Vers la fin, un début de lemon. Le lemon entier est dans le prochain chapitre, ici n'est écrit que le début car c'est la suite logique, le fait qu'ils finissent dans un lit est sous-entendu et il n'y a pas de terme explicites (enfin j'crois pas).
Je tiens à vous prévenir que c'est le dernier chapitre pour celleux qui ne liront pas le lemon ;))

Dans tous les cas, je vous préviens, le début du passage un peu hot sera signalé avec des crochets [[ ]] (vous pouvez lire la dernière phrase du chapitre mdrr, ça fait une belle fin, ça marche bien) !

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Après les dernières formalités, Harry et Drago quittaient Sainte-Mangouse pour se retrouver sans le bureau de la Directrice.

- Mr Potter. Et Mr Malefoy. Je commençais à m'inquiéter. Votre sortie s'est bien passée ?

- Très, bien, merci professeure.

- Je vous laisse y aller ?

- Oui, professeure. Bonne journée.

Ils montèrent jusque dans la Salle sur Demande et une fois arrivés, Harry poussa un énorme soupir.

- Je n'arrive pas à...à me dire que c'est bon. Que c'est fait.

Malefoy lui sourit.

- Et pourtant !

- Et pourtant. Merci de m'avoir accompagné.

- De rien.

- Tu veux peut-être qu'on aille retrouver les autres ?

- Si tu veux, on peut.

- Allons-y alors.

- J'ai l'impression que tu es encore dans ton monde.

- Un peu. Je- Ça devenait tellement insoutenable. Je n'en pouvais plus. Je n'arrive pas encore à croire que c'est devenu réalité.

- Tu t'en rendras probablement compte bientôt !

- Oui, j'imagine !

Ils passèrent le reste de la journée avec leurs ami·e·s, qui étaient heureux·ses de les retrouver. Se rendant compte à quel point Hermione et Ron lui avaient manqué, Harry passa la soirée avec ses deux meilleur·e·s ami·e·s, juste elleux trois, à Pré-au-Lard. Ce fut Hermione qui prit la parole alors qu'iels sirotaient une Bièraubeurre.

- Dis-moi, Harry, comment ça avance avec Malefoy ?

- Comment ça ?, dit-il en se crispant.

- Ben, vos devoirs...ça avance ? En Potions ?

- Oh, euh, oui.

Il y eut un silence.

- Qu'avais-tu compris ?

- Oh, rien, rien du tout.

Sa meilleure amie échangea un regard avec Ron.

- Quoi ?

- Oh, Harry. Tu es incroyable.

- Euh...

- Quand comptais-tu nous dire que tu es tombé amoureux ?

- Hein ? Je- Pas du tout !

- Mais oui, c'est ça., intervint son meilleur ami. Et moi je suis Merlin.

- Mais enfin, je ne vois pas du tout de quoi vous parlez !

- Bien sûr.

- Oh, tiens, voilà Malefoy !

Harry se retourna vivement, trop vivement, mais reporta son attention sur ses deux ami·e·s mort·e·s de rire qui semblaient très fier·ère·s de leur blague.

- Oui, bon, ça va, hein !

- Bien sûr que ça va. C'est juste que ça se voit.

- Ah bon ?, paniqua Harry.

- Pour celleux qui te connaissent, comme nous, oui, c'est évident.

- Ah.

- Vous êtes ensemble ?

Harry s'étouffa avec sa gorgée.

- Quoi ?! Non !

- Oh, allons ! Tu ne lui as pas dit ?

- Non ! Jamais !

- Mais pourquoi ?

- Qui dit qu'il est pas hétéro, ou qu'il est attiré par moi ?

- Qui dit qu'il est hétéro ou pas attiré par toi ?

Le Survivant détourna le regard.

- Tu sais Harry... Tu te fais du mal à attendre. Et lui ne t'attendra peut-être pas indéfiniment.

- Il ne... Mais qu'est-ce que tu dis, Hermione ? Malefoy, m'attendre ? Ha, elle est bien bonne celle-là !

- Harry... Tu es tellement aveugle.

- Mais-

- Même Ron l'a vu. Tout le monde l'a remarqué, à part vous deux.

- Mais je ne- Je ne suis pas...enfin...

- Tu es attiré par lui ?

Harry se mordilla la lèvre.

- Tu sais, mon pote, j'étais pas chaud au début, mais c'est évident., intervint le rouquin. Tu souris bien plus depuis que tu lui parles. Tu ris. On n'avait pas réussi à te faire sourire depuis la fin de la guerre jusqu'à ce que vous fassiez ami-ami. 'Mione à raison. Alors, tu es attiré par lui ?

