Chapitre 17: Connexion

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Draco regarda avec un air satisfait le nouvel assortiment de chocolats et de pâtisseries qu'il avait reçu. Avec les excuses du chef pour la précédente livraison et de nouveaux produits ajoutés gratuitement. Là au moins, ça avait de la gueule.

Un sourire étira ses lèvres. Depuis maintenant un certain temps, sa relation avec Harry avait évolué dans le meilleur des sens possibles. Oui, il l'appelait même par son prénom désormais. Ça sonnait un peu bizarre au début, mais maintenant c'était devenu naturel. Ils étaient passés d'ennemi à... A quoi en fait ? À de l'amitié ? Non il était encore trop tôt pour dire ça. Mais c'était en bonne voie.

Le sourire du blond s'agrandit: le brun était vraiment génial. Drôle, sympathique..., sexy...

Il chassa rapidement cette dernière pensée de sa tête.

« Harry arrive bientôt ? S'enquit-il.

_ Il ne devrait pas tarder. Répondit Blaise. »

Le basané se rapprocha de son ami, l'air de rien.

« Dis-moi ça à l'air de bien se passer avec lui. Nota-t-il. »

Draco sourit.

« Il est génial. Souffla-t-il. C'est vraiment trop con qu'on ait passé cinq ans à se pourrir la vie.

_ Tu... le considères comme... un ami maintenant ?

_ Il est encore trop tôt pour dire ami mais... c'est en bonne voie. »

Le visage du blond se fit dubitatif face au petit air malicieux et aux yeux pétillants du basané. Il connaissait ce dernier par cœur, et il savait parfaitement que dans ce cas-là, le bistré avait quelque chose en tête.

« J'ai comme l'impression que tu me caches certaines choses, mon cher Blaise.

_ Mais pas du tout. Nia ledit Blaise.

_ Mouais. Je découvrirai ce que c'est tôt ou tard. Tu as une idée de l'endroit où est Ted ?

_ Mmm avec Hermione. Elle besoin d'aide pour... je ne sais plus quoi et elle nous a réquisitionnés Théo et moi.

_ Toi aussi ?

_ Hum, hum. Tu crois que tu vas pouvoir rester seul avec Harry le temps qu'on arrive ?

_ Bien sûr.

_ Ok. »

Après un dernier regard plein de sous-entendus, Blaise quitta la pièce.

Draco se retourna vers ses friandises avec un petit sourire.

« Comme si c'était une corvée. Souffla-t-il à mi-voix. »

HPHPHPHPHP

« Rappelle-moi pourquoi tu y vas déjà ? »

Harry soupira pour la énième fois. Il arrangea quelques unes des mèches de ses cheveux et se tourna vers son meilleur ami qui le regardait dubitativement assis sur son lit.

« Ah oui: tu me lâches pour deux Serpentard. »

Harry fronça les sourcils, soucieux, et prit place en face de son meilleur ami.

« Ça t'ennuie ? S'enquit-il. Parce que si ça t'ennuie... »

Ron leva les yeux au ciel.

« C'est bon ! Rassura-t-il.

_ Tu es sûr ?

_ Certain. »

Harry fit la moue.

« Tu sais, amorça-t-il, si tu prenais le temps de les connaître tu...

_Il est hors de question que je fasse ami-ami avec le mec avec qui mon ex-petite-amie m'a trompé ! S'exclama le roux avec un air sévère. Je te permet de le faire toi, mais il est exclu que je me joigne à vous.

_ ...

_ Et puis comment tu peux rester avec eux alors que la fouine est dans les parages ? »

Un petit sourire naquit sur les lèvres du brun.

« Oh tu sais... On se supporte maintenant.

_ Je crois que tout Poudlard avait remarqué: quasiment un mois sans insultes, ni bastons. »

Le sourire d'Harry s'agrandit.

« ... Tu es sûr que toute cette histoire ne te dérange pas ? Parce que sinon je reste avec toi, il n'y a pas de...

_ C'est bon ! Tu vas finir par me faire culpabiliser. Moi, Ron Weasley, t'autorise à aller t'amuser avec ces Serpents, et te pardonne même d'avoir brisé notre pacte. »

Harry fit la moue:

« Ron je...

_ Vas-y je te dis. Et ramène moi des gâteaux.

_ Compte sur moi. »

HPDMHPDM

C'est donc soulagé que Harry quitta son dortoir. Ron était vraiment un as, avec toute cette histoire !

Un sourire fendit son visage: à présent, il allait pouvoir passer un petit moment seul à seul avec l'homme de sa vie.

Arrivé au tableau des verts et argents, Harry murmura le mot de passe et entra dans leur Salle Commune. À présent plus personne ne s'étonnait ni de le voir entrer dans le repère des Serpents, ni se diriger vers le dortoir de leur Prince.

Une fois devant ledit dortoir, Harry toqua doucement à la porte avant de l'ouvrir. Il feignit ensuite la surprise lorsque le blond lui appris l'absence de Blaise et Théodore.

« Pour l'instant, c'est juste toi et moi. Déclara Draco. »

Un franc sourire éclaira son visage. Et dire qu'Harry avait mis autant d'année avant de pouvoir enfin l'admirer ! Le blond était tellement magnifique...

Comme d'habitude, le cœur du brun commençait à s'emballer.

« J'ai l'impression que tu veux me dire quelque chose d'important. Nota-t-il. »

En effet les yeux gris du Serpentard pétillaient d'excitation.

« Oh. Oui en effet. Assieds-toi. L'invita-t-il tout d'abord. »

Harry s'exécuta.

« Maintenant, ferme les yeux. »

Le brun fronça les sourcils.

« Pour quoi faire ? Demanda-t-il soupçonneusement. »

Le blond eut une mine blasée.

« Pour que je puisse mettre des serpents dans tes cheveux. Ironisa-t-il. »

Harry comprit le message: ''on n'est plus ennemi, je ne te jouerai pas de sale tour''.

« Désolé, simple réflexe. S'excusa-t-il précipitamment avant de fermer les yeux. »

Il entendit le blond faire quelques pas dans le dortoir, revenir vers lui puis s'asseoir en face de lui.

« Tu peux ouvrir. Lui autorisa-t-il. »

Harry obéit et ce qu'il vit accéléra brutalement le rythme de son cœur.

« Oh Merlin Draco c'est...! C'est...

_ Des gourmandises dignes de ce nom. Et toute cette rangée là -il désigna la ligne verticale la plus à droite- sont des avant-premières. Même pas encore disponibles sur le marché. »

Les yeux émeraudes du brun pétillèrent deux fois plus. Il leva la tête vers le blond.

« Tu déconnes ?

_ Avec les excuses du chef pour la livraison précédente.

_ Je... Je peux en prendre une ?

_ Bien sûr. »

Harry reporta son regard sur le contenu de la boite. Il ne savait vraiment pas quoi choisir en premier. Tout attirait son attention.

Il prit finalement une petite tartelette aux fruits rouges. Dès qu'il la porta à sa bouche, une explosion de saveurs envahie ses papilles. C'était la chose la plus délicieuse qu'il n'ait jamais mangé.

Il ne put retenir un gémissement indécent.

« Alors ? Demanda Draco.

_ C'est délicieux. J'ai l'impression d'avoir goûté au paradis. »

Draco sourit. Étrangement, il avait la même impression avec Harry qu'avec Ethan: quand il leur faisait plaisir, ça lui faisait énormément plaisir à lui aussi.

Il choisit l'une des nouveautés et la présenta au brun.

« Goute moi ça et dis moi s'en des nouvelles. »

Harry attrapa la pâtisserie avec la bouche et ferma doucement les yeux. C'était tellement bon ! Il ne se rendit même pas compte du second gémissement qui lui échappa.

Draco, quant à lui, frissonna en sentant les lèvres du Gryffondor sur ses doigts. Il se plongea dans la contemplation du Lion. Il était vraiment magnifique. Comment avait-il pu ne pas le remarquer avant ? Même quand il l'imaginait avant son relooking express il le trouvait superbe.

Son visage fin quoiqu'un peu carré, ses superbes yeux émeraudes, ses cheveux ébènes indomptables sans parler de son corps parfaitement athlétique...

Le brun était tout à fait bandant. Surtout avec les petits gémissements qu'il poussait...

Le blond fit alors une bêtise: il se remémora ce que lui avait dit un garçon quelconque avec qui Harry avait couché. Parce que bien sûr, Draco ne pouvait pas laisser courir la rumeur comme quoi le brun avait réussi à tirer des coups que lui, n'avait pas pu mettre dans son lit ! Il avait donc pris le soin de baiser la plupart des garçons qu'il ne s'était pas déjà tapé et avec qui Harry avait eu une aventure.

Ils lui avaient un peu parlé de leur nuit avec le brun et deux choses ressortaient souvent: le Lion était bruyant et même très bruyant et que c'était vraiment, vraiment très excitant.

Draco regarda le visage du brun. Il n'avait aucun mal à se l'imaginer ! Un Harry nu, le rouge monté aux joues et hurlant indécemment sous les coups portés à sa prostate.

Un frisson traversa l'échine du blond et il déglutit faiblement.

Deuxième fait qui ressortait beaucoup: le brun était très étroit. Et le blond adorait les culs très étroits.

« C'est tellement bon. Murmura Harry.

_ Hein ? S'étrangla le blond. »

Harry ouvrit les yeux.

« Les gâteaux. Expliqua-t-il. Ils sont vraiment délicieux.

_ Hum. »

Et sous ses yeux, Harry se mit à suçoter innocemment le bout de ses doigts pour enlever les dernières traces de sucre.

Merlin que le blond le trouvait bandant à ce moment-là. Non, pas bandant. Pour décrire Harry ''bandant'' était un euphémisme.

Harry se saisit d'un chocolat et le mit délicatement dans sa bouche.

{il est au courant qu'il est incroyablement suggestif ?}

Au courant ou non, Harry poussa un énième gémissement.

« Tellement bon. Murmura-t-il. »

Et là, Draco fit une seconde bêtise: il s'imagina entrain de faire quelque chose de ''tellement bon'' au brun qu'il en gémirait et en hurlerait son nom.

Le Serpentard revint sur terre en sentant son sang affluer vers son entrejambe.

Harry tendit la main pour saisir une autre gourmandise, mais le blond referma vivement la boite.

« On a compris, ils sont délicieux. Décréta-t-il. »

Harry le regarda avec étonnement. Avait-il fait quelque chose de mal ?

Draco lui sourit tendrement.

« Ne les mange pas tous tout de suite. Conseilla-t-il. Garde s'en pour plus tard. »

Sur ce, il lui tendit la boite.

« Tu... Tu me les donnes ? S'enquit le brun en la saisissant.

_ Hum, hum.

_ En entier ? Mais euh... Les avant-premières...

_ C'est bon. N'oublie pas que je suis un Malfoy. Je peux m'en procurer quand je veux. »

Harry sourit.

« Merci Dray. Je ne pensais pas que le Prince des Serpentard pouvait être aussi... »

Le brun ne termina pas sa phrase: il s'était rendu compte qu'il avait appelé le blond ''Dray''. D'accord ils s'entendaient bien, mais uniquement deux personnes étaient autorisées à l'appeler comme ça: Blaise et Théodore. Sa mère l'appelait Drake et Pansy s'octroyait le droit de l'appeler également ainsi.

Harry leva penaudement la tête vers lui, craignant sa réaction.

« Je...euh...

