2.43

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Despair aurait aimé pousser ses pauvres méninges à plus de réflexions peu fructueuses, mais le froid et la fatigue avaient tellement éreinté le petit corps bruns du chat qu'il occupait, qu'il s'endormit sans même s'en rendre compte, la gemme serrée entre ses pattes de devant et son poitrail, dans un geste protecteur.

C'est le froid qui le réveilla. Un instant, il resta confus incapable de remettre des pensées cohérentes sur le paysage froid, sombre, et imbibé d'une humidité sale autour de lui. Enfin, le souvenir de sa lutte contre la noyade lui revint. Il tenta de se mettre sur ses pattes, mais la fatigue imprégnait encore ses membres et il retomba immédiatement là où il était. À ce moment, le tintement de la gemme lui fit baisser les yeux sur cette dernière, et il se rassit sur le joyaux noir. Il devait prendre une décision, marcher ou rester là  ? 


Il est souvent recommandé lorsqu'on est perdu de ne pas bouger, et rester sur place pour faciliter la tâche de ceux qui nous cherchent. Mais en l'occurence, rester sur place ne risquait pas de l'empêcher d'être justement retrouvé  ? Personne ne devait avoir la moindre idée de où il se trouvait... non  ? Comment Lava aurait-elle pu savoir...Il retourna le problème plusieurs fois, et finalement, il se décida à ne pas bouger pour l'instant. Le mieux était d'attendre, Lava saurait quoi faire... L'espace d'une seconde, il sentit effleurer le coin de sa conscience une once de culpabilité. N'était-il pas juste en train d'abandonner, comme il avait tellement l'habitude  ? Attendre passif par manque de courage  ? Mais il chassa rapidement la pensée et se rassis en observant un peu encore de lui. Le couloir n'était en vérité pas si miteux. Bien que sale, les murs de pierre étaient nets et plutôt lisses, loin d'une sorte de caverne terreuse comme on en trouve dans la strate une et deux des enfers...


Au moment où le souvenir de cet endroit le frappa, il frissonna violemment et un léger vertige le saisit. Il ne voulait pas faire remonter les réminiscences de ce moment de sa vie, ou plutôt mort, qu'il prenait soin de garder enfouis profond sous ses siècles de vies. Mais il était maintenant trop tard, il ne pouvait simplement plus enlever de son esprit le lien qui reliait ces deux endroits  : des dédales souterrains et inhospitaliers comme les boyaux d'un monstre immense qu'il l'aurait avalé. Dans le gargouillement de l'écoulement de l'eau, il entendait en boucle l'écho des cris des âmes torturées en enfer. Il avait peur de voir surgir de chaque morceau d'ombre une silhouette aux abords humanoïde et pourtant très loin d'un être humain.

Plus le temps passait, plus sa lucidité était rongé par un traumatisme qui remontait de très loin. Son cœur qui tambourinait sous la cage thoracique du petit animal faisait couler la crainte trop vite dans ses veines, et il commençait à halluciner. Il se recroquevillait de plus en plus, l'unique chose auquel il tenait était la pierre translucide et sombre qui le rattachait à la seule image rassurante qui lui restait  : Lava.

Au début, le temps lui paraissait embourbé dans de la mélasse, mais au bout d'un moment, il perdu purement et simplement la notion du temps, pour se réfugier dans un coin de son esprit loin de cet enfer où il se trouvait.

Un champ gris. Un champ gris s'étendait à perte de vue, et le ciel au dessus de sa tête était de la même couleur, moutonneux de paquet de nuages agglutinés comme un troupeaux de moutons serrés les uns contre les autres. Despair était plongé dans de vagues souvenirs, et celui-ci commençait avec un paysage entièrement gris, comme sa propre peau. Loin sur sa droite, il aperçut un mouvement, et sans même qu'il ne ressente la moindre peur ou pu proférer la moindre pensée, ses jambes s'étaient élancées sur la gauche. Il courait dans le champs, pour fuir ce qui venait de ployer les herbes sur sa dextre. Il avait beau sentir le frottement des herbes, et la poitrine du lui du passé se soulever en rythme avec son souffle, ses émotions étaient complètement amorphes, anesthésiées. Il reconnut soudain le souvenir. Il se remémorait sa capture avant d'être officialisé démon. Une pierre lui tordit la cheville et il s'écrasa douloureusement au sol. La forme qui le traquait le rattrapa vite et en quelques secondes, ses mains furent liées dans son dos sans qu'il ne puisse rien y faire. Son chasseur était un démon plutôt anodin, hybride d'animaux désaccordés, grand et monstrueux, il n'y avait rien de plus basique.

Le processus était très banal  : une âme damnés commence à muter, devient un démon, on le rattrape et on l'emmène au palais pour qu'il soit officialisé, et employé dans le fonctionnement interne du palais le temps de devenir suffisamment fort et violent pour aller joyeusement à la retraite dans les strate grouillant de jouets.

Mais pourquoi ce souvenir  ? Les images passèrent sous ses paupières closent les unes après les autres, entrecoupé d'autres moments sans liens, jusqu'à ce qu'un visage lui fasse comme un électrochoc. Les yeux rouge brûlants, qu'il aimait chez Lava, mais qui cette fois n'étaient pas entouré du bon visage. L'image de Satan s'incrusta sous ses paupières. Pourquoi ce souvenir  ?


