne connaissait pas le moins du monde, et sans aucun repère visuel, elle se dit qu'il devait être un peu perdu. Elle se racla la gorge

- Bienvenue dans le 21ème siècle...

Il se tourna vers elle, mais ne trouva pas quoi dire

- Je peux t'expliquer ce que tu ne comprends pas, même si...tu ne vois pas grand chose...

Finalement il parvint à articuler

- Le palais des enfers utilise la plupart des produits du monde vivant d'actualité, et les démons plus jeunes racontent des choses sur le monde du moment de leur mort, en plus j'ai été dans la section administrative de jugement et je sais certaines choses...

Elle se frotta le bras gênée, ne sachant que répondre, avant d'aborder la raison de leur présence ici.

- Une idée de comment on passe au Paradis maintenant ?

- Asterath à dit qu'on verrait bien, qu'on y serait automatiquement envoyés après 48h.

Lava soupira

- Donc on a juste à attendre ? Si ce clown nous a trompé je reviendrais personnellement lui faire la peau.

- Bonne chance pour ça, lui et son...sa démone...avec sa langue

Il frissonna

- ....Ils sont des vrais monstres...

Elle haussa les épaules et répondit amèrement

- C'est ce que je vais finir par devenir si je ne trouve pas de moyen de nettoyer ma gemme.... La gemme....

Despair la sortit d'une poche

- Elle est là.

Le fin joyaux noirs reposait dans le creux de la main de Despair. Toujours exhalant son concentré d'énergie noire, elle empestait pour Despair et sentait le plus délicieux des parfums pour elle. Ils ne devaient pas la perdre c'était son seul moyen d'espérer "guérir" et déjouer les plans que Satan avait pour elle. Soit de la mettre sur le trône des enfers à sa place. Elle exprima ses idées à voix hautes

- Je te fait confiance, il ne faut surtout pas que tu la perde c'est ma seule sol.....

Elle s'interrompit quand brutalement une forme pâle et flou passa en coup de vent entre Despair et elle, dérobant la gemme au passage et continuant son chemin de bonds rapides entre les pâtés de maison. Les deux âmes fraîchement arrivées des enfers se regardèrent quelques secondes ahuris.
Qu'est-ce qu'il vient de se passer ?! Despair demanda paniqué

- C'est toi qui viens de me prendre la gemme ?

Elle répondit la voix blanche

- Non...

Il attrapa sa main et lui cria de le guider. Elle s'élança à la poursuite de la chose qui venait de bondir leur subtilisant le précieux objet salvateur, en tenant la main de Despair qui la suivait aveuglement, en parfaite confiance.

Le voleur justement, de quelques natures qu'il soit, avançait vite et par à coup saccadés et aléatoires. Entre les bâtiments il disparaissent facilement n'hésitant pas à monter sur les toits et à en redescendre. Ils manquaient de perdre sa trace à tout instant. Despair tenait à peine le rythme, mais désespérée de voir sa gemme s'en aller ainsi, elle ne s'en préoccupait pas et courait plus vite que jamais.

Après une course d'une bonne dizaine de minutes, la forme, plutôt humanoïde d'après l'observation de Lava, faiblit.

Cette constatation lui fit redoubler d'énergie et elle put combler l'écart de distance entre le voleur fantôme et elle. Enfin elle se rapprocha. Le voleur perdait encore un peu en vitesse, et Lava put enfin distinguer la forme blanche. Il s'agissait définitivement de quelque chose d'humain. Mais d'une pâleur anormale, et la grande cape la couvrant rendait difficile de distinguer plus de détails. Despair aurait bien lâché sa main, s'en voulant de la ralentir, mais elle, accrochait son poignet d'une poigne ferme.

Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres, et elle n'était pas encore essoufflée le moins du monde, elle sourit un peu, rassurée. Despair avait tenu bon. Elle allait récupérer sa gemme. Elle tendit le bras pour attraper le tissus flottant dans le sillage lorsque que le voleur tourna en angle serré. Elle crut se reconnaître dans sa manière de tenter des solutions désespérées jusqu'au dernier moment. Ce n'était d'ordinaire pas elle qui poursuivait, mais elle qui fuyait. Et franchement elle n'aimait pas l'idée de se retrouver dans la peau des démons dont elle refusait la transformation.