_ Mais tout le plaisir est pour moi, mon 'Ryry d'amour. »

Harry esquissa un sourire: il venait de recevoir l'autorisation d'appeler le Serpentard par son surnom.

« C'est vraiment trop gentil à toi moi loukoum en sucre. Remercia-t-il.

_ Je sais mon petit biscuit au miel, je suis vraiment trop magnanime. »

Et c'est ainsi que Blaise et Théodore découvrirent leurs deux amis entrain de se donner des surnom plus à gerber les uns que les autres.

DMDMDMDM

« Tu reviendras demain ? S'enquit Blaise. »

Harry se tenait sur le pas de la porte. L'heure se faisait tardive et ils avaient tous cours le lendemain. Sans compter le fait que le brun avait légèrement délaissé ses devoirs, au profit de moments de complicité avec Draco.

« Je ne sais pas. Répondit-il. J'ai pas mal de devoirs en retard et comme vous êtes loin d'être un groupe de travail. »

Blaise pouffa.

« Tu as raison. Tu nous dit ça demain.

_ Ok. Bye Blaise, bye Théo, bye mon petit canard en sucre. »

Le blond leva vers lui des yeux pétillants.

« À demain mon petit ouistiti d'amour. Plaisanta-t-il. »

Le basané ferma la porte derrière le Gryffondor et il se tourna en même temps que Théodore vers le blond qui était nonchalamment assis sur un des lits.

« Quoi ? Fit-il. »

Blaise vint s'asseoir à ses côtés.

« On veut savoir ce qui s'est passé. Répondit-il.

_ Bah en fait, Harry s'est mis à m'appeler par mon surnom, et du coup...

_ Pas ça. Coupa Théodore. Tu as eu un déclic. Ça se voit avec le comportement que tu as avec lui. Tu le dévorais du regard et tout et tout. Tu as eu un déclic et on veut savoir de quoi il s'agit.

_ Il est génial et...

_ Un autre déclic. Coupa Théodore. »

Draco observa un instant ses deux meilleurs amis, puis il capitula en voyant qu'il ne parviendrait pas à les faire changer d'avis.

« Très bien... Je... commence à voir Harry comme quelqu'un de sexy.

_ ...

_ Oh. Fit Blaise.

_ Comme tu dis: ''oh''. C'est une véritable catastrophe. Se plaignit le blond en se laissant tomber lourdement à la renverse sur le lit.

_ Et... C'est très avancé? S'enquit Théodore.

_ Il commence à m'obséder. Répondit le blond. Quoi qu'il dise ou fasse je le prend pour un signal personnel disant ''par pitié baise mon petit cul étroit et fais-moi hurler ton nom''. »

Blaise éclata de rire.

« Ce n'est pas drôle ! Grogna Draco en envoyant un oreiller à la tête de son ami.

_ Tu as envie de baiser Harry et alors ?

_ Et alors ? Et alors ? Et alors le problème c'est que je ne peux pas baiser Harry. Et ce crétin est tellement bandant et suggestif que je sens qu'une petite voix dans ma tête ne cessera de me dire de le baiser tant que ce ne sera pas fait.

_ Eh bien dans ce cas fait-le. Conseilla Théodore. Baise Harry.

_ Je ne peux pas. Souffla le blond. Je ne peux pas juste le baiser et espérer revenir à la relation qu'on a maintenant. On est devenu proches tous les deux, et je ne veux pas tout gâcher avec du sexe.

_ Dans ce cas, tu vas devoir apprendre à vivre avec ta petite-voix. Conclut Théodore.

_ ... Non... Ce qu'il faut, c'est que j'apprenne à voir Harry comme un ami.

_ Tu ne le vois pas déjà comme ça ? Interrogea Blaise. »

Draco secoua la tête.

« Ce n'est pas ce que je veux dire. »

Il se redressa et plongea son regard dans les yeux miels du basané.

« Je veux dire... Toi, tu es incroyablement sexy. Je suis incroyablement sexy. Je prendrais certainement un sacré pied en couchant avec toi, mais je ne le ferai pas, parce que ça serait trop bizarre. C'est exactement comme avec Théo s'il était gay ! Il est super sexy mais je ne coucherais pas avec lui parce que ce serait trop bizarre. Je le vois comme un ami, tu comprends ? »

Blaise opina tandis que Draco se laissa de nouveau tombé en arrière.

« Il faut que j'arrive à voir Harry comme un ami. Marmonna-t-il. Une fois que ça sera fait, tout ce passera bien. »

Pourtant, quelque chose dans la voix du Serpentard indiquait clairement que ça n'allait pas être aussi simple...

HPDMHPDM

« Et tu as vraiment couché avec lui ! Pouffa Harry.

_ Hum, hum.

_ Même moi, je ne suis pas allé jusque là. Dès qu'il m'a parlé du truc bizarre qu'il a avec...

_ Les tétons. Compléta Draco.

_ Les tétons. Reprit Harry. Je suis parti en courant ! »

Draco éclata de rire.

« Mais si on met à l'écart son étrange lubie, coucher avec lui, ça a été le pied...

_ Dray ?

_ Hum ?

_ Désolé de te le dire mais tu es quelqu'un de partiellement dérangé mentalement. »

Les deux garçons plongèrent dans le regard l'un de l'autre avant de pouffer de rire de nouveau.

Une fois n'est pas coutume, Harry se trouvait dans le dortoir du Prince des Serpentards en compagnie de ce dernier et de Blaise. Théodore était avec Hermione et quant au basané... Et bien ce dernier noyait sa peine dans une bouteille de jus de citrouille-vodka.

La raison de sa dépression: à l'heure du déjeuner, Poudlard avait inauguré un tout nouveau couple: Ron Weasley et Lavande Brown. Les deux adolescents avaient passé toute la journée à se tripoter et à se rouler des pelles ce qui avait on-ne-peut-plus miner le moral du Serpentard.

Après avoir passé plusieurs heures à tenter de le consoler, Draco et Harry avait finalement fini par laisser tomber et ils avaient ensuite commencé à parler de leurs conquêtes respectives autour d'une bouteille de bière-au-beurre.

« Oh ! Il est presque l'heure ! Nota Draco en finissant rapidement sa bouteille. »

Il se mit sur ses pieds et se planta devant le brun.

« Qu'est-ce que tu en penses ? Lui demanda-t-il en tournant sur lui-même.

_ Tu es à croquer. »

Draco sourit:

« Et tu es sûr que je devrais me faire la brune, puis le Serdaigle, et que je devrais ignorer la blonde ? »

Harry leva les yeux au ciel.

« Dray, Milena Johnson est une cruche doublée d'une garce.

_ Et alors ?

_ Et alors elle ferait tache dans ton palmarès. »

Le blond fit la moue.

« Si tu le dis, je te fais confiance. Bye Blaise, bye mon bichon d'amour. »

Sur ces derniers mots, le blond sortit de la pièce.

Un long silence s'installa entre les deux personnes restantes. Blaise était à moitié bourré et Harry avait envie de pleurer. Son cœur lui faisait tellement mal ! Il commençait à en avoir assez de jouer le rôle de l'ami sympa qui aidait le blond à s'envoyer en l'air. Lui, il ne voulait pas qu'il couche avec une autre personne que lui ! Mais il fallait passer par là pour se rapprocher du blond. Même si ça lui déchirait le cœur.

« Je me demande... comment tu arrives à faire ça. »

Harry se tourna vers Blaise qui n'avait pas piper mot depuis le début de la soirée.

« Le pousser entre les cuisses de quelqu'un d'autre. Expliqua le basané d'une voix mal assurée. Moi... je sens que la prochaine fois que cette dinde de Brown appelle mon rouquin Ron-Ron, je ne répondrai plus de mes actes. »

Harry sourit faiblement.

« Crois moi Blaise, ça me fait beaucoup de mal de faire ça et d'ensuite feindre que tout va bien. »

Le brun sentit les larmes lui monter aux yeux.

« Tu sais quoi ? Fit le basané. Qu'ils aillent se faire foutre !... On devrait... tomber amoureux l'un de l'autre et faire notre vie tous les deux... Ce serait... beaucoup... beaucoup plus simple... En plus... »

Il se mit ensuite debout trop rapidement et sa tête se mit violemment à lui tourner.

« Oulà ! Je ne me sens pas très bien. »

Ce fut les derniers mots du basané avant qu'il ne se précipite dans la salle de bain.

« Moi non plus je ne me sens pas très bien. Murmura Harry. »

Le brun sursauta ensuite brusquement quand la porte du dortoir s'ouvrit à la volée, laissant Draco entrer à grandes enjambées.

« Quel con j'ai oublié mon... »

Il se tut en voyant la mine de déterrée du brun.

« Harry tout va bien ? S'enquit-il.

_ Hein ? Oui, oui. Répondit le brun en frottant ses yeux. C'est juste... une poussière. »

Le blond regarda autour de lui pendant quelques secondes.

« Où est Blaise ? Demanda-t-il.

_ Dans la salle de bain. Il gerbe je crois. Mais tu peux retourner à ton rendez-vous Dray, je... »

Mais le Serpentard s'assit près de lui.

« Harry, qu'est-ce qu'il y a ? S'enquit-il une deuxième fois d'une voix douce. »

Le brun sentit quelque chose de chaud naître dans son estomac. Le blond semblait vraiment concerné par son bien être. Ses sourcils étaient froncés et son visage était particulièrement grave et sérieux.

« Mais rien ! Répondit-il. C'est juste que...

_ 'Ry ! »

Le brun baissa la tête. Il se rendait bien compte que le blond ne marchait pas. Il dut cependant retenir un léger sourire: Draco l'avait appelé 'Ry. Le brun se sentait toujours tout chose quand le blond utilisait son surnom.

« Écoute Harry, amorça-t-il, je sais que ça ne fait qu'un peu plus d'un mois que toi et moi on est devenu... proches. Tu ne me considères peut-être pas encore comme un ami et ne me fais pas encore totalement confiance, mais...

_ Bien sûr que si je te fais confiance ! Objecta le brun.

_ Alors dis-moi ce qui ne va pas.

_ ...Mais rien c'est juste que... »

Le brun laissa sa phrase en suspens.

« ...''A''. Devina Draco. »

Harry acquiesça tristement.

« Mais quel con. Bougonna le blond. Tu t'occupes de qui je fourre, mais moi je ne m'occupe même pas de la personne dont tu es tombé amoureux.

_ Écoute Dray, ce n'est pas important. Tu ferais mieux de retourner à ton rendez-vous, tu vas finir par être en retard et...

_ Harry ! Coupa le blond. Je ne sais même pas comment ces personnes s'appellent ! En revanche je sais que tu es Harry Potter, alors dis-moi ce qu'il se passe avec ''A''. »

Le brun était bien décidé à ne rien dévoiler au blond, mais il capitula tout de même quand il vit dans le regard de ce dernier qu'il ne laisserait pas tomber.

« ... Bah... On s'est pas mal rapproché ces derniers temps. Commença-t-il. Donc ça va plutôt bien mais c'est juste que... je n'ai aucun droit sur ''A'' et donc du coup... ''A'' cumule les conquêtes. Et ça fait mal. »

Ne savant quoi répondre à une telle déclaration, un silence s'installa entre les deux adolescents.

« ... Un câlin ? Proposa finalement Draco. »

Harry sourit doucement à ce qu'il prit comme étant une blague. Pourtant le blond ne plaisantait qu'à moitié. Ça lui disait bien, lui, de prendre le brun dans ses bras ! Il pouvait même le câliner en profondeur s'il le voulait.