Enfin il compris, et en même temps qu'il comprenait, ses yeux se rouvrirent brutalement. Il avait son idée en tête, sa nouvelle acquisition, l'ouverture d'une porte dans son esprit qui lui offrait un panorama différent sur le paysage de sa mémoire. Mais cette idée fut immédiatement refoulé à l'arrière de ses pensées quand dans l'obscurité il aperçut le visage illuminé par ses craquelures magmatiques à fleur de peau de Lava. Il sursauta et eut un léger mouvement de recul, surpris.

Enfin, il se jeta dans ses bras, sans pouvoir l'atteindre, et se contentant de se presser contre le sol où elle se trouvait. Lava sut immédiatement qu'il s'agissait de Despair, quand elle aperçut le chat errant se précipiter dans ses bras, comportement que n'aurait jamais eu un chat normal, incapable de la voir et probablement effrayé d'une telle apparence. Puis elle chercha la gemme des yeux en vérifiant que son ami allait bien. Aucune blessure ne semblait souiller le pelage de sang, ni os cassé déformer ses membres fins. Un léger éclat sombre attira son attention vers l'endroit où se tenait le chat, ou plutôt Despair, un moment auparavant. Elle se tourna vers le couple Olivier et Olivia, et leur adressa un signe de tête pour leur confirmer qu'elle avait enfin, après ces heures de recherche, retrouvé ce qu'elle cherchait.

Les deux fantômes, qui avait laissé partir Aaron après un petit moment, s'efforçait de guider Lava dans les égouts depuis une demi-douzaine d'heures. Ils avaient essayé des dizaines de tunnels avant d'enfin, trouver la petit forme du félin contre le mur. Lava avait alors enfin trouvé un peu d'espoir, et quand le chat l'avait aperçut, elle avait sentit un énorme poids se soulever de sa poitrine en même temps que son inquiétude.

Le couples d'ectoplasmes se retirèrent leur part du contrat remplie, et Lava se retrouva seule, avec un chaton à ses pieds qui ne pouvait pas la toucher. Et la gemme à ses pieds, toujours matériel et hors de sa portée. Elle se pencha vers le félin qu'occupait Despair et tenta de l'appeler mais il ne répondit rien. Tout d'un coup, la silhouette de Théo émergea du corps du chat et s'éffondra sur le sol. Complètement épuisé, Despair s'était extrait avec difficulté de sa possession et se laissa tomber aux pieds de Lava. Celle-ci se dépêcha de le redresser et l'appela de nouveau. Cette fois, il répondit d'une voix faible  :

- ...fatigué....

Il s'évanouit, tombant mou comme une poupée de chiffon entre les bras de Lava. Le chat, après un moment très désorienté, s'enfuit sans demander son reste, et la gemme de son côté repassa du côté des fantômes alors que son dernier possesseur venait d'en faire de même. Lava la ramassa et la serra fort dans son poing, pendant qu'elle soulevait l'âme de Despair occupant l'enveloppe de Théo, légère comme une plume pour la nouvelle force de la démone. Elle marcha jusqu'à retrouver le couvercle d'une bouche d'égout qui lui permettrait de remonter à la surface.

Toute cette situation s'emmêlait tellement qu'elle ne s'y retrouvait plus, trop d'évènements s'étaient enchaînés sans qu'elle ne puisse reprendre son souffle et elle n'en pouvait plus. Alors qu'elle sentait une nouvelle chape d'abattement lui peser sur les épaules, elle se força à respirer plus amplement. Elle n'avait jamais été aussi proche de parvenir à ses objectifs... pas vrai  ? Sa gemme était dans sa main, d'une façon ou d'une autre, elle et Despair devrait bientôt se retrouver au paradis, et elle n'aurait plus qu'à se la faire replacer propre pour que la transformation montreuse qui la rendait chaque jour un peu moins reconnaissable s'inverse. Despair était sain et sauf, même s'il était complètement vidé de son énergie pour l'instant. Elle se détendit un peu, se permit un léger sourire, er redressa un peu les épaules. 


C'est ça, les choses iront de mieux en mieux désormais...

C'est sur cette pensée qu'elle souleva le couvercle des égoûts et commença à s'en extraire. Soudain elle se figea. Devant elle, une ribambelle d'anges en uniforme, leurs armes pointés sur elle, et l'air sévère la fixait. Elle réalisa une seconde plus tard que le paysage qui s'ouvrait devant elle n'avait plus rien avoir avec les rues vides du vrai monde. Autour seulement un sol impeccable, des bâtiments identiques et élégant, un ciel dégagé et clair, somme toute  : le paradis. Ils venaient d'être transferés au paradis, et une horde d'ange de la garde angélique se tenait près à les accueillir, armés jusqu'aux dents. À leur tête, au premier rang, l'archange Michel, les mains croisés dans le dos et la posture austère brisa le silence chargé de tension de l'endroit  :

- Lava... Quelles déplaisantes retrouvailles, sans vouloir t'offenser... Et avec toi, le démon qui a ravagé notre paradis dans l'enveloppe de l'ange traître...

Les lances des gardes se refermèrent un peu autour d'elle, alors que derrière elle les égouts disparaissaient et elle se retrouvait exposée aux menaces hostiles des anges de combat.

- Emparez-vous d'eux.

Michel ne bougea pas d'un iota, mais les anges se lancèrent sur Lava. Tout son corps se tendit et un gémissement lui échappa.

Finalement il y avait encore quelques épreuves à affronter avant que les choses ne s'améliorent vraiment.....






(je fais de mon mieux pour terminer cette histoire comme il le faut, il ne reste plus qu'un arc avant que cette histoire qui aura pris tout mon lycée ne s'achève, merci encore de l'avoir lu jusqu'ici)

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