Elle tourna elle aussi, n'ayant à peine perdu qu'un ou deux mètres. C'est alors que des bruits firent tourner la tête à Lava, dans un jardin, quelques jeunes visiblement en état d'ébriété pour la plupart, se baignaient dans une piscine. Le voleur chargea droit vers eux. À ce moment Despair se dégagea de sa poigne et lui lança

- Continue, tu viendras me rechercher après, ta gemme est la priorité.

Elle n'hésita qu'une courte seconde et s'élança. Les fêtards ne réagissant pas à sa présence ou celle du voleur, Lava compris en une seconde qu'ils ne devaient pas être visible étant morts, sans en revanche savoir ce que cherchait à faire la forme blanche en fonçant sur eux. Celui-ci plongea droit sur l'un des jeunes, traversant son corps. Enfin traversant.... Il n'en ressortit pas...il rentra dans le corps de sa victime, se fondant avec.

Lava l'observa prise au dépourvue, sur le coup elle ne sut pas quoi faire. Le jeune que le voleur avait prit pour cible, cessa soudain de rire, puis jeta un regard vers Lava et lui lança un sourire triomphant. Il l'a possédé ?

Le jeune homme sortit de la piscine s'enroula dans une serviette et, prétextant un coup de mou, rentra dans la maison. Lava resta en plan dans la pelouse mouillée, morte au milieu de ces vivants qui ne la voyaient pas...

Une fois ses esprits récupérées, elle tourna autour d'un bâtiment, toucha un mur d'une main hésitante et constata qu'elle passait à travers. Elle vérifia encore une fois, histoire de pas faire un fail épic digne de caméra cachées mise en scène, puis elle se jeta à travers le mur qu'elle passa sans aucun soucis. Elle se figea. Le voleur l'attendait de l'autre côté. La gemme à la main un air satisfait sur le visage. Puis il lui lança

- C'est pas prudent de laisser ses objets précieux sans surveillance comme ça...

Elle serra les points. Tentant de rester calme et d'agir avec mesure et raisonnement
tout à fait mon domaine ça, le calme et la mesure ahah
Après tout elle était toujours calme et mesurée.
Inspire, expire, inspire, expire.

- Qu'est-ce que tu veux faire de ça ? Ça ne te sers à rien, tu ne voudrais pas me la rendre ?

Le voleur pouffa, ce qui eu le don d'agacer tout particulièrement Lava. Elle venait de se coltiner deux énergumènes dans une cathédrale qui l'avaient enfermé dans une cloche, aveuglé son Despair et forcé à avaler des yeux. Et maintenant, ce petit con de fantôme de merde allait encore lui mettre des bâtons dans les roues ? Elle en avait un peu marre de tous ses obstacles. Calme, on raisonne, avec sa tête, pas, avec ses poings.....

- Je vais le garder ce caillou, il se vendra sûrement cher dans le monde vivant !

- Mais !

Elle souffla.

- C'est pas un caillou et le prix qu'on t'en donnera serait sûrement très inférieur à la valeur qu'il a pour moi.

Le voleur aussi les épaules, indifférent

- Comme si ça m'importait. Si ça me rapporte quelque chose c'est déjà bien. Que ça caillent plus pour toi est le dernier de mes soucis.

Il ajouta d'un ton assuré et un peu fière

- De toute façon un bébé fantôme comme toi ne peut las grande chose contre un vétéran fantôme comme moi.

Il allait ajouter quelque chose quand soudain un des garçons de la petite fête autour de la piscine, lui parfaitement sobre, entra dans la maison et lança au voleur fantôme

- Yannick ! À qui tu parles comme ça ? Et qu'est-ce que tu fait tout seul comme ça ? T'as encore trop bu ?

Lava se tourna vers l'inconnu et, encore une fois depuis son arrivée sur terre, elle se figea de surprise.
Le garçon savait des cheveux blonds brillants ébouriffés et courts, ses yeux étaient bruns sombres et chauds, tirant presque sur une teinte rouge sombre. Son regards se détacha de seulement le voleur pour s'élargir sur toute la maison.

Elle l'a reconnaissait, et reconnaissait ce garçon.
Tout l'endroit lui était familier.

(NdA : Merci à vous lecteurs qui supportent ma lenteur)

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