Draco se donna une gifle mentale. Qu'est-ce qui clochait avec lui pour qu'il soit aussi chaud bouillant ces derniers temps ?

« Il me reste des pâtisseries. Proposa-t-il. On pourrait se remplir la panse en disant du mal des garçons. »

Harry pouffa de rire.

« Qu'est-ce qui te fais dire que ''A'' est un mec d'abord?

_ Parce que même si tu es bi, je sais que tu es beaucoup plus porté sur les garçons que sur les filles. »

Le brun ne fit que baisser tristement la tête.

« On se fera des tresses dans les cheveux l'un de l'autre. Ajouta Draco. »

Harry pouffa une seconde fois.

« Je suis sérieux en ce qui concerne les pâtisseries. Reprit le blond. »

Le brun secoua la tête.

« Va à ton rendez-vous.

_ Mais...

_ Vas-y ou tu vas me faire culpabiliser. Saute la brune puis le Serdaigle et...

_ Juste la brune alors. Rectifia Draco. Après je reviens pour voir comment tu vas.

_ ... Si tu veux. »

Après un dernier regard, le blond quitta furieusement le dortoir à contrecœur.

Maintenant qu'il s'était sensiblement attaché à Harry, tout ce qui le touchait, le touchait aussi. Et en ce moment, il était passablement en colère contre cet abruti de ''A'' qui mettait son brun dans un tel état !

S'il connaissait son identité, il irait lui dire sa façon de penser!

HPDMHPDM

Severus sortit de sa cabine de douche complètement revigoré ! Rien ne valait une bonne douche brûlante pour se remettre les idées en place !

Il essuya consciencieusement son corps mouillé avant de nouer sa serviette autour de sa taille. Il se rendit ensuite dans sa chambre et ouvrit sa penderie pour y dégotter un pantalon noir particulier, mais il ne le trouva pas. Se rappelant qu'il l'avait laissé dans le petit salon, il s'y rendit... et faillit faire un arrêt cardiaque.

« Vraiment ? S'exclama-t-il. ''Frapper à la porte'' ça te dis quelque chose ? »

Devant lui, son fils Scott fouillait sans aucune gène dans ses tiroirs. Ce dernier ne lui accorda qu'un vague regard surpris avant de reprendre ses recherches.

« Ce n'est pas comme si je pouvais t'interrompre au milieu de quelque chose d'important. Marmonna-t-il. À moins que... »

Un sourire amusé étira les lèvres du ténébreux.

« Je t'interromps au milieu d'une activité importante ?... »

La tonalité de sa voix sous-entendait clairement de quelle ''activité'' il parlait.

« Pourtant je ne t'imaginais pas comme quelqu'un aimant se tripoter... Murmura Scott sur un ton railleur. »

Malgré lui, le rouge monta aux joues du professeur de potion. Il s'éclaircit bruyamment la gorge et changea de sujet.

« Je peux savoir ce que tu cherches si activement dans mes affaires personnelles ?

_ Du sang de Gragoulot. Répondit nonchalamment Scott. Tu sais à quel point il est difficile de s'en procurer. »

Les sourcils du potioniste se haussèrent de surprise. Du sang de Gragoulot ? Rien que ça ! Avec à peine un millilitre on pouvait faire pas mal de grabuge. Encore heureux que les Gragoulots étaient des animaux rares et extrêmement durs à attraper ! Bien sûr, il en avait plusieurs fioles en sécurité mais il était curieux de savoir ce que son fils comptait faire d'un tel ingrédient.

« Et je peux savoir pourquoi il te faut du sang de Gragoulot ? Interrogea-t-il.

_ Oh tu sais... rien de... dangereux. »

La bouche de Severus se tordit en un rictus. Ben voyons ! Il commençait à connaître son fils cadet sur le bout des doigts et il savait qu'il n'avait nullement intérêt à lui faire confiance, surtout connaissant l'identité de son meilleur ami...

« Rien de dangereux comme... la bombe qui a explosé dans le dortoir du jeune Steve McNory et l'a brûlé, lui et les trois personnes qui se trouvaient dans le dortoir, au second degré sur presque la totalité de son corps ? »

Le nez du jeune garçon se fronça.

« Je n'ai pas fait cette bombe. Nia-t-il.

_ Oh je sais. Il est évident que c'est Ézéchiel qui l'a fabriquée. Mais pour se faire, il avait besoin d'aile de Sumoc... Comme tu le sais certainement, c'est un insecte aussi rare que le Gragoulot qui se trouve uniquement dans les forêts tropicales. Tu sais aussi certainement que j'en ai quelques uns en ma possession. Et comme ton meilleur ami, même si je n'arrive vraiment pas à croire comment c'est possible, semble être Ézéchiel... Il aurait été facile pour toi de récupérer des ailes de Sumoc dans ma collection privée puis de les lui remettre.

_ ... En effet, j'aurais pu le faire. Dommage que tu n'aies aucune preuve. »

Severus ouvrit la bouche pour rétorquer qu'il le connaissait par cœur et qu'il n'avait donc, besoin d'aucune preuve mais la porte s'ouvrit à ce moment là. Il soupira quand il reconnut son fils aîné.

« Réunion de famille ? S'interrogea ce dernier en avisant de son petit frère fouillant toujours dans les tiroirs de leur père. Et personne ne m'a prévenu ? »

Il aperçut ensuite la tenue plutôt légère de son père.

« Franchement Papa, tu n'aurais pas pu trouver une tenue plus adaptée ? »

Severus fronça les sourcils.

« Je suis dans mes appartements privés et ton frère a déboulé sans prévenir pendant que j'étais sous la douche parce qu'il était à la recherche de sang de Gragoulot ! Expliqua-t-il. »

Valentin se tourna vers son petit frère.

« Amoïne ? Demanda-t-il. »

Scott haussa les épaules.

« Ézéchiel. Répondit-il. Apparemment quelqu'un lui a manqué de respect... Même si je pense plutôt qu'il s'ennuie.

_ ...Comment peux-tu être ami avec lui ? S'interrogea Severus.

_ Ézé est cool. Répondit-il. C'est marrant de trainer avec lui. On ne s'ennuie jamais.

_ Et pour une raison que tout le monde ignore, Ézéchiel semble accepter sa présence à ses côtés. Compléta Valentin.

_ C'est parce qu'il m'adore. Répondit Scott. »

Severus faillit s'étrangler avec sa salive: Ézéchiel ? Apprécier quelqu'un ? Pourtant il devait bien avouer que le jeune garçon n'avait jamais essayé de torturer son fils malgré ses fréquentes taquineries, du moins à sa connaissance.

« '' C'est marrant de trainer avec lui''. Ronchonna-t-il. Mon fils a un esprit complètement tordu. »

Scott haussa les épaules. Apparemment l'état de son esprit ne le préoccupait pas plus que ça.

« Je peux savoir ce que tu viens faire dans mes appartements privés toi ? Demanda ensuite Severus à Valentin.

_ J'aurais besoin d'une fleur de Qibicus. Répondit ce dernier. »

Une liste des potions dangereuse que l'on pouvait faire à base de cette fleur défila immédiatement dans la tête du potioniste.

« Pour quoi faire ? S'enquit-il.

_ ... Rien de dangereux ? Tenta le ténébreux.»

Severus fit la moue.

« Il est hors de question que je te donne une fleur de Qibicus. Trancha-t-il. Et toi -il se tourna vers Scott- il est hors de question que je te donne du sang de Gragoulot ! En fait, vous n'avez strictement aucune raison pour vous trouver dans les appartements privés de votre professeur de potion ! Et même si vous aviez quelque chose d'extrêmement important à me dire, je vous serai gré de bien vouloir frapper à la porte au lieu d'entrer comme si vous étiez chez vous !

_ ...Il a peur qu'on le surprendre entrain de se masturber. Expliqua Scott à son frère.

_ Papa se masturbe ? S'étonna Valentin. Je ne pensais pas qu'il était du genre à se tripoter...

_ Oui moi non plus.

_ Je ne parlais pas de masturbation ! Contredit Severus. Imaginez que j'étais avec une galante compagnie, vous... »

Ses deux fils explosèrent de rire.

« Ouais comme si tu avais des amis ! S'esclaffa Scott.

_ Ou étais hétéro et avait des rendez-vous amoureux. Ajouta Valentin.

_ Ou acceptais ton homosexualité et avait des rendez-vous amoureux. Renchérit Scott.

_ En fait, comme si tu avais une vie sociale. Conclut Valentin »

En voyant ces deux fils mort de rire sous ses yeux, le professeur de potion se vexa quelque peu.

« Alala, soupira Scott en essuyant les larmes qui avaient coulé de ses yeux, j'adore cette famille. On s'amuse toujours beaucoup. Tu ne trouves pas Val ?

_ C'est exactement ce que je me disais. Répondit le ténébreux. Papa ? Tu ne trouves pas que notre famille est absolument géniale ? »

La bouche du professeur de potion se tordit en une grimace. En ce moment il avait surtout envie d'étrangler sa famille.

« Je ne sais même pas si tu n'es plus vierge en se moment. S'interrogea Scott. Val pense que tu ne l'es plus mais j'ai un peu de mal à t'imaginer coucher avec quelqu'un. Tu devrais parce que Daddy ne l'est plus et arriver vers lui en étant toujours vierge... ça craint un peu... Val n'a que 15ans et pourtant son pucelage s'est déjà envolé.

_ Je pensais que tu avais toujours été follement amoureux de James ? S'étonna Severus.

_ Oh, il a toujours été follement amoureux de James. Affirma Scott. Il y a juste eu une période de sa vie où il a essayé d'oublier James en enfonçant sa queue dans tout ce qui bougeait.

_ Merci pour la précision Scott. Rumina Valentin.

_ Il n'y a pas de quoi. Tout ça pour dire que moi non plus je ne compte pas attendre mes... trente et quelques années pour perdre ma virginité alors il serait peut être temps pour toi que tu... songes à conclure...

_ ... Ma vie sexuelle ne regarde que moi. Grogna le potioniste entre ses dents. Et je me fous complètement de cet imbécile de Black donc...

_ Bien sûr que si que tu t'intéresses à Daddy. Contredit Scott. Est-ce qu'il sait lequel d'entre eux nous a porté ? Demanda-t-il à son frère.

_ Il ne veut pas savoir.

_ Ah non ? S'étonna le ténébreux.

_ Non ! Et je me fiche toujours de savoir qui de nous deux vous a porté ! Affirma Severus.

_ Tu es sûr ? Insista Scott. »

Il y avait quelque chose dans le regard malicieux de son fils cadet qui titillait la conscience du potioniste. Et puis il était vrai que cette histoire le travaillait depuis un moment. L'idée de se faire pénétrer par Black glaçait son sang dans ses veines.

« Très bien, lequel de nous vous a porté ? Demanda-t-il entre ses dents.

_ Daddy a porté Val. Répondit Scott. Et tu m'as porté moi. »

Severus faillit s'étrangler avec sa salive.

« Je t'ai porté. Suffoqua-t-il.

_ Hum, hum. Tu veux savoir par quel orifice je suis sorti ?

_ Merlin non, je ne veux pas savoir par quel orifice tu es sorti ! Cracha Severus avec une mine de dégout.

_ Parce que ce n'est pas le même orifice que celui par lequel Elliot est sorti.

_ J... J'ai porté Elliot aussi ? S'étrangla-t-il.

_ Hum, hum. Tu veux savoir par quel orifice Val est sorti ?

_ Pourquoi voudrais-je savoir par quel orifice Valentin est sorti du corps de Black ?