- Oui., murmura Harry, les joues rouges.

- Alors fonce ! Vous allez vous rater, sinon, ou bien vous allez perdre des années. Et ce serait franchement dommage.

- Je- Mais... Okay. OK, je le ferais. J'essaierais.

Harry n'avait rien promis, pourtant, les paroles de ses ami·e·s lui trottèrent un moment dans la tête. Le soir, il trouva Malefoy déjà couché et endormi dans la Salle sur Demande et, hésitant, il se glissa à ses côtés.

°°°°°°°°°°

- C'est trop tard, Potter. Beaucoup trop tard. C'était avant qu'il fallait le dire.

Vous allez vous rater, Harry. Vous rater.

- Je n'allais pas t'attendre indéfiniment, tu sais.

°°°°°°°°°

Harry se réveilla en sursaut.

Ce n'était qu'un rêve. Un simple rêve. Comment Harry était-il sensé se dépêcher alors qu'il ne savait même pas que Malefoy était intéressé, selon les dires de ses ami·e·s ? Il n'était pas devin !

- Potter, ça va ?, grommela une voix ensommeillée.

- Oui, ça va, ne t'inquiète pas. Rendors-toi.

- Mh. Toi aussi.

- Je n'y arriverais plus.

- Alors reste éveillé, mais près de moi.

- Je- D'accord.

Il se recoucha auprès du blond, qui posa une main sur son bras.

- Je dors bien quand je suis avec t-quelqu'un·e. Je dors mieux parce qu'il y a une présence. Reste près de moi, tu te sentiras peut-être mieux.

Harry bénit l'obscurité de cacher la rougeur de ses joues.

- Okay.

Le noiraud se rendormit quelques minutes plus tard, une odeur de framboises présente tout autour de lui, pour des rêves plus agréables.

·

Tout cela dura une semaine. Une semaine où Harry faisait de petits cauchemars, où il dormait à côté de Drago, une semaine où il s'efforça sans succès de passer à autre chose, où il essaya de ne pas être trop proche du Serpentard, de ne pas trop le regarder. Mais il s'aperçut que cela devenait pire.

Il ne savait pas qu'aimer pouvait être si dur, si violent, si intense. Ses cauchemars devenaient de pire en pire, et bien sûr, il les faisait quand il dormait avec Malefoy. Et le pire dans tout ça, c'est qu'Harry n'arrivait pas à voir les éventuels gestes ou mots qui faisaient dire à ses ami·e·s que ses sentiments étaient réciproques.

°°°°°°°°°°

- C'est trop tard, Potter.

- Non... S'il te plaît... Je ne pouvais pas savoir... Tu n'es pas un livre ouvert...

- Même. Si tu m'aimais vraiment, tu l'aurais vu.

- Non... Laisse-moi une chance, juste une ! S'il te plaît... S'il te plaît...

- C'est trop tard. Je n'attends pas indéfiniment.

- Non... S'il te plaît...

- Potter ! Harry ! Harry !

°°°°°°°°°°

- Harry !

Il se redressa brusquement en ouvrant les yeux sur le visage plissé par l'inquiétude de-

- Drago., murmura-t-il.

Et sans l'avoir décidé, sans l'avoir anticipé, toujours un pied dans son rêve et peinant à prendre conscience de la réalité, Harry attrapa le visage de Malefoy entre ces mains et l'embrassa.

Le Serpentard fut tellement surpris qu'il ne bougea pas d'un pouce, les yeux grands ouverts. Harry sembla soudain se rendre compte qu'il ne rêvait plus et que cet acte était bel et bien réel car il s'écarta brusquement de Malefoy en ouvrant des yeux paniqués et honteux.

- Par Merlin, Drago, je suis désolé ! Je n'aurais pas dû... Je suis désolé, pardon, pardon..., dit-il, les joues aussi rouge que le blason de sa maison.

Il avait embrassé Malefoy sans son consentement ! Mais qu'avait-il fait ?

- Je...je... On est juste amis, mais j'ai quand même un peu trop envie de t'embrasser., murmura-t-il. Et ça ne m'excuse en rien, parce que je ne t'ai pas demandé la permission, je suis désolé, vraiment désolé. Et je comprendrais que ça ne soit pas...pas réciproque, je l'ai dit à Ron et Hermione de toute façon mais iels ne m'ont pas cru, donc si c'est le cas, tu as le droit d'oublier, et moi aussi, tu peux même partir et ne plus jamais m'adresser la parole, même si je préférerais que non, et je ne ferais plus jamais ça, et on restera amis, et ce sera très bien comme ça, même si ce sera dur, mais c'est pas grave. Et...et sinon, si par une quelconque chance c'est réciproque, et bien on pourrait être plus que des amis, comme ça je pourrais t'embrasser sans que ça soit trop bizarre, et toi aussi, et-

Et il ne finit jamais son monologue qui n'était plus qu'une suite de mots empêtrés dans de la gêne car Malefoy le fit taire de la plus belle des manières : en posant ses lèvres contre les siennes un court instant.

