On est en février, dans deux mois j'ai seize ans. Et si je continue ainsi, Mamita m'a dit que mon dossier serait probablement retenu pour rentrer à l'ETPA. Ils sont obligés de procéder à des sélections parce qu'ils croulent sous les demandes. Mais cette école s'est faite une belle réputation et elle compte bien la conserver.

Notre tutrice nous donne un peu d'argent de poche pour manger à midi ou autre. Moi, ce que j'arrive à économiser me permets d'acheter de revue sur la photographie.

Un mercredi après midi je rejoins Fabrice qui est assis aux pieds d'un arbre qui se trouve en contre bas dans le jardin de l'orphelinat où l'on vit. C'est notre coin. Là où on se confie l'un à l'autre. Je m'approche.

Freddy : bouuuuuu fis je en m'assaillant près de lui.
Je réalise qu'il pleure...

Fab : salut...

Fred : qu'est ce qu'il y a ?

Fab : c'est billy... Il me traite comme un bébé... Il voit quelqu'un d'autre...

Fred : c'est normal tu a quartorze ans... Lui il a 17ans

Fab : mais toi tu l'as déjà fait ?

Fred : euh non... Dis je mal à l'aise et certainement rouge écarlate

Fab : bref dit il en reniflant
Et toi alors... Quoi de neuf?

Je lui tend un article où est annoncé un concours de photos et le premier prix est un stage de deux semaines pendant les vacances d'été avec le photographe de renom mr ricardo gonzalez

Fab : ah génial ! Tu vas le faire ?

Freddy : ouiiiii

Fab : donc si tu gagnes, tu vas m'abandonner ?

Fr: mais non... C'est que deux semaines... C'est avec Ricardo Gonzalez ! C'est pas n'importe qui ! C'est une chance de malade! C'est le meilleur photographe  animalier que je connaisse ! Il va dans les quatres coins du monde pour faire ses reportages ! Et puis, il faut que tu m'aides !

Fab : ah... Et en quoi tu as besoin de moi ?

Fr : bah ... Faut pas rêver... J'ai quasi aucune chance de gagner ! Mais le thème c'est les animaux volants !

Fab : et?

Fr : j'aimerais que tu m'accompagnes à la Sainte Baume ou dans les calanques pour que je trouve un Machaon...

Fab : hum... Billy peut venir ?

Fr : pffff.... Je vois qu'il commence à faire la moue alors je suis forcé d'accepter la présence de ce con.
D'accord fis-je avec un sourire figé...