_ ...Parce que tu es intéressé par son anus. Répondit anodinement Scott. »

Les joues de Severus s'empourprèrent.

« Je ne suis pas intéressé par l'anus de Black ! Nia-t-il.

_ Tu préfères qu'on dise que tu es intéressé par son pénis ? Proposa Valentin. Parce que c'est vrai aussi alors il n'y a pas de problème.

_ Je ne suis pas non plus intéressé par le pénis de Black ! Nia une nouvelle fois le professeur de potion.

_ Bien sûr que si que son pénis et son anus t'intéressent ! Fit Scott. Sinon, tous les trois, on ne serait jamais venu au monde voyons.

_ Mais je ...

_ Oh ! S'exclama soudainement Scott. Je viens de penser à El: il doit être mort d'inquiétude.

_ Tu as raison. Affirma pensivement Valentin. J'espère que Daddy et Papa réussissent à le rassurer.

_ El est très attaché à nous deux. Expliqua Scott à son père. La vieille de mon départ pour Poudlard il a pleuré comme une madeleine. »

Les deux garçons se perdirent un instant dans leurs pensées, centrées sur leur petit frère.

« Tu veux savoir par quel orifice El es sorti ? Demanda Scott à Severus.

_ Je ne veux pas savoir par quel orifice aucun de vous est sorti ! S'écria Severus. Et j'aimerai qu'on arrête te parler d'anus, de pénis ou encore de ma sexualité !

_ ...Tu préfères qu'on parle de la sexualité de Val ? Interrogea Scott en se tournant vers son frère. Val tu veux nous parler de ta sexualité ?

_ Et bien... en ce moment c'est plutôt calme puisque James ne se décide toujours pas à me tomber dans les bras... Et toi Scott ?

_ Étant donné que j'ai seulement 11ans, c'est plutôt le calme plat. Répondit-il.

_ Et tu sais déjà si tu es plutôt intéressé par les filles ou les garçons ?

_ C'est une très bonne question vu que je suis entouré d'homosexuel ou de bi, et je ne parle pas de toi Papa je parle de Val, et bien...

_ Je me fiche de votre inexistante vie sexuelle ! Interrompit Severus.

_ Tu devrais pourtant. Conseilla Scott. C'est une étape importante de notre vie qui...

_ Vous n'avez vraiment aucun gène à parler de sexe avec votre père ? S'étonna Severus.

_ ...

_ ...

_ Non. Répondit Valentin. C'est pour cela que je n'ai aucun problème à te dire que je meurs d'envie de fourrer ma grosse queue dans l'anus de James.

_ ''Grosse queue'', murmura Scott, quel vantard !

_ Tu l'as déjà vu ma queue non ?

_ ... C'est vrai que sa taille est...

_ Que Merlin me tue si jamais j'entends des précisions sur le pénis de mon fils. Grommela Severus

_ Tout ça pour dire qu'il n'y a pas vraiment de sujet tabou entre nous. Dit Scott. Donc le fait que tu craignes qu'on te surprenne entrain de te masturber en pensant à Daddy...

_ Je ne me masturbe pas ! Et encore moins en pensant à ce chien galeux ! Éructa Severus.

_ C'est donc bien ce qu'on pensait ! S'exclama Scott victorieux. Tu n'es pas du genre à te tripoter.

_ Tu... Je... Sortez immédiatement de mes appartements !

_ ... Tu devrais vraiment apprendre à gérer ta colère intempestive. Conseilla Scott. Elle te fait faire cette tête qui ne te mets vraiment pas en valeur.

_ DEHORS !

_ Parfait ! Fit Scott. De toute façon -il montra une fiole à son père- j'ai trouvé ce que je cherchais.

_ Tu... Mais... Repose-là immédiatement ! »

Mais le jaune garçon était déjà près de la porte.

« Je t'aime très fort mon Papounet chéri. Déclara-t-il avant de partir.

_ SCOTT ! »

Severus se dirigea à son tour vers la sortie mais Valentin le coupa dans son élan.

« Je doute que se soit une bonne idée de te balader dans les couloirs de Poudlard dans cette tenue. »

Severus baissa son regard sur la serviette qui le ceignait toujours la taille et il dut admettre que son fils avait raison.

« Bon, j'ai toujours besoin de cette fleur de Qibicus moi. Rappela Valentin en se mettant à son tour à fouiller dans les réserves de son père. »

Le potioniste le fusilla du regard.

« Il est hors de question que je te donne une fleur de Qibicus. Trancha-t-il. Surtout si tu ne me dis pas ce que compte en faire.

_ ...En parlant de la fleur, fit Valentin en ignorant la remarque de son père, il me faudrait également du venin de Scrabulot et des yeux de Salcifels. »

Les sourcils de Severus se froncèrent. Le but de son fils devenait de plus en plus flou pour lui...

« Pour quoi faire ? S'enquit-il suspicieusement.

_ Oh tu sais... Rien de... dangereux.

_ Val... »

Le concerné leva les yeux au ciel.

« Tu es un expert en potion, dit-il, tu sais donc qu'en utilisant ces trois ingrédients, je ne peux rien faire de bien dangereux.

_ ... Mmm... en effet... »

Mais pourtant quelque chose gênait le directeur des Serpentard. Quelque chose qui... Il eut soudainement un éclair de génie.

« Elles n'auraient quasiment aucun effet sur un sorcier normal mais certaines d'entre elles pourraient avoir des conséquences désastreuses sur un lycanthrope.

_ Ah oui ? »

Son fils aîné lui faisait un sourire innocent mais l'ex-Serpentard n'était pas dupe.

« Je te promets de ne pas utiliser ce que j'ai l'intention de faire contre un lycanthrope. Promit Valentin.

_ Et... contre un demi-lycanthrope ? Demanda Severus.

_ Que veux-tu dire par là ?

_ Tu n'aurais pas l'intention d'utiliser ta potion contre Christopher par hasard ? »

Un sourire malicieux étira les lèvres du vert et argent.

« Bien sûr que non ! Assura-t-il. Et puis même ça avait été mon intention, comme tu l'as si bien énoncé, Christopher est un demi-lycanthrope. La potion ne lui ferait pratiquement rien ! À peine une sévère et sanglante diarrhée et des vomissements intempestifs... »

Severus ouvrit la bouche pour sermonner son fils mais il fut coupé par l'ouverture pour la seconde fois de la porte, qui laissa passer un jeune homme bien taillé. Ses cheveux bruns étaient coupés courts et ses yeux noirs pétillaient de malice. Le professeur de potion le reconnut immédiatement et sa mâchoire se crispa. Nicholas Smith... Il ne manquait plus que lui ! Malgré l'année de plus qu'il avait sur Valentin et son appartenance à Gryffondor, le jeune homme était son meilleur ami. D'où sa non-gène d'avoir appelé le professeur de potion par son prénom le jour de leur arrivé.

« Salut Val, coucou Sev' ! Lança-t-il à la cantonade. »

Avisant du professeur de potion toujours en serviette, il fronça un instant les sourcils avant de se reprendre et de poser son regard sur son meilleur ami qui fouillait toujours dans les affaires du potioniste.

« Qu'est-ce que tu fais ? Lui demanda-t-il.

_ Je cherche une fleur de Qibicus. Marmonna Valentin.

_ Tu veux que je t'aide ?

_ Ce n'est pas de refus. »

Et sous les yeux ébahis de Severus, le jeune homme se mit à son tour à fouiner dans ses affaires.

« Non mais dites donc, je ne vous gêne pas j'espère ? Grogna-t-il.

_ Non, non ça va. Répondit nonchalamment Valentin. Oh fait Nick, tu viens de manquer Scott.

_ Réunion de famille ? Et personne ne m'a prévenu ?

_ Bof, tu sais on a parlé des sujets habituels: la sexualité ou plutôt l'absence de sexualité de mon père, ma sexualité, la sexualité de Scott... Tu veux nous parler de ta sexualité ?

_ Merci de poser la question. Remercia Nicholas. Et bien en ce moment...

_ Je me fous de votre vie sexuelle ! Intervint Severus. Maintenant je vous serez gré de bien vouloir quitter mes appartements. Tous les deux ! »

Nicholas posa un regard vague sur Severus avant de baisser les yeux sur sa serviette.

« Pourquoi est-ce que ton Papa est en serviette ? Demanda-t-i à Valentin.

_ Mmm aucune idée. Apparemment ça à un rapport avec une récente ou prochaine masturbation.

_ Ah oui ? Je ne pensais pas que ton père était du genre à se tripoter...

_ En bien en parlant de ça... »

Les joues du professeur de potion s'empourprèrent de rage. De quel droit ce morveux de rouge et or osait-il mettre le nez dans sa vie privée ?

« Sortez de mes appartements ! S'écria-t-il. Immédiatement !

_ ... Tu sais quoi Sev' ? Demanda calmement Nicholas. Tu devrais apprendre à gérer ta colère intempestive. Parce qu'elle te fait faire cette espèce de... grimace qui ne te mets pas du tout en valeur...

_ DEHORS !

_ C'est exactement la grimace dont je parlais ! Triompha Nicholas. Ça ne le met pas en valeur hein ? Demanda-t-il à Valentin.

_ Non, pas du tout. Acquiesça ce dernier. »

La veine temporale du professeur de potion ressortit furieusement, signe de grande colère. Il pointa la porte de son index.

« DEHORS ! Répéta-t-il.

_ C'est bon, inutile de t'énerver. Clama Nicholas. De toute façon j'ai trouvé ta fleur Val.

_ Et moi le venin de Scrabulot et des yeux de Salcifels. Dit Valentin. On peut y aller. »

Les deux garçons se dirigèrent ensuite vers la sortie.

« Je t'aime très fort mon Papa chéri. Déclara-t-il Valentin.

_ Tu n'es pas mon papa mais je t'aime très fort aussi ! Ajouta Nicholas.

_ Vous... Revenez immédiatement et déposez ce que vous avez trouvé ! Ordonna Severus. »

Mais les deux garçons avaient déjà quitté la pièce. Severus suivit leur exemple mais s'arrêta sur le seuil de la porte.

« Si jamais il arrive quelque chose à Christopher je t'en tiendrai pour responsable Valentin ! »

Il ne savait pas si son fils l'avait entendu mais il referma la porte avant que quelqu'un ne le surprenne dans sa tenue légère.

Il lâcha un bruyant soupire. Si ses enfants ne retournaient pas rapidement dans le futur, il ne pourrait bientôt plus répondre de ses actes.

HPDMHPDM

« Et qu'est-ce qu'on dit à son meilleur ami, qu'on aime très fort ? »

Ézéchiel leva la tête de son livre quand une fiole apparut entre ses yeux. Elle était remplie d'un liquide brunâtre. Un sourire satisfait étira ses lèvres alors qu'il s'en saisit. Scott en profita pour s'effondrer à ses côtés.

« Sang de Gragoulot ? Demanda le jeune Malfoy-Potter. »

Scott acquiesça et le sourire d'Ézéchiel s'agrandit.

« Alors ? Demanda-t-il. Qu'est-ce qu'on dit à son meilleur ami qu'on aime très fort ? »

La bouche d'Ézéchiel se tordit en une grimace.

« Tu n'es pas mon ami. Contredit-il. Je n'ai pas d'ami.

_ Aaww, tu as toujours été si timide pour exprimer tes sentiments. »

Ézéchiel fusilla le ténébreux du regard quand ce dernier toucha sa joue dans un geste affectueux.