- Tu parles trop, Potter., lui fit-il tout bas avec un sourire dans la voix.

- Je- euh...oui...emm...

Le Serpentard passa une main sur sa joue et Harry sentit son cœur s'emballer. Il voyait très bien Drago, surtout ses yeux, ses magnifique yeux, et ses lèvres qui se rapprochaient des siennes doucement, un peu trop lentement, et le Gryffondor combla l'espace entre leurs visages en fermant les yeux.

Et ce ne fut plus Harry qui embrassait Drago ou Drago qui embrassait Harry, mais Harry et Drago qui s'embrassaient.

Ne sachant pas trop quoi faire de ses mains, qu'il sentait vraiment inutiles le long de son corps, Harry attrapa la nuque du blond dans l'idée débile qu'il l'empêcherait ainsi de s'éloigner de lui si jamais l'idée lui prenait.

Leurs souffles se mêlaient, leurs lèvres se goûtaient, timidement, s'effleuraient, puis initiaient un contact plus fort, et ils auraient très bien pû continuer cela toute la nuit s'il n'avait pas fallu qu'ils reprennent leur souffle.

- Potter, tu veux sortir avec moi ?

Harry rougit et hocha la tête.

- Oui., murmura-t-il.

- Parfait. Parce que moi aussi j'ai très envie de sortir avec toi.

Le Gryffondor sourit.

- Alors comme ça, Granger et Weasley ont deviné que je...que...enfin...que j'ai des sentiments  pour toi ?, demanda Drago, la fin de sa phrase se perdant entre rougissement et bafouillements.

Harry hocha la tête, un immense sourire aux lèvres, et il se dit que Drago était vraiment beau ainsi, avec les joues rouges écrevisse.

- Et tu ne les as pas cru.

- Non. C'est compliqué de les croire en sachant que ce n'est pas quelque chose que tu montrais. Je n'en avais aucune idée.

- J'imagine bien., s'esclaffa le blond. Je ne suis pas très doué pour montrer ce genre de choses.

Cette dernière phrase sonnait comme un aveu honteux.

- Ce n'est pas grave.

Drago le remercia d'un sourire et tendit une main pour replacer une mèche noire qui tombait devant les yeux verts. Sa main passa derrière l'oreille d'Harry, glissa le long de son cou, lui provoquant un frisson, et attrapa sa nuque.

- Je peux...?

- Bien sûr. Autant que tu veux.

Dans un rire, le Serpentard fondit sur les lèvres du Sauveur et l'embrassa à nouveau avec passion. Ils se retrouvèrent ils-ne-surent-comment à l'horizontale, le souffle court, les joues rouges et les yeux brillants.

- Nous n'arriverons jamais à nous rendormir., fit remarquer Harry.

- Quelle importance ? Nous sommes en vacances. On peut dormir quand on veut.

- Mh... Quel avantage.

- N'est-ce pas ? Et puis, quel intérêt de dormir alors que je peux t'embrasser ? C'est une activité bien plus intéressante.

En guise de réponse, leurs lèvres s'unirent à nouveau.

·

Les deux semaines suivantes se passèrent entre baisers et démonstrations d'amour dégoulinantes de mièvrerie et de mignonnerie.

Cela n'avait pas été très compliqué de montrer qu'ils étaient ensemble : lorsqu'ils s'étaient réveillés de leur nuit coupée par leur mise en couple, les deux garçons étaient descendus dans la Grande Salle ensemble pour prendre leur petit déjeuner. Dans le couloir, côte à côte, leurs mains s'étaient effleurées, et Harry avait rougi en pensant qu'il aimerait beaucoup, beaucoup attraper cette main. Deux seconde plus tard, Malefoy avait glissé sa main dans la sienne, timidement, le faisant rougir encore plus et faisant naître un sourire niais sur leur visage, et ils ne s'étaient pas lâchés de la journée, sous les regards entendus de leurs ami·e·s, et ceux bouche-bée des autres élèves.

Les habitant·e·s du château s'étaient maintenant habitué·e·s à les voir se tenir la main ou s'embrasser au détour d'un couloir, lorsqu'ils pensaient que personne ne les regardait.