« Tu as actuellement un huitième de seconde pour retirer ta main avant que je ne te l'arrache et te la fasse bouffer. Grogna-t-il en ses dents. »

Scott s'exécuta avec une fausse moue triste et Ézéchiel retourna à la contemplation de sa fiole, un sourire flottant sur ses lèvres.

« Quand comptes-tu l'utiliser ? Interrogea Scott.

_ Mmm... Je ne sais pas encore... Répondit distraitement Ézéchiel. Tu sais ce que je dis toujours ?

_ Que... tu es le meilleur ? Proposa Scott.

_ Mmm c'est vrai aussi. Mais ce n'est pas ce dont je parle.

_ ... Que... je suis le meilleur ami qu'on puisse rêver ? »

Ézéchiel fusilla une seconde fois le cadet Black-Snape du regard.

« Tu n'es pas mon ami. Grogna-t-il.

_ Aaww... Encore cette timidité ?

_ La ferme !

_ Revenons à nos moutons veux-tu ? Demanda Scott, un petit sourire aux lèvres. Tu dis toujours... que tu m'aimes très fort ? »

Si Scott avait été n'importe qui d'autre, il aurait sans doute tremblé de tous ses membres face au regard acéré de son ami. Mais lui se contenta de sourire, amusé.

« Non plus. Maugréa Ézéchiel.

_ Alors je ne sais pas ! Abandonna Scott. Tu sais tu dis des tas de trucs et je ne t'écoute pas forcément alors... »

La mâchoire du jeune Malfoy-Potter se crispa et il tenta tant bien que mal de faire abstraction de la moquerie qui ressortait de la voix de Scott.

« Rappelle-moi pourquoi je ne t'enchaine pas nu à un arbre en plein soleil et ne te laisse pas te déshydrater heure après heure ? S'enquit-il.

_ Parce que tu m'aimes de trop ? »

Le visage d'Ézéchiel se rembrunit.

« Si tu continues de déblatérer de telles sottises, je te jure que je t'arracherai la langue et te la ferais bouffer. »

Scott prit alors une mine faussement inquiète et apeurée.

« Tu... Tu ferais ça à ton meilleur ami ? Demanda-t-il d'une voix qui se voulait tremblante.

_ Tu n'es pas...

_ Ouais, ouais... Coupa Scott. Sinon tu disais ? »

Ézéchiel ferma les yeux en essayant de se souvenir de la raison pour laquelle il ne faisait pas cuire un œuf à la braise sur le torse nu de son interlocuteur.

« Je dis toujours, reprit-il, que la vengeance est un plat que se mange glacé, saupoudré de sang et assaisonné d'hurlements de souffrance. De ce fait, je vais laisser ce petit merdeux mariner un peu, le temps qu'il stresse. Je vais attendre patiemment jour après jour que l'angoisse d'une réprimande augmente de plus en plus, que chaque jour en se levant il se dise ''peut-être que ça sera pour aujourd'hui'', que le moindre bruissement de feuille le fasse trembler de tous ses membres. Je vais bien le faire tremper dans sa peur, mois après mois. Et puis, lorsqu'il s'y attendra le moins, qu'il aura un peu relâché la pression, qu'il pensera que je l'ai oublié... BAM ! Assytchi. Et me je délecterai de voir la peur transparaitre dans ses yeux et d'entendre ses hurlements d'effrois et de souffrances. »

Fier de son petit monologue, Ézéchiel se tourna vers Scott pour pouvoir voir le ténébreux boire ses paroles, mais ce dernier regardait attentivement ses ongles comme si c'était la découverte du siècle.

« Scott, tu m'écoutes au moins ? Lui demanda-t-il hargneusement.

_ Hum ? Fit ce dernier en levant les yeux vers lui. Pas du tout. Mais je suppose que c'est comme d'habitude non ? La pression qui monte, l'attaque surprise et tout et tout... »

Si Scott avait été n'importe qui d'autre, il aurait détalé aussi vite que possible en voyant une veine particulière ressortir du cou du jeune Malfoy-Potter. Mais le cadet Black-Snape n'adressa à son ami, qu'un sourire faussement innocent.

« Scott, reprit Ézéchiel d'une voix doucereuse.

_ Mmm ?

_ Pourquoi est-ce que je ne t'arrache pas les doigts un par un et ne te les fait pas bouffer ensuite ?

_ ... Parce que tu viens de dire que tu allais m'arracher les bras et me les faire bouffer. J'aurais donc déjà mangé mes doigts.

_ ... Mmm, ce n'est pas faux. Alors pourquoi je ne t'arrache pas les jambes pour te les faire bouffer ensuite ?

_ Parce que je suis ton meilleure ami ?

_ ... Non ce n'est pas ça...

_ Parce que tu m'aimes très fort ?

_ Ce n'est certainement pas ça... J'ai pourtant la réponse sur le bout de ma langue... »

Le ténébreux se perdit un instant dans ses pensées avant d'immerger.

« Tant pis. Déclara-t-il. Ça me reviendra surement plus tard. »

Sur ce, il rangea la fiole dans sa poche.

« Scott, reprit-il.

_ Oui ?

_ Quel est mon plan pour le futur déjà ?

_ Mmm, asservir l'humanité entière.

_ Ah oui. C'est un mauvais plan, oublies. Les gens de nos jours n'ont aucun respect pour ce qu'il leur est supérieur. Une fois arrivé au top, il y aura surement des mécontents réticents à me glorifier qui voudront organiser une résistance. Et m'occuper des dissidents s'annonce ennuyeux... Ce qu'il faudrait, c'est un lavage de cerveau collectif. Mais laver le cerveau de tout l'humanité prendra certainement du temps et donc des stupides mouvements de résistances pourraient s'organiser... Je n'ai plus qu'à me trouver un autre plan pour le futur...Une idée ?

_ Mmm tu pourrais... Asservir seulement les moldus ? »

Ézéchiel éclata de rire.

« Pourquoi perdrais-je mon temps à asservir les moldus ? C'est comme si on essayait d'asservir les mouches. Où est l'intérêt ?

_ Tu pourrais... asservir la communauté sorcière. »

Le ténébreux fit la moue.

« Asservir seulement les Sang-Pur ou seulement les né-moldus. Proposa Scott en notant l'air peu convaincu de son ami.

_ Pourquoi ferais-je une distinction entre les deux ? Interrogea Ézéchiel. Tu sais très bien que contrairement à une partie de la communauté sorcière, je ne fais aucune séparation entre Sang-Pur, Sang-Mêlés et né-moldus. Tu vois, dans ma grande tolérance et largesse d'esprit, je mets tout le monde dans un même sac, sur un même pied d'égalité. Vous êtes tous, sur un seuil d'égalité, largement inférieur à moi, qui vous est supérieur en tout point. Tous ne sont que des parasites même pas digne de lécher mes chaussures.

_ ... Sauf moi. Intervint Scott. Ton meilleur ami.

_ Surtout toi. Contredit Ézéchiel. Tu vois le grand sac qui réunit tout le monde donc je te parle ? Toi, tu te trouves en-dessous de ce grand sac. Tu es beaucoup trop... »

Ézéchiel se tut un instant avant de claquer victorieusement des doigts.

« J'ai trouvé ! S'exclama-t-il. Je ne t'arrache pas les dents une par une et ne te les fais pas moudre puis avaler ensuite parce que tu es trop insignifiant ! Beaucoup trop pour que je daigne m'occuper de ton sort. Tu es en-dessous de ce sac. En gros, tu es une chiure de mouche, parfaitement insipide et pas digne d'un intérêt quelconque. »

Scott renifla.

« C'est méchant. Souffla-t-il. Mais en tant que meilleur ami et dans ma grande magnanimité, je te pardonne... Câlin ? »

Le yeux d'Ézéchiel faillirent sortirent de leurs orbites.

« Touche-moi et, qu'est-ce qu'il te reste comme membre déjà ?

_ ... Mmm... Pas grand chose.

_ ... Ah ça y est je sais ! Touche-moi et j'arracherai tes cheveux par poignée et je te les ferai bouffer.

_ ... Tu as toujours été tellement timide pour partagé tes émotions. Déclara Scott d'une voix qui se voulait attendrit. En tant que meilleur ami, je te ferais volontiers un câlin pour que tu puisses t'habituer aux contacts humains. »

Ézéchiel dévisagea un instant son interlocuteur avec des yeux ronds.

« Tu es très bizarre. Conclut-il. Tu es un être extrêmement bizarre avec un gros problème mental. Je suppose que c'est de famille chez vous les Black-Snape. Valentin est bizarrement éperdument amoureux de James, tu es bizarrement timbré... Il n'y a qu'Elliot qui soit saint d'esprit. Il est juste... mignon... Tellement que ça en devient nauséabondement gerbant.

_ ... Comme Dante.

_ Non. Réfuta Ézéchiel. Dante est mignon à en gerber et niais à se taper la tête contre les murs. C'est totalement différent. »

Le ténébreux se perdit pendant quelques secondes dans ses pensées.

« Pour sûr, ce petit crétin serait capable de remercier son violeur après que ce dernier lui ait enfoncé sa queue profondément dans son cul pour vérifier... le taux d'humidité de son corps ! À la seconde où il sortira du cocon douillet et hermétique du manoir Malfoy-Potter pour entrer à Poudlard, il y aura la queue pour le prendre... Le premier qui s'approche de lui, je jure devant Merlin que je lui arracherai ses testicules une par une et je les lui ferai bouffer !...

_ Qu'est-ce que tu as en ce moment avec arracher les membres des gens et les leur faire bouffer ?

_ Mmm... Je ne sais pas. C'est mon petit trip du moment. Je vais peut-être faire subir ça à cet abrutit au lieu d'utiliser la potion. »

Ézéchiel fronça les sourcils en notant l'air amusé de Scott.

« Quoi ? Croassa-t-il.

_ C'est chou.

_ Qu'est-ce qui est chou ?

_ Toi, protégeant ton petit frère. »

Le jeune Malfoy-Potter eut un reniflement dédaigneux.

« C'est un Malfoy-Potter. Expliqua-t-il. On ne viole pas un Malfoy-Potter, aussi niais et stupide soit-il.

_ C'est chou. »

Ézéchiel fusilla immédiatement Scott du regard mais ce dernier ce contenta de lui sourire malicieusement. Une nouvelle fois, le garçon renifla hautainement.

« Il doit s'inquiéter. Lâcha-t-il.

_ Qui ?

_ Elliot. »

Scott soupira.

« Ça c'est sûr. J'aimerai lui envoyer un message pour lui assurer que tout va bien... Il a tellement pleuré le jour de mon départ pour Poudlard. Encore plus qu'il ne le fait généralement chaque année quand Val part pour l'école... »

FLASH-BACK

Valentin soupira devant la bouille triste de son petit frère. Ses yeux étaient rouges à force d'avoir pleuré, ses joues étaient encore humides et sa lèvre inférieure tremblotait. Il prit Elliot dans ses bras et embrassa affectueusement son front.

« Ça va aller. Réconforta-t-il. Je reviendrai pendant les vacances et je vous enverrai des tas de lettres. »

Elliot plongea son regard dans celui de son frère aîné. Sa lèvre trembla de plus en plus avant que finalement, il n'éclate de nouveau en sanglot.

Valentin soupira une énième fois et blottit son petit frère dans ses bras. Il jeta un coup d'œil à ses parents par dessus l'épaule d'Elliot. Ces derniers étaient aussi désespérés que lui.