Et puis bien entendu, ils n'avaient pas stoppé leurs soirées dans la Salle sur Demande. Au contraire, leurs nuits passées tous les deux là-bas étaient de plus en plus nombreuses et fréquentes, si bien qu'ils avaient l'impression d'avoir emménagés dans la pièce.

D'ailleurs, en ce beau soir d'Août, Harry hésitait entre deux chemises pour le lendemain, jour de la réhabilitation officielle de Poudlard, qui avait fini d'être reconstruit.

- Celle-ci ou celle-ci ?, se demanda-t-il à voix haute, torse nu devant le miroir avec deux chemises dans les mains. J'en ai marre de ces cérémonies où il faut bien s'habiller. Malefoy, tu pourrais m'aider ? La blanche ou la bordeaux ? Qu'en penses-tu, Drago ?

Deux bras puissants vinrent encercler sa taille en guise de réponse et il se retrouva collé contre le torse de son petit-ami.

- J'en pense que tu devrais y aller ainsi., chuchota une voix à son oreille.

Harry rougit et rigola en même temps.

- Pour que je sois menacé d'atteinte à la pudeur ? Non merci !

Le blond émit un rire et l'embrassa dans le cou.

- Iels ne savent pas ce qu'iels ratent, alors., souffla-t-il d'une voix chaude.

Le Gryffondor ne sût que rougir face à cette affirmation.

- T'es mignon comme ça.

Le souffle de Drago contre son oreille le fit frissonner et une douce chaleur se propagea dans son bas-ventre. Harry se retourna, posa les chemises sur le siège à côté et sourit au garçon.

- Tu ne voudrais tout de même pas que la moitié de la population sorcière me court après parce que je suis torse nu ?

- Non, c'est vrai, tu as raison, je ne préférerais pas.

[[

Le Survivant vint effleurer de ses lèvres celles de Drago, sans vraiment l'embrasser, reculant légèrement à chaque fois que le garçon tentait d'approfondir le baiser. Le souffle du blond devint erratique, rapidement suivi du sien, tant cet échange était bien plus sensuel qu'un simple baiser.

- Merde, Potter, tu me rends fou., grogna Drago en plongeant son visage dans le cou du Gryffondor pour lui picorer la peau de légers baisers.

Harry haleta.

- Toi aussi...

Il glissa ses doigts dans les cheveux blonds et profita de ce que lui faisait son amant, les yeux mi-clos, les joues rouges et le souffle incertain. Lorsque le Serpentard lui mordilla l'oreille, Harry ne put retenir un léger gémissement indécent.

- Par tous les sorts, Drago..., articula-t-il.

- Est-ce que tu veux que j'arrête ?, demanda le concerné, les joues rouges et les pupilles dilatées.

- Surtout pas.

Drago fondit sur ses lèvres et de sa langue, demanda l'accès à la bouche du Sauveur, qui le lui autorisa avec plaisir. Le baiser sembla leur durer des heures, mais peut-être n'était-ce qu'une minute ou une seconde, mais toujours est-il que leur envie et leur excitation étaient maintenant on ne peut plus évidentes.

- Drago... Je t'en ai déjà parlé mais... Tu sais que j'ai peur de ne pas pouvoir, euh...

- Ça n'a aucune importance. Ça m'est égal. Et comme tu le dis, on ne sait pas ce qui peut se faire ou non. Tout ce que je sais, c'est que tu bandes, Potter. Fort., chuchota Malefoy.

- Toi aussi.

Le blond rigola.

- C'est parce que nous sommes... Comment dis-tu, lorsque Weasley et toi avez la même idée au même moment ? Ah oui, connectés. C'est parce que nous sommes connectés.

Harry embrassa la joue de Drago et continua ainsi jusqu'à son oreille.

- Nous pouvons être encore plus connectés, si tu veux, Drago.

Le Serpentard poussa un grognement et plaqua son amant contre le mur, faisant entrechoquer leurs bassins et les faisant gémir de plaisir.

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Harry ne s'était jamais senti aussi aimé et vivant que cette nuit là, et que tous les autres jours qui suivirent.

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Publié le Lundi 4 Juillet 2022 (non, c'est pas une date queer aujourd'hui :'( fin si, c'est la semaine de la visibilité et de la sensibilisation au spectre multisexuel gay.
C'est aussi l'anniversaire de la déclaration d'indépendance des États-Unis et des Philippines, et de la condamnation de Klaus Barbie, si jamais ça vous intéresse mdrr (entre autres choses hein))