« Ça va aller. Répéta Valentin. Tu seras toujours avec Scott hein ? »

Elliot renifla bruyamment et acquiesça faiblement.

Valentin ferma les yeux en berçant doucement son frère pour l'aider à se calmer. Qu'est-ce que ça allait être quand Scott rentrerait à son tour à Poudlard ?

xx

Severus caressa tendrement la tête de son benjamin. Cela faisait plusieurs heures que ce dernier pleurait. Le potioniste baillât largement. Il revenait à peine d'un voyage d'affaire de trois semaines et il était épuisé ! Il pensait qu'il pouvoir enfin se reposer en rentrant chez lui mais c'était sans compter sur la rentrée de Scott à Poudlard et de la dépression d'Elliot. La nuit était déjà bien avancée et, blottit contre lui, le benjamin pleurnichait doucement. Les bras de son époux étaient enroulés autour de sa taille et l'une de ses main tripotaient les boucles ébènes d'Elliot. Il soupira d'aise en sentant des baisers humides perler dans son cou.

« Ça va aller. Murmura-t-il à Elliot. Dans quelques années tu rejoindras tes frères à Poudlard.

_ Quoique quand il rentrera à Poudlard, Val aura déjà terminé ses études. Nota Sirius. »

Sa remarque eut le mérite de faire exploser de nouveau son fils en sanglot. Il grimaça quand le coude de Severus s'enfonça dans son estomac.

Quel abrutit celui-là ! Ils n'étaient pas prêt de pourvoir dormir ...!

xx

Finalement Elliot consentit à s'endormir deux heures avant le lever général. C'est donc un Severus bougon qui descendit préparer le petit-déjeuner.

Le benjamin de la famille pleura encore ce matin-là et lorsque la famille arriva sur le quai 9¾, des larmes coulaient toujours de ses yeux.

« Allez viens-là toi. Dit Valentin en récupérant son frère des bras de Sirius. »

Il l'embrassa longuement sur la joue et le pelotonna tout contre lui.

« On reviendra pendant les vacances. Promit-il. »

Mais le benjamin ne semblait pas plus rassuré pour autant.

Repérant une silhouette familière, Valentin attrapa le poignet de la personne qui passait près de lui.

« Tu ne dis même pas bonjour gueule d'ange ? »

Ledit gueule d'ange fit la moue.

« Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça. Bougonna-t-il. »

Le sourire qui flottait sur les lèvres de Valentin s'agrandit. Il lâcha le poignet du blond au profit de sa taille. Ce dernier essaya de se dégager de son étreinte mais le ténébreux ne l'a raffermie que d'avantage.

« Tu ne dis plus bonjour ? Répéta-t-il. »

James lui adressa un regard las et fit la moue pour la seconde fois avant de soupirer longuement.

« Bonjour Sev', bonjour Siri, bonjour Scott... »

Il se tourna ensuite vers Elliot qui sanglotait doucement contre le torse de son frère.

« Tes frères vont te manquer hein ? S'enquit-il en essuyant affectueusement les joues mouillés du benjamin Black-Snape. »

Ce dernier renifla péniblement et acquiesça.

« Je t'ai déjà répété des centaines de fois que l'on reviendrai pendant les vacances. Rassura Valentin avant de déposer un baiser sur le crâne de son frère. Tout ira bien pour moi, James s'en assurera personnellement. N'est-ce pas James ?

_ Mais bien entendu. Répondit le concerné avec un sourire forcé.

_ Il va faire en sorte de soulager toute la tension qui pourrait s'accumuler en moi. »

Pour appuyer ses paroles, sa main descendit de la hanche du Malfoy-Potter pour se poser sur son fessier qu'il caressa tendrement. Ledit Malfoy-Potter administra une violente claque sur la main fautive.

« Pour ce genre de problème, tu as ta main droite je crois. Chuchota-t-il. »

Il déposa un doux baiser sur le front d'Elliot et entreprit de s'éloigner de Valentin mais ce dernier le retint.

« Tu ne m'as toujours pas dit bonjour à moi gueule d'amour.

_ Bonjour Val. Grogna James entre ses dents. Je peux y aller maintenant ?

_ Oh, mais je sais que tes parents t'ont mieux éduqué que ça gueule d'ange. »

Sous la mine un peu déconcertée de James, Val lui tendit sa joue gauche.

Le blond leva les yeux au ciel.

« Ben voyons ! S'exclama-t-il. Je suppose que tu vas me faire le coup de ''je tourne la tête quand tu m'embrasses comme ça je t'embrasse sur la bouche''?

_ ... C'est vrai que ce n'est pas très discret comme approche.

_ Pas du tout.

_ Autant faire quelque chose de plus direct alors. »

Et avant que le blond ne comprenne totalement le sens de ses paroles, Valentin prit délicatement possession de ses lèvres. James eut comme réflexe premier de tenter de se dérober à ce tendre touché mais Valentin ne raffermit que plus son emprise sur sa taille et ne s'engouffra que plus dans la bouche de son amoureux. Des frissons commencèrent immédiatement à prendre ce dernier d'assaut.

« V... Val... Gémit-il. »

Mais ledit Val ne le laissa pas ajouter un mot de plus. Il mordilla tendrement la lèvre inférieure du blond avant de replonger dans sa bouche. Il ouvrit ensuite doucement les yeux et sourit en voyant les joues légèrement rouges de James.

« Franchement, dit-il après avoir mis un terme à leur baiser, tu es vraiment trop mignon. Te mettre dans un tel état pour un simple baiser... »

Le blond prit la mouche.

« Un simple baiser ! S'indigna-t-il. Tu...

_ Quoi ? Ça t'a fait comme des papillons dans ton ventre ? »

James piqua un fard avant de se déloger brutalement de l'étreinte du ténébreux et de s'éloigner de lui.

Un nouveau sourire s'épanouit sur ses lèvres. Il déposa son petit frère dans les bras de Severus et allait se mettre à la poursuite de James quand un corps lourd se plaqua contre lui et qu'un bras s'enroula autour de son cou.

« Coucou tout le monde ! Lança à la cantonade une voix qu'il reconnaitrait entre mille. »

Severus grimaça. Même avec phrase de quatre mots, Nicholas Smith parvenait à l'agacer.

« Oncle Sevy, tu viendras enseigner cette année ? Demanda le Gryffondor. »

La mâchoire de Severus se crispa.

« De un, je ne suis pas ton oncle... Commença-t-il.

_ Mais je te considère comme mon deuxième père. Expliqua Nicholas.

_ Et moi je ne te considère en aucun cas comme mon fils. Trancha Severus. Et de deux, comme Val dois surement te l'avoir dit, je ne viendrai qu'au second trimestre.

_ ... Mais c'est nul d'étudier les potions avec M. Je-suis-coincé-du-cul... Bouda-t-il.

_ Et bien excuse-moi mais j'ai beaucoup de travail à faire. Informa Severus. Je reviens à peine de mon voyage d'affaire et j'espère pouvoir me reposer au moins un jour ou deux avant de me replonger dans mon travail.

_ Ah oui ! C'est vrai que tu étais en voyage d'affaire ! Réagit Nicholas. C'était bien ?

_ C'était confidentiel.

_ C'était bien alors ! »

Severus ferma les yeux. Dieu que cet enfant l'insupportait. Le Gryffondor nota ensuite la bouille triste d'Elliot et il caressa affectueusement sa joue.

« Tes frères vont te manquer hein ? Interrogea-t-il.

_ Voui...

_ Ne t'en fais pas, je vais bien m'occuper de Val. »

Le ténébreux ouvrit la bouche pour annoncer à son ami que James était déjà chargé de s'occuper de lui quand de nouveaux poids s'ajoutèrent dans son dos.

« Et nous aussi on pendra bien soin de lui ! Affirma une voix que Valentin reconnut immédiatement. »

Le ténébreux eut ensuite tout juste le temps de coller un dernier baiser sur le front de son petit frère avant que ses amis ne l'attirent plus loin. En passant derrière James il en profita pour administrer une forte claque sur ses fesses avant de sortir du champ de vision de ses parents.

Face au départ un peu précipité de son grand frère, Elliot n'en sanglota que plus fort.

Severus le cala tout contre lui et tripota ses cheveux dans un geste tendre.

« Tu veux aller voir Scotty ? Proposa-t-il. »

Ledit Scotty l'interrompit tout de suite.

« J'ai quelqu'un à voir. Se justifia-t-il avant de partir en direction de son meilleur ami. »

Ce dernier était absorbé par la lecture d'un vieux livre, grouillant certainement de sortilèges et de potions très anciennes et très dangereuses. Il se flanqua devant lui et agita ses mains.

« Coucou Ézéchiel ! »

Le concerné leva un regard morne vers lui et le fusilla du regard mais, habitué à ce genre d'accueil, Scott n'y fit pas attention.

« Tu m'as manqué. Enchaina-t-il. »

Le jeune homme Malfoy-Potter haussa un sourcil aristocratique.

« On s'est vu la semaine dernière. Grommela-t-il entre ses dents

_ Tu m'as quand même manqué. »

Scott tendit ensuite les bras vers lui.

« Tu veux un câlin ? Demanda-t-il.

_ ... Tu veux un ou deux millilitre d'essence de Sagor dans ton jus de citrouille ?

_ Étant donné qu'un dixième de millilitre de cette essence agit comme un fort acide au contacte de l'œsophage et l'estomac, je dirai ni l'un ni l'autre. Répondit Scott en laissant ses bras retomber le long de son corps. Tu as toujours été si timide pour exprimer tes sentiments... »

Ézéchiel se renfrogna.

« Rappelle-moi pourquoi je ne te prend pas comme cobaye dans mes expériences ? Demanda-t-il.

_ Parce que je suis ton meilleur ami ?

_ Non.

_ Parce que tu m'aimes très fort ?

_ Certainement pas. »

Le ténébreux se perdit un instant dans ses pensées.

« Bah, ça me reviendra sans doute plus tard. Décréta-t-il. En attendant je te serai gré de me foutre la paix. »

Ignorant Scott qui lui emboita aussitôt le pas, Ézéchiel se dirigea vers le train rouge vif. C'est à ce moment là que quelqu'un le heurta de plein fouet.

« Fais gaffe où tu mets les pieds sale morveux! Éructa la personne en question. »

Ézéchiel leva les yeux vers un élève de Serdaigle à la mine renfrogné et il darda sur lui un regard noir.

« Comment tu m'as appelé? Siffla-t-il.

_ Tu ne me fais pas peur morveux!

_ Excuse-toi. Exigea le jeune homme d'une voix glacée.

_ Pff. Je ne vois pas pourquoi. Je ne suis en aucun cas désolé. »

L'élève s'éloigna ensuite en compagnie de ses amis.

« Oh crois-moi, murmura le jeune garçon, avant que tu n'ailles te coucher ce soir tu seras vraiment, vraiment désolé. »

A la vue de la scène, Severus soupira. Il ne donnait pas cher de la peau du Serdaigle.

Berçant doucement Elliot dans ses bras, il se mit à penser à son travail. Il devait absolument demander l'avis de Draco à propos d'un sujet sensible. Il chercha ce dernier des yeux en pariant qu'il le trouverait entrain de bécoter son mari dans un coin.

Les secondes qui suivirent lui donnèrent raison: il trouva effectivement l'ex-Serpentard, butinant le cou d'un certain ex-Gryffondor qui gloussait. Ses mains s'étaient également évader sous son haut.

Severus leva les yeux au ciel. Les deux adultes étaient tellement pris par leur séance de pelotage qu'ils ne remarquaient même pas que non loin d'eux un Dante rougissant était en prise avec William Lupin. Il ne savait pas ce que le jeune garçon faisait ou disait à Dante mais ce dernier semblait un peu gêné. Il tenta de reculer mais il se retrouva ainsi coller contre le torse d'Edward Lupin. Comme Fred et George Weasley, ces deux là marchaient souvent par paire.

Ayant quelques années de plus que Dante, William et Edward Lupin étaient beaucoup moins entreprenant avec ce dernier que Nathan, mais il était sûr que dès que Dante aurait pris quelques années en plus, ils lui tourneraient de plus en plus autour.

Severus leva les yeux au ciel. De toute façon, quand le blondinet sera plus grand, il était quasi-certain que les trois-quart des garçons qu'il rencontrera lui tourneront autour !

Le potioniste sursauta ensuite faiblement en sentant un baiser humide se déposer dans son cou.

« Il est vraiment inquiet hein ? Lui souffla Sirius en lui désignant leur benjamin. »

Severus acquiesça.

« Et ça ne s'améliore pas d'année en année. »

Sirius déposa un nouveau baiser dans son cou, il passa ses bras autour de sa taille et caressa tendrement son ventre.

« Tu sais ce qui pourrait l'aider à tenir le coup ? Demanda-t-il.

_ Éclaire-moi.

_ Un petit frère ou une petite sœur. Il ne serait ainsi plus seul. »

Severus éclata de rire.

« Il est hors de question qu'on ait un quatrième enfant stupide clébard. Marmonna-t-il entre ses dents. Quand je suis parti en voyage Weasley prenait déjà la tête de son mari avec ça, ne fais pas comme lui.

_ Mais pourquoi on ferait pas un petit dernier ?

_ Oh mais on en a déjà fait un: Elliot.

_ Je veux dire, on pourrait tout à fait en faire un quatrième. On s'en sort bien avec les trois qu'on a déjà, on a une maison bien assez grande, des revenus plus que confortable, un emploi du temps assez malléable... »

Severus pouffa de rire.

« C'est sûr que toi avec ton ''pseudo-travail'' tu as tout le temps libre qu'il te faut. »

Les sourcils de Sirius se froncèrent.

« Rien qu'avec mon ''pseudo-travail'' je te signale qu'on fait parti des plus grosses fortunes du monde sorcier.

_ Hum, hum.

_ Hé ! Je suis la justice.

_ Tu n'es pas la justice. Contredit Severus. Tu contrôles juste les prisons. Plutôt paradoxal vu que tu as passé pas mal de temps à Azkaban.

_ C'est juste ce séjour, un peu trop long, qui m'a décidé. Les Détraqueurs avaient un peu trop de pouvoir.

_ ... Moui, en gros tu délègues ton travail à tes subordonnés, visite une prison de temps et temps et t'amuse le reste du temps avec Elliot.

_ Je travaille également à mi temps comme professeur de DCFM à Poudlard !

_ Pitié ! Tu es aussi souvent à Poudlard que moi ! Et te ne me fera pas avaler que tes ''cours'' sont vraiment du travail. Tu ne fais que glander et tu le sais. Moi, de l'autre côté, je sauve des vies en faisant chaque année de très grosses découvertes.

_ Ah oui ? Pourtant il me semble bien Draco t'éclipse presque à tous les coups...

_ Bref !

_ Pour en revenir à nos moutons, on aurait parfaitement le temps pour un quatrième enfant. Surtout maintenant que Val et Scott sont entrés à Poudlard.

_ 'Rius c'est non.

_ Mais la grossesse te va si bien ! »

A ces mots, Severus explosa de rire. La grossesse le rendait encore plus grognon et susceptible que d'habitude. Tellement que toutes les personnes qui le fréquentaient durant les sept ou huit derniers mois devaient le prendre avec des pincettes. Alors non, la grossesse ne lui allait pas. Elle allait merveilleusement bien à Harry, qui faisait quasiment la une de tous les magasines à chaque grossesse et elle n'allait pas particulièrement bien à Draco qui se transformait aussi en un emmerdeur de première ! Enfin, plus que d'habitude.

« Ben voyons ! Cracha-t-il.

_ Bon, tu n'es peut-être adorable quand tu es enceint mais j'aime savoir que tu portes en toi le fruit de ma semence et que c'est mon enfant qui grandit dans ton ventre. »

Severus grimaça.

« Ou, je peux porter l'enfant. Proposa Sirius.

_ Tu...

_ Je vais avoir une petite sœur ? Intervint Elliot plein d'espoir.

_ Non, El. Contredit Severus.

_ Pourquoi pas ?

_ Parce que... Commença Severus.

_ Ton Papa ne veut pas. répondit Sirius. »

Les sourcils du potioniste se froncèrent. Et bien bravo ! Maintenant c'était lui le méchant.

Les sourcils d'Elliot se froncèrent.

« Pourquoi ? S'enquit-il.

_ Parce que..., amorça-t-il. Oh regarde le train part ! »

FIN FLASH-BACK

« Donc voilà. Conclut Scott. »

Il se tourna vers son ami qui semblait plongé dans ses pensées.

« Ézé as-tu écouté un traitre mot de ce que je viens de dire ?

_ Pas un seul. Répondit le concerné. Bon, viens avec moi. En attendant que je décide si j'utilise la potion ou pas, elle ne va pas se faire toute seule. »

HPDMHPDM

« Dray tu... »

Harry termina sa phrase par un cri. Il poussa ensuite un long gémissement lascif. C'était tellement bon !

Draco butait inlassablement contre sa prostate malmenée. Il sentait les chairs du Gryffondor se contracter autour de sa verge gorgée de sang, le rendant encore plus étroit.

Baiser le brun, c'était véritablement le pied ! Sentir son corps chaud autour de lui, le sentir se cambrer violemment entre ses bras !

Le blond fourra sa tête dans le cou du brun et y déposa quelques baisers. Même l'odeur du lion était aphrodisiaque: un mélange de savon et de transpiration due au sexe.

« Dray... Encore ! »

Le blond ne se fit pas prier. Il ressortit de l'antre chaude de son partenaire et s'y enfonça de nouveau avec force. Suite à cela, le brun ne put que hurler de plus belle.

Le sang battait furieusement dans l'érection douloureuse du lion que Draco massait étroitement: il était hors de question que le brun se libère prématurément !

« A... Attend Dray... C'est... C'est beaucoup trop... »

Harry tenta de se défaire de l'emprise pressente que le blond exerçait sur son pénis mais, pour l'heure, il avait la force d'un enfant de cinq ans.

Ignorant ses supplications, la main libre du Serpentard remonta sur son torse, le caressa un instant avant de tripoter l'un des tétons durcis du brun qui n'en hurla son nom que plus fort. Le Lion était si sensible !

Draco avait le sentiment qu'il allait exploser à l'intérieur de son amant d'un instant à l'autre. Le corps nu, chaud et transpirant du brun ondulant lascivement contre lui, ses reins ne cessant de se cambrer et ses hurlements..., tout cela le rendait fou !

Généralement le blond ne supportait pas les gueulards: ils le cassaient dans son rythme, mais avec Harry c'était différent. Le brun l'excitait d'avantage.

« Dray...! »

Ledit Dray grommela faiblement: il aurait voulu attendre encore plus avant de se libérer, mais il n'en pouvait plus ! Le brun était trop bandant.

Il suçota doucement le lobe de l'oreille du lion et lui chuchota à l'oreille:

« Harry~.

_ ...H... Hum...?

_ Tu vas être content: tu vas pouvoir... »

Le Prince des Serpentard se réveilla en sursaut en entendant quelque chose lourd tomber sur le sol. Ou plutôt, quelqu'un tomber sur le sol. Comme tout le monde le savait, tous les matins, alors qu'il se levait pour prendre sa douche matinale, James se prenait systématiquement les pieds dans l'une des nombreuses affaires qu'Alexis laissait traîner. Il pestait ensuite pendant plusieurs secondes contre son ''fichu meilleur ami'' avant de s'enfermer dans la salle de bain.

Draco se calma peu à peu avant de se rendre compte de deux choses: il suait comme un cochon et la surélévation anormale de son drap à un endroit particulier indiquait clairement qu'il avait une trique d'enfer !

{j'ai fantasmé sur Harry...

Encore}

Le blond se laissa lourdement retomber sur son matelas. Parce que non, il n'arrivait toujours pas à voir le Gryffondor uniquement comme un ami et non pas comme un appel irrationnel à la débauche et à la luxure ! Depuis qu'il avait réellement pris conscience à quel point le brun était sexy, il n'avait plus eu qu'une seule obsession: baiser son petit cul étroit !

Le problème était toujours qu'il ne pouvait pas le baiser. Harry ne faisait pas partie de toutes ces personnes qu'il pouvait baiser sans scrupule pour les lâcher ensuite. Le brun avait un cerveau et savait s'en servir. En plus, ça se passait vraiment bien entre eux, alors le blond n'avait nullement envie de tout gâcher avec du sexe.

Le blond soupira en laissant l'une des ses mains descendre jusqu'à son érection. Vu à quel point il était excité, le problème ne s'en irait certainement pas de lui-même !

Avec un peu de chance, ses pulsions sexuelles ne seraient pas trop mises à l'épreuve durant cette journée...

DMDMDMDM

Draco ne pouvait pas avoir plus faux ! Une fois une certaine raideur calmée, elle avait failli revenir dès le petit-déjeuner. Bien sûr, Harry était déjà installé à la table des rouges et ors et Draco lui avait adressé un sourire discret, auquel le brun avait répondu, avant de prendre place à la table des Serpentard.

Il n'avait pas fallu au brun plus de cinq minutes pour se mettre, Merlin savait quel aliment, plein les doigts. De ce fait, il les avait consciencieusement léchés un par un pour les nettoyer. Et le pire était que ledit aliment était blanc ! Bonjour les sous-entendus !

Comme s'il ne pouvait pas se servir de sa serviette ! Le blond avait dû se faire violence pour penser à autre chose histoire de ne pas avoir la trique en plein milieu de la Grande Salle.

Tout de suite après durant le premier cours de la journée: potion, les pulsions du blond avaient encore été mises à rudes épreuves. Blaise avait refusé d'aller chercher les ingrédients cette fois-ci, et le blond n'avait insisté pas: le moral du basané était vraiment au plus bas en ce moment. Draco avait eu beaucoup de peine à le voir dévorer Weasley des yeux avec une telle douleur. Il avait tout essayé pour lui remonter le moral mais apparemment, la seule chose qui pourrait redonner la joie de vivre au bistré serait que le roux s'intéresse enfin à lui.

Tout ça pour dire qu'exceptionnellement, Draco était allé à l'armoire à ingrédients. Et comme la guigne semblait le poursuivre, il y retrouva Harry. À peine s'était-il placé derrière lui pour attendre son tour que le brun fit tomber le bac de queues de rat sur sol. Il s'était alors baissé pour le ramasser et le blond avait failli s'étrangler avec sa salive: qui, de nos jours, ne pliait pas les genoux pour se baisser ! Le brun apparemment, parce que son popotin s'était retrouvé en l'air et que le blond avait eu une magnifique vue sur ce dernier ! Il jurait que les mots ''baise mon étroitesse !'' s'étaient mis à clignoter sur le derrière du Gryffondor.

L'Héritier Malfoy avait évité de justesse une érection en pensant à Crabbe et Goyle couchant ensemble.

Et le pire c'était que ledit Gryffondor s'était retourné comme si de rien n'était, lui avait sourit gentiment et était reparti tranquillement vers son chaudron.

Et plus la journée avançait, plus le blond était certain qu'à un moment ou à un autre, il allait craquer, plaquer le brun contre la première surface plane venue, le déshabiller furieusement et le prendre sans même le préparer !

C'était quand même dingue qu'il soit aussi obsédé par le lion ! Certes, c'était loin d'être la première fois que ça lui arrivait: il avait déjà était obsédé pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines par quelqu'un et avait oublié jusqu'à son nom dès qu'il l'eut mis dans son lit. Mais encore une fois Draco ne pouvait pas mettre le brun dans son lit et il était donc coincé avec son obsession jusqu'à ce qu'il parvienne finalement à le voir seulement comme un ami !

« Oh Draco c'est tellement bon! »

Le bond grimaça: Merlin savait à quel point cette gourde à la voix de crécelle lui tapait sur les nerfs !

Il s'empressa de se libérer pour pourvoir enfin se retirer.

« C'était super! Le complimenta-t-elle à bout de souffle. »

Draco ne prit même pas la peine de lui répondre. Il était sûr qu'elle était loin d'arriver à la cheville d'Harry.

Et voilà qu'il pensait même au brun pendant qu'il faisait l'amour !

Le blond jura à mi-voix en se rhabillant. Pour calmer sa libido il enchaînait conquête sur conquête, mais ça ne le satisfaisait pas. Il pensait toujours au brun et, pire encore: il ne prenait même pas son pied.

Il laissa la jeune femme dans la Salle sur Demande sans même un dernier regard et retourna dans son dortoir.

Il grimaça en reconnaissant la personne qui s'y trouvait, seul: Harry. Il adorait vraiment le brun mais c'était la dernière personne qu'il avait besoin de voir pour espérer calmer sa libido.

Les joues dudit brun s'empourprèrent.

« Je... Il n'y avait personne, je... Je me suis permis d'entrer, mais je suis désolé si... Baragouina-t-il. »

Le blond fronça les sourcils.

« Fais ce que tu veux, tu ne déranges personne. Rassura-t-il. Tu n'as pas besoin de t'excuser pour quoique ce soit. »

Il alla ensuite s'installer à ses côtés.

« Tu as un besoin irrationnel de me voir, je ne t'en blâme pas. »

Harry sourit.

« Ce que tu peux être égocentrique. Lui dit-il.

_ Je suis le centre du monde, qu'est-ce que j'y peux ? »

Le brun pouffa de rire à nouveau mais son humeur changea brusquement. Un voile de tristesse passa sur son visage et il baissa les yeux.

« Tu sens le parfum. Murmura-t-il.

_ C'est cette bécasse qui s'en était aspergée.

_ Hum. »

Une expression douloureuse s'installa sur le visage du brun. La mâchoire du blond se crispa. Il devina tout de suite ce qui n'allait pas: ce crétin de ''A'' ne voyait toujours pas qu'un magnifique Gryffondor hyper sexy était tombé amoureux de lui et couchait toujours à gauche et à droite, ce qui déprimait le brun ! Entre lui et Blaise, le blond était servi.

La bouche du Serpentard se tordit en une grimace: il n'aimait pas voir le rouge et or, normalement si vif et gai dans cet état.

« Je pense que tu devrais lui dire. Conseilla-t-il. »

Harry leva curieusement la tête vers lui.

« A ''A''. Expliqua Draco. Je pense que tu devrais lui avouer tes sentiments. Ça se passe plutôt bien entre lui et toi, non ? Si tu lui dit que tu l'aimes, il arrêterait sûrement son petit jeu de playboy. »

Harry éclata d'un rire jaune.

« C'est parce que ça se passe aussi bien entre lui et moi que je ne peux pas lui dire je que je ressens pour lui. J'ai bien trop peur de perdre ce que j'ai gagné.

_ Mais jamais il ne te rembarrera ! Assura-t-il. Tu es Harry Potter. Cite moi une personne qui pourrait résister à ton charme. »

Un sourire triste s'étira sur les lèvres du brun. Il planta son regard dans le sien.

« Toi. Murmura-t-il.

_ Oui, mais ce n'est pas de moi dont il s'agit. »

Pas convaincu pour un sou, le moral d'un brun ne semblait pas avoir remonté d'un poil.

Draco fit alors une erreur, même s'il ne s'en aperçut pas immédiatement. Il glissa sa main dans le cou du brun et caressa doucement sa joue de son pouce.

« Écoute, commença-t-il. Tu es vraiment quelqu'un de génial. Tu es sympa, drôle, ta simple présence met de bonne humeur, tu... Tu es une perle. Et si cet abruti de ''A'' ne s'en rend pas compte, c'est qu'il ne te mérite pas. »

Son discours eut l'air de marcher parce qu'un léger sourire naquit sur les lèvres du brun.

« Merci. Souffla-t-il.

_ Mais je ne fais que dire la vérité. »

Le blond plongea ensuite son regard dans les yeux émeraudes de son interlocuteur. La peau sous sa main était chaude et douce. Il sentait son pouls battre dans sa jugulaire. Ils étaient si près l'un de l'autre qu'il sentait l'odeur du brun. Il sentait divinement bon.

C'est alors qu'il réalisa quelque chose: le brun était vraiment superbe. Il était magnifique, génial, drôle, gentil, généreux, il était... tout simplement parfait. Et c'était un pur gâchis que ''A'' ne s'en rende pas compte !

Draco eut alors le soudain besoin de sentir le brun près de lui, et il se rapprocha. Il eut ensuite le sentiment que les lèvres du brun étaient incroyablement appétissantes et qu'il devait absolument les goûter, il se pencha alors doucement vers lui.

Il ne pensait plus à rien, il savourait juste le moment présent: l'odeur agréable de Harry, le sang battant dans sa jugulaire, ses lèvres goûteuses et le fait que le brun ne le repousse pas.

Il en avait tellement envie. Il...

Revint brusquement sur Terre.

Le blond se décala rapidement du brun et essaya de rassembler ses esprits en un temps record.

« Je... Je... Bégaya-t-il. »

Il n'osait même plus regarder le brun en face. Il avait failli l'embrasser ! Il avait failli profiter du brun alors qu'il était dans un moment de faiblesse. Il était vraiment pathétique.

« Je vais prendre une douche. Déclara-t-il finalement. Le parfum de cette fille commence à me filer la nausée. »

Sans même un regard pour le Gryffondor, Draco s'enferma dans la salle d'eau. Il se laissa ensuite glisser le long de la porte. Ça faisait une bonne quinzaine de fois depuis le début de la semaine que le blond avait eu envie d'embrasser le brun. De goûter à ses lèvres qui semblaient si juteuses. Il avait failli le faire à plusieurs reprises, mais cette fois-ci, c'était vraiment pas passé loin ! Et bien sûr, après le baiser, venait l'image de lui plaquant le Lion sur la première surface plane venue et le baisant furieusement. De ce fait, une jolie bosse déformait son pantalon à présent.

Qu'est-ce que Harry pouvait bien penser de lui ?

Il fallait qu'il s'excuse, mais il ne pouvait pas sortir dans cet état ! Le blond décida donc de prendre une bonne douche glacée puis de retourner dans le dortoir pour présenter ses excuses à Harry.

Malheureusement pour lui, quand il sortit de la salle de bain, Harry était déjà parti. Blaise le remplaçait.

« Tu ne saurais pas où est passé Harry par hasard ? Demanda-t-il.

_ Il est retourné dans son dortoir. Répondit le basané. Il avait des devoirs, je crois. »

Draco fronça les sourcils: son ami avait toujours un petit air triste, mais il semblait bien plus joyeux que depuis la mise en couple de la Belette avec Brown.

« Il s'est passé quelque chose? S'enquit-il. Tu me semble bien joyeux.

_ Tu voulais que je déprime jusqu'à Noël ?

_ Non, ça m'intrigue c'est tout. »

Un sourire s'épanouit sur le lèvres du bistré.

« Oh c'est juste... Une affaire qu'on suit avec Harry. Un cas qu'on pensait désespéré et d'une lenteur accablante à avancer et on commence finalement à voir le bout du tunnel. C'est donc une bonne nouvelle. »

Draco opina distraitement en s'installant nerveusement sur l'un des lits.

« Tu... veux me dire quelque chose ? S'enquit Blaise. »

Draco fit la moue: il ne savait pas si le basané était vraiment d'humeur à écouter ses petites histoires.

« Je t'écoute. L'encouragea-t-il. »

Le blond capitula. Il avait vraiment besoin de conseil.

« C'est à propos d'Harry. Commença-t-il.

_ Tu as toujours envie de le baiser ?

_ Plus que jamais. Grogna-t-il. J'ai failli l'embrasser tout à l'heure. »

Blaise pouffa de rire.

« Dray, je te connais aussi bien que tu te connais, et on sait tous les deux que le seul moyen pour toi de te débarrasser de ton obsession, c'est de coucher avec Harry. Exactement comme pour le mec bizarre sur qui tu buggais. Il t'a obsédé pendant plusieurs mois et une fois mis dans ton lit, ça s'est arrêté. Arrête de te voiler la face en pensant que tout s'arrangera une fois que tu considéreras Harry comme un ami. Tu as envie de te le faire et tu auras toujours envie de te le faire.

_ Mais je ne peux pas me le faire. Grogna le bond. »

Le basané haussa les épaules d'un air fataliste.

« Et puis, ce n'est pas tout. Ajouta le blond après un silence. Je... quelque chose s'est passé. Je veux dire, tout l'heure. On était seul Harry et moi et puis...

_ Et puis... Encouragea Blaise.

_ Je ne sais pas. Ça m'a fait... bizarre dans mon estomac.

_ Désagréable ?

_ Non c'était plutôt... plaisant... »

Draco s'aperçut de l'absurdité de sa phrase après l'avoir dite mais étrangement, Blaise ne se moqua pas de lui. Un étrange sourire fendait son visage.

Draco grimaça. Il reconnaîtrait ce sourire entre mille: son ami savait ou avait découvert quelque chose, mais le blond était sûr qu'il pouvait toujours courir pour qu'il lui révèle quoique ce soit.

« Bref, c'était certainement un maux de ventre ! Trancha-t-il. Pour en revenir à Harry, je pense que je vais seulement changer de technique. Je vais essayer un sevrage. »

Blaise haussa un sourcil interrogatif.

« Je vais m'éloigner de lui pendant un certain temps. Expliqua le blond. Plus de contact, rien. Histoire de me le sortir de la tête. Comme ça avec un peu de chance, quand je reviendrai vers lui, j'en aurai fini avec mon obsession. Je l'aurai dépassée.

_ C'est plutôt farfelu comme plan. Tu es sûr que tu vas pouvoir te sevrer d'Harry, vu à quel point il est canon ? »

Ce fut au tour de Draco d'hausser les épaules.

Il était vrai que ça allait être un combat difficile, mais il n'avait pas le choix. Il allait tout d'abord s'excuser auprès du brun pour son comportement, puis, il s'éloignerait dudit brun et espérait que cela suffise pour que sa libido le lâche.

Il fronça les sourcils face au sourire de son meilleur ami: ce dernier ne croyait pas une seule seconde qu'il réussirait. Pourtant, il le fallait bien !

Et si ça ne fonctionnait pas... eh bien, il pensait peut-être encore tenir deux semaines d'abstinence en côtoyant le brun. Ensuite, il le baiserait sur la première surface plane, consentant ou non.

DMDMDMDM

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